Repousser les limites…
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- Ce sujet contient 12 réponses, 12 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par RichardRP, le il y a 3 années et 3 mois.
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2 juillet 2021 à 13:48 #66441Monsieur JonesMaître des clés
Repousser les limites…
Voilà un sujet qui mériterait qu’on s’y penche sur tout un topic, non ?
C’est un mantra qu’on agite comme un saint Graal !
C’est une destination dont certains rêvent secrètement ! Aller au-delà des limites…
Mais pour commencer, ça veut dire quoi « repousser les limites » ?
Est-ce, pendant une punition, les limites de l’intensité et de la sévérité qu’on repousse au delà des résistances habituelles ?
Est-ce des pratiques qu’on s’interdisait jusque-là et dont on découvre les troublantes vertus au détour d’une contre-allée en SA compagnie?
Est-ce un monde nouveau qui nous convoque malgré nous ?
Et pour rebondir sur le sujet du consentement, la transgression du consentement n’est elle pas inhérente au fait qu’on repousse les limites? Pour le dire autrement, n’y a-t-il, pas selon vous, quand on repousse des limites, par définition, la transgression de ce qui était consenti initialement. Le périmètre de la rencontre était borné et voilà qu’on sort de ce terrain de jeu…
On en discute ?
En ce qui me concerne, j’aime beaucoup initier celle qui m’inspire. Faire que ce qu’elle trouvait grotesque ou inapproprié devienne fantasmatique et excitant…
Est-ce qu’on parle ici de repousser les limites ou d’ouvrir les portes sur un ailleurs ?
Eveiller, initier, dévoiler le chemin qui mène vers cet ailleurs et faire que ce qui ne semblait pas possible le devient avec la douceur de l’évidence…
Décider des moments où l’on suggère, ceux où l’on demande et ceux où l’on exige…
Cela est vertigineux comment le dit @frenchtouch , cette forêt où elle nous suit parce qu’elle nous fait confiance.
En ce qui concerne l’intensité et la sévérité d’une fessée, il est troublant de flirter avec ses limites et les nôtres. Mais cela nécessite une grande complicité pour ne pas sortir des sentiers escarpés du « plaisir » partagé. Même si ce plaisir prend des formes bien insolites et paradoxales et, au final, infiniment cérébrales.
C’est par conséquence compliqué à faire au cours d’une première rencontre qui est toujours placée sous le signe du petit oxymore « la contrainte consentie ».
Au cours d’une première rencontre, il faut appendre tout le champ lexical de l’autre, ses “non” qui sont des “oui”, ses “oui” qui sont des “non”, ses “non” qui sont des “non”. Un première rencontre c’est un « sas » de synchronisation. Il faut apprendre à lire les silences, sur son visage, dans ses yeux ou sur son corps. Il faut être à l’écoute. Infiniment.
Ensuite, quand la connexion est là, que la confiance et la complicité nécessaires aux voyages à venir sont acquises, on franchit une nouvelle porte : celle de l’exploration…
Ensemble on a trouvé la pelote, il ne reste plus qu’à tirer sur le fil pour la dérouler. On explore sa part de sadisme et le troublant écho masochiste de celle que l’on éduque et que l’on dresse au son du cuir.
Et parce qu’il y a cette connexion, ensemble nous partons en terre inconnue.
Je dis bien ensemble car si l’un mène la danse au rythme d’un cinglant métronome, il doit être à l’écoute de tout ce qui se joue chez celle qui subit la partition des martyres.
Et nous dérivons ensemble, attachés l’un à l’autre, sur un long fleuve au détroit inconnu.
En ce qui concerne l’éveil et l’initiation, c’est un peu la même alchimie. Les voyages où l’on se perd en haut trouble ne sont possibles que pour les voyageurs bien attachés l’un à l’autre…
Mais j’ai déjà suffisamment donné mon avis !
Quel est le vôtre ?
Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...
2 juillet 2021 à 16:22 #66446AnonymeInactif
Pour moi, c’est le fait d’explorer avec l’Autre comme une pirate avec son capitaine.
On en parle évidemment puis au fur et à mesure, on teste ensemble et en fonction, on adapte la “relation
fesseur/receveur”.
2 juillet 2021 à 17:04 #66449PaulparisParticipant
Le juste mot de votre topic et de sa belle introduction cher @monsieurmechant est celui de confiance. C’est du moins pour moi le terme de base. C’est parce qu’elle a confiance que la demoiselle s’abandonne. C’est parce que je lui ai donné confiance qu’elle va essayer d’accepter d’aller au delà de ses limites et sachant parfaitement que je vais percevoir, comme vous le dites joliment, si ces non sont des oui ou…non !
Et évidemment la confiance ne se décrète pas. Elle se construit au fil du temps et des rencontres. Les premières fois sont rarement les meilleures mais doivent donner envie de recommencer et de progresser….
2 juillet 2021 à 19:02 #66452EvaParticipant
Repousser les limites correspond pour moi à sortir en quelque sorte de sa zone de confort. Dépasser ses peurs, progressivement, atteindre ses objectifs, réaliser ses rêves et fantasmes, agrandir son champ des possibles aussi.
C’est corrélé avec la connaissance de soi et de l’autre et bien sûr avec la confiance en soi et en l’autre.- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Eva.
Se révèle être "comme une boule de flipper,qui roule qui roule...".
2 juillet 2021 à 19:53 #66454ChristalMaître des clés
On dirait un sujet du bac de philo, et MM vient de rendre la meilleure copie. On fait comment pour formuler notre pensée après vous ?????
De prime abord, j’ai envie de répondre que je ne repousse pas mes limites car je ne m’en suis jamais mise réellement. Je me suis créée mon univers fantasmagorique à moi, au fil du temps. J’y ai mis plein de choses, des jolies images, des couleurs qui me parlent, des sons, des odeurs, des choses qui m’intriguent mais dans lesquelles ma tête n’est pas encore prête. Je me suis constituée une sorte de “moodboard”, mon bdsm à moi. Il est uniquement dans ma tête.
Je n’ai pas de liste dans un carnet, je ne fais pas de contrat, je n’énonce rien de concret à une personne qui tenterait une approche envers moi. Par contre, je sais pertinemment à quel genre de personne, je vais m’ouvrir pour que son univers colle à une partie ou tout de ce que j’ai mis dans “mon tableau”.
Je ne suis pas du tout, une adepte du toujours plus, toujours plus loin. J’ai peur de beaucoup de choses et principalement de moi. J’ai peur de mes fragilités comme de mon obstination, alors je peux paraitre parfois “illisible”ou “fonctionnant à l’envers” auprès de la personne qui se trouve à côté de moi.
Et donc pour reprendre les mots tellement vrais de Monsieur Méchant, mes “non” sont parfois des “oui”, mes “oui” sont parfois des “non”… Et je laisse l’autre se dépatouiller avec la traduction… parce que mes émotions m’assaillent et que j’ai besoin qu’il/elle comprenne ce que je ne suis pas capable d’exprimer clairement à l’instant T (c’est clairement pas un cadeau ^^).
Par contre, même si j’appréhende, j’aime aller à la découverte de mes émotions et de celles de l‘autre. J’aime plonger dans des univers où les couleurs s’accordent avec le mien avec des nuances plus claires ou plus foncées. J’aime le moment, où je m’aperçois que ce que je trouvais comme “pas moi”, m’excite et qu’en fait je me rends compte que “c’est moi”. Parfois c’est moi “beaucoup”. Parfois c’est moi “un peu”.
Il y a des portes qui resteront complètement fermées parce que je suis hermétique à certaines pratiques et qu’elles n’ont absolument aucune place dans mon cinéma personnel.
Il y a des portes qui sont entrouvertes et dans lesquelles je passe un petit bout de moi, s’il me tient la main, mais je n’irai pas plus loin que ce petit bout de moi parce que sinon ça perdrait son attrait.
Il y a des portes grandes ouvertes où je vais avec plaisir et fougue et là son job et bien c’est de me cadrer 🙂
Rien n'est jamais acquis. Tout est fragile.
2 juillet 2021 à 20:35 #66458Miss BettyParticipant
Depuis un an et demi je repousse mes limites au fur et à mesure que je vis cette aventure.
J’ai dépassé une première limite en acceptant de me rendre dans cet hôtel, le rencontrer pour la première fois alors que nous n’échangions que depuis à peine 2 mois, par mail uniquement. Je n’avais jamais entendu sa voix, jamais vu sa photo. Et pourtant ce qui devait être une rencontre dans une rue pleine de passant et un café bondé s’est transformée quelques minutes avant en une chambre d’hôtel isolée et loin du monde ! La limite de la porte est franchie et je suis assise sur ce lit, à ses côtés ! Et dans ma tête : “pu***, je l’ai fait ! “
J’ai repoussé un peu plus cette limite en me laissant guider et en le laissant baisser ma petite culotte, puis en me laissant basculer sur ses genoux. Et encore un peu plus lorsque sa main est venue frapper ma croupe …. Puis lorsqu’il a voulu me faire découvrir gentiment le martinet, la tawse et la canne !
Depuis cette fameuse journée d’hiver, je ne cesse de dépasser les limites que je me suis mise par principe car la complicité que nous avons construite me transporte dans un univers ayant d’infinies possibilités. Les portes restent ouvertes mais peuvent se refermer à chaque instant en fonction de ce que je ressens, en fonction du moment T. Ce fameux moment dont je parlais pour le consentement…
n’y a-t-il, pas selon vous, quand on repousse des limites, par définition, la transgression de ce qui était consenti initialement
D’où la nécessité selon moi d’avoir une grande ouverture d’esprit, une communication sans tabou, très respectueuse et tolérante et être à l’écoute, empathique.
Je dirais que tant que je continue de découvrir et d’aimer aller plus loin, je dépasse mes limites à chaque instant. A chaque rencontre, je repousse plus loin l’intensité, la durée, la forme, le fond … Je me laisse guider et ce qui n’était pas possible un jour, le devient enfin.
Parce-qu’il m’accompagne au quotidien dans un monde que nous apprenons à dompter à deux.
On a deux vies. La deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une !
2 juillet 2021 à 20:36 #66459CoDéeParticipant
Pour ma part, j’ai longtemps pensé que mes limites seraient atteintes quand je ne serais plus capable d’endurer davantage une punition. Ou quand j’en arriverais aux larmes. Quelle innocence n’est-ce pas? Cela est finalement plus complexe que cela. Je peux dire maintenant que je n’ai pas de limites. Enfin pas clairement définies en tous cas. Surtout avec celui qui a su m’accompagner dans ce premier véritable plongeon vers l’abandon et ce plaisir à nul autre pareil.
Je me suis laissée porter par la vague, par cet océan tempêtueux, brusque et déchaîné, mais aussi parfois calme, rassurant, enveloppant.
Comme une évidence, parce que il avait ma confiance, pleine et entière, je savais que je pouvais déconnecter, juste obéir, me livrer, me confier. Sereinement, naturellement, parce que je n’avais pas de doute.
Ce que je pensais être des barrières pour moi (complexes, manque de confiance, peur de ne pas être à la hauteur…), n’en ont finalement pas été. Jamais elles ne se sont dressées entre nous. Elles n’existaient pas.
Parce que c’était lui. Parce que c’était moi. Ensemble dans ce bateau. Sur cette vague où j’aurais voulu dériver éternellement…
3 juillet 2021 à 07:43 #66468CheloniaParticipant
Repousser ces limites…
Pour moi la fessée est un jeu partagé et un plaisir avant tout.
Donc repousser ces limites c est avant tout une action personnelle avec soit même, c est écouter ces envies et oser les assouvir qu elles soient ces envies sans jugement ni culpabilité ou regret ! Bref c est s autorisé des choses qu on n a pas encore tester….
Ca peu être des sensations Physique : j ai mal mais j ai envie d avoir encore une douleur plus intense, même si je me débat je veux qu il continue. Ou un nouvel objet qui nous terrifie pour x raison.
Ca peu être mental : l autorisé à le laisser croire qu il dispose de moi et me laisser guider dans son jeu en étant attaché par exemple. Ou tester un nouveau lieu en extérieur. Ou jouer à plusieurs avec des partenaires qui seraient inconnus…
3 juillet 2021 à 08:24 #66470RichardRPParticipant
Repousser les limites passe par un défi de soi contre ses propres peurs et ses propres inhibitions. Ce que l’on peut appeler l’adrénaline si présente dans certaines activités comme le sport auto ou le funambulisme sur un fil au dessus du vide.
Dans les expériences fessées, le passage du virtuel au réel est un moment riche de ce genre d’émotions. C’est aussi lorsque l’intimité est testée avec “hardeur”. C’est encore lorsque les claques rapides et musclées déclenchent des sensations fortes et souvent inconnues. Prenons ces échanges virtuels, certes insuffisants mais initiateurs d’éventuels passages à l’acte….
Fesseur expérimenté, région parisienne, je cherche établir de vraies complicités et suis prêt à écouter votre demande. Réponse promise.
3 juillet 2021 à 11:35 #66471MiaParticipant
Je n’ai jamais considéré que l’expression “repousser les limites” était très pertinente. Je ne saurais pas dire où sont mes limites et je préfère penser que je n’en ai pas, plutôt que certaines pratiques ne stimulent pas mon esprit ou mon corps.Je préfère le terme utilisé par @monsieurmechant, une exploration, une forme de développement personnel et d’évolution. Je vois mon partenaire comme celui qui me guide, qui me pousse à voir ce qu’il y a un peu plus loin sur le chemin et à regarder dans l’obscurité, celui qui nourrit mes fantasmes avec les siens. Chacun de mes partenaires m’emmène plus loin dans le voyage vers l’infini et au-delà.
3 juillet 2021 à 15:39 #66477AnonymeInactif
L’expression « repousser les limites » ( à moi et ce n’est que mon avis) me semble tout à fait pertinente. Le tout étant de savoir où l’on situe le sujet. On se poserait peut être moins la question si il s’agissait d’un exploit sportif, d’entreprendre un challenge spatial, de dépasser en niveau risque une cascade, ou tout bonnement de savoir qui va prendre la plus belle cuite un samedi soir.
J’aime assez aborder par les contre exemples pour mieux faire entendre un raisonnement. Un apnéiste pourrait repousser ses limites pour atteindre quoi ? Où ? Comment ? et surtout pour quoi ?
…quid de l’accident possible au cours de cette fascinante tentative ?
Au niveau des petits jeux qui nous concernent , se pose pour moi une autre question : De qui repousse -t-on la limite ? De nous? Ou de celle de notre partenaire ? … Est il plus facile ( plus généreux) d’être exigeant avec la limite de l’autre ? Ou avec la sienne ?
Dès lors que ces notions sont bien établies et que la question de « limite » ( surtout celle de l’autre , vous m’aurez compris) entre dans un cadre un peu moins « bingo j’y vais , c’est moi le roi du rodéo » , je veux vraiment bien concevoir d’entendre de la dépasser. Il faudrait quand même faire la différence entre encourager à passer un cap , changer de direction pour mieux explorer , mettre plus de jeu et de ludique, bref être curieux novateurs entreprenants créatifs voyageurs ENSEMBLES …
et
Cette notion du « toujours plus aux extrêmes en intensité , parce que bon tant qu’on a pas atteint l’overdose on y est pas encore » … qui moi, me laisse complètement hors du jeu … n’y voyant qu’un déplacement du crescendo sans qu’il y ai plus de fun, et qui me fait penser à un décalage boulimique là où la saveur devrait se rechercher à la façon des plus gourmets …
J’ai beaucoup aimé l’intervention de @missbetty (sur ce sujet ou sur le précédent mais c’est tout à fait lié) qui situe la relation bien au-delà de l’alcôve . Je crois vraiment que tout se situe dans la connaissance de son/sa partenaire et que c’est souvent « par ailleurs » qu’on arrive un peu mieux à engager une évolution novatrice… parfois il est intéressant de noter qu’un peu de décalage , de provoc dans l’humour, et de vif intéressement aux interactions est souvent un étrange passe partout qui peut entrouvrir ( en attendant mieux 😉 ) toutes les portes …
3 juillet 2021 à 22:44 #66496Ô.CéaneParticipant
Il n’y a aucune limite à repousser dans ma pratique ou mes envies. En revanche, j’aime l’idée de découvrir des choses si tant est que la connivence et la confiance soient assez fortes pour m’y abandonner.
Repousser des limites, se rapproche d’une idée de performance qui n’a pas sa place dans mes relations “fessées”. Juste du partage, du plaisir réciproque, des confidences, une confiance forte.
Et puis, ce sont des relations singulières, au sein desquelles on franchi des caps à deux. Et les pas franchis sont aussi diversifiés qu’il y a de relations…
De limites, il y a surtout celles à ne pas franchir mais c’est un autre sujet….
"Et mes fesses, tu les aimes mes fesses"
Mes récits ne sont pas forcément le reflet de ce que je recherche...juste une inspiration...4 juillet 2021 à 09:05 #66501RichardRPParticipant
Repousser les limites dans notre champs d’action a également quelque chose à voir avec l’intime. Cette intimité qui n’était que théorique et fantasmée dans les échanges virtuels peut devenir complète profonde et parfois même inespérée. L’irruption dans l’intimité est un grand moment mémorable.
Fesseur expérimenté, région parisienne, je cherche établir de vraies complicités et suis prêt à écouter votre demande. Réponse promise.
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