Rêve

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  • #83390
    Karlina de Sade
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    *l’histoire qui suit représente la transcription précise d’un rêve que j’ai fait il y a quelques mois, récit adapté uniquement dans la forme pour correspondre aux règles du site*

    Les deux épouses de monsieur J. rentraient à pied à la maison, une maison blanche à deux étages, tout à fait semblable à celles qui l’avoisinaient, mais abritant ce ménage étrange, inexplicable en principe, mais devenu habituel dans le quartier grâce à la bienveillance de tout le monde : l’homme, autour de la cinquantaine, maigre et pas trop grand, aux cheveux encore noirs, donnait l’impression d’un petit bourgeois raisonnable dont la vie tournait autour d’un petit boulot ennuyeux au programme fixe et ce qu’il appelait « sa famille », à savoir ses deux femmes (personne ne savait s’il les avait vraiment épousées, mais on les considérait ses « épouses »), car le ménage n’avait pas d’enfants. La première femme, très grande et assez grosse (détail, d’ailleurs, dissimulé par sa taille impressionnante), aux cheveux noirs et bouclés et possédant un cul magnifique, avait autour de quarante ans et était femme au foyer. Toujours de bonne humeur et, du moins en apparence, soumise à son mari (malgré le rapport physique entre eux qui indiquerait plutôt le contraire), elle n’avait qu’un grand défaut que son époux s’efforçait de corriger à coups de cravache, pour ne pas trop se fatiguer la main : la passion pour les achats, et notamment pour les fringues. L’autre femme de monsieur J., bien plus jeune, blonde et mince, timide et peu bavarde, ne partageait pas le vice de l’autre, mais l’aidait à le cacher à leur mari commun : une complicité s’était établie entre elles, marquée cependant par l’autorité protectrice de la première femme, à laquelle l’autre se soumettait naturellement.

    Elles rentraient donc à pied à la maison, un après-midi comme tous les autres, quand le petit bourgeois était censé se trouver encore à son petit boulot et après que la première femme avait entraîné l’autre dans un magasin : quelque robe dont elle rêvait depuis longtemps était maintenant dissimulée au fond de leur sac, sous les ingrédients pour le dîner. Comme elles étaient sorties seules, la première femme avait pu s’habiller insoucieusement d’une jupe noire à petites fleurs multicolores, dont l’existance n’était point soupçonnée par monsieur J., pour qui un tel achat aurait paru inutile, car sa femme en possédait une semblable, avec des fleurs multicolores sur un fond blanc – aujourd’hui, elle s’était servie de celle-ci pour décorer l’autre femme, la jeune, comme une poupée : ce qui avait était une jupe pour la grande devint une large robe d’été pour la petite blonde. En s’approchant de leur maison, elles furent pourtant surprises de voir la voiture de leur homme garée devant la porte, signe indiscutable qu’il était rentré plus tôt – chose impossible sauf cas de force majeure, comme la fin du monde ou quelque événement d’une gravité pareille. Ce qui inquiétait pourtant les femmes n’était pas l’événement grave qui avait pu déterminer ce retour autrement inexplicable, mais plutôt la punition qui les attendait si le mari s’apercevait de cette (pour lui nouvelle) jupe noire de sa première femme ou, pire encore, de ce qui se cachait au fond du sac. Pour éviter qu’un tel ennui ne se passât, la coupable eut l’idée de s’arrêter un instant chez une copine de l’autre femme, qui habitait juste à côté, et qui lui emprunterait des vêtements, pour qu’elle pût reprendre sa jupe blanche – il faut dire que monsieur J., toujours attentif à ce que portait sa première femme, ne faisait pas vraiment attention aux habits de l’autre, à qui il ne savait pas cette manie des achats. Ainsi, la jeune femme pourrait disparaître vite dans sa chambre et se changer, tout en cachant quelque part ce que l’autre venait d’acheter.

    La solidarité féminine de la voisine les aidant, elles se présentèrent donc devant le mari comme il suit : la grande dans ses habits bien connus, la jeune dans un pantalon court blanc et une blouse de la même couleur, tenant son sac à main dans lequel avaient maintenant été dissimulées les preuves de leur culpabilité. Dès qu’elles furent entrées, la première femme s’approcha de son mari, en essayant de cacher l’autre derrière de son corps monumental, tandis que la jeune, après un salut discret, voulut s’échapper vers l’escalier – à ce moment-là, monsieur J. lui jeta nonchalamment la question : « d’où as-tu ce pantalon ? » La jeune fille resta figée, muette, anéantie devant le calme dont s’emparait comme d’habitude la phrase tranchante du mari. Après un instant de lourd silence, l’autre, se sachant coupable et voulant lui épargner une punition imméritée, avoua tout à leur époux, qui l’écouta sans montrer le moindre signe d’impatience. Ensuite, il laissa entendre à sa première femme qu’il s’occuperait d’elle plus tard, en privé (ce qui signifiait que la punition allait être longue et sadique), car maintenant il voulait apprendre à sa jeune épouse à ne plus essayer de mentir et de défendre les mauvaises habitudes de l’autre.

    Ainsi, il convoqua toutes les voisines à qui elle aurait pu, à d’autres reprises, emprunter des vêtements, quelles qu’eussent été les raisons. En commençant par celle qui lui avait prêté le pantalon blanc, il leur demanda quels autres vêtements avaient fait l’objet d’un tel prêt, tout en mentionnant que chaque objet équivalait à dix coups de cravache de sa part sur le cul et les cuisses de sa jeune épouse, auxquels s’ajoutaient encore quatre coups de la part de la voisine lui ayant prêté l’objet. En vérité, la jeune femme de monsieur J. n’avait sollicité de tels prêts que deux ou trois fois, pour embellir sa tenue lors d’une fête (et n’osant pas demander à son mari de lui acheter une robe qu’elle ne porterait qu’une seule fois), ou en échangeant ses habits avec ceux d’une copine pour s’amuser. Cependant, les voisines, face à ce divertissement inattendu, inventèrent de plus en plus d’histoires, afin d’avoir encore et encore l’occasion de frapper le cul blanc de la jeune fille penchée sur une table, tout nue, les poignets immobilisés tour à tour par une des ces spectatrices qui prenait un plaisir fou à voir apparaître les marques rouges sur sa peau, tandis qu’elle n’essayait même pas de se défendre, sachant qu’on ne l’aurait pas crue, et tout à fait dépourvue de défenseurs, car l’autre femme de monsieur J. se trouvait à l’instant dans sa chambre, nue elle aussi, à genoux au bord du lit, exposant par avance son cul superbe aux coups impitoyables de tous les instruments dont se servirait son mari, et puis, sans doute, aussi à sa bite.

    Quand les voisines n’eurent plus de ressources dans leur garde-robe et dans leur imagination à inventer des prêts, la jeune fille, qui commençait déjà à trop souffrir, resta seule à se frotter le cul. Les spectatrices se dissipèrent et monsieur J. alla punir son autre femme, à l’étage. La jeune, pendant ce temps, se rendit compte que la douleur se transformait en plaisir, un plaisir érotique qu’elle n’avait jamais connu avant (peut-être qu’elle était vraiment vierge). Pour que la sensation ne disparût pas si vite, elle s’étendit sur le sol, à côté de ses vêtements qui avaient été jetés en désordre et oubliés, de sorte que son cul touchât le plancher, ce qui amplifiait la sensation de brûlure. Toutes les fenêtres étaient restées ouvertes ; en regardant le ciel bleu, elle porta une main à sa chatte et commença à se toucher. Tout à coup, un immense nuage noir apparut sur le ciel, le vent commença à souffler très fort, annonçant un monstrueux orage – étendue sur le dos, je continuais à me toucher – les fenêtres furent arrachées et tombèrent à côté de moi – je n’arrêtai pas – et l’autre épouse de mon mari entra dans la pièce. C’était, en effet, la même femme, que je connaissais depuis toujours, ses traits étaient restés les mêmes, sauf que sa peau était maintenant noire – on aurait dit sa sœur jumelle d’un autre père ou d’un autre territoire – et ni son corps, qui me semblait effrayant, encore plus imposant en la voyant d’en bas, couvert seulement par un morceau de tissu violet sur les seins et une minijupe en jean, ni son visage ne montraient aucun signe de la punition qu’elle avait dû subir tout à l’heure. En souriant, elle se pencha vers moi, qui m’approchais de l’orgasme, et me dit : « Regarde-moi dans les yeux » – fascinée de peur, je le fis, et mon orgasme coïncida avec mon plongement dans son regard profond et sombre, qui était le regard de la Mort.

    #83729
    francois-fabien
    Participant


    Un rêve est un rêve, mais il a souvent beaucoup de choses à nous dire. J’ai beaucoup aimé le passage tout à la fin du texte de la troisième à la première personne du singulier. Ce n’est sans doute pas anodin.

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