Une fête

[FrenchTouch]

Ce soir une pensée toute simple m’est venue, aidée sans doute par l’excès de champagne et le début du long week-end.

Elle est venue par un souvenir érotique qui n’a à priori pas sa place ici : une jeune femme me chevauche, et c’est tout. On fait l’amour sans aucune des modalités qui nous réunissent ici. Elle n’a pas les fesses meurtries et il n’est pas prévu qu’elle les ait, à ce moment précis je ne la domine pas particulièrement, je ne lui prends même pas le cul, bref rien, R.A.S. Un rapport tout ce qu’il y a de plus vanille, tout le monde baise comme ça tout le temps, alors pourquoi en parler ?

C’est juste que l’image d’elle est restée. Au-dessus de moi, la tête un peu rejetée en arrière, ses seins menus, ce quelque chose de divinement sculptural dans la géométrie de sa poitrine et de ses épaules, la ligne de sa clavicule, un je ne sais quoi qui m’a ce jour là marqué pour de bon. Une image qui revient de temps à autre me rappeler que le corps des femmes est une fête, que c’est la vie, que « c’est le sang » pour reprendre l’expression qu’utilisent parfois certaines de mes stagiaires, et dont le sens m’échappe. Elle doivent me trouver bien vieux déjà, mais je perds le fil et il est temps d’arrêter.

C’est bien peu je sais. La fatigue du vendredi soir sans doute. Je trouverai quelque chose de plus distrayant la prochaine fois, avec des fouets et des clous 😉

Bon week-end

[salamboflaubert75]

Mais vous avez raison surtout que c’est très bon et sain de baiser juste pour le plaisir sans cuisson ou rougissement cutané…

Se laisser chevaucher et s’abandonner aussi^^

Sal

[Christal]

Pour une fois qu’un homme n’écrit pas j’ai le souvenir de sa poitrine plantureuse ^^

Je valide votre fête à 100% même sans les fesses rouges 🙂

Par contre, il va falloir consommer le Champagne avec modération…

Rien n'est jamais acquis. Tout est fragile.

[Christal]

FrenchTouch wrote:

…C’est juste que l’image d’elle est restée….un je ne sais quoi qui m’a ce jour là marqué pour de bon. Une image qui revient de temps à autre…

Quote

Je vais disgresser un peu par rapport à votre texte mais du coup, je me pose une question (question pour l’ensemble des membres).

Avez-vous tous UNE image qui reste gravée en mémoire lorsque vous rentrez chez vous après une fessée ?

L’image qui tourne en boucle quand vous fermez les yeux et que vous pensez à lui ou elle ?

Si elle/ il ne devait être qu’une “image” accrochée dans votre cinéma personnelle, ça serait quoi ?

Est-ce que ce qui vous marque le plus, c’est un détail corporel, son parfum, sa voix, sa manière exaspérante de n’en faire qu’à sa tête, la façon dont elle utilise ses cheveux pour cacher le fait qu’elle se sent honteuse, sa culture quand vous passez en mode gens civilisés,…

Et inversement pour les femmes, sa voix qui se fait douce ou celle qui est sévère, ses tenues, sa manière de passer sa main sur son visage quand vous commencez à l’énerver, le fait qu’il se rappelle des détails de votre vie, son habitude de vous servir un verre ou à manger après en prenant soin de vous,…

Rien n'est jamais acquis. Tout est fragile.

[Chester]

@christal : Son regard qui pétille quand elle comprend qu’elle va être punie.

Sa tendre obéissance était haute et sereine,
Sachant se faire Esclave tout en restant Reine.

[FrenchTouch]

@christal oui il y a en général une image, mais je n’arrive pas à penser à une image qui serait habituelle. Pour donner un ou deux exemples d’images que je garde de rencontres diverses : son regard quand elle ouvre la porte, son corps a l’instant ou je baisse sa culotte (elle est peut-être récurrente celle-la), ce moment où elle est revenue, lentement, reprendre une position qu’elle avait quittée en pensant qu’elle n’en pouvait plus, acceptant finalement que ce n’était pas fini. Elle attendant comme ça, parfaitement placée, déjà marquée, la tête penchée mais pas tout à fait enfouie dans les draps. Un sourire à travers des larmes, une fois, à la fin. Ce genre de choses.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par FrenchTouch.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par FrenchTouch.

[salamboflaubert75]

@christal

Du côté fessée;

Son regard qui se fait plus pesant et perçant, les sourcils froncés, de main qui relève mon menton pour que je le regarde dans les yeux, sa voix sup se fait plus ferme et directive.

Sa main qui baisse ma culotte qui est le tout dernier et ultime rempart de mon intimité et ma féminité.

Sa main qui après drs caresses redevient plus mordante ou le contraire qui après m’avoir savamment corrigée me caresse tendrement.

Sa voix qui me guide et me gronde même si je ne le vois pas.

Ses mains qui tiennent mes cheveux ou mes poignets, celle qui claque mes fesses…

La déception dans les yeux qui blesse plus que n’importe quelle raclée.

Ses yeux qui brillent et quand je sens qu’il retient un sourire ou un rire difficilement.

Du l’autre côté: une culotte que j’abaisse en voyant les fesses de la demoiselle se crisper de surprise ou d’appréhension.

Les larmes qu’elle voudrait dissimuler, sa voix tamisée ou enfantine.

Les rires ou souries qu’elle ne contient pas même aux moments les plus incongrus.

Le relâchement entier de son corps quand la fessée la laisse comme une poupée de chiffon.

Sa surprise lorsque je ne cède pas .

• Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par salamboflaubert75.

Sal

[FrenchTouch]

Christal wrote:

son habitude de vous servir un verre ou à manger après en prenant soin de vous,…

M’enfin, cette idée. Du pain noir et de l’eau oui ! 😉

[Christal]

Bah, vous allez quand même pas boire la bouteille de Champagne à vous tout seul !!!!!!!

Rien n'est jamais acquis. Tout est fragile.

[FrenchTouch]

Mais pourquoi pas ? Et lui faire servir les verres, aussi 🙂

[salamboflaubert75]

Voyons @frenchtouch

@Christal  a raison, il est bon d’être attentionné et de partager…^^

Sal

[Chester]

Christal wrote:

Bah, vous allez quand même pas boire la bouteille de Champagne à vous tout seul !!!!!!!

Quote

Il est un geste extrêmement érotique qui consiste à faire boire une femme ( de l’eau ou champagne, peu importe, suivant la situation) qui a les mains attachées, en portant un verre à ses lèvres et en dosant le flux pour que ça ne “dégouline” pas (trop) tout en l’abreuvant. (On voit ça parfois dans les film sur les prisonniers ou les malades). Pour l’avoir fait plusieurs fois, l’effet est garanti. ( bon! expliqué comme ça c’est p’t’te un peu compliqué à imaginer … ). La dépendance qui s’instaure est … hmmmmmmmm

Sa tendre obéissance était haute et sereine,
Sachant se faire Esclave tout en restant Reine.

[Monsieur Jones]

Ah mais, il y a une infinité d’images qui peuvent rester après une rencontre, cela dépend de la rencontre et de ce que l’on y a trouvé….
Et parfois, cette image reste inscrite des années.
Il a par exemple une image qui me vient d’une soirée à Cris et Chuchotements, il y a bien 10 ans de ça (le temps passe).

J’aime raconter les histoires alors je vous en livre le contexte.
Imaginez…
Une soirée à C&C, haut lieu du BDSM Parisien, Miss P et moi sommes dans un salon cossu; velours, tapisseries, murs de pierres et fer forgé.
Les invités sont regroupés autour de tables basses, installés sur des fauteuils Louis XV, des méridiennes basses, des coussins de velours.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté d’une orgie ‘saturnale’ et nocturne.

Là, il y a un homme, reconnu par le monde sulfureux de la nuit comme un artiste “attachant” et maître du shibari.
Les loups sont opportunistes, alors guidé par ce sens inné de l’improvisation (sourire crâneur), je fais part à cet homme de mon envie de voir Miss P s’envoyer en l’air, suspendue aux crochets qui pitonnent la voûte de ce salon troglodyte.

Et voilà P. debout, immobile auprès de cet homme qui tisse sa toile, elle ne porte qu’un porte-jarretelles, des bas, et des chaussures vernis à talons.

Les cocktails nous abreuvent, les fruits nous ravitaillent dans une ambiance feutrée où les regards jouent et les voix s’entremêlent en nous poussant à l’exaltation.
J’admire le geste précis du tisseur de chanvre et la plastique de ma partenaire qui suscite de plus en plus l’intérêt de la cour de cette soirée palatine.

Enfin, Miss P est érigée dans les airs, maintenue par un harnais de chanvre rouge au niveau de la poitrine et des cordes de chanvre noir qui s’enroulent au niveau des cuisses en lui repliant les jambes.
Ses mains sont attachées dans le dos, le bondage est superbe, l’immobilité totale.
Je perçois des commentaire admiratifs, c’est l’heure de faire mon “malin”…
Je me lève, attrape un flacon de chantilly sur le comptoir du bar, m’avance jusqu’à ma prisonnière et dépose un monticule de crème sous pression sur ses fesses captives.
J’attrape alors une fraise que je plonge dans cette crème sucrée avant de la porter à la bouche et de l’avaler avec un grand sourire. Je recommence et c’est Miss P que je nourris ainsi.

Après cette dégustation, je me pose sur un coussin juste à coté de mon équipière suspendue dans ce cocon de chanvre. Ma tête est à un avant bras de la sienne, je lui relève une mèche de cheveux, lui explique à voix basse ce que je perçois de la situation et de ses circonstances.
Elle esquisse un sourire satisfait.

Je me tourne ensuite vers la fille qui est à ma gauche pour lui faire quelques mondanités underground en sirotant mon verre. Pendant que je parle à cette plante de la nuit, je commence à percevoir très inconsciemment un mouvement du coté de P.
Je ne tourne pas la tête et continue à parler sans me rendre compte des efforts que P. déploie tout à coté pour initier un mouvement de balancier en contractant son corps dans le peu de mobilité qui lui reste pour créer cette cinétique du pendule.

Alors, je finis par tourner la tête, mais il est trop tard !

A peine l’ai-je tournée que je vois en gros plan le visage de Peel arriver rapidement vers le mien avec un mouvement pendulaire et, avant même que je puisse réagir, déposer sur ma joue un gros baiser avec le sourire d’un Ange, dans un éclat de rire généralisé de l’assemblée.

Un loup tortionnaire embrassé comme un nounours par celle qu’il est sensé supplicier, devant une cour de dignitaires rangés à la cause de Sacher-Masoch, ça ne manque pas de piquant…

Mais le souvenir de son petit manège et de sa bouche qui me tague est encore là aujourd’hui..

Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...

[Auteur]

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