Première fessée.

[Anonyme]

Je m’appelle Mélissa j’ai 26 ans et je suis esthéticienne pour une grande enseigne en région centre. J’ai du arrêter très tôt mes études de droit pour rentrer dans la vie active et sortir un salaire. Une cicatrise à ce jour non complètement refermée qui se réouvre parfois en lisant les récits épanouis et flamboyants de certains et certaines d’entre vous. Je suis une petite provinciale banale, sans importance avec une vie bien rangée, rythmée essentiellement par le travail, la danse et la lecture. Je cristallise secrètement dans ma boite de Pandore « un package » bien complet de tous les blocages possibles et imaginables : je suis timide, pudique, angoissée et terriblement méfiante.
Ce petit monde rose, découvert il y a quelques mois constitue pour moi un exutoire. Il me permet de m’évader et de vivre par l’intermédiaire des autres mes envies et mes fantasmes : la fessée.
C’est un trouble très ancien, à la fois honteux, à la limite du masochisme mais aussi une source de plaisir secret, souvent coupable. Il a agrémenté mon adolescence puis ma vie de femme avec des périodes de latence et d’autres, d’envies irréfrénables. Mais ça restait un fantasme. Et les fantasmes doivent rester ce qu’ils sont.
Pourtant il y a quelques mois j’ai rencontré par l’intermédiaire de ce forum un homme, un fesseur. Il m’a plu tout de suite en cela qu’il a été un des rares à ne rien me proposer et à ne rien me promettre. Il n’était pas le plus beau, il ne multipliait pas les conquêtes. En l’écoutant, il n’avait même rien à m’offrir. Il m’a juste parlé de son parcours il sortait d’une histoire virtuelle compliquée, je lui ai juste parlé des mes angoisses et ça m’a rassurée. Après plusieurs semaines de discussions intenses sur skype, par textos, après avoir ri, après avoir pleuré, un soir dans un accès d’euphorie je lui ai dit que je voulais le rencontrer.
Evidemment le lendemain, je n’étais plus du tout sûre de vouloir le faire et pourtant j’en avais paradoxalement tellement envie. J’étais furieuse…contre moi. Pourquoi faut il que tout, soit toujours si compliqué avec moi ? Des images s’emmêlaient dans ma tête… « Kidnappée », « séquestrée » peut être plus. Je me suis mise sur le champ à écrire une longue lettre à mon compagnon dans laquelle je terminai par la photo et l’adresse de mon futur et potentiel agresseur et la cachai sous le matelas.
Le jour J arriva. J’ai la chance d’avoir accès par l’intermédiaire de « ma boite » à une propriété qu’elle met à disposition de ses salariés pour « des congés nature » pour une somme vraiment dérisoire. J’avais donc retenu auprès de ma cheffe 3 jours dans un petit chalet au bord d’un lac à la frontière entre la Creuse et l’Allier.
Mardi 10 Juillet 2018
16h 05. J’entends une voiture se garer dans l’allée sous les arbres centenaires. C’est lui. Que faire ? Trop tard pour fuir. Trop tard pour tout arrêter et se cacher sous un lit. Trois coups secs et déterminés retentissent contre la porte. Je vois alors apparaitre un géant devant moi, à contre jour. Ce qui me frappe instantanément, c’est son regard : un regard à la fois si doux et si triste. D’un seul coup, l’angoisse des 3 derniers jours retombe. Cette boule au ventre insidieuse s’évanouit comme par enchantement. Je m’avance pour lui serrer la main, il s’avance en souriant pour me faire la bise…première honte, et ça ne sera pas la dernière.
Nous discutons encore beaucoup, du cadre magnifique, de lui, surtout de moi en fait. Je me sens toute petite en sa présence et presque déjà toute nue. Peu à peu, je sens sa posture évoluer, il se fait plus directif, la voix encore plus assurée, c’est infime, presque imperceptible, cependant une femme ressent ce genre de chose.
Il m’informe du pourquoi de sa visite (comme si je ne le savais pas). Je vais recevoir une fessée, Ma première fessée. Il me dit que ça va bien se passer (je n’en doute plus une seule seconde) Il me dit qu’ensuite je ne serais plus jamais comme avant (mais euh…j’ai déjà changé).
Pour être totalement franche je suis déjà sur mon petit nuage dans un état de bien être absolu. Je voudrais que le temps s’arrête. Pas de scénario, pas de punition rien de tout ça juste une fessée et ce petit moment complice qui n’appartient qu’à nous deux. Il me demande de venir vers lui et de me tenir bien droite. Je baisse les yeux, il passe derrière moi mais je devine son regard qui me transperce et qui me jauge. Il me prend par la main et m’entraine dans la chambre.
Il s’assoit confortablement sur le sommier et je constate qu’il retrousse les manches de sa chemise avec une certaine dextérité. Je n’en mène pas large, mais en même temps j’ai tellement hâte, c’est tellement excitant.
La suite est un véritable conte de fée comme il n’en existe d’ailleurs pas à ma connaissance dans les récits merveilleux.
Il m’allonge d’autorité sur ses genoux s’inquiète de mon confort et commence à me caresser les fesses. C’est divin ! La fessée peut commencer.

[Karima]

mimi 😉 tu écris bien aussi rassures toi.

[Anonyme]

Merci Karima pour ce message sympathique.

[Mr Claquements]

Très joli récit. Bravo. Vivement la suite! 🙂

[Anonyme]

Bravo pour ce petit récit qui si j’en juge par le contenu n’a pas su être si facile à écrire.

[Anonyme]

Bravo @melissa. Tu n’as rien à envier à quiconque. Bienvenue à toi !

[Anonyme]

Merci à tous pour vos messages d’encouragements plein d’affection.
@hhelea je crois au contraire que le chemin qui reste à parcourir est tellement long.

@mrclaquements je ne crois pas être capable d’écrire la suite, en tout cas pas pour l’instant.
@arpege merci d’avoir été là au moment où j’en avais le plus besoin.

[Vincent flâneur]

Melissa, la prochaine fois que vous recevrez une fessée, la raison en sera toute trouvée : être partie à la pêche aux compliments en proclamant que vous ne saviez pas écrire alors que vous avez une belle plume ! Bravo pour ce récit, et vous avez eu de la chance de le vivre.

[Anonyme]

Melissa, la prochaine fois que vous recevrez une fessée, la raison en sera toute trouvée : être partie à la pêche aux compliments en proclamant que vous ne saviez pas écrire

Je n’ai pas dit tout à fait ça même si je ne suis pas loin de le penser. En tout cas merci à vous.

[Professeur Max]

Beau récit ! Très bien écrit, sincère et troublant!
Merci pour ce partage, Mélissa!

http://professeurmax.canalblog.com/

[Anonyme]

Merci beaucoup Mélissa, pour ce texte! J’ai beaucoup aimé. Il me parle.
Continuez!

[lunapower]

J’ai adoré merci et vivement la suite 😉

https://lesaventurescuisantesdecamille.blogspot.com/

[Saul]

très joli récit Melissa, qui traduit bien toute la crainte que peut instaurer la perspective de “sauter le pas”

Suite sans doute à mon post récent, je reçois des sollicitations de fesseurs. donc pour éviter ses importuns avec lesquels je ne me connecterais je précise immédiatement que je suis HETERO, donc messieurs passez votre chemin MERCI

[Anonyme]

Très joli récit, j’aime beaucoup, bravo

[Anonyme]

@lunapower,@homfc,@isabella merci pour vos encouragements et pour l’indulgence dont vous faites tous preuve concernant ce petit témoignage qui n’a aucune prétention si ce n’est de tenter d’exorciser d’un état d’esprit complexe et complètement chamboulé aux émotions multiples.

[Auteur]

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