Sévices en bande organisée

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  • Ce sujet contient 2 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le il y a 2 années et 5 mois.
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  • #77025
    Sacha
    Participant


    PARTIE 1 : Quand Sacha rencontre Clara qui rencontre Julia

    Coin-operated boy

    Sitting on the shelf, he is just a toy

    But I turn him on and he comes to life

    Automatic joy

    That is why I want a coin-operated boy

     

    Attablés en face de l’église de la Trinité, place Estiennes-d’Orves, Julia et moi, nous discutons. J’aime bien cette terrasse parce que c’est probablement la plus bruyante de Paris. On a l’impression de prendre un café au milieu d’une quatre-voies. Moi, ça me berce. L’église est très laide mais elle me rappelle celui que j’étais quand je suis arrivé dans le quartier.

    Julia connaît tout de moi, mes moindres recoins, ce que j’avoue et ce que je crois pouvoir cacher. Il y a des oreilles dans lesquelles on verse plus que dans d’autres, mais je crois surtout qu’elle a l’esprit fait pour comprendre les choses du monde. Julia sait tirer de moi tout ce qu’il y a à tirer avec une gourmandise élevée au rang d’art obscène : elle me laisse, tout à la fois, épuisé et régénéré de confidences, d’abandons mentaux et corporels. Sur les voies qui mènent à la sainteté, Julia est bien engagée sur une route bordée de bienveillance et d’amour universel qui conduit droit au coeur des hommes et des femmes. Et, en plus, elle fait des fellations classées au patrimoine immatériel de l’Unesco (ou, en tout cas, qui devraient l’être).

    – Elle est belle, ta poupée, me dit Julia en posant sa tasse un peu trop vite.

    – Ma poupée ?

    J’ai compris mais, par un réflexe un peu bizarre, de pudeur coquette, je fais celui qui n’a pas compris. Comme quand on ne veut pas donner un nom que l’on connaît bien. Julia me laisse juste le temps de revenir sur mes pas.

    – Ah oui, ma poupée. Elle vient du même coin de Campanie que toi. Bande de belles baroques !

    – C’est vrai ? Elle est trop belle. J’adore ses photos, s’enthousiasme Julia en regardant son téléphone avec des yeux fous.

    – C’est vrai qu’elle est belle…

    – Tu lui fais quoi ?

    – Bah je lui fais du mal… À ton avis ?

    – Non mais vas-y, décris moi.

    J’ai le goût des récits érotiques. Depuis la 4ème, les cours de français où on se racontait avec Dylan des saloperies pendant les cours de français. Moi, je lui peaufinais des histoires explosives, langoureuses, des sculptures auditives charnues et ultra-bandantes. Et immanquablement, ce cancre me sortait des histoires plates, sans queue ni tête, trop lentes ou trop rapides. C’est pour ça que j’ai commencé à lire Sade et Restif de la Bretonne. Avant, il nous fallait nous creuser la tête pour pouvoir la remplir d’images nouvelles. Aujourd’hui, je me demande parfois si je ne cherche pas simplement à vivre à la hauteur des histoires que j’ai envie d’écrire.

    Je jette un oeil aux tables autour de nous, dangereusement proches.

    – Elle s’appelle Clara. C’est la fille la plus obéissante que je connaisse. C’est plus de l’obéissance d’ailleurs à ce niveau-là, c’est de la prestidigitation. J’ai l’impression d’être Pygmalion à l’envers : quand je la touche, elle se transforme en statue de chair.

    – Ça te plaît ça ? Je croyais que t’aimais que te battre.

    – Bah ouais… Mais là, je sais pas. Je la gronde, je la mets à nu, je lui rougis le cul de toutes mes forces, jamais un mot qui ne sort. L’autre jour, elle était à quatre pattes et elle se léchait les lèvres en espérant que je l’embrasse. Je lui ai dit de me demander solennellement un baiser. Et bah elle s’est tortillée pendant cinq minutes avant de s’exécuter. C’est presque fou de voir comme elle se transforme en poupée inerte.

    – En poupée à trous, sourit Julia avec une bouche carnassière. Tu sais, je me suis touchée hier en regardant la photo de ta queue dans son…

    La table d’à côté est prise d’un silence qui fait un peu trop de bruit pour que Julia ne finisse sa phrase. Je lui décris en semi-sourdine comment Clara se transforme de façon quasi-pavlovienne quand je prononce certains mots. Clara est une fille solaire et chaleureuse, dont il émane une énergie et une joie de vivre qui semblent infinies. Son corps semble entièrement fait de soie, ses gros seins gonflées d’une chair en plumes et un cul inoubliable. Des lèvres qui ne pourraient pas venir d’ailleurs qu’à plus de 30 kilomètres de la méditerrannée.

    – Elle aime quoi ? me demande Julia avec des flammes roses au fond des yeux.

    – Elle aime faire plaisir.

    – Alors que toi, tu aimes qu’on te fasse pas plaisir. Ou, au moins, qu’on fasse semblant.

    Quand j’écoute Julia me connaître, je me demande pourquoi je paye un psy. Et surtout quand je vois comme je suis un petit jouet au service de mes fantasmes, je me demande ce que j’essaye de comprendre en payant en psy.

    – Elle aime avoir honte, détaille-je, en repensant aux heures de clarté brûlante que Clara m’avait offerte depuis plusieurs semaines. Elle aime sentir, quand je la regarde, que je vois, au fond de ses yeux, qu’il y a une putain vorace qui ne se tient au coin de ses yeux. Elle est chou, tu verrais, elle est très joyeuse. Puis soudain, plus rien. Ça me trouble, son silence… Tu verrais, c’est impossible de lui faire sortir la moindre parole à partir du moment où tu lui fais monter le rouge aux joues. Même en l’humiliant de toutes mes forces, impossible d’en tirer autre chose que des cris de jouissance.

    J’avais vu Clara quelques fois et je dois dire que son silence était le silence le plus obscène que je n’avais jamais rencontré. Qu’est-ce qu’un silence a de plus qu’un autre ? Le sien révélait l’étendue d’une obéissance totale, prête à admettre des perversions infinies et l’abîme qu’il ouvrait était à la mesure de la jovialité qu’elle mettait dans son autre moi. C’était un vertige infiniment plaisant de passer de l’un à l’autre.

    – Elle fait du bruit sinon ?

    – Oh oui. Des gémissements profonds, ça vient du ventre des siècles. Elle essaye de m’attraper la main. Elle tripote le tissu de mon jean avec ses ongles de princesse adolescente.

    – Elle a de belles mains, non ? C’est mignon, son vernis à ongle. Il faudrait qu’elle m’apprenne à faire ça.

    – Tu lui demanderas quand on l’aura attachée.

    Je ne sais plus comment l’idée s’est faite jour dans ma tête mais il est arrivé un moment où cela m’a paru une évidence.

    – Ça te dirait de venir la voir avec moi ?

    – Moi ?, fit Julia, le plus innocemment et le plus faussement du monde. Mais elle aime les femmes ?

    – Je crois qu’elle pourrait aimer. Elle aime les gros cerveaux pervers et les coeurs lourds d’amour et d’obscénité. T’es déjà une bonne candidate…

    Les flammes au fond des yeux de Julia se sont transformées. Elles ne sont plus roses et ce ne sont plus des flammes. Ce sont les bulles brillantes que l’on trouve dans les pupilles des enfants les jours de fête. Elle m’a souvent parlé de son désir de dominer les femmes mais je pensais qu’elle le faisait uniquement pour m’exciter.

    Les hommes se trainent à ses pieds pour qu’elles les soumettent. Elle a cette élégance qui donne envie aux hommes de se faire enculer, visiblement. Moi, j’ai surtout envie de l’avoir à mes côtés pour partir en guerre contre les dragons de nos désirs, elle me donne confiance. Je ne peux pas m’empêcher de la toucher partout quand je la vois : je la caresse à la terrasse des cafés, j’embrasse ses seins et ses cheveux, je lui mets des doigts dans la bouche. J’aimerais offrir à notre complicité un sacrifice vivant : Clara ferait une parfaite victime consentante de notre désir pervers d’humiliation. Je m’imagine débarquer à deux dans son salon et la posséder de toutes nos forces. Comme des voyous.

    – Tu veux lui faire quoi ?

    – Oh, je ne sais pas du tout, il faudrait que je réfléchisse, me répond Julia.

    – Ahahah, mytho. Allez, avoue. Ou j’annule.

    – Je crois que j’aime l’idée que tu m’ordonnes d’être méchante. J’ai toujours fantasmé le corps d’une femme à ma merci mais je n’ai jamais visualisé la situation. Là, pour la première fois… J’ai envie de la déposséder d’elle-même en te parlant, rien que par des mots. J’ai envie de la déshabiller comme une de mes poupées. De lui mettre du rouge à lèvres. De lui mettre du rouge aux fesses. De te mettre en elle.

    Est-ce que nous devons réaliser tous nos fantasmes ? J’ai toujours cru que la réponse était évidente. Ramasser la petite poupée obéissante au fond de la femme forte, la ligoter pour être sûr qu’elle ne s’échappe pas et jouer avec elle comme un objet inanimé, ou plutôt animé par le seul désir de jouir et de faire jouir, c’était déjà des moments merveilleux. La dernière fois, je m’étais employé comme un ingénieur pervers à trouver la meilleure combinaison de sex-toys pour la faire jouir par tous les trous en même temps. Mais l’idée d’offrir à ces plaisirs, le regard  d’un oeil lubrique comme celui de Julia… Je me demandais ce qu’il me resterait comme fantasme après ça. Bah, on verra demain !

    – Je lui écris pour lui proposer. Je suis censé la voir demain.

    – Demain, je vais au ciné.

    – Bah annule. Ça existe encore, les cinés ? On matera un film après si on survit à tout ça.

    #77027
    Chelonia
    Participant


    La suite très cher …. 😊😇😈😈😈

     

    #77030
    Anonyme
    Inactif


    Je vous demande de produire la suite 😉

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