Réservé aux femmes…
Accueil › Forums › Discussions générales › Récits › Réservé aux femmes…
- Ce sujet contient 2 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Victor, le il y a 2 années et 6 mois.
-
AuteurMessages
-
15 avril 2022 à 19:10 #77108EvaParticipant
Expérience de voyage:
Il est 15h, j’ai choisi ce moment où le soleil est écrasant pour me rendre sur la place Jeema El fna pour la première fois. Je suis une habituée de la chaleur africaine, et des voyages en solo. Je sais que derrière les étals les charmeurs de serpents, les vendeurs de bijoux et de jus d’orange ne sommeillent que d’un œil. Je descends du taxi et découvre la place. Il fait bien 35 degrés et je vois que tout ce petit monde a cherché un coin d’ombre. Sur un carton sous un arbre, derrière l’étal des hommes sommeillent. Je passe sous un dai tendu et m’approche curieuse d’un panier. Une voix s’élève de derrière la table à tréteaux en bois recouverte d’une nappe:
– que fais tu là petite française ?
Je souris. Je suis de la repère.
-je cherche tes serpents
– tu n’as pas peur?
– moi? Non.
– tiens je te le montre si tu veux, mais ils dorment là. Il ouvre le panier et en sort un long lasso noir…qui directement trouve refuge à l’ombre du dai.
-comment tu fais? C’est une espèce venimeuse ça!
Il sourit de toute sa bouche( où il n’y a plus toutes ses dents) et me répond :
– tu ne crains rien. Moi non plus. On leur arrache les crochets.
Mes sourcils se froncent. Mon cœur saigne. Pauvre bête…un petit sourire se plaque sur mon visage.
– merci.mais laisse le tranquille. Je ne veux pas le voir…c’est l’heure de la sieste pour lui.
-tu as raison petite, il est au spectacle ce soir.
– je n’y serai pas…
Il sourit, je lui souris et jette une pièce dans son panier. Il se recouche sur son carton sous la table.
Je poursuis ma visite… les étals de dattes, les ferronniers, les vendeurs de cuir …
J’arrive dans une toute petite ruelle pavée, avec des grosses portes en bois, avec de belles ferronneries, et le haut arrondi…très typique. Je les prends en photo. Ces serrures m’appellent, c’est tout un univers mauresque qui se présente.
J’arrive devant une boutique. De ces nouvelles boutiques qui vendent des savons, de l’encens, le tout dans des bocaux de verre. Assis devant un homme. Il est jeune, assez petit, son visage est fin, il porte la barbe, taillée courte. Il sourit en me voyant:
– salut la française ^^
Son seul accent est l’accent parisien. Je souris.
-salut
-t’es perdue?
-non je visite
-t’es bien la seule que l’on voit à cette heure. Tu veux un thé ? Ma pote Maria va arriver, et mon ami Saïd aussi.
-d’accord.
-tu fumes? Du hash je veux dire.
-Oui.
-c’est interdit ici. Comme beaucoup de choses….dit il avec un soupir. Ma copine Maria vient ici tous les aprem…elle se planque de ses parents.
-elle a quel âge Maria?
-22 ans. Elle est pas mariée et fréquente le club de golf…enfin tu vois quoi.
-Rire. Non je vois pas trop mais d’accord.
-t’as quel âge toi?
-20 ans
-t’es mariée ?
– non
– t’es une vraie…française.
-peut être…il est bon ton thé.
Arrive Maria et Saïd.
En une après midi j’ai appris plus sur l’huile d’argan, les massages, les bougies à la cire, le club de golf et les touristes, le roi, les milices anti guides etc qu’en toute une vie.
Je les ai quitté à 20h, en disant: à demain mes copains.
Et je suis revenue. Tous les jours, dans cette petite ruelle, tellement plus marocaine que tout ce que j’ai pu voir durant ce voyage. Cachée derrière les rideaux on refaisait le monde, leur monde en fumant et buvant du thé.
Un aprem, je lui dis de but en blanc:
– Mo, tu sais dans le club all inclusive où je suis ils proposent un hammam , les murs sont carrelés de blanc, ça a l’air beau…mais …je le sens pas. C’est pas moi. C’est un truc pour les touristes. Je veux du typique.
-bah..ma mère et mes sœurs se baignent au hammam une fois par semaine. Si tu veux je t’emmène là où elles vont.
-ahahah.d’accord. Va pour les bains publics de la place Djemmah.
-ça tombe bien en plus, après demain il y a le mariage de ma sœur. T’es invitée .
– Hein? Mais je la connais pas ta sœur!
– y’a pas de soucis. C’est bien si il y a du monde. Toute la famille est en deuil, mon oncle est mort. Du coup ils viennent pas au mariage. Là ça changera.
-bon va pour le hammam avant mariage alors ^^
Il me prend par la main et nous nous enfoncons dans les ruelles plus sombres. Des petits chats perdus sont contre les murs, que la chaux n’a pas blanchi depuis des lustres. Les portes en bois ne sont plus si belles, mais ces rues ont un charme fou. On y sent les odeurs d’épices, et des humains. Là, deux portes. Les femmes c’est par là me dit il en toquant.
Une vieille voilée au visage ridé ouvre. Lui jette un regard qui a lui seul veut dire:
” oh bon sang Mo!qu’est ce que tu ramènes là?????”.
S’ensuit un échange sec, en arabe, entre la vieille et lui.
-je regarde Mo, un peu perdue et lui dit:
Elle ne veut pas de moi! Laisse Mo…c’est pas grave.
-c’est la vieille elle comprend pas!
-moi je comprends Mo, je suis une touriste, elle ne veut pas que j’entre là.
Je suis rouge jusqu’aux oreilles et je me dis vraiment que je n’ai rien à faire là.
La vieille grogne alors et lui jette encore quelques mots en arabe avec verbe en me saisissant fermement le poignet. Elle m’entraine à l’intérieur de ce lieu qui me semble si sombre soudain… Elle me lâche, me regarde, des pieds à la tête et me dit en français: prouve.
Je la regarde intensément…je ne sais pas ce qu’elle veut que je lui prouve…puis ça sort tout seul:
SALAMALIKUM Madame . Merci de votre accueil. Je voudrais me baigner, s’il vous plaît.
Elle grogne à nouveau.
Je me dis que visiblement elle ne sait vraiment que grogner et cracher avec un air mauvais…mais…je sais qu’elle parle français.
Je regarde autour de moi, le vieux tapis vert à piquots qui orne le sol, les bancs de bois bruts.
-Deshabilles toi! L’ordre claque. Son son est guttural.
Je m’exécute, passant le haut de mon débardeur orange par dessus ma tête, gromelant un c’est bon c’est bon calmos…je ne suis clairement pas très à l’aise. C’est bien la première fois qu’on me parle comme ça. Et puis, je regarde quand même la porte de sortie…je ne suis plus trop sûre quand même.
-Le bas!
Je passe mes doigts dans mon pantalon noir…et le baisse avec un air mauvais.
-je garde ma culotte!
Elle rit alors. Et pour la première fois je la vois se détendre. Tout son gros corps est agité de soubresauts.et son visage prend un air poupin. Ses yeux rieurs me jugent, me regardent encore de haut en bas. Elle lève alors les mains, et sourit avec l’air de dire:
-D’accord petite. On verra ça après.
Une autre femme arrive alors. Elle est toute en rondeurs, ses seins sont énormes et se balancent au rythme de ses pas. Son bassin est large, son ventre dodu, ses reins sont ceints d’un petit ” pagne” blanc, comme une serviette légère roulée. Cela cache tout juste son sexe.
La vieille lui dit alors :
-elle ne parle pas.
Je me fais la réflexion que si!certes je ne parle pas leur langue mais je parle quand même hein!!!
La dame dodue, me sourit. D’un sourire qui illumine. Elle est douce, elle est gentille, ça se sent. Pas comme la vieille soi dit en passant.
Elle me prend la main avec une douceur infinie et me fait un signe de tête qui me dit viens…
Elle tourne alors son doigt en faisant un 1. 1ere salle puis elle fait une volute tout autour de mon corps.
OK .compris. 1ere salle la sudation.
Nous sommes à peu près 10 femmes. De la toute jeune fille dont les seins pointent à peine, à la jolie fleur qui vient tout juste d’éclore.
Je me sais déjà attirée par les femmes mais cette jeune femme nimbée de vapeurs reste gravée dans ma mémoire. Je sais alors pourquoi c’est un lieu clos, archi clos.
Elle est d’une pureté irradiante. Je suis bouche bée. Je ne veux pas la regarder pourtant mon regard se porte systématiquement sur elle. Je le detourne, il revient.
Elle est assise sur un petit tabouret en bois. Ses pieds délicatement ancrés au sol de béton brut. Ses fines chevilles sont légèrement “cassées” par la position. Ses jambes sont toutes en courbes, des mollets parfaits, des genoux doux, des cuisses pulpeuses. Son petit pagne qui ceint ses hanches ne cache qu’un ourlet de son sexe. Elle ne semble pas y porter attention. Elle se tient le dos bien droit, le ventre doux laissant juste entrevoir la ligne de ses muscles. Ses seins sont fermes, ils tiennent dans une jolie rondeur qui appelle la paume de la main. Ses jolies épaules élégamment dessinées sont relevées, elle peigne ses longs cheveux bouclés et mouillés par la vapeur. Ils lui tombent sur les épaules et entre les seins, des que sa main finit de s’en occuper. Sa peau est d’un blanc légèrement caramel….les traits de son visage sont d’une finesse absolue. Quand elle lève ses yeux sur moi, Je suis mise à jour par son regard de biche. Ses pupilles sont couleur noisette…mais oh…quelle est belle avec ses longs cils bruns, et la forme en amande de ses beaux yeux . Elle rougit un peu en voyant que je la regarde( bouche bée)et baisse les yeux…
Zut je l’ai gênée. Je ne le voulais pas…je détourne à nouveau le regard…
La dame dodue vient et lui prend la main. Elle se lève gracieusement et passe dans la salle 2.
Euh…qu’est ce qu’il se passe dans la salle 2? Je ne vais pas tarder à le savoir…- Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 6 mois par Eva.
Se révèle être "comme une boule de flipper,qui roule qui roule...".
16 avril 2022 à 11:34 #77122PaulparisParticipant16 avril 2022 à 14:11 #77130VictorParticipant
Je suis assis sur le quai de la gare. Je vais rejoindre Stockholm. J’ai soudainement des envies marocaines. 😃
Vivement les massages dans l’une des prochaines salles !
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.