Je ne sors de mon antre polaire qu’au mois de décembre pour ma tournée annuelle de remises des pendules à l’heure.
Mon boulot est à la fois simple et compliqué dans la mesure où je reformate les conduites inappropriées et je corrige les comportements excessifs.
Du coup, en fin d’année, je remplis des salles grandes comme des gymnases de demoiselles contrites et repentantes, les fesses rouges et les mains sur la tête, assises à genoux sur des règles carrées et le nez au mur.
J’ai l’art et la lanière pour tanner les épidermes et il parait que cette année, j’ai du boulot…
Mais comme on peut lire sur les pancartes qui pendent aux cous de mes petites repentantes: “Mieux Fouettard que jamais ! “
Aux pleurs de vous croiser…