Nouveaux partenaires, première fois!

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6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
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  • #88446
    fesrouges1973
    Participant


    Parmis nous, il y a des couples bien établis qui pratiquent ensemble. Peu importe quel style de fessée (érotique, punitive, ludique, …).

    Mais il y a aussi celles et ceux qui papillonnent, qui tentent une première fois ou qui recherchent suite à une histoire qui se termine.

    La question est alors sur vos première fois.. pas la toute première fessée donnée ou reçue, mais celle qui a lieu avec un ou une nouveau.elle partenaire.

    Est-ce que cette première est, d’une manière générale satisfaisante ou décevante?  que faut-il si elle n’est pas pleinement satisfaisante pour que vous ayez envie d’une deuxième tentative?

    N’y a-t-il pas une forme de test, de prise en main, de connaissance de l’autre et de ses réactions ou manière de faire qui correspond ou pas à l’idée qu’on s’en est fait en préparant cette première? et qui donne envie de recommencer ou au contraire de tirer un trait?

     

     

    #88449
    Chelonia
    Participant


    Hello

    Je suis une adepte des premières fois!!!

    Si je dit oui à la personne: “ c est bon on y va!”  C est que je suis sur de mes choix…

    Elles sont toutes différentes  mais on chacune leurs charmes… Pas forcément comme je les imaginais parfois… Un peu trop douce, un peu trop courte, un peu trop sexuelle???  Que sais-je… Mais j en ai jamais regretter une seule et je suis toujours prête à recommencer… Je prends ce que l autre peut m offrir sur le moment, et ce que je suis capable d accueillir également…

    Après dans ceux qui n auront pas de 2 éme opportunités, j en regrette certains d autres non… Pour d autre je ne désespère pas qu on se recroisses un beau jour…

    #88469
    TSM
    Participant


    Je n’ai pas souvenir d’avoir été déçu des premières fois. Peut-être est-ce lié à ma façon de voir les choses qui est “à chacun ses plaisirs”.

    Lors des 35 grandes rencontres que j’ai organisé quand nous étions en France, j’ai eu de très nombreuses premières fois. Certaines personnes avaient besoin que “”cela pique”” d’autres testaient et avaient des limites très basses ou n’ont pas vraiment aimé. Pour ces dernières, ce qui est très bien, c’est d’avoir essayé.

    Idem pour mes rencontres plus intimes, je n’ai pas ce souvenir de déception. Ou plutôt si, avec les personnes qui nous ont posé des lapins.

    Le meilleur des fétichismes est celui qui vous permet de vous épanouir.

    #88472
    Anonyme
    Inactif


    En effet ça doit faire bisare d avoir un rdv fessée :0]

    #88477
    Paulparis
    Participant


    Il faut bien qu’il y ait une première fois… c’est une évidence, un point de passage obligé. Donc, comme tout le monde j’ai vécu de nombreuses premières fois. Certaines (rares) déplaisantes et décevantes, d’autres enthousiasmantes. Mais je suis de ceux qui considèrent que la complicité est importante dans ce type de relations et mieux on se connaît plus cette complicité est susceptible d’ s’améliorer. On sait ce que l’autre espère, attend, aime… et on le satisfera sans doute mieux.

    Les première fois ont ceci de chouette qu’on a une appréhension, une boule au ventre, un effet de surprise qui ajoute de la tension qui peut être positive… Mais j’aime tant les relations suivies que des années plus tard, je suis toujours en relation avec celles avec lesquelles j’ai eu le privilège de partager ces plaisirs !

    #88625
    Abi San
    Participant


    J’ai un inépuisable attrait pour les premières fois.

    La sortie de route, de sa zone de confort. L’observation, le recommencement, l’ajustement. L’ivresse d’une confrontation neuve, à sculpter ensemble, de zéro, à partir de rien.

    Une docilité bien plus grande pour moi, la première fois : une malléabilité initiale pour mieux appréhender comment fonctionne la gestuelle, l’impression de ces mains qui vont se poser, se refermer sur moi. Comprendre avant de résister.

    La découverte de nouveaux reliefs, de nouvelles aspérités. Grimpeŕ à mains nues vers des hauteurs ouvertes sur des horizons déplaçables.

    De manière globale, je ne suis pas facilement déçue par une première fois. Si je m’ouvre à une rencontre, c’est qu’un pan précis de la personne en face m’a accrochée, que j’ai été attirée par un point inédit que je veux sonder – qu’un détail caractéristique a fait levier et suscité mon excitation. Quand la rencontre en revanche n’a pas été impactante, que le point sondé n’a pas été concordant, aligné sur une attente fruitive, je ne donnerai pas suite, il n’y aura pas de seconde fois. Tout aussitôt, ou rien.

    Il y a bien des raisons qui peuvent me donner envie de revoir une ou plusieurs fois un partenaire aguerri mais il n’y a qu’un seul moteur pour me pousser d’une première à une deuxième rencontre : l’ascendant.

    Si mon partenaire n’est pas en mesure immédiate et naturelle de me contenir, de me canaliser, la magie n’opérera pas. À aucun moment. Parce que cette magie, de mon côté, survient immanquablement aux premiers instants de la rencontre. Au lever de rideau – au premier regard croisé, à la première inflexion de sa voix, au premier infléchissement de sa tête, au premier sourire dessiné, à sa première posture envers moi, je saurai qui a pris l’ascendant sur l’autre.

    Bon, cela vaut pour aujourd’hui.

     

    Au commencement, lorsque j’étais naïve et novice, je filtrais de manière plus désordonnée mes premières rencontres.

    Un jour, lors d’un échange initié par un auguste représentant de la 7e décennie, l’envie m’a chatouillée de voir ce que cela impliquait pour moi, émotionnellement, de faire alliance dans un jeu d’impact avec un homme ayant plus du double de mon âge.

    Je me suis donc rendue un beau matin, après quelques brefs échanges, chez un maître à la retraite, ancien directeur d’école.

    Il m’a ouvert à distance le portail de sa petite villa de banlieue parisienne, toute fleurie, noyée entre 2 HLM. Debout sur le perron de sa porte, à moitié sorti de la pénombre d’un escalier à carreaux jaunes menant à l’étage de son appartement, le Maître attendait, pesant, ventripotent et flétri comme une prune de septième décennie.

    Passé ce manque criant d’allure naturelle, je n’avais rien à reprocher à la bienséance de son salut et de ses premières approches. J’ai simplement jaugé à mes pieds, disloqué et répandu sur les carreaux de l’entrée comme une flaque inaugurale de désastre, l’effondrement de l’ascendant que le Vénérable aurait pu posséder peut-être sur moi, à un autre âge et dans une autre vie. Je suis restée – pour lui laisser sa chance. A lui et à sa main.

    Nous sommes entrés chez lui. Il a troqué ses mules de piscine contre une paire de semelles flottantes dans lesquelles il s’est enfourné avec un délice visible, et dont le tissu écossais extérieur, d’un rouge et d’un noir mêlés dans l’extinction de leurs couleurs, témoignait vaguement en faveur de possibles charentaises. L’Auguste s’est penché vers le sol, en soufflant bruyamment, parce que Minette, un chat de 17e décennie, frottait son poil rare et ce qui lui restait de touffe de queue contre le pantalon de velours kaki de son Maître retrouvé.

    L’Auguste a re-soufflé pour atteindre les croquettes en hauteur sur une étagère du corridor, et les verser dans une gamelle bleue plastique, poussée dans l’ombre d’un angle de l’entrée.

    Pendant que le chat pelé feulait de satisfaction, j’ai de nouveau jaugé la situation. J’avais franchi le palier de cette entrée remplie d’odeurs de manteaux parcheminés, de tapisseries moites et de portraits poussiéreux n’ayant jamais vu la lueur du jour. Je n’avais pas vraiment d’excuses pour tourner aussitôt les talons sans risquer de heurter la sensibilité du Vénérable : je suis restée.

    Le Maître m’a poliment proposé une tasse de thé dans une faïence ébrechée qu’il avait disposée à l’avance sur la nappe, dans le salon, et que j’ai tout aussi poliment refusée. L’idée de siroter de la verveine avec ce maître-aux-chats, figure mâle d’autorité en charentaise écossaise, m’a, je dois le dire, plus sûrement glacée d’épouvante que la menace de 100 coups de fouets donnés à la suite sur une croix de Saint André.

    Je n’avais aucune envie ni de le provoquer, ni d’engager la moindre résistance, de quelque manière que ce soit. Je m’absorbais seulement dans la consternante désolation d’un intérieur défraîchi, occupé par un relief d’homme antédiluvien incapable de monter encore au front – encore moins aux fessiers. Resté accroché sans doute à quelques capacités de jeunesse comme sa mule s’accrochait à ses orteils, assis comme il était au milieu de son salon.

    Il m’a tendu avec beaucoup de naturel une feuille imprimée en format A4, sur laquelle était marqué, en gras et en guise de titre : ” Décharge de responsabilité “.

    Suivait un formulaire ubuesque dans lequel, avec son identité soigneusement préremplie, et des trous en pointillés pour mon nom, mon adresse, mon numéro de téléphone et ma date de naissance, j’avisais tous les juges de cette contrée que je consentais, de mon plein gré, à recevoir une fessée de…….. (nom ici prérempli) et que je le déchargeais de toutes les représailles juridiques et foudres justicières que cela pouvait impliquer sur cette terre et au ciel, si j’en venais à me retourner contre lui.

    La situation devenait trop romanesque pour ne pas la vivre jusqu’au bout.

    J’ai pris son stylo avec toute la dignité qui s’imposait dans de telles circonstances, écrit avec soin un nom invraisemblable, une adresse désolante de facilité, une ville avec un code postal qu’il a fait semblant de recevoir comme probable, et un numéro de téléphone dont l’inspiration m’est venue comme un jeu de grille de loto.

    J’ai signé, transportée d’assurance dans l’apposition de ce sceau final – signature qui n’avait pas grand chose à voir avec le nom inventé que j’ai relu d’un bref coup d’œil trop tardif, mais assez gribouillée pour donner l’illusion d’un caractère original et bien trempé.

    Je lui ai rendu sa feuille. Il a bien essayé d’entreprendre une conversation à ce point de notre échange mais je n’étais pas en veine de réponse, il a donc assez vite abdiqué.

    Je me suis demandé, quand il s’est relevé dans ses charentaises, s’appuyant pesamment de ses dix doigts garrotés sur l’avant de ses genoux, si j’allais réussir à jouer mon rôle jusqu’au bout. Je pouvais commencer du moins à essayer. J’avais signé, après tout.

    Il m’a doctement annoncé que, comme convenu, nous allions procéder à l’administration d’une fessée par lui-même, maintenant que toutes les garanties de sécurité optimale étaient réunies et que nous avions assez amplement fait connaissance. Il m’a demandé si je voulais bien passer dans sa chambre. Le problème pour moi n’étant pas en vérité posé par le lieu, j’ai assez facilement accédé à sa demande.

    Il m’a prévenue, en rehaussant un bref instant sa poitrine taillée pour le port de rubans, qu’il avait, au cours de sa formidable carrière, contraint bien des institutrices à venir s’allonger sur ses genoux dans son bureau de directeur et qu’il était prêt à fermement en découdre avec moi. Emberlificoté dans Minette revenue à cet instant se gratter sur sa jambe de velours rêche, il m’a regardée en fléchissant le sourcil pour s’assurer de l’effet que produisait sur moi l’évocation de cette cohorte de femmes maîtresses, toutes matées par ses soins, les unes à la suite des autres.

    Un peu déçu, malgré mon apparente bonne volonté, par cette neutralité courtoise que j’etais seule en mesure de lui concéder, et dont il a dû déplorer le manque d’enthousiasme, il s’est retourné pour traîner ses savates écossaises vers la pièce en face du salon.

    Doublé aussitôt précipitamment par Minette, s’engouffrant comme une jeunette dans l’étroit corridor, toute certaine quelle était que nous empruntions tous les trois de nouveau la direction de ses croquettes.

    Quand j’ai suivi le Vénérable dans sa chambre, longeant le lit noyé sous un édredon lilas bourrelé d’arabesques de tiges de lavande, coincé entre une armoire de ferme se cognant au plafond et une fenêtre à stores de métal couleur foin tombant sur les façades des HLM, je n’ai pas tout de suite noté l’incongruité d’un fauteuil massif posé là, comme gêné lui même de cette place indécise, loin des murs, sous la fenêtre. En guise d’ornement, les deux bras du fauteuil se déployaient pompeusement en avant, bombés de prestance, d’un velours aussi rêche que le pantalon kaki du Maître de l’alcôve.

    Ces bras encombrants étaient en passe de constituer un problème majeur.

    S’enfonçant devant moi dans son fauteuil comme un pied dans une charentaise, le Maître m’a cérémonieusement invitée à m’allonger sur ses genoux.

    Toujours munie de la meilleure volonté du monde, et pour l’unique fois sans doute de ma vie rétive, je me suis exécutée sans tergiverser, sans un mot ni un geste risquant de faire traîner davantage cette situation. D’abord parce que j’étais vaguement mal à l’aise d’endosser en esprit un rôle de pure spectatrice, tout en feignant de manière aussi éhontée d’être montée sur les planches de cette scène burlesque.

    Ensuite parce que la porte qui s’était refermée derrière nous empêchait Minette de nous rejoindre, revenue qu’elle était de son coin de corridor où elle nous avait en vain attendu sous ses croquettes, et ses miaulements de protestation ininterrompus, doublés du remue-ménage de ses griffes sur le panneau de porte, me donnaient la sensation d’être définitivement importune dans le cadre de ces 24 dizaines d’âge accumulées-là depuis si longtemps, dans la poussière de leur routine.

    Toute la meilleure volonté du monde, donc.

    Sans compter sur les bras proéminents du fauteuil.

    Si le maître eût été moins ventripotent, ces bras se seraient sans doute montrés moins redoutables. Mais au moment précis de prendre place, il s’est avéré que ces gardes du corps plantés opiniâtres à la droite et à la gauche des rotules du Vénérable conduisaient à l’extinction de la meilleure volonté possible.

    Enfoncé comme il était dans son velours à quatre pieds, le Maître présentait en longueur de cuisse, en comptant ce qui lui restait après étalage de sa chair ventrale (au repos), moins de six phalanges de possibilité d’accueillir la bonne grâce penchée de mes hanches.

    Je me suis donc étendue, en équilibre instable, sur ce qui restait de bout de genou disponible, repoussée par l’hostile et statique masse ventrale doublée de la garde jumelle des bras du fauteuil. Afin de faciliter la suite de ce siège hasardeux, j’ai eu l’amabilité de poser mes deux mains par terre, sans soupir ostentatoire, pour pouvoir me retenir moi-même.

    À sa décharge, l’Auguste y mettait du sien ; il essayait vaguement de me retenir par la hanche droite, sentant que je tombais à chaque ébauche de l’un de ses mouvement ou de l’une ses respirations.

    Sans doute troublé par l’agencement épineux de cette situation physique – physique surtout pour moi -, le Maître a voulu rehausser d’un éclat brillant la grâce de ce moment.

    Il m’a donc demandé d’une voix étranglée si j’avais déjà compté les coups que je recevais.

    Loin de moi la pensée d’avoir voulu lui suggérer que les décomptes me semblaient plus propices à des instruments et à une cinglance particulière, et d’avoir l’air d’insinuer qu’il n’était pas maître en son domaine en ignorant que commencer une fessée à la main en faisant compter ses premiers coups me semblait plus périlleux encore, lors d’une rencontre liminaire, que le précaire équilibre de notre empilement corporel toujours irrésolu.

    Je me suis contentée d’un “non” passant sous silence les détails de cette réponse, assez absorbée que j’étais de toutes les manières par la difficulté de ne pas tomber à chaque fois qu’il respirait.

    Le Maître a donc proclamé au-dessus de moi, grisé par sa toute puissance novatrice, que je dirai à chaque coup – une fois bien sûr sa numérotation précisément énoncée :

    1) “Merci, Auguste / Louis / Ferdinand” (pour des raisons de discrétion évidente, je laisse ici imaginer au lecteur le nom de 7e decennie qui l’émouvra le plus)

    2) “Encore, Auguste / Louis / Ferdinand”
    Si j’avais eu le loisir de ne pas encore être, à ce stade, extraite mentalement de cette situation, ces petites fioritures auraient sans nul doute constitué le coup de grâce de ce canevas.
    J’ai tenu 4 ou 5 coups, je crois. Peut-être 6. Le temps d’un début de crampe, au sol, sur l’extrémité de mon majeur.
    J’ai bien essayé, durant l’intensité partagée de ce moment, d’éviter au Maître le ridicule verbal de ses petites coquetteries, mais il semblait y tenir, patientant religieusement entre chaque coup, demandant inlassablement pour m’aider : “Qu’est-ce que l’on dit ?”
    A six coups, disons, mon costume de scène s’est étiolé. Je me suis défilé de cette festivité de carême en relevant mon corps devant le fauteuil et sa double garde.
    Le maître a regardé cette initiative d’un air interloqué.
    Je lui ai dit, avec toute l’humilité inhérente à ma condition, qu’entre son ventre et les bras imposants de son trône (prenant soin ici de ne pas interchanger par mégarde l’adjectif entre les deux propositions de la phrase), je me sentais tout de même de trop et que cette position était difficilement tenable. Que j’avais bien constaté sa prestance mais que je n’allais pas les déranger plus longtemps, lui et Minette.
    Il m’a dit d’un air navré qu’une fessée qui n’était pas déculottée n’était pas une fessée.
    Ce à quoi j’ai opiné, puisque j’étais plutôt daccord.
    Ragaillardi par une vague d’espoir, il m’a demandé si j’avais le temps d’aller au coin.
    Allez comprendre pourquoi. J’ai été prise d’une bouffée de compassion pour cet homme vissé dans ses charentaises me regardant d’un air suppliant. Je me suis dit que je n’étais pas à deux minutes, puisque Minette ne feulait ni ne griffait plus à la porte de l’Alcôve.
    J’ai concédé que je pouvais lui accorder ce moment mais que je ne voyais aucun coin disponible dans ce rassemblement de mobilier de ferme déguisé en chambre ; moyennant quoi, triomphant, il a designé la tête de son lit, entre un oreiller à volants et sa table de chevet, vers laquelle je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un coup d’œil pour m’assurer qu’aucun dentier ne flottait dans un verre d’eau, dissimulé derrière la lampe sertie de pompons de velours (encore).
    Le Maître, saisi sans doute par une énergie ultime, s’était durant ce temps bravement extirpé, masse contre masse, de sa chaire. Me voyant à portée de dos, il fut saisi de l’inspiration aérienne de relever un pan de ma robe et d’asséner par traîtrise – renonçant hâtivement aux decomptes et aux fioritures – deux claques précipitées sur ma peau, de chaque côté d’un tanga de dentelle qui dut lui rentrer dans l’œil du milieu de tant de velours.
    Ma compassion ayant atteint ses limites physiques, je me suis résolue à déserter définitivement mon poste de sentinelle en faction sur les murs de l’Alcôve.
    Il est resté suspendu, la main en l’air, pendant que je le contournais, assez difficilement il est vrai dans l’espace exigü des abords de cette couche.
    Il a trottiné derrière moi pendant que je rouvrais la porte à Minette, pour m’assurer qu’à la première fessée, il n’était pas sévère mais qu’ensuite il allait crescendo.
    Naturellement.
    Dans la pénombre de son entrée, en ouvrant la porte, j’ai hésité à clore cette rencontre par l’une des deux formules qui lui tenait assez à cœur pour avoir voulu me les faire anôner mathématiquement en suite sans nombre.
    Comme aucune ne convenait, je me suis abstenue.
    Je crois qu’il a marmonné qu’il allait me raccompagner au portail du jardin, mais entre Minette revenue à la charge entre ses jambes et ses charentaises dont il n’arrivait pas non plus à se dépêtrer, j’avais déjà passé la porte d’entrée.
    En sortant dans le soleil, je crois que j’ai trouvé beaux et sensuels les deux HLM plantés devant moi.
    Par comparaison.
    L’histoire ne s’est pas tout à fait terminée là. Elle s’est achevée en point d’orgue festif quelques six mois plus tard, en recevant un ultime message du Vénérable : un lien vers une carte Google personnalisée avec des confettis et des dromadaires sous une tour Eiffel – une banderole flottait, sur laquelle était inscrit en lettres pailletées : “Joyeux anniversaire Abi-Yaël”.
    Je crois que j’ai mis deux jours à comprendre que c’était le prénom et la date d’anniversaire que j’avais écrits solennement sur sa feuille A4.
    Sans doute archivee à jamais dans son dossier “Autres” de tiroirs de maître d’école.
    Je n’ai jamais su ce qu’était devenue Minette.

     

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