Le choix de Nathalie (4)
Accueil › Forums › Discussions générales › Récits › Le choix de Nathalie (4)
- Ce sujet contient 1 réponse, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Monsieurgigi, le il y a 1 année et 5 mois.
-
AuteurMessages
-
13 mai 2023 à 09:26 #87349ConfessiusParticipant
MARDI
Les portables qui avaient été programmés il y a seulement quelques heures sonnèrent presque simultanément. C’est Frédéric qui se leva le premier pour préparer le café. Dehors, le jour pointait son doigt.
Ils déjeunèrent en silence puis sortirent avec leurs affaires de plage sous le bras. Il faisait presque jour, la station se réveillait lentement. En rejoignant la mer il croisèrent un camion poubelle.
Dans les rues, une nouvelle fois June se tenait à côté de son amie.
– J’espère que tu as tenu, pas de sexe cette nuit ?
– Oui oui c’est bon !
– On les tient. Et si on ne trouve pas les bijoux c’est pratiquement gagné.
Elle semblait triomphante.
Quand ils arrivèrent au bord de la mer ils aperçurent un groupe d’adolescents endormis sur la plage encore déserte. Certains étaient enveloppés dans un sac de couchage.
Tout comme la veille de ils prirent le chemin des falaises. Mais au petit matin la mer et la nature semblait encore plus sauvage que la veille. Il faisait encore frais, presque froid. Sur la falaise un groupe de mouettes les accompagnèrent en tournoyant au dessus d’eux. Jérôme ne put s’empêcher de penser aux corbeaux qui accompagne les humains en dessinant dans le ciel de mauvais présages. L’idée de devoir subir le sort des filles le hantait, il frissonnait à l’idée que les bijoux pouvaient être définitivement perdus et s’imaginait déjà, nu, pleurant et implorant sous les coups, les fesses déchirées de douleur.
Quand ils arrivèrent au niveaux de la crique, ils virent qu’un yacht avait jeté l’ancre juste à l’entrée. Puis ils descendirent sur le chemin périlleux qu’ils avaient affronté la veille.
Une fois arrivé en base Jérôme le premier se précipita à l’endroit où ils s’étaient arrêtés la veille. Ils se mirent tous à chercher en retournant chaque cailloux et en creusant le sable. Mais rien.
Déconcertés ils s’assirent face à la mer. Ils n’avaient pas le cœur de se baigner comme ils l’avaient prévu.
Frédéric sorti de son sac son téléphone, le réseau était faible mais suffisant. Il tapa un message. Le soleil qui durant la marche s’était levé brillait déjà sur la falaise. Sur le bateau qui se trouvait à l’entrée de la baie on distinguait des silhouettes qui s’agitaient.
Nathalie ne put s’empêcher de remarquer sur le visage de June un air de triomphe à peine contenu.
Tout à coup Frédéric annonça :
– J’ai contacté George pour leur expliquer la situation. Ils seraient prêt à s’occuper de Jérôme quand nous irons les voir. En même temps que vous les filles, ou séparément, ça reste à voir.
Mais il insiste sur le fait que nous soyons tous bien d’accord dans la démarche. Nous pourrions également régler cette histoire à quatre comme samedi dernier. Nous devrions avant tout en discuter sérieusement.
Il y eut un silence. Nathalie remarqua que les occupant du yacht avaient mis un canoë pneumatique à la mer et qu’un groupe d’hommes et de femmes ramaient en se dirigeant vers la plage.
June répondit la première.
– Moi, je vois pas pourquoi on fait appel à eux. Samedi on s’est bien débrouillé seuls et
je peux dire que vous avez été efficace avec nous.
Moi qui fond j’ai jamais fessé de mec, deux trois fois ma sœur et une autre fille mais jamais de mec. Au fond ça ne me poserait pas de problème de commencer si c’est mérité.
Elle lança un regard de défi vers Jérôme.
Et de toute façon j’en connais un bout sur ce sujet j’en ai déjà tellement reçues que je pourrais écrire un traité la dessus.
Nathalie renchéri immédiatement.
– C’est vrai, en plus c’est lourd pour nous de savoir ce qui nous attend ! Carrément ça nous pourrit les vacances. On a fait une connerie, c’est vrai. Mais c’était pas de la malveillance. On avait bu, on voulait juste un peu se défouler et on a dévié.
Mais n’est pas des voleuses vous le savez bien ! Qu’on en finisse une bonne fois pour toute avec cette histoire !
Jérôme jusque là dépité semblait reprendre confiance. La perspective d’échapper aux mains du couple le rassurait.
Mais aussitôt Frédéric reprit :
– Non mais dites, vous avez vu où ça nous a mené vos jeux ?
Il se tourna vers June.
Et avec toi c’est sans arrêt les jeux comme ça ! Et permets-moi de te dire que c’est de pire en pire. Vous croyez qu’on vous a puni pour nous amuser et qu’on vous confie à George et Ina par plaisir ? Non, il faut prendre les grands moyens et nous les prenons.
Vous avez dévié, alors vous devez assumer c’est tout. Et c’est la base. Même eux pratiquent la fessée malgré leur âge. Toi June, imagine ou tu en serais dans la vie s’il n’y avait pas cela pour te tenir. Tu es la première à le savoir !C’est à ce moment là qu’ils entendirent parler. C’était le groupe sur le canoës qui approchait de la plage. Il y avait trois hommes et deux femmes très blondes, tous avaient environ la trentaine.
Nathalie parla la première.
– On dirait que ce sont des anglais.
Aussitôt d’un air extrêmement assuré Jun rectifia.
– Non avec leur accent, ce sont des américains. On les reconnaît de loin.
Tout à coup Nathalie crut reconnaître un acteur qui joue dans sa série préférée, elle eut l’impression de rêver.
Sitôt le canoës arriva sur la grève tous les occupants sautèrent de l’embarcation et tirèrent leur bateau sur le sable. L’un d’eux, un grand rouquin en voyant le groupe qui les regardait leur fit un grand signe.
– Hi !
Ce à quoi June répondit par un grand geste de bras.
– HELLO !
Il parlaient tous fort et riaient, ils avaient tous l’air de beaucoup s’amuser.
Aussitôt les hommes tirèrent de l’intérieur du canoë une caisse remplie de bouteilles qu’ils posèrent sur le sable.
Le groupe s’installa sur la plage, ils se déshabillèrent entièrement et s’allongèrent sur leur serviette. Leurs corps était très bronzés et de façon uniforme, sans doute avaient ils passés de nombreux jours ainsi sur leur bateau. Une bouteille de vodka circulait de main en main. Ils ne cessaient de parler et de rire fort, mais seule June d’origine anglaise les comprenait entièrement.
A partir de ce moment Frédéric ni Jérôme ni June ni Nathalie ne dirent un mot.
Au bout d’un moment le rouquin se leva et se dirigea vers eux une cigarette à la main qui sentait l’herbe.
– Do you want to smoke with us ?
Seule June se leva et sans hésiter s’empara du joint que lui tendait le garçon. Puis les autres se levèrent à leur tour et finalement tous les quatre se dirigèrent vers le groupe
Ils s’installèrent à leur côté, les américains semblaient heureux de rentrer en contact avec des français. La conversation s’engagea mais il fallut la traduction de June pour qu’ils comprennent tout ce qui se disait.
Le rouquin leur apprit qu’il était le fils d’un grand producteur de cinéma et que son père lui avait prêté son yacht avec son équipage. Avec ses amis ils avaient parcouru la méditerranée. Nathalie appris que celui qui ressemblait son acteur fétiche était en réalité un de ses frère. Il était acteur également mais beaucoup moins bien connu que son frère qui lui était en passe de devenir une vraie star internationale. Elle aurait été prête à lui demander malgré tout un autographe si la timidité ne l’avait retenue.
Les américains venaient de passer une nuit blanche pour fêter leur départ qui devait avoir lieu en fin de journée d’abord le train puis l’avion pour rejoindre Los Angeles. Loin d’être fatigués, stimulés sans doute par l’effet de divers drogues ils semblaient en pleine forme.
Les joints se succédaient et passaient de main en main, d’abord le groupe d’amis les avaient accepté par politesse, mais il fallait reconnaître que cela détendait l’atmosphère. Un couple d’américain se mit un peu à l’arrière et commencèrent à s’embrasser puis à s’étreindre. Ils étaient tous beaux et bien bronzés et, la nudité aidant, semblaient parfaitement à l’aise dans leur peau.
Nathalie réalisa que finalement s’ ils n’avaient pas encore regardé une des séries que Jérôme avait apporté ce sont les séries américaines venaient à eux avec tout ce qu’elles comportent généralement de richesse et de rêves.
Le rouquin qui s’appelait Bob se dirigea vers le rivage et Frédéric réalisa qu’il n’avait pas encore profité de lamer le rejoignit après s’être déshabillé à son tour. Le couple qui derrière en avaient fini avec leurs ébats les suivirent.
June et Nathalie discutèrent avec un autre garçon qui jusqu’à présent s’était montré le plus discret du groupe. Il s’appelait Dave et travaillait comme scénariste sur une série de grande diffusion. June voulut à son tour profiter du soleil se déshabilla et s’allongea sur le ventre.
Aussitôt Dave désigna les fesses encore très marquées de June .
– SPANKING ?
Nathalie se mit à rougir pour son amie.
– Oui, heu yes, fessée.
– SEX SPANKING ? Ajouta l’américain avec un large sourire.
– Heu no, discipline spanking répondit aussitôt Nathalie d’une voix mal assurée.
– Ho Sorry, reprit gêné l’américain. Sorry !
En apprenant cela il eut un air de réelle compassion qui toucha Nathalie.
– Heu, no its no grave. June has big problèmes with discipline et éducation.
– I see, with us, in America, it’s common. There are even a number of schools in the southern states where spanking is still used. And in many universities the students take coaches to be helped and to be spanked if necessary. Studies are so expensive and so difficult that they have to try everything to succeed.
– …you… too ?
– During my studies ? Yes. It was very difficult for me ! My coach took care of a lot of students and regularly spanked both girls and boys. I hated that. Even today I wonder when I wake up in the morning if I’m not going to be spanked again. But fortunately all that is over.
Soudain Nathalie éprouva une tendresse pour ce garçon qu’elle sentait des plus vulnérable. Le regard qu’il lui adressa lui parut témoigner d’une forme de détresse mais aussi d’une empathie exceptionnelle. Elle n’osa pas dire qu’il y a seulement trois jour elle aussi eut droit à une fessée mémorable et qu’une, encore plus magistrale les attendait elle et June.
Un joint apporté par une des filles arriva dans sa main. Elle en tira une longue bouffée puis le passa à Dave qui lui adressa une nouvelle fois un large sourire.
Puis, après avoir tiré une taffe il se leva et demanda à Nathalie
– Do you want to come in the water with me ?
Aussitôt Nathalie se leva.
– Yes !
Puis elle se tourna vers June qui restée immobile, allongée au soleil la tête dans le sable semblait presque dormir.
– Tu ne veux pas venir te baigner avec nous ? Dave est un garçon hyper sympa, tu verras !
Aussitôt son amie leva la tête et confirma.
Nathalie réalisa alors qu’il lui fallait se déshabiller à son tour. Elle hésita à enfiler son maillot de bain pour cacher les marques encore bien visibles de ses fesses, mais finalement renonça à l’idée se retrouver être la seule à en porter. Après tout mieux valait assumer comme June le faisait. C’était une question d’honnêteté mais aussi de courage.
Une fois nue elle se tourna vers Dave qui derrière elle, gêné baissait la tête, montrant ainsi qu’il avait remarqué ses fesses striées.
Ils rentrèrent tous les trois dans l’eau. Protégés par la baie celle-ci avait bien eu le temps de chauffer, presque trop. Arrivé au milieu il y avait un endroit ou on avait pied et ou l’eau était particulièrement claire, on pouvait continuer à discuter. Les deux filles commencèrent à questionner Dave sur son métier. Il leur appris qu’être scénariste consistait avant tout à participer à une œuvre collective très complexe. Ils sont quatre pour chaque saison. Le scénario est la colonne vertébrale de toute narration, son importance restent capital. Il était maintenant chargé avec trois autres scénaristes de renom de relancer une série qui marchait pourtant bien à l’international. Mais il fallait reprendre l’histoire écrire de nouvelles saisons qui devaient complètement en renouveler les codes.
June aussitôt demanda quel en était le thème. Il répondit qu’il s’agissait de deux filles qui étaient tombées dans une secte extrêmement stricte dans les années 70. Cette histoire reposait sur des faits réels. Les trois premières saisons montraient jusqu’où le pouvoir pouvait mener et la quatrième devait décrire le mécanisme de leur libération. Tout ça dans le contexte extrêmement contrasté de l’époque.
Nathalie et June l’écoutaient avec la plus grande attention, surtout Nathalie qui chaque fois qu’il la regardait se sentait atteinte par une sorte de ravissement. C’était comme s’il s’il voyait en elle une part cachée que personne d’autre ne connaissait et qui face à lui se révélait.
Bientôt les garçons vinrent les rejoindre suivis des autres filles. Il passèrent un moment à discuter et à plaisanter, comparant les vicissitudes que les américains devaient connaître en arrivant en France et ceux qu’au contraire les Français connaissent quand ils se rendent aux USA.
Enfin ils regagnèrent tous la berge.
Les américains devaient rejoindre le yacht qui devait les ramener à Marseille et son aéroport. Ils discutèrent un moment debout au soleil afin de se faire sécher. Puis ils échangèrent même leurs coordonnées afin éventuellement qu’ils puissent se revoir un jour. A un moment Dave vint se placer devant Nathalie et en baissant le ton les yeux inquiets la questionna.
– I saw that you have been spanked too !
Tout à coup, Nathalie sentit les larmes l’envahir.
– Yes, and we… June and me,… we’ll have another… next week. A very big.
– I’am so sorry, whatever you did I’m sorry for you. You don’t deserve it, I’m sure
– Nathalie lui envoya un regard désespéré. Et avoua :
– I… I am afraid !
Soudain le groupe qui commençait à mettre le canoë à l’eau fit signe à Dave de les rejoindre. Ce dernier aussitôt courut en leur direction, attrapant au passage ses vêtements restés sur le sable.
Nathalie fut prise aussitôt d’un déchirement mais prit la décision de n’en laisser rien paraître.
Puis ils regardèrent le canoë qui s’éloignait peu à peu. Ils partaient comme ils étaient venus Quand ils arrivèrent près du yacht, des hommes d’équipage les attendaient pour les faire monter.
Mais eux aussi maintenant devaient partir. Jérôme et Frédéric tout en se rhabillant échangèrent leur contentement.
– C’était vraiment super, il n’y a que dans des endroits pareils qu’on peut faire de telles rencontres !
Nathalie et June se contentèrent une fois de plus d’échanger un sourire complice.
Il était tard, presque deux heures et ils avaient le ventre vide, ils gravirent une nouvelle fois le sentier mais arrivé en haut ils furent saisis par une chaleur écrasante. Même la haut il n’y avait pas un souffle d’air et la mer n’était plus là pour les rafraîchir. Il est vrai qu’on était au moment le plus chaud de la journée.
Ils commencèrent à marcher. A un moment Frédéric voulut tenir affectueusement sa compagne mais celle ci se dégagea de son étreinte en lui lançant un air de reproche. Puis, peu à peu June et Nathalie se rapprochèrent l’une de l’autre. Elles avaient à parler.
C’est June qui commença :
– Il faut tenir bon Nath, pas question de recevoir la fessée chez ce couple. Et avec cette histoire de bijoux perdus on va les faire plier, tu vas voir. Et malgré ce qu’il en dit je crois que ton copain n’est pas du tout prêt à se laisser fouetter. On doit jouer la dessus !
– Et Fredo il en a jamais reçu ?
– Pas depuis qu’on se connaît mais dans son enfance oui, il me l’a dit.
Puis avec un air de reproche : Mais sûrement pas assez, sinon il ne taperait pas aussi fort. Il ne se rend vraiment pas compte des fois !
– Dave m’a dit que lui aussi en avait reçu pendant ses études. Ils ont des coachs là bas aussi pour se faire aider car les études sont difficiles !
– Oui je sais, j’ai déjà entendu des histoires là dessus. La fessée c’est encore une vraie tradition chez eux. Et ils sont très compétitifs.
– Il a vu nos marques et je lui ai dit ce qui nous attendait.
Il y eut un silence.
Puis Nathalie, n’y tenant plus, avoua.
– Je crois que je pourrais bien être amoureuse de lui. Il est vraiment bien ce type.
Amusée et riante June se tourna vers son amie.
– j’ai bien vu aussi comme tu le regardais. Et bien moi je suis amoureuse de toi, t’es une fille vraiment exceptionnelle aussi.
– Elle se mirent à rire toutes les deux et poursuivirent leur marche en se tenant par la main. Les garçons étaient déjà à une cinquantaine de mètres d’elles, il fallait les rattraper.
Puis Nathalie reprit peu à peu son sérieux, l’image de Dave au moment où ils s’étaient quitté ne cessait de lui revenir.
Quand enfin ils arrivèrent à la station ils cherchèrent des tranches de pizza et des boissons.
Une fois dans l’appartement, fatigués par le soleil ils s’assirent à l’intérieur et mangèrent en silence. Puis ils sortirent des glaces du congélateur. Ils fut décider qu’ils prendraient tout à la voiture pour visiter un village médiéval En attendant ils allaient se reposer pour laisser passer la chaleur.
.
Tout d’un coup Frédéric se leva et se dirigea dans sa chambre et revint avec la baguette blanche.– Toi June, je crois qu’il va falloir t’encourager à reprendre ton livre.
A la vue de l’instrument, effrayée, June se leva et se précipita vers la porte. En contournant son amant de peur de recevoir un coup au passage.
– Non non, ça va, j’y vais !
Sitôt qu’elle eut disparue Frédéric posa l’instrument sur la table.
– C’est quand même incroyable que je sois sans cesse obligé de la rappeler à l’ordre !
Nathalie alors se leva.
– Je vais lui donner un coup de main.
Frédéric insista d’une voix péremptoire et forte de façon à ce que June puisse également entendre.
– Un chapitre, elle a jusqu’à cinq heure pour étudier un chapitre ! Et elle a intérêt à s’appliquer !
Arrivée dans la chambre de son amie et de Frédéric Nathalie trouva June assise sur le livre à la main dos contre le mur. Elle avait également un bloc note sur lequel était inscrit quelques mots.
Nathalie prit place à côté d’elle.
– Quand tu auras commencé à écrire le résumé tu me fera lire et on en discutera.
Silencieuse elle observa un moment là façon dont June lisait, tournant une page, puis revenant sur la précédente pour la tourner à nouveau. Elle réalisait à quelle point elle éprouvait de l’affection pour cette fille dont la personnalité lui paraissait à la fois si riche et si à vif. Elle observa aussi la chambre, leurs affaires éparpillées sur les meubles. Elle essaya d’imaginer quelle pouvait être cette vie de couple qu’elle menait avec Frédéric, leur intimité souvent houleuse mais passionnée malgré tout. Comment pouvait il en être autrement avec une telle fille.
Elle se mit à réfléchir également sur sa propre vie, l’image de Dave lui revint, elle y trouva une sorte de douceur et de bien être puis, peu à peu toutes ces choses s’éloignèrent.
Quand elle se réveilla June était en train d’écrire sur le carnet. Plusieurs pages étaient noircies de son écriture qui ressemblait à des arabesque. Nathalie fut littéralement subjugué par la facilité avec laquelle elle pouvait remplir les pages vierges.
– Tout ça ? Mais c’est super June ! Je peux commencer à lire.
Il y eut une expression. un peu gênée dans le regard de son amie.
– Oui, bien sûr, avec plaisir, mais heu… en fait j’écris un scénario. Tu sais, la rencontre avec les américains m’a donné plein d’idées. J’en fourmille et je suis en train d’écrire une histoire génialissime !
Les larme vint dans les yeux d’Nathalie.
– Mais le livre, ton livre à étudier, tu en es où ?
Les yeux dans le vague June répéta :
– Mon livre ?
Aussitôt Nathalie regarda sa montre, il était quatre heure passé de cinq minutes.
C’est à ce moment là que la porte de la chambre s’ouvrir et apparu Frédéric, il tenait la baguette blanche dans sa main.
– Alors ce chapitre, ou en es-tu ? Nathalie peut-tu nous laisser un instant ?
Nathalie sortit en tremblant de la chambre, Frédéric referma la porte derrière elle. Le couple se retrouvait seul dans la chambre
Encore engourdie par le sommeil mais très inquiète à l’idée de ce qui se préparait, Nathalie se dirigea comme un zombie vers la terrasse. Elle trouva Jérôme allongé sur un transat.
Les mots lui sortirent machinalement de sa bouche.
– Mon dieu, je prévois le pire.
Jérôme aussitôt leva la tête.
– Qu’est ce que tu dis mon amour ?
C’est à ce moment là qu’ils entendirent crier, puis rapidement il y eut des coups. Jérôme étonné continua
Qu’est ce qu’il se passe ?
Les oreilles a l’écoute comme un animal traqué Nathalie ne prêta aucune attention à ce que lui demandait Jérôme, son esprit était resté dans la chambre à côté de son amie. Puis elle murmura :
– La je crois que c’est la ceinture.
Il y eut de nombreux claquements suivit de pleurs puis tout à coup une sorte de claquements plus sourd fut suivi d’un cri strident. C’était certainement au tour de cette baguette de jouer.
Nathalie ne put se retenir de se boucher les oreilles
Le même claquement se poursuivirent quelques minutes toujours suivis de cris encore plus déchirants. Nathalie continuait de tenir ses doigts dans l’orifice de ses oreilles et Jérôme, tout aussi impressionné ne put s’empêcher de regarder dans la rue de peur que tout le quartier ne soit alerté.
Puis les coups s’arrêtèrent ils y eut de longs pleurs .
Nathalie ôta les mains de son oreille et se dirigea vers son amant.
– Tu t’imagine recevoir une telle punition et même pire ?
Décontenancé Jérôme lui tendit les mains.
– Non pas vraiment. Pas du tout même. Mais que s’est-il passé ?
– Je me suis endormi et du coup elle n’a pas fait le job
Jérôme semblait décontenancé.
– Mais elle mérite malgré tout ce qu’elle reçoit, tu n’es pas d’accord ? Elle est spéciale !
– Alors dans ce cas, moi je mérite ce qui m’attend, et toi aussi tu devras y passer, c’est bien ce que tu sous entends, non ?
Jérôme se sentant anéanti et impuissant ne su quoi répondre, quand tout à coup Frédéric fit son apparition sur la terrasse, il était encore nerveux.
– Et toi, Nathalie ? Tu devais l’aider, non ? Vous êtes aussi irresponsables l’une que l’autre. iI me tarde que nous soyons chez George et Ina pour qu’ils s’occupent sérieusement de vos fesses.
Jérôme eut envie de défendre sa compagne quand Frédéric lâcha une dernière phrase qui l’acheva.
– Au moins toi Jérôme tu auras le courage d’accepter et affronter dignement ta punition !
Il y eut un silence de mort.
Puis Frédéric reprit.
Bon, que cela ne nous empêche pas de nous détendre. Alors, on y va voir se village médiéval ?
Ils entendirent la voix encore chargée de sanglots de June qui restée allongée à plat ventre sur son lit avait tout entendu.
– Allez-y, moi j’ai à travailler et de toute façon je ne suis pas en état de m’asseoir.
– JUNE, JE T’ASSURE QUE DOULEUR OU PAS DOULEUR YU VAS VENIR AVEC NOUS, A PARTIR ÐE MAINTENANT JE NE TE QUITTE PLUS D’UNE SEMELLE.
ET QUAND A L’ÉTAT DE TES FESSES, TANT PIS POUR TOI, AU CONTRAIRE. ET MÊME QUE SI JE POSSEDAIS UN TAPIS DE FAKIR JE TE FORCERAIS A T’ASSEOIR DESSUS !
En imaginant June, les fesses en feu assise à hurler sur un tapis, Jérôme ne put réprimer une pointe d’excitation.
Finalement, comme ils l’avaient prévu ils partir bien tous dans la voiture de Frédéric. Les filles était derrière mais June s’arrangea pour se positionner sur le coté, de manière à ce que ses fesses sous sa jupe ne repose le moins possible sur le siège.
– Cet instrument est un vrai cauchemar ! Dit elle en grimaçant encore de douleur.
En saisissant le volant et la regardant par le rétroviseur Frédéric lui rétorqua aussitôt :
– Et encore tu n’es pas au bout de tes surprises, vous verrez quand George sortira les instruments qu’ils nous ont montré hier.
Et la voiture démarra.
Durant le trajet qui dura une bonne heure. June, les yeux encore rougies par les larmes ne quittait pas des yeux son livre dont elle essayait de retenir les points essentiels. Parfois, ses yeux se fermaient de fatigue, mais il lui fallait d’autant plus lutter contre le sommeil que de temps en temps Frédéric la surveillait dans son rétroviseur. Nathalie, de son côté ne cessait d’éprouver de la compassion pour son amie. Cette fessée semblait avoir été si cuisante que Nathalie avait mal pour elle. Au bout d’un moment elle la prit par la main, June tourna la tête vers elle, puis dirigea sa main pour la poser sur sa cuisse, comme un signe à la fois sensuel et apaisant. Leur relation était si forte.
Mais les images de la matinée hantaient Nathalie. Ces américains qui paraissaient si libres et si épanouis. Une telle rencontre n’était pas prête de se reproduire. Bien sûr l’image de Dave lui revenait constamment., Son attitude, sa manière d’être, la noblesse naturelle qui se dégageait de lui et surtout cette façon dont il s’était adressé à elle pour lui dire qu’elle ne méritait pas les fessées. Son départ, fut ressenti par elle comme un arrachement et au fond il valait mieux qu’il en soit ainsi avant que l’irréparable ne se produise. Mais quel irréparable ? Elle avait bien du mal à l’envisager bien que son imagination lui envoyait plein d’images variées et folles. Discrètement elle mis sa main libre dans sa poche et doucement commença à se caresser l’entre jambe. Mais finalement ces caresses semblèrent bien puérils face à cette force qui s’installait dans son cœur quand elle pensait à ce garçon.
Au bout d’une demi heure la voiture quitta l’autoroute. La route devint étroite et sinueuse. Le site se trouvait au bout d’une vallée sur un promontoire escarpé d’où parait-il la vue sur la région était imprenable.
Il y avait maintenant bien trop de tournants pour que June puisse se concentrer sur son travail. De toute façon ils étaient tous subjugués par le paysage grandiose qui s’offrait à eux que Frédéric en oublia sa présence.
Arrivé sur le site, évidemment il y avait tant de touristes que tous les parkings étaient pleins. Ils leur fallut redescendre un peu et se garer au bord de la route puis marcher un moment pour atteindre les remparts.Tout de suite ils se dirigèrent vers le point de vue panoramique. Le guide touristique ne s’était pas trompé, la vue était exceptionnelle. On voyait loin et la ville de leur location, de loin leur sembla tout à coup dérisoire. Au loin la mer semblait s’étendre jusqu’à l’infini. Ils restèrent un moment à contempler la vue
Puis ils se rendirent à la basilique romane dont la visite parait-il s’imposait. Dans la nef il faisait frais il y avait un guide qui expliquait à un groupe de touristes toute la symbolique d’une fresque qui représentait une danse macabre. C’était passionnant. Durant l’explication Nathalie se dirigea vers Jérôme et enserra d’un bras par taille.
Puis June leur annonça :
– Continuez ! Moi je vais voir la chapelle des pénitents, c’est génial il paraît.
Frédéric répliqua d’un ai narquois:
– Oui, vas-y ! Une chapelle de pénitents ça ne peut te faire que du bien !
June disparut par une sorte d’ouverture plus ou moins cachée.
La description détaillée, passionnante pour Nathalie dura un moment et quand ils se dirigèrent à leur tour dans la chapelle des pénitents
Il y avait beaucoup de choses à voir aussi ils mirent un moment à réaliser que June n’y était pas.
Nathalie retourna dans la nef dont elle fit le tour mais nulle trace de June. Quand elle revint dans la chapelle des pénitents elle remarqua à l’air sombre de Frédéric que les déboires journaliers de June n’étaient probablement pas terminés. Un nouvel orage se préparait et risquait de s’abattre à nouveau sur cette fille. Ses fesses le supporteraient-elle ? Rien qu’à cette idée Nathalie commençait à avoir le vertige.
Finalement ils décidèrent de sortir, elle devait sûrement se trouver à l’extérieur et de toute façon les visites se terminaient, il fallait évacuer les lieux.
Au moment où ils se dirigèrent vers la boutique, passage obligé pour la sortie, tout à coup ils virent June souriante et fraîche arriver vers eux. Ça en était trop pour Frédéric qui transpirait d’énervement.
– MAIS OU TU ÉTAIS ?
Avec son beau sourire elle rayonnait.
– J’étais au téléphone dans les WC. Figurez-vous que j’ai reçu appel de Dave. Il est encore là, je vais tout vous expliquer !
Quand ils se retrouvèrent dans la chaleur de la rue ils se sentaient décontenancés, comme si June en ayant parlé de Dave les ramenait sur la plage du matin. Les images de la matinée leur revenaient. Bien sûr Nathalie se sentait d’abord paralysée par l’émotion, puis son esprit commençait à s’agiter.
Pas question d’aller boire un coup sur une terrasse, les prix étaient exorbitants. Après avoir bu à une fontaine Il s’installèrent sur un banc.
June pétillait.
– Oui, il m’a appelée, heureusement que je lui avais laissé mon numéro. Il a annulé son retour à Los Angeles, de toute façon il lui reste encore une semaine avant que son travail ne reprenne. Il se plaît ici, il retrouve son inspiration pour son scénario. En plus il a beaucoup apprécié de nous voir ce matin, il trouve qu’on est super ouvert.. Toi, Nathalie en particulier, il aimerait à nouveau discuter avec toi. Il va dormir chez une connaissance à lui qui une villa pas loin d’ici. Il voudrait nous inviter demain, peut être chez son ami. Vous seriez d’accord ?
Un peu ébahis, tous confirmèrent. Bien sûr, c’était une excellente occasion d’approfondir une telle relation..
June reprit :
Je lui ai dit que j’écrivais un scénario, que j’ai plein d’idées moi aussi. Il m’a dit qu’il était impatient de les lire.
Frédéric s’assombrit :
– Non June, tu sais ce que j’en pense, d’abord ton travail.
– Non je te jure ce soir je travaille sur le bouquin, je m’y met à fond, ça avance déjà.
Le soir allait tomber, il fallait repartir, ils se sentaient tous à nouveau en forme. Ce coup de téléphone c’était un peu comme si leur vacance prenait un nouveau tournant.
En arrivant à la voiture Frédéric se tourna vers June et la saisit par la taille. Ils s’embrassèrent. Puis June recula et lança un clin d’œil à Nathalie.
– Je te signale que ça marche toujours nos conditions. Pour les câlins vous savez ce qu’il vous reste à faire les garçons !
Après une seconde d’hésitation Frédéric plaisanta :
– Vous allez voir, on va vous prendre de force et par surprise, vous n’allez rien comprendre…. On va vous astiquer de tous les côtés, vous demanderez grâce !
Dans la voiture June s’assit à côté de son compagnon. Derrière Nathalie et Jérôme se tenaient l’un contre l’autre.
Malgré le fait que la douleur était moins cuisante June grimaçante s’arrangea pour préserver le plus possible son postérieur, ce qui rendait à nouveau sa position peu confortable. Elle observait son compagnon, qui conduisait. Se sentant observé au bout d’un moment il se tourna vers elle.
– En tout cas ne compte pas sur notre indulgence !
La réponse fur immédiate :
– Ne comptez pas sur la nôtre non plus !
Arrivés à la station ils choisirent cette fois-ci un fast-food puis en sortant Jérôme déclara qu’il aimerait bien prendre un bain de minuit.
– Non, répondit aussitôt Frédéric. Ce serait bien mais June doit travailler et moi la surveiller.
Nathalie répliqua.
– Non, allez-y, moi je rentre avec June et je me charge de la contrôler !
– Tu veux dire comme tout à l’heure ?
– Non, Non, c’est vrai, on sera sérieuses !
– Bon, c’est OK, mais ci le travail n’est pas fait vous aurez à en répondre chacune de vos fesses. C’est compris ?
– Oui, c’est sûr, promis !
Une fois que les filles se retrouvèrent seules dans l’ascenseur Nathalie supplia son amie :
– S’il te plaît June, sois sérieuse, c’est de toi que va dépendre mon derrière, et je n’ai pas envie de tâter de cette badine.
– Non, pas question que tu y goutte, elle est trop horrible.
– Et tu sais, chaque fois que tu t’en prend une ça diminue nos chance pour la semaine prochaine.
– Oui je sais. Mais tu as vu comme ils sont chauds maintenant. Bientôt ils seront à point, s’ils veulent nos lunes ils les auront, mais alors on posera NOS VRAIES CONDITIONS !
– Et je crois que Jérôme n’aura de toute façon pas le cran de passer à la casserole, douillet comme il est ! Pour le moindre bobo il pleure comme un bébé.
En tout cas il faut les laisser croire que c’est bien moi qui ai eu l’idée des bijoux. Si on lâche ça, tu es foutue !
L’idée des conséquences pour son derrière traversa l’esprit de June comme si la foudre était tombée.
– Tu es vraiment la meilleure amie de tous les temps, je t’aime mais je ne te mérite pas. Je le sais !
– Tais-toi donc et mets-toi au travail si tu m’aime !
Une fois dans l’appartement June se dirigea dans sa chambre en enlevant sa jupe, puis elle examina son postérieur dans la glace murale. Les traces de ceinture étaient très visibles et bien que le nouvel instrument était censé ne pas laissée de marques les stries avaient de quoi impressionner.
Pendant que Nathalie prenait sa douche, June installa sur la terrasse le matelas du lit de secours sur la terrasse puis elle s’allongea à plat ventre avec son livre et son bloc-note.
Quand June apparut à son tour, vêtue seulement de sa culotte, elle trouva sur son siège les feuilles du scénario que June avait écrites. Elle regarda en souriant son amie.
– Oui, c’est pour que tu les lises, avant Dave.
Nathalie parcourut les pages avec le plus grand intérêt, parfois en souriant, parfois le regard piqué par une curiosité grandissante. Comment cette fille avait pu écrire tout cela en si peu de temps ? Cela tenait du prodige.
Quand elle eut fini elle regarda vers le ciel, la tête remplie d’images les plus insolites que cette histoire même pas encore terminée lui avait suggéré.
Alors, ça t’a plu ?
– Bien sûr que ça m’a plu, en quelques pages je crois qu’on pourrait déjà en tirer plusieurs séries. Mais d’où ça te vient tout ça ?
– Tu crois que ça va plaire à Dave ?
– Je ne sais pas, je n’ai pas l’habitude des scénarios, mais si ça ne lui plaît pas je me demande ce qui pourrait lui plaire !
– Ne pouvant retenir un sourire de satisfaction, June se remit à son travail.
– Nathalie resta un bon moment la tête dans le vague, elle ne cessait de penser à Dave. Il voulait la rencontrer à nouveau, peut être même avait-il renoncé à son retour à cause d’elle. L’idée lui semblait trop merveilleuse pour oser la formuler, et pourtant…
Tout à coup elle entendit la voix suave de June.
– Nathalie, je suis chaude moi aussi, comme les garçons.
June était maintenant sur ses flancs, une main appuyée ferment sur son entre jambe. Ses doigts remuaient.
Aussitôt Nathalie se leva et vint s’accroupir à son côté
– Essaie de travailler !
– Quand je suis chaude ? Non, ça c’est pas possible.
– Tu veux que je te laisse un moment ?
– Non, surtout pas. Reste avec moi ! Tu es bien trop importante. T’y es la seule personne au monde qui puisse m’aider.
Nathalie observa le corps nu de sa compagne. Elle comprenait l’attrait qu’il pouvait exercer, en particulier sur Jérôme. Elle enviait même son compagnon et dans sa tête eut alors l’impression de se substituer à lui. Elle caressa le rein courbé de son amie, fit remonter sa main jusqu’au sein qu’elle caressa d’abord délicatement puis qu’elle empoigna avec une infinie délicatesse.
– Aime-moi Nath, aime-moi !
Natalie rapprocha son visage de celui de June, leur lèvres se touchèrent, puis les langues s’entremêlèrent.
Au bout d’un moment Nathalie fit basculer June à plat dos, celle-ci ne put retenir une grimace de douleur.
– Ho excuse-moi June j’avais oublié !
– Non t’inquiète, au contraire, continue, ça fait du bien.
Nathalie maintenant vint se placer face à l’entre jambe de son amie, comme les deux filles avaient procéder la veille sur les garçons elle rapprocha ses lèvres du pubis entièrement rasés et maintenant humide de June .
Quand tout à coup elles entendirent des voix qui riaient. C’étaient les garçons qui revenaient.
Aussitôt Nathalie se releva pour retrouver son fauteuil et June ne put retenir un soupir de déception.
Pour rassurer son amie Nathalie lui murmura :
– Ne t’inquiète pas, on trouvera une occasion !
Une fois dans l’appartement les deux garçons continuèrent à plaisanter. C’est Jérôme qui apparut le premier sur la terrasse.
– Vous savez ce qu’il nous est arrivé ? Vous allez rire.
Ils se mirent à raconter leur aventure. Quand ils furent arrivés sur la plage, comme prévu ils se « dessapèrent » entièrement et entrèrent dans l’eau. Mais peu à peu en nageant le courant les fit dériver et quand ils sortirent impossible de retrouver leurs affaires.
Ils ne cessaient de faire l’aller et venu sans trouver trace de leur vêtement, supposant même qu’on leur avait faucher. Ils étaient prêt à renoncer et à rentrer dans le plus simple appareil pour revenir ensuite avec une lampe de poche. Mais heureusement ils les retrouvèrent au dernier moment.
Ils se mirent alors à délirer tous les quatre, les imaginant errer dans la station nus comme des vers, essayant d’éviter les rues les plus fréquentées.
Puis, tout à coup le portable de June sonna, il y eut un grand silence.
– Yes ?.. oh yes, great….. I’ll ask them.
June s’adressa aux autres.
C’est Dave, son ami nous propose de venir dans sa villa demain à midi. Pour manger et passer le reste de la journée. Il dit que ça vaut le coup, vous êtes partants ?
Cette proposition fut bien sûr accueillie dans une excitation générale. Jérôme alla chercher des bières dans le frigo qu’il dégustèrent sur la terrasse. Une villa occupée par un américain probablement bourré de tune, c’est une expérience qui ne se refuse pas. Un nouveau délire s’empara de la conversation. Ils rirent en s’imaginant prendre l’avion le soir même et finir leur vacance en Californie. Tous frais payés, cela va de soi.
Au bout d’un moment le portable de Frédéric vibra. C’était seulement un message.
– C’est George et Ina. Pour leur emploi du temps, ils veulent savoir quel jour on pourra venir les voir !
Il y eut un grand silence. Cette question les ramenèrent à cette réalité tant redouté, bien que la perspective de continuer leur vacance dans le nord ait malgré tout un côté plaisant.
Frédéric proposa de se rendre d’une traite dans leur région. En partant très tôt le matin et en se relayant pour la conduite ça ne posait pas de problème.
Le mardi ou le mercredi fut finalement la réponse qu’il leur envoya. Presque aussitôt le téléphone vibra une seconde fois. Confirmations, le mardi semblait le meilleurs choix, George et Ina seraient tous les deux disponibles, ils leur accorderaient une journée entière, rien que pour eux.
Puis Frédéric, sur un ton de plaisanteries forcée déclara
A propos, et ton travail June, ou tu en es ? Qui dois-je encore fouetter ce soir ?
– Ça avance, j’ai presque terminé le deuxième chapitre.
Elle regarda Nathalie comme pour la rassurer.
Frédéric qui avait bien remarqué cet échange continua :
-Je l’espère pour vos fesses. On verra demain matin. La je crois qu’il est temps d’aller se coucher.
Une fois dans leur chambre et couchés Nathalie s’adressa à Jérôme.
– Alors, tu es prêt à passer à la casserole mardi ?
– Ben… il le faudrait normalement.
– Mais tu as vu comment ça s’est passé pour June, tout à l’heure ? Tel que je te connais tu hurlerais !
Jérôme semblait effrayé. Il se souvint du moment où Georges avait présenté les instruments dont ils disposaient. Parmi eux il y avait un véritable fouet. Il y eut ces mots qu’Ina avait prononcés en s’en emparant :
“Celui-la nous le gardons pour les grandes occasions. Il ne déchire pas la peau mais au niveau douleur c’est tout comme. Son effet est garanti, il est imparable, même les plus récalcitrants plient !”
Le frisson qu’il avait ressenti à ce moment lui revint. Il en transpirait d’angoisse.
Nathalie renchérit :
– Dis-toi bien que si nous on y passe tu n’y coupera pas non plus. Sinon ça ne serait vraiment pas crédible !
– Je sais! Il faut qu’on trouve une solution, je sais pas, une punition de substitution peut être.
– Mais laquelle ? Et vas devoir convaincre Fredo, c’est pas gagné.
Se sentant paralysé, son compagnon ne trouva rien à répondre.
C’est alors que Nathalie s’empara de la queue flasque de son amant et que par divers mouvements elle essaya vainement de lui redonner vie.
Puis elle se pencha sur lui et l’embrassa sur la bouche.
– Est ce que tous les quatre nous n’avons pas mieux à faire que de nous infliger ça ?
Il se mit à sourire.
Puis d’un air résolu elle reprit.
Le temps va vite passer tu sais, tu as intérêt à y réfléchir le plus rapidement possible !
Et comme la veille elle se tourna de l’autre côté pour dormir. Le pacte scellé avec June restait plus que jamais d’actualité.
De son côté Jérôme broyait du noir.
16 mai 2023 à 17:31 #87458MonsieurgigiParticipant
Bravo pour cette (longue) histoire bilingue ! 😉
Monsieurgigi : l'essayer, c'est l'adopter !
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.