Message non lu. Curiosité vite assouvie.
Juste quelques mots innocents.
Déflagration dans ma tête. Inattendue.
J’ai eu envie. Là, maintenant, tout de suite. Plus rien ne me retenait. On était loin ? Qu’à cela ne tienne !
J’ai gardé un reste de lucidité simplement pour composer des phrases à peu près compréhensibles. Et je me suis laissée emporter par mon tsunami. J’avais envie que ça ravage tout au passage. Je me forçais à faire des phrases complètes pourtant. J’aurais pu lui jeter les mots éparpillés. Il aurait compris. Mais non …
Alors j’ai trouvé une utilité à mes mots. Ils me transportaient sur le chemin pour rencontrer les siens. Ils me faisaient rêver aussi les miens. Pour une fois, je ne voulais pas anticiper ses réponses, j’attendais. Simplement.
En attendant, je ne cherchais plus à me calmer. Le souffle court, presque haletante, j’ai relu ses mots. Pleins de promesses.
Mon ventre au diapason de ma respiration surfait sur mon excitation. Je lui ai avoué aussitôt mon état. Les spasmes et mes gémissements incontrôlables. Et que je n’essayais absolument pas de contrôler. Les murs étaient en papier, tant pis.
S’il vous plaît, Monsieur, continuez à me faire rêver. J’étais capable de lui promettre la lune. La mienne. Pourvu qu’il entretienne mon ivresse …
L’esprit déjà embrumé, j’imaginais tellement. Pourtant rien ne parvenait à fixer mon imagination alors tant pis, le kaléidoscope de mes songes dansait sous mes paupières. J’avais le tournis. L’air me manquait et cette absence me faisait voyager encore plus loin.
Petit son reconnaissable.
Vous avez un nouveau message.
Il me promettait de s’occuper de mon état préoccupant. Je n’avais qu’à suivre sa prescription, il savait exactement comment me guérir …
Relire simplement ses mots et me replonger en eaux troubles : suffisant pour me ramener sur ce rivage que je n’aurais pas dû quitter …
@plume, je partage totalement votre avis. Lorsqu’on entretient une relation qui vous habite énormément, le petit jingle du message vous fait sursauter d’une manière forte et très émotionnelle. Ce petit bruit qui en présage d’autres peut être l’étincelle qui allume un feu intérieur bien agréable !
Quel texte !
Il raconte l’urgence et je reconnais cet état particulier. Un état de disette. De tension. De confusion presque. Ou d’une lucidité extrême.
Etre privée de lui c’est être privée de moi. Ou d’une partie de moi.
La nécessité impérieuse de sa présence et peu importe qu’elle soit physique ou pas.
Le « son » est là pour me faire revenir à la réalité et conforter mon besoin absolu de lui.
C’est ça le lien.