L’écart de trop – Chapitre 5

Accueil Forums Discussions générales Récits L’écart de trop – Chapitre 5

Affichage de 1 message (sur 1 au total)
  • Auteur
    Messages
  • #76448
    Victor
    Participant


    Chapitre 5

     

    Mon oncle me repousse. Je m’éclipse en direction de la salle de bain. Les mots de Carole tournent en boucle dans ma tête : « Et n’oublie pas, porte ouverte, ma belle ». Plus j’avance, plus l’appréhension m’envahit. « Ma belle ». Cette expression de bonhomme machiste paternaliste m’horripile. L’épreuve me parait hors de portée. La douche se trouve face à la porte au bout d’un long couloir. Je sais que Carole me surveille, mais machinalement, je retourne la porte de la salle de bain derrière moi. Je ne la pousse pas jusqu’au bout, croyant pouvoir échapper au contrôle de ma tante, lorsque j’entends :

    — Grande ouverte ! Charlotte. Et ne tourne pas le dos au salon, tu risquerais d’arroser le parquet.

     

    Ahhhh ! Mais elle me prend pour une gamine en plus, cette voyeuse sadique ! Comme si je n’avais pas compris son petit manège.

     

    Disons donc que désormais je me douche en public. Rien ne fait obstacle à la vue depuis le salon. D’habitude, le bain est pour moi un instant de décompression. Dans ma bulle de douceur, je ne pense à rien d’autre qu’à moi. Là, je sais qu’à tout instant, Carole et William peuvent se rincer l’œil à me regarder. Et pourtant, quand j’ouvre l’eau, je constate que personne ne me mate. Je veille à ne pas tourner le dos au couloir. J’évite d’approcher le pommeau de mes fesses rougies. La puissance ne se règle pas. Il ne sort que de très fins jets piquants alors qu’à cet instant j’ai plutôt besoin de quelque chose de tout doux pour calmer le feu de la sanction. 

    Je commence par prendre un peu de savon et m’accroupis pour frotter mes chevilles puis mes jambes. Lorsque je me relève, je tombe nez à nez avec ma tante :

    — N’oublie pas entre tes cuisses, ma belle, insiste-t-elle.

     

    Conasse ! Mais quelle conasse ! J’ai dit oui pour être punie, mais quand même !

     

    Je l’ignore et prends soin de contourner mon maillot. Je m’enduis les genoux, les cuisses, les hanches, les flancs, le dos, mon ventre. J’évite aussi mes seins. Je me savonne les bras, le visage. Je la fixe, et, sûre de moi, reprend la pomme de douche en main.

     

    — Charlotte, s’impatiente-t-elle.

     

    Ah oui, pardon, vieille mégère, je t’ai oublié.

     

     

    En une fraction de seconde, je tourne le pommeau de 90 degrés et ouvre le robinet d’eau froide à fond.

     

    — Han ! gémit-elle, saisie par le jet glacial, lorsque son chemisier blanc se retrouve transparent.

    — Tu as de jolis seins toi aussi ! À croquer ! Je te les savonne ?

    — William ! crie-t-elle, excédée.

     

    La pauvre Carole a besoin de tonton. Pauvre chérie… Tu vas voir si je suis : « ta belle » !

     

    Mon oncle débarque et constate les dégâts. Je perçois sur son séduisant minois un sourire en coin au moment où il découvre le chemisier et le visage de Carole imbibés d’eau. Alors qu’elle détourne le regard vers celui de son mari pour lui détailler mes vilains agissements, j’en profite pour me savonner discrètement le reste du corps.

     

    — Allez, ma chérie, va te changer, je vais m’occuper de notre petite nièce.

     

    Ah oui ? Tu veux me sécher tonton ?

     

    Folle de rage, Carole tourne les talons, une serviette à la main, et s’en va trouver refuge dans son dressing. 

     

    Et hop ! A la niche, tata.

     

    Oncle William s’éclipse vers les lavabos. Je finis de me rincer calmement et attrape un drap de bain pour me sécher seule sans que personne ne me regarde. Je profite de cet instant de répit. Lorsque je vais pour sortir, William me prend ma serviette et me tend une tondeuse :

    — Tiens !

    — Et ?

    — Devine !

    — Oh pardon, tu as besoin d’une petite coupe ?

    — Charlotte…

     

    Bon OK, je le fais exprès. Il est quand même plus tolérant… Lui !

     

    — Tout ?

    — Comme une gamine, oui. 

     

    « Gamine »… bon, je savais bien ce que voulait dire : « on veillera à l’entretien de ton maillot ».

     

    Pour ses beaux yeux : pourquoi pas ? J’enclenche l’interrupteur et me mets au travail. Je me contorsionne pour effacer l’Amazonie. Les écologistes me tueraient, mais aujourd’hui c’est pour faire plaisir à l’homme charmant qui malgré, je le reconnais, mon comportement de sale gosse, daigne m’héberger. Une fois l’avant fini. Je lui tends la machine. Je fais volte-face, j’écarte les jambes et me penche, aguicheuse, les mains posées sur les fesses pour lui faire voir mon intimité  :

    — Tu peux vérifier William s’il te plait ?

     

    Il passe ses doigts partout, me procure quelques agréables frissons et donne quelques coups correcteurs de coupe-coupe. Je l’entends retourner vers les lavabos. Je reste exposée ainsi, pleine d’envie.

     

    Si seulement il pouvait me rentrer…

     

    — Et maintenant, rasage ! Ne bouge pas. 

     

    Je le sens appliquer une lotion fraiche et s’occuper des zones inaccessibles. Il me tape sur la cuisse et me dit :

    — Allez, à toi ! Face avant maintenant.

     

    J’étale la mousse en le regardant. Je le désire. Je prends le rasoir et commence tout en le fixant.

    — Charlotte ! dit-il froidement.

     

    J’interromps mon geste. Et cette fois, c’est sa main qui tombe sur ma joue. Bon, je suis allée un peu loin pour aujourd’hui. Mais vous le verriez dans son beau costume. Il lui va si bien. Je ne peux m’empêcher de croire qu’il est à l’étroit, quelque part entre sa taille et le sol…

     

    — Termine sans te couper et cesse donc ton cinéma. Je ne te baiserai pas ce soir.

     

    « Pas ce soir » ?… Tout n’est pas perdu alors…

     

    Je souris, me ressaisis et achève le rasage sans prêter attention à lui. Il me tend la main pour récupérer les lames et m’ordonne de me rincer de nouveau.

     

    — Remets toi de dos comme tout à l’heure que je vérifie tout.

     

    J’obéis. Il passe ses doigts partout, constate la qualité de notre travail d’équipe et pose son majeur sur le fruit défendu. Il attend. Il reste là.

     

    Allez, vas-y !

     

    Il appuie, et une phalange franchit la porte sans effort.

     

    — Mmmmm…

     

    À peine entré, aussitôt sorti.

     

    Mais il est aussi sadique qu’elle, celui-là !

     

    Il quitte la salle de bain, et au loin j’entends : 

    — Allez, sèche-toi, et ensuite, au lit, pour la sieste !

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 6 mois par Victor.
Affichage de 1 message (sur 1 au total)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
PHP Code Snippets Powered By : XYZScripts.com