Si elle savait elle ne voudrait pas de lui (partie 2)

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    Léonora
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    Cela faisait quatre mois, que Vanessa vivait avec nous. Quatre mois, que je fuyais le plus possible la maison. De toute façon, entre le boulot et mes partiels, je rentrais uniquement pour dormir et de temps en temps, croquer un bout.

    D’après ce que j’en sais, Vanessa passe souvent par le bureau de David. J’avoue que je ne comprends pas, moi je fuis ces moments comme la peste. Là, je suis à la maison, uniquement pour rendre le budget mensuel, de la session informatique, de l’entreprise de David. Normalement, celui-ci devrait être parfait. J’ai pris en compte le budget du mois dernier ainsi que les éventuels rajouts. Je toque à son bureau, pile poil à l’heure. Je rentre après en avoir reçu la permission. Et me figeait sur place. Vanessa était couchée sur le dos, sur le bureau de David, jambes relevées, en train de recevoir une correction à la canne. Je suis devenue rouge vif et j’ai voulu ressortir, mais David m’en empêcha, en disant, que cela lui apprendrait à éviter  de mal lui répondre, pour des broutilles. Tiens, on pouvait lui répondre mal pour d’autres choses ? Après cinq bonnes minutes, à me faire frémir, je connaissais les effets de la canne. David congédia Vanessa, qui me lança un regard rempli de haine. Je n’y étais pour rien moi, j’aurais préféré éviter ce spectacle.  David regarda en détails mon budget et me félicita pour mon travail. Il déclara même que, ce serait le budget réel de la session ce mois-ci. Je lui demandais si c’était bon pour lui et retournais à ma thèse de sociologique.

    Il ne me restait plus quelle à rendre et j’étais toujours dans les temps. Une relecture et je la dépose à l’université. Elle m’aura demandée 15 jours de travail intensifs. Sans compter les recherches de préparations.  C’était donc confiante, que je déposais ma thèse. Je fus abasourdie en découvrant les résultats 15 jours plus tard.

    Je rentrais à la maison dévastée. J’avais eu un « C nég » sur ma thèse de socio. Je ne comprenais pas. Et Félicia non plus d’ailleurs. Quand elle l’avait relue, elle l’avait trouvé très bien. Pour elle, qu’importe les opinions politiques de la personne, elle valait un « B+ » minimum. J’aurais assumé cette note et même compris. J’avais réussi, par je ne sais quel miracle, à gérer le gros dossier sur lequel travailler Félicia et ma thèse. D’accord, je tenais debout parce que c’était la mode et je ressemblais à un zombie, mais j’avais réussi. Et tout cela pour ce résultat ?? Impossible….

    A table, le contenu de mon assiette, avait déjà fait trois fois le tour de celle-ci, sans faire un tour dans ma fourchette. Quand Sonia me demanda ce qui n’allait pas, ce fut Vanessa qui répondit

    • Les résultats de ses partiels sont arrivés. Et d’après la tête de David, ils ne sont pas bons.
    • Lexy ?? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Cela fait des années que tes résultats sont excellents.
    • La sociologie….
    • Ohh non, Lexy. Je t’avais dit de retirer cette matière.
    • Oui, mais je ne peux pas, j’en ai besoin pour valider le Master en accéléré et avoir le poste d’assistante de direction.
    • C’est si catastrophique que ça ?
    • « Cnég » j’étais dans le bureau de David.

    Nous nous sommes retournées vers elle en même temps. Je l’observais de plus près. Elle semblait rayonner de joie et ses yeux brillaient d’une lueur étrange. Non, elle n’avait pas osé ? Comment aurait-elle fait ? Plus j’y réfléchissais, plus cette supposition devenait plausible. Et plus j’y réfléchissais, plus la moutarde me montait au nez. Et plus elle me voyait monter en pression, plus son regard se faisait narquois. J’allais la tuer. Je me suis levée d’un bond, en hurlant.

    • Espèce de garce !!!! Comment as-tu fait ??
    • Lexy, calme-toi ma belle
    • Comment j’ai fait quoi ?
    • Comment as-tu fait pour trafiquer les thèses de sociologie ??
    • Voyons Lexy, je n’ai même pas validée ma licence, comment veux-tu que je trafique ta thèse ?
    • Je ne sais pas, c’est bien pour cela que je te pose la question.
    • Je ne te pensais pas ainsi, tu supportes mal l’échec apparemment. C’est vrai que perdre ton titre d’excellence, doit être douloureux.
    • JE VAIS TE…
    • Ça suffit Alexandra !! Tes accusations sont ridicules. Il était quasiment impossible que tu réussisses à mener le dossier de Félicia et ta thèse de front.
    • De….QUOI ????

    Il était sérieux-là ??? Mais il était con ou il le faisait exprès ?

    • Tu as fait du dossier ta priorité. C’est un choix qui se respecte, mais tu dois en assumer les conséquences. N’accuses pas Vanessa de tes échecs.
    • Dîtes-moi que je rêve. Non mais j’hallucine !!!! Ah il est beau le tuteur tiens !!! Depuis le temps que je suis sous tutelle, tu ne me connais pas encore….
    • Maintenant, ça suffit. Vas m’attendre dans mon bureau.

    Je n’ai pas bougé d’un nano millimètre. La cocotte-minute sous pression que j’étais, venait d’exploser. Ma soupape de pression, avait du atteindre la stratosphère. Quand David posa sa main sur moi, pour m’emmener à son bureau, je me suis débattue. Je n’avais qu’une envie « la tuer ». David me tourna vers lui et me secoua comme un prunier, en me hurlant d’arrêter et de le suivre. Quand il me relâcha, il se prit ma main droite en pleine figure. Je n’eus aucun regret. Pas même quand je vis la lueur de fureur profonde, passer dans ses yeux. Pendant une seconde, plus un être vivant, ni même une poussière, n’osa bouger dans la maison. Puis David me balança sur son épaule et se dirigea vers son bureau. Tout le long du chemin, je n’arrêtais pas de gigoter, en lui ordonnant de me faire redescendre.

    Une fois dans son bureau, il me posa au sol et me décocha une magistrale gifle, avant de ressortir en fermant la porte. Allongée sur le sol, la joue en feu, je retrouvais doucement mes esprits perdus. J’étais une idiote. La porte drapeau des idiotes. J’étais tombée et David m’avait suivie de très prés, dans le piège de cette garce. Trafiquer ma thèse n’avait été qu’une partie de son plan, le second, était que David m’administre la plus magistrale des corrections. Et, maintenant que je l’avais giflé, cela faisait parti de son projet. Une fois dans son bureau, il m’ordonna d’une voix très calme, de me déshabiller. Heureusement pour moi, je n’eus pas besoin de me lever pour le faire. Je portais une robe à zip, avec soutien-gorge intégré. Je la pliais et déposais à côté mes chaussures et mon shorty. J’eu à peine le temps de me remettre droite, que David m’attrapa par les cheveux, me fit me relever et pencher sur son bureau, sans aucune douceur. Il se pencha vers moi et me dit à l’oreille « une fois que cette punition sera terminée, tu ne pourras plus t’asseoir pendant au minimum une semaine ».

    Quand quelque chose de froid toucha mes fesses, j’attrapais par réflexe, le bord du bureau. Le premier coup qui tomba, me coupa le souffle et me fit basculer vers l’avant. Il était puissant et porté. Et il était donné avec le paddle en bois percé. Son impact si particulier, ne laissait aucun doute. Le deuxième coup fut tout aussi puissant. Et fit couler les larmes le long de mes joues. Mais je ne crierai pas, je ne lui ferai pas ce plaisir. Il répéta entre chaque coup pourquoi, il me punissait. Nourrissant en même temps, ma colère et mon sentiment d’injustice. Je sombrais dans un mutisme complet. Je ne bougeais pas d’un millimètre. Les seules choses qui indiquaient, le calvaire que je subissais, étaient ma respiration plus que chaotique, les larmes coulant silencieusement sur mes joues et les articulations de mes mains, qui blanchissaient au fur et à mesure, que mes fesses rougissaient.

    Au bout d’un temps indéterminé, la punition devint supportable. Trop de douleur tue la douleur, je suppose. David dut s’en rendre compte, ou il avait bien calculé son coup (c’était le cas de le dire), mais il s’arrêta. Il m’annonça que nous allions maintenant régler, mon « Cnég » et que comme d’habitude, nous ferions cela à la canne. 35 coups encore… J’étais attachée à ce chiffre apparemment. Cependant, David me fit changer de position et me coucha sur le dos, sur le bureau, jambes relevées. La même position dans laquelle, j’avais surprise Vanessa ce jour-là, en entrant dans le bureau. Je ne connaissais pas cette position et j’aurais préféré ne jamais la connaître. Au premier coup, je hurlais. Toute volonté de rester stoïque me quitta. J’avais l’impression que l’on déposait une barre de fer chauffait à blanc et qu’ensuite, on posait du sel sur la marque. L’enfer, je vivais un véritable enfer. Chaque coup, apporté son lot de douleur, fournissant en énergie le brasier infernal, existant déjà. Au vingtième coup, je ne criais plus. Non pas, parce que je ne voulais pas, mais je ne pouvais plus. Ma gorge était devenue extrêmement douloureuses, à force d’avoir hurlée à pleine puissance, j’avais la voix de cassée.

    David remarqua ce changement et compris que j’avais atteint mes limites. Il ne continua pas dans la même position. Il me fit changer de position et sans me laisser le temps de comprendre, me donna les quinze derniers coups très vite. Mes larmes reprirent instantanément et je n’eus même pas le temps de bouger, que c’était terminé, la canne était posée sur le bureau et que David partait en claquant la porte. J’étais trempée de sueur et de larmes. Je m’étais tellement accrochée au bureau que je n’arrivais pas, à ouvrir les mains. Je sentis une main fraîche se poser sur mon dos et je sursautais. « Doucement Lexy, c’est moi. Ma belle, je suis désolée. » Sonia était rentrée dans le bureau sans même que je ne m’en rende compte. Elle posa ses mains sur les miennes et essaya de les desserrer. « C’est terminé Lexy. Tu ne risques plus rien. Tu peux lâcher le bureau maintenant ». Je réussis au bout de trois minutes de concentration intense, à lâcher le bureau. Voyant mes mains doucement s’ouvrir, Sonia fit le tour du bureau et me rattrapa de justesse avant que je ne m’effondre sur le sol.

    Elle me fit mettre un peignoir rouge et me fit boire un verre d’eau fraiche, qui soulagea ma gorge. Lorsque je m’en sentis capable, elle m’aida à aller jusque dans ma chambre. Je pris une douche, le temps qu’elle partit, chercher un repas et de quoi, soigner mes fesses. Lorsqu’elle revint et entra dans la salle de bain, elle stoppa net. Son expression d’horreur, me donna une idée assez précise de l’état dans lequel j’étais, en plus de la douleur.

    Je m’allongeais sur mon lit, sur le ventre. Sonia déposa quelques pansements par-ci par-là et s’excusa tout du long, lorsqu’elle me mit de la pommade. Je la remerciais une fois qu’elle eut fini et lui demandais d’éteindre la lumière en partant, il était hors de question que je bouge de mon lit.

    Je me réveillais vers 00h30, ensommeillée et affamée. Sonia avait laissé le repas froid qu’elle m’avait préparé. Je n’en fis qu’une bouchée, avant de retourner me coucher.

    Le lendemain matin, à la sortie de la douche, (qui s’était révélée être toujours aussi douloureuse pour mon pauvre fessier), j’examine dans le miroir à pied, les « dégâts ».  Je soupirais un grand coup et les larmes me remontèrent. « Dégâts » était peu dire. Mes fesses n’étaient plus que deux bleus, sur lesquels, se dessinait un nombre incalculable de lignes boursouflées, cernées de rouge. Mes cuisses n’étaient pas dans un meilleur état. Cela allait mettre des jours à disparaître. Je mis de la pommade, en retenant mes larmes. La douleur était insoutenable. Je mis mon pantalon le plus doux, sans culotte. Jamais, je n’aurais supportée cette dernière. Je mis également du fond de teint, afin de cacher l’ombre du bleu apparaissant sur ma joue. David n’avait pas fait dans la dentelle.

    Je suis sortie en évitant toute la maisonnée. Autant dire un miracle. Je pris la route, en faisant ronfler le moteur. Ma voiture était quasiment neuve. Elle était mon cadeau pour ma licence. Dernier cri avec toutes les dernières nouveautés technologiques. Et que le ciel soit loué, les fauteuils sont ultraconfortables, ce qui rend la douleur de mes fesses et de mes cuisses, supportable. Environ vingt minutes après mon départ, la musique s’interrompit et la voiture m’annonça, que j’avais un appel d’Angèle. Je décrochais donc, vu que, tout passait par la voiture.

    • Coucou, ma belle ! Félicia m’a prévenue que tu n’étais pas en forme. Et, vu qu’elle te connaît bien et qu’elle ne peut pas se libérer, elle m’envoie aux nouvelles.

    Ma gorge se serra et les larmes, traîtresses, recommencèrent à couler. Angèle savait tout de ma relation avec David. Le jour où, elle m’a demandée comment je faisais, pour toujours garder ce niveau d’excellence et ne pas perdre la motivation, je lui avais expliqué. Sa réponse avait été celle-ci : « Effectivement, ça explique beaucoup de chose. Finalement, je te laisse les « A » et je vais me contenter de mes « B ». Mais je te préviens, le jour où, il va trop loin, je lui fais avaler ses dents !!! »

    J’avais été prise d’un fou rire. Mais j’étais consciente et je le suis toujours, qu’elle était sérieuse et qu’elle en était parfaitement capable.

    • Lexy ?!!
    • Oh Angèle… (je me mis à pleurer pour de bon)
    • Lexy ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi est-ce que tu pleures ?
    • David, il m’a….
    • Qu’est-ce qu’il t’as fait cet.. Attends, c’est quoi ce bruit derrière ?
    • Le moteur de la voiture. Je suis partie de la maison.
    • Et tu vas où ?
    • Je ne sais pas, là ou la route me mènera.
    • Maintenant tu sais. Viens chez moi. Tu ne peux pas rester toute seule dans cet état. Je ne travaille pas aujourd’hui.
    • Je ne veux pas….
    • Je ne veux rien entendre.
    • D’accord.

    Je suis arrivée chez elle, une demi-heure plus tard. Sur la table basse du salon, se trouvait un petit déjeuner digne d’un quatre étoiles et un chocolat maison. Sauf que, une fois sur le canapé, je fondis en larmes pour la troisième fois de la matinée. Je finis par raconter dans les détails tous ce qui s’était passé (outre les détails de ma punition). Angèle en était arrivée à la même conclusion que moi. Vanessa m’avait piégé et moi, j’avais sauté dedans la tête la première.  Suivi de très prés par David. Mon téléphone se mit à sonner, affichant le nom de ce dernier. Angèle prit mon téléphone et me dit :

    • Attends, je décroche. Il va m’entendre lui, tiens !!
    • Non, Ang….
    • Oui, allô ?
    • ……..
    • Oui, elle est avec moi et non, je ne peux pas vous la passer.
    • ……
    • Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas en état. Vous nous l’avez déjà suffisamment traumatisée !!
    • ….
    • Non, je ne baisserai pas d’un ton, Môssieur le génie des affaires !!!! Parce que pour quelqu’un qui fréquente Lexy depuis aussi longtemps, aller croire qu’elle aurait menti et en prime, pris le risque de détruire près d’un an de travail !!! Il faut quand même être méchamment à côté de ses pompes !!!
    • ….
    • Oui elle a pété les plombs et alors ? Ça ne vous arrive jamais à vous d’être surmené ? Alors forcément quand on voit un travail de plus deux mois partir en fumée, cela nous met forcément de mauvaise humeur.
    • …..
    • Et vous croyez qu’elle à fait quoi ces deux derniers mois, à la bibliothèque de l’université ? Appris à danser le tango peut-être !!!! Non mais sérieusement, vous avez quoi dans le cerveau ?? Des marshmallows ???? Vous vous êtes fait rouler par une étudiante, Monsieur le génie. Et si, vous aviez pris le temps de réfléchir au lieu de réagir au quart de tour, vous vous en seriez rendu-compte !!! Maintenant, merci de bien vouloir laisser Lexy tranquille pour les prochaines 48h. Elle est indisponible !

    Et elle lui raccrocha au nez.

    Note pour plus tard : éviter toute rencontre entre David et Angèle, pendant au moins un an…

    Je n’en revenais pas. Je crois que personne n’avait osé parler ainsi à David. Enfin, pas sans en payer les conséquences. Nous avons donc passé une journée farniente. Cela faisait des années, que cela ne mettait pas arrivé. A l’heure du diner, Félicia débarqua avec celui-ci. Lors du dîner, Angèle raconta à cette dernière sa « discussion » avec David. Félicia était pliée en deux de rire et il lui fallut bien cinq minutes pour s’en remettre. Elle rajouta plus sérieusement « bon, on va quand même éviter que vous vous croisiez tout de suite. Il pourrait bien essayer de t’étrangler ». Et Angèle répondit tout aussi sérieusement « Qu’il essaye et je lui fais avaler ses dents ! ». Bref, ces deux là n’allaient pas s’entendre demain.

    Je suis rentrée le lendemain, vers 17h à la maison. Bien entendu, j’ai promis de téléphoner à Angèle le soir même, pour lui donner des nouvelles du front.  Je comptais bien pouvoir retourner dans ma chambre, sans croiser personne. Manque de chance, je suis tombée nez à nez avec David. Il me demanda gentiment, de bien vouloir le suivre dans son bureau, pour que l’on discute. De toute façon, on l’aurait eu à un moment ou un autre cette discussion, donc bon maintenant ou plus tard.

     

    A suivre…

    Moi, joueuse et provocante?! Non, Naturelle! 😀

    https://lesvoyageshautsencouleurs.blogspot.com/

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