Les soldes! (suite)

[Anonyme]

Les semaines suivantes se passèrent sans évènement majeur, je prenais soin de mon piercing ne voulant en aucun cas risquer la moindre infection à cet endroit -visible comme le nez au milieu de la figure- comme on le dit si justement. Monsieur n’avait pas fait de rapprochement entre le S de Solange et la forme de la monture de mes brillants, par moments il me semblait même qu’au fond de Lui Il en venait à penser qu’Il en était l’inspirateur! Mon Mari s’attribue assez facilement les idées d’autrui quand Il les trouve bonnes! Madame me téléphonait assez régulièrement sans réel motif en général si ce n’est de m’entendre Lui répondre «Bonjour Madame» et La vouvoyer; un petit plaisir bien innocent qu’il m’était impossible de Lui refuser. C’est en mars que je reçus un appel bien différent: Madame me convoquait (le ton n’était pas celui d’une invitation) pour le jeudi suivant, je ferais la connaissance de sa mère et de sa tante, l’idée d’essayer de me défiler ne me vint même pas à l’esprit, de toutes façons mes obligations un après-midi de semaine étant à peu près inexistantes c’eut été risqué. «Donc tu viendras pour 15h00 que je puisse te parler un peu de la manière dont tu devras te comporter vis à vis de ces deux vieilles dames, tu viendras sans maquillage: Maman déteste les pots de peinture elle trouve cela vulgaire»

Le jeudi après avoir passé une tenue choisie la plus discrète possible: robe sage tant pour sa longueur que son décolleté, des bas fins de couleur naturelle et des chaussures plates je me présentais chez Madame.

-Très bien tu es à l’heure, file te changer, deuxième porte sur ta droite il y a tout ce qu’il te faut!

-Mais Madame!

Je ne pus en dire plus avant de recevoir une gifle assez vigoureuse.

-Maintenant tu obéis, tu mets tous les vêtements qui t’attendent, je dis bien tous et tu enfermes les tiens dans l’armoire, je viendrai vérifier!

Je me trouvais maintenant dans une petite pièce d’à peine trois mètres carrés les murs blancs, une deuxième porte faisait face à celle par laquelle j’étais entrée pour tout mobilier une table, un tabouret et une petite armoire: une parfaite ambiance de déshabilloir de médecin, sur la table étaient étalés les vêtements qui m’attendaient. C’était clair, comme il y avait une culotte de coton stretch blanc, un soutien gorge blanc sans fioritures et ce qui se révéla être de hautes chaussettes je me mis nue rangeant soigneusement mes vêtements et ma lingerie dans l’armoire. Au fur et à mesure que je passais les vêtement, je compris qu’ils étaient parfaitement à ma taille même la profondeur des bonnets était bonne, le plus difficile fut de boutonner le chemisier à encolure ronde la fermeture constituée de multiples petits boutons se trouvant dans le dos, je m’apprêtais à passer lu jupe plissée écossaise quand je découvris que mon prénom était brodé au niveau du sein gauche: le doute n’était plus permis ce trousseau m’était destiné et à moi seule.

Je finissais de bien positionner le zip de ma jupe quand Madame m’interpella,

-Il t’en faut du temps!

-Je suis presque prête, Madame, je lace mes chaussures et ce sera bon,

Je jetais un dernier coup d’oeil au miroir quand la porte s’ouvrit, Madame me détaillait de haut en bas.

-Ca va! La clé!

-Tout de suite Madame

Il était désormais évident qu’en Lui confiant la clé de cette armoire contenant mes habits, mon sac et tous mes papiers j’abdiquais toute indépendance.

-On dit quoi à Madame?

-Je ne sus rien répondre d’autre que Merci Madame

Une fois dans le salon Madame prit place dans un fauteuil et d’un geste agacé me fit comprendre que je devais rester debout, elle m’expliqua que sa mère et sa tante étaient charmantes mais un peu gâteuses et qu’elles ne s’apercevraient pas que la lycéenne attardée était du même âge que leur fille et nièce; la jupe plissée et les chaussettes blanches suffiraient amplement à les convaincre de ma condition.

– Elles ne vont plus tarder, tu m’aideras à servir le thé, tu passeras les petits gâteaux, tu ne parleras que pour répondre aux questions qui te seront posées, compris?

-Oui Madame

A peine cinq minutes plus tard Madame alla accueillir la maman et la tantine, elles étaient quasi identiques et tout à fait conformes à la description.

– Solange, qui est donc cette grande jeune fille toute timide?

– Maman et tante je vous présente Victorine, c’est la fille d’amis, comme elle n’est pas très brillante à l’école ses parents sont heureux que je consacre un peu de mon temps libre à la faire travailler et j’en profite pour lui inculquer un peu de bonnes manières c’est aussi utile à une future épouse que les études.

-Tu as toujours été dévouée, je te reconnais bien!

-Allez Victorine sers le thé, ne reste pas là à ne rien faire!

Je saisis la théière, remplis les tasses c’est à ce moment que je vis qu’il n’y en avait que trois! Je tendis à chacune sa tasse, proposais le sucre et le lait, fis le tour du salon pour proposer des macarons qui avaient l’air délicieux mon service effectué j’esquissais un geste pour m’asseoir sur un pouf.

– Tssst tu ne vas quand même pas me dire qu’à ton âge tu es fatiguée! Et d’ailleurs repropose du thé et des macarons!

– Je tiens à garder un souvenir de ce bon moment, Victorine place toi entre Maman et tante.

Madame mitrailla littéralement la scène je devais sourire, bien montrer ma frimousse comme elle disait, Madame passa son smartphone à la tante qui fut chargée de nous tirer le portrait à maintes reprises, je fus enfin photographiée agenouillée à coté de Madame trônant dans son fauteuil. Madame était très heureuse de sa collection de photos: Nous étions toutes parfaitement reconnaissables, la broderie de mon chemisier était bien lisible, cette fois c’était tout autre chose qu’une conversation enregistrée dans le brouhaha d’un salon de thé: j’étais au pieds de Madame et j’étais affublée d’une tenue puérile et visiblement personnelle.

Comme j’allais desservir Madame avisa une tache sur la nappe à thé.

-Que tu peux être maladroite ma pauvre fille! Vas déjà poser cela à la cuisine nous réglerons cela ensuite!

A mon retour Madame releva ma jupe sur mes fesses et prit soin de la coincer dans la ceinture je sentis une vive claque sur le haut de mes cuisses elle fut suivie d’un certain nombre d’autres, quand la cataracte prit fin je fus conduite face au mur du salon, je dus mettre mes mains sur ma tête et rester immobile et silencieuse. Mes fesses me brûlaient mais je suis pas qu’elles étaient plus rouges que mon visage tant je me sentais humiliée, derrière moi j’entendais la mère et la tante de Madame dire que les bonnes vieilles méthodes étaient les meilleures et si on veut éviter aux filles de devenir des dévergondées il n’y a rien de tel qu’une bonne fessée cela leur remet les idées en place.

Le temps me semblait interminable quand enfin Madame dit:

– Victorine rabaisse ta jupe et viens saluer nos invitées!

Je fis une discrète révérence aux deux vieilles dames et balbutiais «Je suis désolée pour ce qui c’est passé»

La tante me réconforta «Quand on reconnaît ses fautes on est sur le bon chemin», je savais très bien que la tache était présente dès le départ et qu’elle n’avait été qu’un prétexte, je réalisais que j’avais renoncé à toute révolte, je n’étais plus qu’une marionnette entre les mains de Madame.

Madame me tendit la clé et m’envoya me changer. Quand je fus prête à partir Madame me dit :

– J’espère que tu as correctement plié tes vêtements (en insistant bien sur le tes) je ne veux plus te voir habillée autrement ici! Et sois sans crainte j’ai fait confectionner quatre jupes, six chemisiers et les sous-vêtements et chaussettes sont en nombre suffisant pour que tu sois toujours propre, nette et délicieusement risible!

– J’allais oublier j’ai envoyé un texto à Jacques pour lui expliquer la couleur de tes fesses: il ne faudrait pas qu’il s’inquiète !

Sur ce je quittais Madame et pris le chemin du retour…………….(peut-être…. À suivre!)

 

[Yves]

BRAVO !!! Cette suite est géniale; continue, la suite, la suite !

Mesdames, mesdemoiselles, mon propre plaisir passe par le vôtre

Blog : histoires-jr33.blogspot.com

[lunapower]

Hum c’c’est vraiment délicieux, j’aime beaucoup ce genre d’ambiance bourgeoise, vieille France 🙂

https://lesaventurescuisantesdecamille.blogspot.com/

[Auteur]

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