Un peu de tenue mais pas trop (scène de la vie domestique)

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  • #76822
    Docteur Clack
    Participant


    Nous allons sortir. Elle est plantée devant le dressing. Elle tourne, elle vire, se regarde dans la glace, remet les cintres en place bruyamment et les retire. “Bing, bling, tic”. Elle fait la moue. Se tord. Plaque une robe devant elle et se hausse du col pour se regarder à la fois de face et de profil. Plaque une jupe sur son ventre en tenant un haut sous son menton avec l’aide de ses deux mains. Ramasse ce qui est tombé. Se redresse. Peste. Fais de grands moulinets avec les mains. Un manège qui serait presque agaçant si je ne profitais pas ainsi de cette danse particulière de sa silhouette en sous vêtements.

    “Si tu songeais à prendre une décision je ne serais pas fâché.” dis-je en regardant l’heure tourner.

    “Si tu crois que c’est facile.” répliqua-t-elle irritée et désinvolte.

    Je lâchai alors: “Si tu continues à agiter ainsi tes fesses sous mon nez, je vais finir par devoir t’aider un peu brutalement à choisir”. “Comment ça ?” “Et bien disons qu’à partir de cet instant, pour chaque tenue que tu feras mine de choisir je te donnerai une bonne fessée. Jusqu’à ce que tu aies choisi la bonne”.

    “Non mais ça va pas. Tu te fiches de moi ? Ca rime à quoi? On verra ça en rentrant. Là c’est pas le moment.”

    dit-elle en continuant son manège sans me regarder, toute absorbée par son petit jeu.

    “Si si.” dis-je en la prenant par le bras. Elle poussa un léger cri de surprise et lâcha jupe et chemise dans un fracas de cintre en trébuchant sur ses chaussures mal ajustées (pour pouvoir essayer les six paires suivantes). En un clin d’oeil elle était allongée sur mes genoux en travers du lit, les bras écartés, le regard incrédule et les pieds en l’air.

    Je baissai aussitôt sa culotte légère. “Hé !” protesta-t-elle. “Tu fais quoi ?”. “Je te fesse comme promis” répondis-je en lui assénant la première série de claques. Je tenais toujours son bras de ma main gauche, rabattu derrière son dos pour l’empêcher de trop gigoter. Je choisis d’appliquer des claques sonores et appuyées pour un échauffement rapide et électrisant. Le but était qu’elle se dépêche. Pas qu’elle se laisse aller (ça ce serait pour plus tard…).

    Je la laissai bondir sur ses pieds en se tenant les fesses. Elle ouvrit la bouche pour se plaindre mais je lui signifiai de prendre la tenue suivante. Je me levai et tendis la main vers les cintres en la regardant. “Laquelle est la suivante ?” “Mais enfin” “Dépêche-toi où je choisis pour toi”. “Non mais ho !” “Comme tu voudras”.

    Je pris alors une longue robe que je ne lui avais jamais vu porter. “Mais non pas ça voyons ! Tu sais bien que je ne la mets pas celle-là enfin!”.

    “Ben alors qu’est-ce qu’elle fait là ?” dis-je en replaçant la robe dans la penderie, et l’impertinente sur mes genoux.

    La culotte était toujours en position basse aussi mes claques retombèrent directement. “Aïeuh. C’est trop fort là ! Tu y va plus progressivement d’habitudeuh !”. “Ma chère il ne s’agit pas de jouer mais que tu magnes un peu tes adorables petites fesses sinon elle vont chauffer”.

    “Oui, oui, arrête ! Je vais choisir ma tenue”. “On est d’accord ? A chaque fois que tu tergiverses tu reviens sur mes genoux” Les claques la faisaient bondir comme un cabri. Un vrai rodéo. “D’accord, d’accord, je choisis” dit-elle comprenant que je ne la lâcherai pas comme ça. Elle me connaissait bien.

    Cette fois-ci elle balaya plus rapidement sa collection du regard, en gardant un bout d’oeil sur moi dans le vain espoir d’esquiver la prochaine. Elle saisit une robe et la plaça devant elle pour se regarder dans le miroir. Elle grimaçait un peu. “Alors ?”demandai-je. “Beuh. Non c’est pas possible. Ca n’ira pas avec les chaussures”. “Tu ne les as pas encore choisies”. “Non mais tu sais mieux que moi peut-être ? Non, non je ne voulais pas dire çaaaa…”

    Trop tard. La robe jonchait le sol et elle était de nouveau sur mes genoux les fesses rouges “Aïe aïe aïe, ça pique trop, doucement s’il te plait”. Son énervement augmentait méchamment la sensation douloureuse, et comme son attention était focalisée sur cette histoire de tenue elle ne pouvait pas se concentrer sur la fessée qui du coup la cueillait sévèrement à contretemps. Elle se tordait comme un ressort. “Je vais en choisir une, arrête” souffla-t-elle.

    Je la laissai se dresser. Elle vacillait un peu le souffle court et je vis bien que malgré ses protestations elle commençait à trouver ça drôle. Elle prit un haut très court et moulant, le fit glisser sur sa poitrine et me le lança au visage en faisant un pas de danse et en criant “Olé !”. Mais j’attrapai sa main au lieu de la muletta improvisée et elle se retrouva en position. Elle rigolait franchement mais son rire était entrecoupé de “Aïe, ouille, non, doucement”.

    C’est pas si simple de rire en recevant la fessée. Les ondes interfèrent, il est impossible de parer quoi que ce soit et la douleur ne s’anesthésie pas. “J’en prend une autre ! J’en prend une autre”.

    Une robe mi-longue, un peu décolletée. Sympa. Mais elle penche la tête et se laisse aller à l’hésitation fatale qui la ramène sur mes genoux. “Dommage, elle était bien celle-là” dis-je en redoublant d’effort. Sa culotte avait glissé sur les chevilles et elle hoquetai de rires et de cris. “S’il te plait. J’ai mal au ventre à force de rire et tu me fais mal”.

    “Il ne tient qu’a toi que ça cesse” dis-je fermement. “Ok je prends celle-là puisqu’elle te plait. Comme ça tu me regarderas les seins et tu me ficheras la paix”. “Bien” dis-je. “Les chaussures maintenant”.

    “Oups” Elle se mordit la lèvre et roula des yeux inquiets. Le choix des chaussures était une cérémonie sacrée et le joyeux olibrius que j’étais était bien fichu de ne pas respecter ce rituel. Elle saisit rapidement une paire d’un air triomphant mais remarqua que les lanières étaient abimées. “Zut elles ne vont plus celles làaaaaah !” Hop, elle valsa à nouveau à plat ventre pour un claquage de fesses en règle. Sa culotte quitta ses chevilles pour tomber à terre pendant qu’elle suppliait ” C’est fini, c’est fini, je sais lesquelles prendre. Stop !”

    Elle saisit une paire qu’elle enfila aussitôt. “Tu peux mettre ta robe aussi maintenant “lui dis-je. Elle la passa prestement en haletant. Elle se reposa un peu sur moi quand je me mis derrière elle pour l’aider à remonter la fermeture dans le dos. J’adore faire ça ! Puis elle réenfila sa culotte en évitant soigneusement les talons. Un geste d’un érotisme irrésistible. Elle me tira la langue d’un air satisfait. Ravie de s’être ainsi exhibée alors que le jeu était fini et que le gentleman en moi m’interdisait de tricher.

    “On y va” dit-elle surexcitée en se recoiffant et vérifiant si son maquillage n’avait pas trop souffert. Elle pouffa. “Je vais être toute frétillante quand je vais m’asseoir et que tout le monde se demandera ce qui me met de si bonne humeur. Le dîner va être long cher Monsieur. Je risque d’être insupportable…”

    “Nous verrons ce qu’il convient de faire en temps utile chère Madame” répondis-je. “Après toi”.

    Elle mit son manteau sans le fermer pour pouvoir laisser le bas de sa robe dégagé et avança fièrement la hanche saillante en me regardant par dessus l’épaule avec ce sourire fripon que j’adorais.

    Une séance d’essayage comme nous les aimons ! La soirée ne faisait que commencer.

    #76830
    Christal
    Maître des clés


    À vous lire comprendre les (certaines) femmes est un jeu d’enfants. Vous tombez souvent juste 🙂

    Vous décrivez tellement bien notre petit mécanisme devant une penderie remplie de vêtements et le fameux “je n’ai rien à me mettre”… Qui (pour moi) signifie pour cette occasion précise avec mes sentiments à l’instant T aucun tissu ne semble habiller correctement mes envies.

    Finalement c’est peut-être la touche de rouge qui parfait une tenue.

    Merci pour ce joli texte.

    Rien n'est jamais acquis. Tout est fragile.

    #76832
    Manfred
    Participant


    Mon cher docteur, je crois que c’est parmi tous vos textes celui que je préfère et ce n’est pas peu dire. J’y trouve une légèreté joyeuse  plus saillante qu’à l’habitude, sans que vous ne perdiez votre légendaire précision. Bravo !  Mais peut-être que le caractère de la demoiselle y est pour quelque chose…

    #76833
    Baccardi
    Participant


    Ce texte, qui pourrait être réécrit en pièce de théâtre, signe une parfaite connaissance du monde féminin qui parfois nous agace ( attentes longues ) mais surtout nous plait sans aucune limite.  Car finalement c’est pour nous plaire qu’elles mettent tant de temps à choisir une tenue.

    #76837
    Monsieur Jones
    Maître des clés


    Moi, j’ai résolu le truc, c’est moi qui choisis ses tenues pendant qu’elle attend au coin!😎

    Et parfois ça peut me prendre du temps (j’ai un côté féminin très développé 😇), alors je fais une pause, j’appelle mes copines, je bois un coup, je change d’avis et je m’y remets… 😁

    Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...

    #76839
    Romain
    Participant


    Très beau texte ! Et très belle plume !

    on s’y croirait, et ça donne envie 👀

    #76840
    salamboflaubert75
    Participant


    J’ai vraiment beaucoup aimé  votre récit @docteurclack      !

    Il nous embarque en petits voyeurs facétieux regardant cette scène d’essaie de tenue à choisir.
    Le bruissement des étoffes, les claques sonores sur les fesses de la délicieuse indécise.
    Mais sachez qu’elles veulent être belles pour vous faire honneur et être au centre de toutes vos attentions ( ce qui est terriblement réussi ) !
    Il n’y a pas nécessairement besoin de prétexte mais celui car cela intrigue, agacé et subjugue peut en être un excellent.
    On voit dans les commentaires que cela amène à rêver très loin ^^

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 6 mois par salamboflaubert75.

    Sal

    #76844
    Docteur Clack
    Participant


    Merci à tous et toute pour vos commentaires enthousiastes. Heureux d’avoir fait passer la légèreté joyeuse, telle la chantilly ou les bulles de champagne, de ce moment de complicité (bien vu cher Manfred, et merci pour votre compliment appuyé).

    Et en effet, comme vous l’avez tous vu, non contentes de nous plaire avec leurs choix de tenues comme le cérémonial qui l’entoure, ces dames nous mènent ainsi par le bout du nez à leur grande satisfaction.

    Content aussi que le caractère théâtral de cette fenêtre sur l’intimité vous ai également touchés cher Baccardi et chère Salamboflaubert (avec le son et l’image). Et en effet je partage le sentiment c’est la futilité des prétextes qui en fait la force et l’élégance.

    Je note également que cette chère Christal toujours perspicace a bien remarqué que c’était la touche de rouge qui manquait pour que la tenue soit parfaite. L’ayant lu dans les pensées de la dame j’ai essayé modestement de l’aider à se parer de cette coloration indispensable sur son séant comme en son humeur pétillante.

    #76857
    Nush
    Maître des clés


    Un petit “bijou” ce récit. Quel plaisir j’ai pris à cette écriture enlevée et piquante.

    Je sens qu’il y a chez vous, soit un sens de l’analyse très fin, soit une compréhension sagace de l’intime d’une femme. De ses pensées, de sa manière d’être au monde, de sa gestuelle particulière. Peut-être les deux.

    Et le titre qui amène sans dévoiler. Et ces quelques phrases absolument charmantes et coquines qui dévoilent leur complicité.

    Car ce qui est écrit et décrit c’est surtout cela, une complicité précieuse et insouciante.

     

    Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire .

    #76864
    Sombrelle
    Participant


    Sympathique récit de scène domestique même si je ne m’y reconnais pas en tant que femme comme mes petite camarades.

    https://sombressensuelle.blogspot.com/

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