Le compte est bon ?
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- Ce sujet contient 27 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Nush, le il y a 4 jours et 7 heures.
- AuteurMessages
- 15 décembre 2020 à 11:27 #59011
Plume
Participant– Bérénice, retourne-toi !
Combien ?– Je sais pas !
Je pensais m’en sortir en bottant touche … Raté ! Il attend ma réponse.
– Pour toutes mes bêtises ?..
– Non, seulement la moitié, Miss B.
Ce qu’il peut m’agacer quand il est sarcastique !
Le miroir me trahit : me voyant rouler des yeux, la sanction tombe sans attendre.
Trois claques sèches s’abattent sur mon postérieur encore vierge.– J’ai horreur de ça et tu le sais ! Me sermonne-t-il.
Sous le coup de la surprise, je suis presque tentée de lui demander pardon. Presque.
– Combien, me relance-t-il.
Comprenant que sa patience n’est pas infinie, je ne veux pas aggraver mon cas.
Au pif, je lance : « 20. À la ceinture. »
Je le sens qui étudie ma proposition, dans mon dos.
Je suis folle d’avoir cédé : je m’effondre toujours avant les 10 coups … Alors 20, je vais mourir.
– C’est un bon début, tranche-t-il.
Le ton est donné : je vais vraiment morfler aujourd’hui. Tant pis pour moi, je l’ai un peu cherché …
– Bérénice, en position !
Son ton est sans réplique pourtant je n’obtempère pas. Je me débats avec mes pensées. Une claque bien appuyée me ramène à la réalité. À genoux, sur mon lit, je creuse mes reins. Un peu.
– Cambre-toi !
Il joint le geste à la parole : appuyant sur mon dos, je n’ai plus le choix. J’obéis. Mon dos me fait déjà mal mais je ne lui ferai pas le plaisir de me plaindre.
Je redresse la tête et nos regards se croisent dans le miroir. Je hausse les sourcils, le défiant silencieusement. Il ne lui en fallait pas plus : la partie peut enfin commencer.
https://bordelcerebral.blogspot.com/
15 décembre 2020 à 11:50 #59013Mademoiselle Fessée
ParticipantTrès joli récit. Il donne envie de connaitre la suite !
Fesse-moi, si tu peux !
15 décembre 2020 à 14:59 #59015LeSpanker
ParticipantJe veux la suiiiiite !!!! 😃
15 décembre 2020 à 15:41 #59017Anonyme
InactifTrès joli récit et vivement la suite bravo
15 décembre 2020 à 23:12 #59041Plume
ParticipantMerci à tous ! 🙂 La suite devrait arriver …
https://bordelcerebral.blogspot.com/
16 décembre 2020 à 13:38 #59056Biloba
ParticipantLa chevelure de Bérénice
ou l’angoisse de la page blanche
devine rouge sous ceinture noire
ainsi votre Plume en jus d’O
16 décembre 2020 à 17:22 #5906721 décembre 2020 à 00:06 #59175Provocation
ParticipantTout à fait agréable ce début, merci. Ah cette question, je l’ai maudite plus d’une fois: ^^ Combien?
27 décembre 2020 à 14:47 #59461Plume
ParticipantVoilà^^ (et j’ai remis le début 😉 )
– Bérénice, retourne-toi !
Combien ?– Je sais pas !
Je pensais m’en sortir en bottant touche … Raté ! Il attend ma réponse.
– Pour toutes mes bêtises ?..
– Non, seulement la moitié, Miss B.
Ce qu’il peut m’agacer quand il est sarcastique !
Le miroir me trahit : me voyant rouler des yeux, la sanction tombe sans attendre.
Trois claques sèches s’abattent sur mon postérieur encore vierge.– J’ai horreur de ça et tu le sais ! Me sermonne-t-il.
Sous le coup de la surprise, je suis presque tentée de lui demander pardon. Presque.
– Combien, me relance-t-il.
Comprenant que sa patience n’est pas infinie, je ne veux pas aggraver mon cas.
Au pif, je lance : « 20. À la ceinture. »
Je le sens qui étudie ma proposition, dans mon dos.
Je suis folle d’avoir cédé : je m’effondre toujours avant les 10 coups … Alors 20, je vais mourir.
– C’est un bon début, tranche-t-il.
Le ton est donné : je vais vraiment morfler aujourd’hui. Tant pis pour moi, je l’ai un peu cherché …
– Bérénice, en position !
Son ton est sans réplique pourtant je n’obtempère pas. Je me débats avec mes pensées. Une claque bien appuyée me ramène à la réalité. À genoux, sur mon lit, je creuse mes reins. Un peu.
– Cambre-toi !
Il joint le geste à la parole : appuyant sur mon dos, je n’ai plus le choix. J’obéis. Mon dos me fait déjà mal mais je ne lui ferai pas le plaisir de me plaindre.
Je redresse la tête et nos regards se croisent dans le miroir. Je hausse les sourcils, le défiant silencieusement. Il ne lui en fallait pas plus : la partie peut enfin commencer.
Un sourire carnassier, il déboucle lentement sa ceinture. La fait glisser dans les passants. Je n’en perds pas une miette. Mes yeux se portent à nouveau sur mon reflet : la bouche entrouverte, je ressemble à un poisson hors de l’eau. Aussitôt, je me compose un autre visage, en espérant vainement qu’il ne m’ait pas vue comme ça.
Clac !
Occupée par ces pensées superficielles, je n’ai pas vu le coup partir à défaut de le sentir s’abattre sur ma croupe. Je souffle discrètement. Et j’attends le deuxième. Cette fois, je serais prête.
« Ouch ! »
Peut-être pas autant que je le pensais, finalement ! Mais je ne laisse rien paraître. Il sait doser sa force quand il s’y met. Je respire profondément, le plus calmement possible et j’encaisse cinq autres coups.
– Combien ?
Je sors de ma bulle cotonneuse que je me crée à chaque fois.
– Quoi ?
Une claque.
– On dit pardon quand on est polie !
– Mais moi, je ne suis pas polie …
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase : une fessée plus cinglante que la précédente s’abat.
– Et c’est justement la raison de cette punition. Tu ne vas jamais apprendre, en fait ? Mais, je ne désespère pas : tu te lasseras bien avant moi !
Il ponctue son sermon de claques sur mon malheureux postérieur. Je commence à la sentir passer cette punition et je ne sais pas vraiment combien il en reste. Il ne s’arrête qu’une fois qu’il pense que je suis suffisamment calmée pour faire profil bas … enfin, essayer du moins.
– Alors revenons à nos moutons …
– Ah tu les appelles comme ça ?
Ce n’est absolument pas drôle mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je me mords les lèvres en baissant la tête, attendant de me prendre une rouste digne de ce nom. Mais rien. Je lève les yeux, j’aperçois son reflet. Un sourire amusé sur les lèvres qu’il tente de dissimuler, il semble hésiter sur la marche à suivre. L’avoir déstabilisé sans préméditation me plait et je lui rends son sourire. Je crois que je vais m’en tirer sans trop de dommages cette fois-ci. Reprenant son attitude de Monsieur sérieux, il réitère sa question.
– Il en reste combien ?
Là, je me décompose.
– Je ne sais pas … j’étais censée compter ?
– à ton avis ?
Silence.
– On reprend du début alors.
Je ne sais si c’était une question ou une affirmation, dans le doute, je réponds.
– Non, s’il te plaît …
Je me contiens mais je suis prête à me rebeller pour de bon s’il met son injustice à exécution.
– Hmm … on va considérer qu’on était à cinq alors.
À son ton, il me signifie qu’il me fait une fleur mais je sais qu’il est en train de m’embobiner : il m’en donnés plus ! … Mais combien ? Mystère !
https://bordelcerebral.blogspot.com/
29 décembre 2020 à 20:54 #59600Biloba
ParticipantComBien ?
Quand on Nem on ne compte pas,
ainsi que l’Ondîne en Chine
8 janvier 2021 à 18:58 #59995Plume
ParticipantLa suite ? … La voilà ! (et j’ai – encore – remis le début 😉 )
– Bérénice, retourne-toi !
Combien ?– Je sais pas !
Je pensais m’en sortir en bottant touche … Raté ! Il attend ma réponse.
– Pour toutes mes bêtises ?..
– Non, seulement la moitié, Miss B.
Ce qu’il peut m’agacer quand il est sarcastique !
Le miroir me trahit : me voyant rouler des yeux, la sanction tombe sans attendre.
Trois claques sèches s’abattent sur mon postérieur encore vierge.– J’ai horreur de ça et tu le sais !, me sermonne-t-il.
Sous le coup de la surprise, je suis presque tentée de lui demander pardon. Presque.
– Combien ?, me relance-t-il.
Comprenant que sa patience n’est pas infinie, je ne veux pas aggraver mon cas.
Au pif, je lance : « 20. À la ceinture. »
Je le sens qui étudie ma proposition, dans mon dos.
Je suis folle d’avoir cédé : je m’effondre toujours avant les 10 coups … Alors 20, je vais mourir.
– C’est un bon début, tranche-t-il.
Le ton est donné : je vais vraiment morfler aujourd’hui. Tant pis pour moi, je l’ai un peu cherché …
– Bérénice, en position !
Son ton est sans réplique pourtant je n’obtempère pas. Je me débats avec mes pensées. Une claque bien appuyée me ramène à la réalité. À genoux, sur mon lit, je creuse mes reins. Un peu.
– Cambre-toi !
Il joint le geste à la parole : appuyant sur mon dos, je n’ai plus le choix. J’obéis. Mon dos me fait déjà mal mais je ne lui ferai pas le plaisir de me plaindre.
Je redresse la tête et nos regards se croisent dans le miroir. Je hausse les sourcils, le défiant silencieusement. Il ne lui en fallait pas plus : la partie peut enfin commencer.
Un sourire carnassier, il déboucle lentement sa ceinture. La fait glisser dans les passants. Je n’en perds pas une miette. Mes yeux se portent à nouveau sur mon reflet : la bouche entrouverte, je ressemble à un poisson hors de l’eau. Aussitôt, je me compose un autre visage, en espérant vainement qu’il ne m’ait pas vue comme ça.
Clac !
Occupée par ces pensées superficielles, je n’ai pas vu le coup partir à défaut de le sentir s’abattre sur ma croupe. Je souffle discrètement. Et j’attends le deuxième. Cette fois, je serais prête.
« Ouch ! »
Peut-être pas autant que je le pensais, finalement ! Mais je ne laisse rien paraître. Il sait doser sa force quand il s’y met. Je respire profondément, le plus calmement possible et j’encaisse cinq autres coups.
– Combien ?
Je sors de ma bulle cotonneuse que je me crée à chaque fois.
– Quoi ?
Une claque.
– On dit pardon quand on est polie !
– Mais moi, je ne suis pas polie …
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase : une fessée plus cinglante que la précédente s’abat.
– Et c’est justement la raison de cette punition. Tu ne vas jamais apprendre, en fait ? Mais, je ne désespère pas : tu te lasseras bien avant moi !
Il ponctue son sermon de claques sur mon malheureux postérieur. Je commence à la sentir passer cette punition et je ne sais pas vraiment combien il en reste. Il ne s’arrête qu’une fois qu’il pense que je suis suffisamment calmée pour faire profil bas … enfin, essayer du moins.
– Alors revenons à nos moutons …
– Ah tu les appelles comme ça ?
Ce n’est absolument pas drôle mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je me mords les lèvres en baissant la tête, attendant de me prendre une rouste digne de ce nom. Mais rien. Je lève les yeux, j’aperçois son reflet. Un sourire amusé sur les lèvres qu’il tente de dissimuler, il semble hésiter sur la marche à suivre. L’avoir déstabilisé sans préméditation me plait et je lui rends son sourire. Je crois que je vais m’en tirer sans trop de dommages cette fois-ci. Reprenant son attitude de Monsieur sérieux, il réitère sa question.
– Il en reste combien ?
Là, je me décompose.
– Je ne sais pas … j’étais censée compter ?
– à ton avis ?
Silence.
– On reprend du début alors.
Je ne sais si c’était une question ou une affirmation, dans le doute, je réponds.
– Non, s’il te plaît …
Je me contiens mais je suis prête à me rebeller pour de bon s’il met son injustice à exécution.
– Hmm … on va considérer qu’on était à cinq alors.
À son ton, il me signifie qu’il me fait une fleur mais je sais qu’il est en train de m’embobiner : il m’en donnés plus ! … Mais combien ? Mystère !
Je n’avais qu’à être plus attentive, en plus, je me fais avoir presque à chaque fois !
Je lui lance un regard noir et pourtant le soulagement se lit sur mon visage. J’hésite entre le remercier et le maudire. Dans le doute, je me tais et me prépare à la volée suivante.
On arrive à dix rapidement. Il espace moins les coups. C’est à la fois rassurant et inquiétant. Il aime me perdre, de toute façon.
À onze, je m’écroule sur le lit. J’ai tenu plus longtemps que je croyais.
– En position, Bérénice, gronde-t-il dans mon dos.
J’ai envie de lui dire qu’il peut aller voir dans la salle de bain si j’y suis, s’il n’est pas content mais je me mords les lèvres et reste muette.
Je souffle et je me remets à quatre pattes, le dos plat, cette fois.
– Ta position ! Ne me force pas à me répéter Miss B. … ou ça risque de te faire tout drôle.
Il me murmure sa menace à l’oreille. Un frisson me parcourt.
On a tous les deux envie que je cède au petit diablotin penché sur mon épaule qui me demande de le défier … Mais j’hésite et lui aussi d’ailleurs, pas pour la même raison, bien sûr. Si j’étais pour une fois un peu plus sage, cela ne le dérangerait pas. Et moi, si pour une fois, j’étais moins prévisible …
Une fois n’est pas coutume, je me retiens. En tout cas, pour le moment.
Je creuse mes reins, lui offrant une vue imprenable. Je redresse la tête et j’attends. Il prend son temps mais l’impact arrive. Il arrive toujours. Il enchaîne avec trois autres coups. Je souffle de plus en plus bruyamment mais aucun autre son ne sort de ma bouche : une sorte de pari entre nous.
– Quinze … quinze !, je souffle.
– Bien !
Il a un sourire dans sa voix. Je crois que cette séance sera la bonne, il va me faire craquer. Mais je vais me battre jusqu’au bout. Hors de question de lui laisser la victoire trop facilement.
Le seizième me prend par surprise. Il ne joue pas à la loyale. Je m’effondre à nouveau. Je me redresse pour lui jeter un regard furibard. Cela a l’air de l’amuser follement. Je n’y tiens plus : je veux lui faire ravaler son sourire de vainqueur.
https://bordelcerebral.blogspot.com/
8 janvier 2021 à 20:24 #59998Biloba
ParticipantLe remercier sans mot dire
au cuir de sa main
préLudique, enVie,
les passants à l’aveugle
suivent les serpentins
jusqu’aux langues de feu
peut-être en instant
le mot d’ire sang le remercier
14 janvier 2021 à 19:21 #60198Antoine
ParticipantUn très beau récit, si j’osais je dirais même qu’il s’agit d’une belle plume 😉
Est-il prévu une suite pour les aventures de Bérénice ? (qui semble avoir bien besoin de corrections régulières pour lui rappeler les bonnes manières)
14 janvier 2021 à 22:31 #60208Plume
ParticipantDemandez et vous recevrez, comme disait l’autre !
(Chuis pas certaine qu’il parlait de fessée mais bon … 😇)
(et j’ai – à nouveau – mis le début^^)– Bérénice, retourne-toi !
Combien ?– Je sais pas !
Je pensais m’en sortir en bottant touche … Raté ! Il attend ma réponse.
– Pour toutes mes bêtises ?..
– Non, seulement la moitié, Miss B.
Ce qu’il peut m’agacer quand il est sarcastique !
Le miroir me trahit : me voyant rouler des yeux, la sanction tombe sans attendre.
Trois claques sèches s’abattent sur mon postérieur encore vierge.– J’ai horreur de ça et tu le sais !, me sermonne-t-il.
Sous le coup de la surprise, je suis presque tentée de lui demander pardon. Presque.
– Combien ?, me relance-t-il.
Comprenant que sa patience n’est pas infinie, je ne veux pas aggraver mon cas.
Au pif, je lance : « 20. À la ceinture. »
Je le sens qui étudie ma proposition, dans mon dos.
Je suis folle d’avoir cédé : je m’effondre toujours avant les 10 coups … Alors 20, je vais mourir.
– C’est un bon début, tranche-t-il.
Le ton est donné : je vais vraiment morfler aujourd’hui. Tant pis pour moi, je l’ai un peu cherché …
– Bérénice, en position !
Son ton est sans réplique pourtant je n’obtempère pas. Je me débats avec mes pensées. Une claque bien appuyée me ramène à la réalité. À genoux, sur mon lit, je creuse mes reins. Un peu.
– Cambre-toi !
Il joint le geste à la parole : appuyant sur mon dos, je n’ai plus le choix. J’obéis. Mon dos me fait déjà mal mais je ne lui ferai pas le plaisir de me plaindre.
Je redresse la tête et nos regards se croisent dans le miroir. Je hausse les sourcils, le défiant silencieusement. Il ne lui en fallait pas plus : la partie peut enfin commencer.
Un sourire carnassier, il déboucle lentement sa ceinture. La fait glisser dans les passants. Je n’en perds pas une miette. Mes yeux se portent à nouveau sur mon reflet : la bouche entrouverte, je ressemble à un poisson hors de l’eau. Aussitôt, je me compose un autre visage, en espérant vainement qu’il ne m’ait pas vue comme ça.
Clac !
Occupée par ces pensées superficielles, je n’ai pas vu le coup partir à défaut de le sentir s’abattre sur ma croupe. Je souffle discrètement. Et j’attends le deuxième. Cette fois, je serais prête.
« Ouch ! »
Peut-être pas autant que je le pensais, finalement ! Mais je ne laisse rien paraître. Il sait doser sa force quand il s’y met. Je respire profondément, le plus calmement possible et j’encaisse cinq autres coups.
– Combien ?
Je sors de ma bulle cotonneuse que je me crée à chaque fois.
– Quoi ?
Une claque.
– On dit pardon quand on est polie !
– Mais moi, je ne suis pas polie …
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase : une fessée plus cinglante que la précédente s’abat.
– Et c’est justement la raison de cette punition. Tu ne vas jamais apprendre, en fait ? Mais, je ne désespère pas : tu te lasseras bien avant moi !
Il ponctue son sermon de claques sur mon malheureux postérieur. Je commence à la sentir passer cette punition et je ne sais pas vraiment combien il en reste. Il ne s’arrête qu’une fois qu’il pense que je suis suffisamment calmée pour faire profil bas … enfin, essayer du moins.
– Alors revenons à nos moutons …
– Ah tu les appelles comme ça ?
Ce n’est absolument pas drôle mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je me mords les lèvres en baissant la tête, attendant de me prendre une rouste digne de ce nom. Mais rien. Je lève les yeux, j’aperçois son reflet. Un sourire amusé sur les lèvres qu’il tente de dissimuler, il semble hésiter sur la marche à suivre. L’avoir déstabilisé sans préméditation me plait et je lui rends son sourire. Je crois que je vais m’en tirer sans trop de dommages cette fois-ci. Reprenant son attitude de Monsieur sérieux, il réitère sa question.
– Il en reste combien ?
Là, je me décompose.
– Je ne sais pas … j’étais censée compter ?
– à ton avis ?
Silence.
– On reprend du début alors.
Je ne sais si c’était une question ou une affirmation, dans le doute, je réponds.
– Non, s’il te plaît …
Je me contiens mais je suis prête à me rebeller pour de bon s’il met son injustice à exécution.
– Hmm … on va considérer qu’on était à cinq alors.
À son ton, il me signifie qu’il me fait une fleur mais je sais qu’il est en train de m’embobiner : il m’en donnés plus ! … Mais combien ? Mystère !
Je n’avais qu’à être plus attentive, en plus, je me fais avoir presque à chaque fois !
Je lui lance un regard noir et pourtant le soulagement se lit sur mon visage. J’hésite entre le remercier et le maudire. Dans le doute, je me tais et me prépare à la volée suivante.
On arrive à dix rapidement. Il espace moins les coups. C’est à la fois rassurant et inquiétant. Il aime me perdre, de toute façon.
À onze, je m’écroule sur le lit. J’ai tenu plus longtemps que je croyais.
– En position, Bérénice, gronde-t-il dans mon dos.
J’ai envie de lui dire qu’il peut aller voir dans la salle de bain si j’y suis, s’il n’est pas content mais je me mords les lèvres et reste muette.
Je souffle et je me remets à quatre pattes, le dos plat, cette fois.
– Ta position ! Ne me force pas à me répéter Miss B. … ou ça risque de te faire tout drôle.
Il me murmure sa menace à l’oreille. Un frisson me parcourt.
On a tous les deux envie que je cède au petit diablotin penché sur mon épaule qui me demande de le défier … Mais j’hésite et lui aussi d’ailleurs, pas pour la même raison, bien sûr. Si j’étais pour une fois un peu plus sage, cela ne le dérangerait pas. Et moi, si pour une fois, j’étais moins prévisible …
Une fois n’est pas coutume, je me retiens. En tout cas, pour le moment.
Je creuse mes reins, lui offrant une vue imprenable. Je redresse la tête et j’attends. Il prend son temps mais l’impact arrive. Il arrive toujours. Il enchaîne avec trois autres coups. Je souffle de plus en plus bruyamment mais aucun autre son ne sort de ma bouche : une sorte de pari entre nous.
– Quinze … quinze !, je souffle.
– Bien !
Il a un sourire dans sa voix. Je crois que cette séance sera la bonne, il va me faire craquer. Mais je vais me battre jusqu’au bout. Hors de question de lui laisser la victoire trop facilement.
Le seizième me prend par surprise. Il ne joue pas à la loyale. Je m’effondre à nouveau. Je me redresse pour lui jeter un regard furibard. Cela a l’air de l’amuser follement. Je n’y tiens plus : je veux lui faire ravaler son sourire de vainqueur.
Mode guerrière activé, je serre les dents et je verrouille mes reins : il ne m’aura plus pour cette série !
Ma promesse est ferme.Il enchaîne les cinglées et le défiant du regard, j’énonce chaque coup sans me tromper. Je souffle comme un bœuf mais pour une fois, ça m’est bien égal. Je vois dans ses yeux une lueur d’étonnement : il ne pensait pas que je réussirais !
Sa mésestime renforce mon obstination.
Je me redresse et d’un mouvement de menton, lui demande silencieusement la suite du menu.
Il me prend au mot :
– Jolie mise en bouche ! Si on passait aux choses sérieuses ?
Cette question n’appelle bien évidemment pas de réponse, pourtant je ne peux m’empêcher de mettre mon grain de sel :
– Hm … Pourquoi pas ?
Dos à lui, je minaude, je sais pertinemment bien que ça risque de me valoir une punition plus salée mais encore une fois, je ne sais pas me taire quand je peux l’embêter encore un peu. Un frisson me remonte l’échine quand j’essaie d’imaginer ma prochaine punition. Je secoue la tête pour chasser ces visions. De toute façon, en la matière, je lui fais confiance les yeux fermés : il a une imagination débordante et je ne fais pas le poids. Alors je cesse cette torture mentale pour me reconcentrer sur l’instant.
Je me retourne enfin vers lui. Ses pupilles se sont dangereusement assombries : ça ne me dit rien qui vaille ! Curieusement, il a encore son sourire joueur … je ne sais sur quel pied danser. Dans le doute, je me tais et attends.
– Ah au fait, j’allais oublier : j’ai un petit cadeau pour toi, Miss B.
J’ai envie de battre des mains comme une enfant et de sautiller de joie : il pense un peu à moi quand il n’est pas là. Mais une petite voix sournoise m’incite à la mesure : à tous les coups, c’est un piège.
Il revient dans ma chambre avec les mains dans le dos et comme un gosse victorieux, il me demande :
– Quelle main ?
J’ai envie de lui dire combien je le trouve puéril et pourtant je me laisse prendre au jeu. Je fais mine de réfléchir intensément et je désigne :
– Celle-là !
– La droite, tu es sûre ?
– Arrête de me faire languir, tu me rends chèvre !
J’avais essayé d’accentuer mon ton ironique afin que mon ordre ne le braque pas : manifestement j’ai échoué.
– Attends que je m’occupe de ton cas et tu seras vraiment chèvre…
Douche froide. Je sens que je ne fais qu’aggraver mon cas depuis que je lui ai ouvert la porte tout à l’heure.
Il me dévoile sa main droite : il tient une magnifique brosse en bois. Cela faisait longtemps qu’il me la promettait mais je croyais que c’était une menace en l’air. J’avais tort.https://bordelcerebral.blogspot.com/
15 janvier 2021 à 06:29 #60211Biloba
ParticipantBérénice : “Judée espoirs de sursis, mais il ne fut point fesse-mathieu (demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira). Je lui rends son sourire, ce sourire contagYeux. La rivière est pour moi, celle où il aime me perdre”.
Mercitations….
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