Les soldes “5” victorine, Madame , Monsieur et K

[Anonyme]

Quand enfin Madame me rejoignit je compris que cette impression de cul de sac était fausse: alors que nous nous dirigions vers ce que je croyais un mur le couloir tournait à angle droit, l’éclairage sans aucune ombre ne permettait pas de voir ce détail, j’avoue que cette impression de Ligne Maginot aseptisée était angoissante, au bout d’un interminable couloir enfin une porte d’acier et toujours le même lecteur optique que dans l’ascenseur: «passe devant» me dit Madame, c’était un sas assez identique au suppositoire-ascenseur de tout à l’heure, dès l’ouverture de la porte je me retrouvais dans une pièce assez vaste décorée de vitrines avec des photos et de grands miroirs se faisant face. Madame arriva presque immédiatement après moi elle m’expliqua qu’ici je pouvais vérifier ma tenue avant d’arriver en scène, je ne comprenais pas de quelle scène Elle voulait parler; Elle ma désigna ensuite les vitrines: «Ici c’est la vitrine nostalgie, admire!» Les photos semblaient celles d’un parking souterrain à l’abandon: Une large allée et de part et d’autre des poteaux de béton délimitant des places très spacieuses; visiblement le concepteur n’avait pas pensé à des Fiat 500 pour dimensionner l’endroit! «C’est celle qui est devenue mon associée qui, en consultant des plans anciens, a découvert cet endroit! Le promoteur n’a pas pu construire les trois bâtiments projetés et donc ces étages de parking devenus inutiles n’ont jamais été reliés à la surface et murés pour éviter les frais, nous sommes à environ 25 mètres sous terre, fort heureusement les cheminées de ventilation avaient été construites il a suffi d’y ajouter un système de traitement d’air et ensuite de réaliser des accès dont celui que tu viens d’emprunter; il y en a un autre mais il est réservé à nos VIP! Il t’est et te sera interdit!» Une autre vitrine intitulée -Cartes postales à envoyer- contenait des photos de différentes personnes en des situations embarrassantes; J’y figurais en collégienne aux pieds de Madame, je reconnus également Korian en soumis les autres m’étant encore inconnus «Oui, ici c’est pour rappeler aux bavards ou bavardes que leur famille, leur concierge, coiffeuse, esthéticienne ou autres pourraient être très intéressés de savoir à quoi sont consacrés les loisirs de leurs connaissances! Il n’y a qu’un timbre à ajouter!».

Madame ouvrit enfin un nouveau sas et me dit: «je vais te présenter le paradis des soumises ……et de ceux qui les aiment!» Il était difficile d’imaginer que le luxueux Club Anglais qui s’offrait à ma vue avait été un parking inachevé: Un espace clair au sol recouvert d’un joli plancher, des fauteuils club dans lesquels bavardaient des messieurs sirotant différents breuvages dans des verres de cristal, un bar assez vaste comme on en voit dans ce genre d’endroit, je reconnus Korian qui y officiait, il était vêtu d’un collant comme l’autre jour tout aussi ajusté il portait une chemise bordeaux soyeuse assortie, ses pieds chaussés de bottines lacées semblaient très fins il était enfin muni des mêmes ornements que moi: Collier, bracelets, , chaînes et bâillon, un plissement de ses yeux me fit très plaisir: Il semblait content de me retrouver! J’avoue que son plaisir était partagé: Il était toujours aussi beau et nous étions dans la même galère. Si la hauteur sous plafond n’avait pas été là pour rappeler la destination initiale du lieu il eut été difficile de l’imaginer, un peu après la salle de bar un magnifique billard français occupait l’espace, quelques messieurs s’y affrontaient. Madame me dit enfin en franchissant une tenture «C’est ici que tu serviras, Gabrielle t’apprendra ton service -comme le silence est de rigueur ici aussi il y a une «ardoise magique» pour vos échanges, c’est un très bon professeur tu verras, à ma droite je découvris que l’un des vastes box de l’ex-parking était occupé par des cages un peu semblables à celles d’un zoo, quelques unes d’entre elles étaient occupées par des dames dévêtues. Madame me prit le bras et me dit: «Ma petite victorine ici tout le monde est consentant et personne n’arrive par hasard, la cotisation est très chère, l’adhésion requiert le parrainage de trois membres Fesseurs et de trois membres Fessées et l’accès n’est ouvert qu’aux couples» J’étais un peu rassurée n’étais-je pas moi-même totalement assujettie à l’autorité de Maître c’est vrai que le public m’avait toujours été évité.

La ravissante Gabrielle était vêtue de façon identique à la mienne si ce n’est le prénom sur le chemisier, je ne conçus aucune rancoeur du fait qu’elle soit nettement plus jeune que moi: -Gabrielle semblait à peine 25 ans!- Et qu’elle devienne ma professeure.

Avant de me reconduire vers l’air libre Madame me fit admirer différentes vitrines contenant de nombreux olisbos et plugs et me dit qu’il m’appartiendrait d’entretenir la propreté de ces objets mais également de préparer certaines à les recevoir! Elle me précisa que l’entretien de la sellerie: martinets, cravaches et fouets incombait aux garçons !

Ayant enfin retrouvé l’air libre je me sentis écartelée entre le monde effrayant mais si fascinant que je venais de découvrir et ma vie de petite bourgeoise oisive, la vitrine des «Cartes postales» ne me laisserait probablement pas le choix!

Ma nuit fut agitée et de peu de sommeil, le lendemain matin je sonnais dès 9 heures au domicile de Madame Marie me conduisit à mon placard et depuis… j’apprends un vrai métier qui me plaît dans un lieu fascinant d’élégance!

Merci Madame et merci Maître je suis aux anges dans cette antichambre de l’enfer!

[Paulparis]

Une vraie série sur Netflix …. Bravo

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