La fille de la clairière

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    ALAIN ELOGE
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    Alain Éloge

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    Une nouvelle aventure du Père Castor :

    « Le père Castor et la fille de la clairière »

    ____________________________________________________________

    Juillet 2022

    <h2 class=”western” align=”center”></h2>
    <h2 class=”western” align=”center”> Chapitre 1</h2>

    <h2 class=”western”> Un matin dans la clairière</h2>
    Ce matin là, le Père Castor s’adonnait à l’une de ses passions, la découverte de la vie des animaux dans la forêt près de chez lui. Sachant d’expérience que c’est au lever du soleil que les animaux sortent pour boire ou pour chasser, le vieil homme s’était réveillé avant l’aube, avait enfilé un vieux pantalon de velours côtelé et un chandail (bien que l’on ait été au printemps les matins étaient encore frais) et chaussé des espadrilles qui lui permettrait de se déplacer sans bruit. Puis il s’était enfoncé dans les bois, marchant silencieusement, l’œil et l’oreille aux aguets et les jumelles en bandoulière.

    Dans le silence du petit matin, il percevait les criailleries des oiseaux et parfois le sifflement d’une buse qui, après être montée presque à la verticale vers le ciel, décrivait des ronds dans l’air avant de fondre vers sa proie avec un cri aigu. «<i> Dommage pour le mulot, mais c’est la loi de la nature</i> », philosophait in petto le vieux sage. Il s’approchait de son pas tranquille d’une clairière bordant un petit étang où il savait que venaient parfois s’abreuver les sangliers dont il aimait découvrir de loin la petite famille de marcassins suivant la laie à la queue le leu dans leur petit costume à rayures. Mais, ce matin là, il resta aux aguets plusieurs minutes sans percevoir le bruit caractéristique des grognements des porcins. Il allait renoncer quand il constata que les hautes herbes bordant la pièce d’eau s’agitaient. Il se tassa sur lui-même pour mieux se fondre dans le fourré où il se cachait, retenant sa respiration pour ne faire aucun bruit. Le vent venait vers lui, il pouvait donc espérer que l’animal qui s’approchait ne pourrait pas sentir l’odeur humaine qui fait fuir presque toutes les espèces. « <i>Et elles ont bien raison, l’homme est bien l’animal le plus dangereux</i> » philosopha-t-il de plus belle.

    Mais point d’animaux, ce ne fut ni un daim à la tête ornée, ni un chevreau craintif, ni même un de ces grands lièvres qui bondissaient parfois en ces lieux qui surgit dans la clairière éclairée par les premiers rayons du soleil. Mais bel et bien une femme.

    Le Père Castor était trop loin pour juger de l’âge qu’elle pouvait avoir, d’autant que le soleil encore bas l’éblouissait quelque peu. Mais il pouvait constater qu’elle marchait à pas lents, comme une promeneuse habituée à ce milieu. Pourtant il remarqua tout de suite que les tons clairs de sa robe ne contribueraient pas à la rendre discrète. Un instant, le Père Castor envisagea de sortir de sa cachette. Mais la perspective de bavarder avec cette inconnue découragea vite le vieil ours. Aussi fut il amené, « à l’insu de son plein gré » selon l’expression qu’il affectionnait, à continuer à épier la dame qui, ses yeux s’habituant au contre-jour, lui apparaissait plutôt jeune. Et en tout cas plus jeune que lui. Elle semblait vouloir faire le tour de la clairière, en scrutant attentivement ses abords. Peut-être, se dit le Père Castor, est-elle, elle aussi à l’affût des occupants de la forêt. Pourtant elle ne portait ni arme (heureusement grogna l’amateur de la nature) ni jumelles, ni appareil photo. Pas même un de ces téléphones dont les jeunes (aux yeux du Père Castor) ne se séparent jamais. Brusquement, elle s’arrêta et resta quelques instants immobile, regardant de droite à gauche, et même se retournant vers l’étang. Avait-elle entendu quelque chose ? Après tout il se pouvait fort bien – c’était même sûr à moins qu’elle ne soit atteinte de surdité – qu’elle perçoive des bruits que les oreilles vieillissantes du Père Castor ne discernaient pas, ou plus hélas. Il se demanda un instant si la jeune dame soupçonnait sa présence. A vrai dire, il aurait été confus qu’elle s’en aperçoive et qu’elle puisse s’offusquer qu’il l’ait ainsi épiée. Il fut pourtant vite convaincu qu’elle ne doutait pas d’être seule dans cette clairière maintenant baignée de soleil. Puisque, sans barguigner, elle retroussa sa robe colorée au dessus de ses reins.
    <h2 class=”western”> Elle fait … !</h2>
    Le Père Castor écarquilla les yeux et, renonçant à tous les principes de la bienséance et de la discrétion, il saisit ses jumelles pour mieux apprécier le spectacle pour le moins inaccoutumé que l’inconnue lui proposait si généreusement. Ce fut donc de beaucoup plus près qu’il put découvrir la petite culotte noire que l’ingénue révélait en se troussant aussi résolument. Et qu’elle ne tarda pas à baisser jusqu’à ses genoux. Une femme qui se déculotte en pleine nature, le vieux pervers ne pouvait renoncer à apprécier le spectacle. Il commençait à avoir la gorge sèche, le cœur battant, et son émotion provoqua évidemment une solide érection. D’autant qu’à peine la culotte baissée, la jeune femme s’accroupit, juste en face du vieil homme, et écarta généreusement les cuisses, lui offrant une vue directe sur une intimité glabre. Comme si elle voulait épicer un peu plus le tableau, elle écarta les lèvres rosées et laissa échapper un jet doré. « <i>Nom de Dieu, mais elle fait pipi ! </i>» le vieil homme faillit s’exclamer à haute voix. Heureusement, trop concentrée sur ce qu’elle avait entrepris, l’inconnue n’entendit pas le juron étouffé, et poursuivit. Avant que la source ne soit tarie, le Père Castor, ayant bien entendu concentré ses jumelles sur la dite source, constata qu’en plus la belle titillait son petit bouton d’un geste sans équivoque. Cette fois, l’érection devenait presque douloureuse, et le Père Castor sentit la sueur couler dans son dos. Non seulement la belle faisait pipi quasiment sous ses yeux – ou plutôt sous son regard – mais, en plus, elle se donnait du plaisir !
    <h2 class=”western”> Revenir ?</h2>
    Le Père Castor émit-il, à son insu, un quelconque grognement ? Ou bien son émotion lui fit-elle perdre un instant son équilibre et bouger involontairement ? En tous cas, la jeune dame se releva comme un ressort, et se mit à tourner la tête comme si elle avait entendu quelque chose. S’il eut un instant peur d’avoir été découvert, le Père Castor se rassura en constatant qu’au contraire, la pisseuse cherchait derrière elle. Et pour ce faire, se retournait, exposant son derrière encore nu. «<i> Nom de Dieu, elle a un fort joli cul </i>! » se dit-il, appréciant la chose en amateur averti. Mais déjà, elle s’était baissée, avait saisi son slip à deux mains et le remontait avant de le recouvrir de sa robe. Puis elle reprit sa route, et disparut de l’autre côté de la clairière.

    Le Père Castor mit quelques instants à reprendre ses esprit, et son cœur un rythme plus normal. Son imagination fertile lui donnait le sentiment d’avoir perçu les effluves de l’intimité de l’inconnue. Il ne gardait qu’un souvenir assez imprécis des traits de la dame, mais avait découvert avec gourmandise sa foufoune épilée, son coquillage nacré, et peut-être plus encore son derrière sculptural.

    Et comme on ne se refait pas, le Père Castor, en retournant chez lui, se disait qu’une fille qui se permet ainsi de s’exhiber sans pudeur, et de faire pipi sans scrupule, avec un si beau cul, aurait bien mérité une fessée. Cette fessée, il la sentait dans sa main, qu’il ouvrait machinalement. Il la voyait comme « sur l’écran noir de ses nuits blanches ». Mais il avait passé l’age des illusions et de l’optimisme à tous crins. Cela resterait, pour lui, un petit moment de bonheur. Voilà tout. Il savait bien que jamais il ne reverrait sa belle pisseuse, et il s’en faisait une raison. Pourtant, le lendemain, ses pas le ramenèrent vers cette clairière et cet étang …

    <h2 class=”western” align=”center”></h2>
    <h2 class=”western” align=”center”>
    Chapitre 2
    </h2>
     
    <h3 class=”western”> La clairière de la pisseuse</h3>
    Quoiqu’il se soit résigné à ce que ces instants hors du temps et des règles resteraient uniques, la clairière qu’il appelait, en son for intérieur, « de la pisseuse » devint une sorte de passage obligé lors des promenades matutinales quotidiennes du Père Castor. A chaque fois qu’il découvrait cette lumière rasante de l’aube, la mosaïque des couleurs des arbres, des herbes et des fougères, l’image de cette fille accroupie et déculottée venait s’y superposer dans son esprit. Un sourire mi-carnassier, mi-attendri passait alors sur son visage. Le souvenir de cet épisode alimentait aussi régulièrement ses élucubrations mentales, provoquant à chaque fois une raideur de bon aloi. Par ailleurs, une de ses compagnes de jeu put apprécier, sans pour autant en connaître la raison secrète, la puissance de ces images en recevant, à plusieurs reprises des séances claquantes d’une intensité inaccoutumée alors même que rien, dans son comportement, ne justifiait une fessée particulièrement sévère. Il ne jugea cependant pas nécessaire de lui expliquer la vigueur des raclées qu’elle subit, estimant qu’il serait pour le moins indélicat de lui révéler que c’était l’image d’une autre paire de fesses exhibée qui provoquait l’intensification des claques que recevaient les siennes. Quand elle s’en étonna, arguant que la punition n’était pas motivée, le Père Castor, avec la mauvaise foi dont il savait parfois faire preuve, lui colla une fessée supplémentaire et soignée, en lui expliquant que le seul fait de récriminer justifiait ce qu’il qualifia de « petit supplément ». A ses yeux en effet, il était plus valorisant pour la chipie qui la recevait, que la fessée soit la conséquence d’un comportement jugé condamnable que celle des fantasmes de celui qui la lui collait.

     
    <h3 class=”western”> Les règles</h3>
    Puisqu’il y avait bien fantasmes, au sens d’imagination de scènes irréelles. Si, les premières fois, c’était la scène du pipi en pleine nature qui alimentait les fantasmagories du Père Castor, elles se concentrèrent ensuite sur celle du derrière exposé alors que la fille s’était relevée et retournée. Ce qui prouve qu’il restait plus motivé par les rondeurs fessières et les soins à leur apporter que par les scènes d’ondinisme. S’il interdisait souvent à ses victimes ô combien consentantes, de faire pipi dans les deux heures précédant le passage sur ses genoux ou sous les lanières du martinet, c’était surtout parce que sa longue expérience lui avait appris qu’une fessée reçue la vessie pleine provoque un ressenti particulier. L’obligation de concentrer les sphincters, la crainte de ne pouvoir se retenir, rendaient, il l’avait compris depuis longtemps, la fessée plus cuisante physiquement. Mais cette interdiction, et sa conséquence, l’obligation de se soulager sous les yeux de Monsieur s’il en émettait le souhait, faisaient aussi et peut-être surtout partie de la mise en état psychologique. Devoir obéir à une règle, fût-elle incongrue, amenait celle qui allait recevoir la fessée à se mettre en quelque sorte en condition. Accepter de se soumettre à une telle épreuve – et pour beaucoup de celles à qui le Père Castor l’avait imposée c’en avait été une – c’était signifier, par ce que les psychologues auraient qualifié d’expression non verbale, l’acceptation de ce qui allait suivre. Finalement, il était peut-être moins difficile de faire part de son acceptation de la fessée en supportant d’abord de faire pipi sous l’œil de « Monsieur » que de dire explicitement : « <i>Oui, Monsieur, j’accepte que vous me fessiez, jusqu’aux larmes s’il le faut ».</i> Encore qu’il était arrivé au Père Castor d’imposer à certaines de ses chipies d’exprimer sans détour leur acceptation, prouvant ainsi qu’il n’y a pas de règle qui ne connaisse ses exceptions. Mais dans ces cas, il n’attendait pas une simple « acceptation ». Le « consentement » ne suffisait pas à ses yeux. Selon les circonstances, et son humeur, mais surtout selon la personnalité de celle qu’il allait fesser, le Père Castor exigeait des expressions telles que : <i>« Oui, Monsieur, je mérite de recevoir une fessée sévère » </i>ou encore <i>« Monsieur, je vous remercie de me fesser comme je le mérite ».</i>

    Finalement, si le Père Castor avait été plus qu’ému par la scène du pipi dans la clairière, c’était par ce qu’elle comportait d’abandon, de transgression des règles habituelles de la pudeur. L’ondinisme ne figurait pas au nombre de ses fantasmes – ou de ses paraphilies comme disent les sexologues – préférés. D’ailleurs, quand il constatait qu’une chipie se pliait à l’obligation de laisser la porte des toilettes grande ouverte, il renonçait souvent à lui imposer son regard. Le seul fait qu’elle se soit pliée à la règle lui suffisait.

     
    <h3 class=”western”> Éclectisme</h3>
    Bien entendu, s’il pouvait donc arriver au Père Castor soit de ne pas imposer ces règles relatives au pipi, soit de les assouplir, en aucun cas il ne renonçait à ce qui restait le cœur de sa passion, sa mission : la fessée. C’est donc plus le fait que l’inconnue de la clairière se soit déculottée, puis ait exposé si complaisamment des fesses aux yeux du vieux pervers qui l’avait à ce point ravi. Oui, la belle avait « un beau cul ». Encore que la passion du Père Castor pour cette partie de l’anatomie féminine était telle qu’il eût pu pasticher la scie de Franck Michaël et fredonner « <i>toutes, toutes les fesses sont belles ; tous, tous les culs sont beau</i><i>x</i><i>… »</i> Plus exactement, sa passion pour les derrières féminins lui interdisait de s’en tenir à une catégorie, ou d’en privilégier une au détriment des autres. Culs généreux, opulents, ou culs musculeux ; « beaux petits culs » ou « belles grosses fesses » ;popotins confortables ou « grains de café » discrets ; fesses rondes comme des ballons, en goutte d’huile, en pomme ou en poire ; tout était bon à ses yeux, et surtout à sa main. Laquelle magnifiait en quelque sorte les culs qu’elle fustigeait. A sa manière, le Père Castor honorait toutes les femmes à travers ce qu’il faisait subir à leurs postérieurs. Mais si tous étaient égaux, ils n’étaient pour autant pas tous traités de la même manière. Certes, tous étaient fessés, et copieusement. Mais le Père Castor individualisait la chose. « <i>A chaque cul, sa fessée » </i>aurait pu être sa devise. Certains derrières l’amenaient à prendre le temps de distribuer les claques sur toute la large surface offerte. Il prenait alors le temps de porter celle-ci à une coloration régulière, et ne cessait cette phase préparatoire à la fessée proprement dite que quand le globe était uniformément cramoisi. Ces postérieurs plantureux imposaient presque l’alternance des claques sur l’une puis l’autre fesse. Alors que certains culs plus petits permettaient à la large patte du Père Castor de claquer les deux fesses d’un même mouvement, sa main enjambant la raie culière. Sa longue expérience lui avait aussi permis de constater que tous les postérieurs ne réagissaient pas de la même manière aux fessées. Les uns balançaient librement au rythme des claques, ballottant de droite à gauche, et leur surface frémissait à chaque coup qui entraînait ce que le Père Castor appelait en lui-même « le petit tsunami ». Les autres, au contraire, durcissaient, se contractaient, devenaient pierre granitique. La raie des fesses disparaissait, réduite à une ligne mince, comme un coup de couteau dans une pomme. Alors que, chez d’autres, ce tte raie semblait s’ouvrir, s’élargir comme une vallée profonde. Qui permettait alors de découvrir avec ravissement le petit trou secret. Certains derrières semblaient ainsi vouloir résister à la fessée, incitant évidemment le fesseur à la prolonger jusqu’à la rédition. Alors que d’autres semblaient au contraire la recevoir sans regimber. Amenant le fesseur à poursuivre une action aussi complaisamment subie.

     
    <h3 class=”western”> Questions</h3>
    A chacun de ses passages dans la fameuse clairière, le Père Castor revoyait l’image de ce derrière dénudé qu’il n’avait pourtant vu que quelques instants. Un joli cul, certes, mais encore ? La vision avait été trop fugace pour qu’il puisse en apprécier toutes les richesses. En rester à une vision aussi partielle, ne pouvoir juger de la texture de la peau, de l’élasticité des chairs, de la couleur des fesses, toutes ces incertitudes frustraient profondément le Père Castor. S’il n’en savait pas assez à son goût sur ce cul entrevu, il s’interrogeait aussi sur la manière dont il s’en occuperait.
    Prendrait-il l’inconnue au travers de ses genoux, ou bien la ferait-elle se pencher sur cette grosse souche d’arbre tout à fait apte à accueillir une fille à fesser ? La ferait-il se déculotter comme elle l’avait fait quand il l’avait découverte, ou se chargerait-il lui même de baisser la culotte ? Prendrait-il le temps de faire découvrir la longue aventure que peut être une fessée qui se prolonge, ou les lieux et le risque d’être surpris l’amèneraient-il à une fessée en rafale, rapide et drue comme une pluie d’orage ? Justifierait-il la fessée en imposant à sa victime de reconnaître qu’elle la méritait, ou la fesserait-il sans explication ? Chaque scénario qu’il élaborait ainsi avait, à ses yeux, son charme.

    L’inconnue, la « pisseuse de la clairière », était devenue une compagne de rêverie. A tel point que le Père Castor en serait presque venu à se demander si elle avait jamais été autre chose qu’un rêve, qu’une illusion. Après tout, avait-il vraiment vu ce dont il se souvenait ? Ne serait-ce pas une sorte de mirage ? Il venait à douter de l’existence de la fille de la clairière.

    Jusqu’au jour où …

    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 3 </h1>
     
    <h2 class=”western”> Deuxième rencontre</h2>
    « Tout vient à point à qui sait attendre », c’est l’adage qui vint immédiatement à l’esprit du Père Castor le jour où, alors qu’il découvrait un matin d’automne « sa » clairière encore nimbée de brume, il devina une vague silhouette. Il lui fallu encore faire quelques pas pour en être sûr, mais une sorte de sixième sens l’avait déjà convaincu que c’était « elle ». Elle, « sa pisseuse ». Il ne voulut pas la surprendre ou l’effrayer. Aussi, contrairement à son habitude, il fit en sorte que ses pas fassent rouler quelques pierres afin de la prévenir de son irruption qui, d’ailleurs ne sembla pas la perturber outre mesure. Alors qu’il s’approchait, elle continuait à fumer sa cigarette, restant assise sur le tronc d’arbre qui lui servait de siège.

    <i>- Bonjour, jeune dame, belle matinée n’est-ce pas ?</i>

    L’expression de « jeune dame » lui était venue spontanément à la bouche. Peut-être étonna-t-elle celle qui était ainsi interpelée, et expliqua-t -elle le sourcil levé en signe d’interrogation. Mais elle ne sembla pas pour autant être reçue comme incongrue, puisque la jeune dame répondit fort courtoisement :

    <i>- Bonjour, Monsieur, en effet les couleurs sont magnifiques ce matin</i>.

    Qu’elle l’ait appelé « Monsieur » n’était qu’une forme assez banale de politesse, et le Père Castor n’en tira évidemment aucune conclusion hâtive. Il se contenta de s’approcher un peu plus et de demander, en désignant un autre tronc couché :

    <i>- Vous permettez ?</i>

    Sa réponse fut aussi courtoise que la demande :

    <i>- Mais bien sûr, Monsieur, reposez-vous donc un peu …</i>

    Une deuxième fois « Monsieur », c’était encourageant. D’une autre, et dans d’autres circonstances, la suggestion qu’il ait pu avoir besoin de repos aurait pu être interprétée comme une allusion déplacée à son âge, sujet sur lequel le Père Castor était quelque peu susceptible. Les « jeunes dames » qui s’y étaient risqué l’avaient appris souvent aux dépends de la peau de leurs fesses. Mais, en l’occurrence, il ne releva pas ce qui n’était pas, ou pas encore, une insolence. Il se contenta de sortir sa pipe et se mit à la bourrer tranquillement. Aux petits coups de pouce dans le foyer pour tasser le tabac, correspondaient de brefs coups d’œil qui permettaient au Père Castor de découvrir son interlocutrice sans la gêner par un regard trop insistant.

     
    <h2 class=”western”> Vêture</h2>
    La première fois qu’il l’avait aperçue, il s’en souvenait évidemment, elle portait une robe légère, qui laissait les épaules nues, et ample, il se souvenait encore mieux comment elle pouvait se retrousser facilement. Cette fois, le temps étant plus frais, elle avait enfilé un pull qui surmontait une jupe elle aussi en laine. Un bon point aux yeux du vieux pervers, d’autant que, la fille s’étant assise, la dite jupe découvrait les genoux et même assez largement les cuisses. Un autre bon point. Désignant les pieds de la belle du menton, le Père Castor constata :

    -<i> Ah, je vois que vous êtes une randonneuse accomplie, vous avez choisi de bonne chaussures. C’est indispensable, on voit tellement d’innocents qui crapahutent en sandales et se plaignent après d’avoir des ampoules.</i>

    Ce n’était pas une question, elle ne suscita pas de réponse, la fille se limitant à opiner du chef. Le Père Castor remarqua aussi, avec plaisir, qu’alors que son regard montait des chaussures vers les genoux, la fille n’avait ni cherché à tirer sur sa jupe pour les couvrir, ni même refermé les jambes. Il poursuivit dans la même veine :

    – <i> Vous n’êtes pas trop griffée par les ronces ?</i>

    La question, pratique s’il en est, justifiait qu’il laisse les yeux fixés sur les jambes nues, toujours sans provoquer de réaction autre qu’une réponse laconique :

    -<i> Non …ça va …enfin …je les évite …</i>

    Le Père Castor acquiesça avec un sourire enjôleur :

    – <i> Moi, bien sûr, c’est plus facile en pantalon …</i>

    Et comme la jeune dame ne répondait encore une fois pas a ce qui n’était toujours pas une question, il ajouta, goguenard :

    – <i>Mais je comprends, une robe, c’est plus facile n’est-ce pas ?…</i>

    Cette fois elle ne pu esquiver ce qui était bien une question. Mais, prise quelque peu au dépourvu, elle ne pu que répondre :

    – <i>Plus facile … je ne sais pas …pourquoi ?</i>

    Elle ne put le percevoir, mais un éclair passa dans le regard du Père Castor. Comme un prédateur qui voit sa proie à sa portée et se lèche déjà les babines il lança tout à trac :

    – <i>Eh bien pour faire pipi bien sûr !</i>
    <h2 class=”western”> Retour</h2>
    En une seconde, le souvenir de sa précédente venue dans cette clairière s’imposa à elle. Elle n’y était pas revenue depuis ce matin d’été où une envie pressante l’avait amenée à se soulager dans cette clairière nimbée de soleil pâle. Sûre d’être seule, elle n’avait ni croisée ni même entendu âme qui vive, et pas même un animal, elle s’était troussée avant de s’accroupir et de baisser sa culotte pour satisfaire à ce besoin irrésistible. Mais surtout elle se souvint avec une sorte de froid dans le dos qu’alors qu’elle se relevait, elle avait cru entendre un craquement de branche. Elle s’était alors empressée de remonter son slip et de descendre su robe, avant de reprendre sa route, rassurée en ayant constaté qu’elle était bien seule. En tous cas le croyait – elle.

    Bien après cette deuxième rencontre, la jeune dame se dit qu’alors que le vieil homme abordait un sujet aussi intime, elle aurait pu ou s’offusquer et l’envoyer balader, ou faire semblant de ne pas comprendre, ou encore prendre ses jambes à son cou et filer. Elle aurait du reste du mal à s’expliquer pourquoi elle ne l’avait pas fait. En effet, elle resta un instant bouche bée en bredouillant :

    <i>-Euh … oui ..enfin ..je suppose …</i>

    Son trouble apportait de l’eau au moulin du Père Castor, qui ne manqua pas d’insister :

    – <i>Vous supposez … drôle d’expression, jeune dame !</i>

    Comme il l’avait espéré, elle s’enfonça :

    – <i>Enfin .. je veux dire …je ne sais pas …</i>

    Les mâchoires se fermaient irrémédiablement :

    <i>- Voudriez vous dire que vous ne savez pas comment on fait pour faire pipi dans la nature, jeune dame ?</i>

    Le ton sur lequel le Père Castor posa cette question contribua à déstabiliser encore plus celle qu’il s’obstinait à désigner en ces termes. Pourquoi ce vieux monsieur, qu’elle avait pris pour un promeneur inoffensif posait-il ce genre de questions pour le moins déplacées  ? Comment aurait-il pu savoir qu’elle … ?
    <h2 class=”western”> Au doigt et à l’œil </h2>
    D’un geste machinal, mais qui enchanta le Père Castor, la fille tira a jupe vers le bas, comme si le souvenir de son exhibition involontaire l’amenait à un soudain souci de pudeur. Ce demi aveu de faiblesse ne fit qu’encourager le vieil homme à poursuivre son avantage. D’une voix soudain devenue plus impérieuse et plus métallique il insista :

    – <i>Vous n’avez pas entendu la question, jeune dame ?</i>

    De plus en plus troublée elle ne pu que bredouiller :

    – <i>Euh …si, Monsieur, enfin non …</i>

    Le regard du Père Castor se planta dans les yeux de la jeune dame, comme celui du serpent qui veut hypnotiser sa victime.

    – <i>C’est oui ou c’est non, jeune dame ? Comment feriez – vous s’il vous fallait faire pipi, là, tout de suite ?</i>

    Il jouait son va – tout. Elle pouvait toujours continuer à ne pas répondre, s’offusquer des manières et des mots incongrus de cet inconnu. Pourtant elle n’en fit rien. Comme si une force en elle la forçait à répondre, elle baissa les yeux, et murmura :

    – <i>Vous savez bien, Monsieur …</i>

    Ce qui ne fit que conforter la position de celui-ci qui s’empressa de confirmer :

    – <i>Ah ça oui, jeune dame, je sais! On </i><i>s</i><i>e lève …</i>

    Il accompagna ces mots d’un geste de l’index vers le haut … Comme elle ne bougeait pas, il insista :

    <i>- </i><i>Allez …</i>

    <i>…</i>et la jeune dame se leva, toujours les yeux baissés et en croisant les doigts devant son ventre. Il ne lui avait pas vraiment adressé un ordre. Il s’était contenté d’indiquer une sorte d’évidence. Mais il avait suffit de ce bref mouvement de l’index vers le haut pour que, presque spontanément, elle obtempère. Sans la quitter des yeux, sur le même ton que précédemment, il poursuivit :

    <i>« …on retrousse … »</i>

    Même geste mais cette fois des deux index en même temps. La jeune dame s’exécuta. Au sens propre du mot, elle obéissait « au doigt et à l’œil ». Sans lever la tête, estimant peut-être que le fait de ne pas voir son interlocuteur la protégeait, elle releva sa jupe ! La première fois, le retroussage de la robe légère avait été facile, rapide, fluide. Cette fois, elle portait une jupe plus longue, qui tombait jusqu’à mi-mollets, et dont le tissus était plus lourd et plus épais. Il lui fallu donc se baisser pour empoigner l’ourlet du bas de la jupe et la remonter lentement jusqu’à sa taille, découvrant une petite culotte blanche fort sage.

    Le Père Castor prit alors conscience qu’il était été trop loin, la première fois, pour voir vraiment quelle culotte portait la jeune dame. Il lui semblait se souvenir qu’elle était noire et probablement assez minimaliste. Aujourd’hui, la belle avait visiblement choisi le confort, avec une culotte plutôt couvrante.

    Les deux index du Père Castor se plièrent en parallèle, indiquant maintenant un mouvement vers le bas, accompagné d’une troisième injonction :

    <i>« et on baisse sa culotte … »</i>

    La respiration de la jeune dame était devenue plus rapide. Son cœur battait la chamade. Un instant elle eut peur que ses jambes un peu flageolantes le fassent vaciller. Elle marqua donc un temps d’arrêt, et le Père Castor comprit que cette hésitation pourrait rompre le charme, ou l’emprise. Sa voix du Père Castor se fit encore plus impérative :

    <i>« tout de suite ! »</i>

    Cette fois, elle leva les yeux. Elle découvrit le regard de loup du vieil homme, qui fumait toujours tranquillement sa pipe. Elle ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte, comme un poisson tiré hors de l’eau. Elle tenait sa culotte à deux mains, comme pour l’empêcher de tomber. Mais un mouvement de tête de haut en bas du Père Castor suffit pour la faire renoncer à résister plus longtemps. Vaincue, mais maintenant sans baisser les yeux, laissant son regard fixé sur un point derrière le Père Castor, elle se pencha pour faire descendre le slip jusqu’à ses genoux. Instinctivement, quand elle se redressa, elle écarta un peu plus les jambes pour retenir le sous-vêtement, tendu comme une voile entre ses jambes.

    <h1 class=”western” align=”center”></h1>
    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 4</h1>
    <h2 class=”western”></h2>
    <h2 class=”western”> Jusqu’au bout du respect</h2>
    Tout aussi instinctivement, elle avait ramené les mains devant son pubis, mais Père Castor avait eu le temps de confirmer qu’il était glabre. L’amateur d’art qu’il était pensa immédiatement à la naissance de Vénus de Botticelli, bien qu’évidemment la longueur des cheveux de la fille ne lui permette pas de les employer de la même manière.

    Il ne voulu pas brûler les étapes, et ne s’offusqua pas de ce geste de pudeur. Beau joueur, il convint :

    -<i>C’est bien, jeune dame. </i>

    Mais il ne pouvait évidemment pas en rester là. La laisser là, comme cela, la culotte aux genoux, le cul nu, la chatte seulement cachée par l’écran de ses mains, aurait été une forme de mépris. Et rien horripilait plus ce vieil humaniste que le mépris. Durant sa déjà longue carrière, si l’on ose ce titre, de mari, de « Monsieur » voire de « maître », en tous cas de fesseur, il avait déculotté assez de partenaires – ceux qui ne partagent pas sa philosophie diraient de victimes – pour ne plus être vraiment en capacité de les compter. Il avait fessé celles-ci de maintes manières. Il avait flanqué des fessées presque tendres, des fessées d’une rare sévérité, des fessées sans motif, des fessées éducatives, des fessées sanctions. Il avait, bien sûr, fessé à la main, la chipie allongée au travers de ses genoux ou penchée sous son bras ou sur un meuble. Il avait manié toutes sortes de martinets, dont il possédait une collection dont il était assez fier. Mais il avait aussi utilisé une vaste panoplie d’instruments les plus divers. Depuis les plus classiques, comme les ceintures, les cuillères en bois, ou les tapettes à mouches, jusqu’aux plus improbables quand il lui avait fallu armer son bras de manière impromptue. Aux fessées, aux tannées, aux raclées, son « cœur de métier » pourrait-on dire, l’expérience et les expériences l’avaient amené à ajouter d’autres formes d’autorité, et donc d’autres formes d’obéissance pour celles sur qui elle s’exerçait. L’âge venu, il assumait tout à fait avoir ainsi imposé son autorité de multiples manières. Celle d’imposer le pipi sans se cacher, ou d’interdire toute forme de pudeur, de contraindre à la nudité, ou au déshabillage sans intimité, faisaient partie de ses exigences presque courante. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait humilié qui que se soit. Provoqué la honte, oui certes, l’humiliation jamais. Le hasard l’avait amené ce jour là, à ce moment précis, à cette rencontre espérée mais tellement improbable. Il avait improvisé bien plus qu’appliqué un programme élaboré à l’avance. Toujours amateur d’aphorisme il se dit qu’il avait commencé à tirer le vin, qu’il fallait maintenant le boire. Ce qui, que ce soit au figuré ou au sens propre, n’avait rien pour lui déplaire.

    – <i>Voilà, vous voyez que ce n’était pas aussi difficile …</i>

    C’était juste un commentaire, une sorte d’encouragement, pas une question. Pourtant, à son grand étonnement, la jeune dame répondit, d’une voix encore mal assurée

    – <i>Oui, Monsieur.</i>

    Il embraya aussitôt :

    – <i>C’était la première fois, jeune dame ?</i>

    Pour lui, la question portait sur le déculottage sous les yeux d’autrui. Mais la jeune dame se méprit sur l’objet de l’interrogation et répondit :

    – <i>Non, Monsieur, ça m’ét</i><i>ait</i><i> déjà arrivé, quand je fais de longues randonnées …</i>

    Il comprit sa méprise, qui lui donnait motif à poursuivre l’interrogatoire. Ses réponses n’étaient plus limitées au « oui » ou au « non » ; le Père Castor ne pouvait pas ne pas en profiter. Il reprit donc

    <i>- Comment procédez vous, alors ?</i>

    Elle n’eut pas le cran – ou l’insolence – de lui répondre qu’il le savait, puisqu’elle venait de le faire devant lui. Elle expliqua presque calmement :

    -<i>Eh bien … je..</i><i>je relève ma robe et puis …ben…je</i><i> baisse ma culotte et je …enfin …vous savez bien !</i>

    <i>-</i><i>J’attends que vous me le disiez vous-même, jeune dame …</i>

    Le ton était sans réplique possible. Elle s’était engagée, elle avait commencé, il ne lui était plus possible de s’interrompre.

    – <i>Je me mets accroupie…</i><i>et …ben …je fais pipi, voilà !</i>

    C’était bien un aveu, mais le ton avait changé. Il était presque devenu celui d’une revendication, d’une affirmation, sinon d’un défi. D’autant que, avant même que son interlocuteur n’ait repris son questionnement, elle ajouta :

    <i>- mais quelque fois ..je le fais debout.</i>

    Le Père Castor sourit à cette précision. Il poursuivit :

    <i>- Et personne ne vous a jamais vu faire ainsi, jeune dame ?</i>

    <i>- Ben si une copine une fois …</i>

    <i>- Et elle a fait comme vous, cette copine ?</i>

    Le visage de la jeune dame s’éclaira d’une ébauche de sourire. Elle regarda plus directement celui qui continuait à l’interroger et convint

    <i>- Ben … oui, on a fait pipi ensemble !</i>
    <h2 class=”western”> Un souvenir</h2>
    Le souvenir lui revenait en effet de cette promenade avec sa copine de lycée, sa meilleure amie, quelques années auparavant. La chaleur les avait amenée à étancher leur soif en buvant beaucoup d’eau, avec l’inévitable conséquence. Elle ne se souvenait plus de laquelle avait la première soupiré :

    – <i>J’ai envie de faire pipi à mourir !</i>

    L’autre avait enchaîné :

    – <i>Moi aussi ! Je ne vais pas pouvoir tenir jusqu’à la maison !</i>

    Mais elle était sûre que c’est bien sa copine qui avait ajouté en riant :

    – <i>Si je ne le fais pas tout de suite, je vais finir par faire pipi à ma culotte !</i>

    Cette expression enfantine les avait fait rire de bon cœur. La copine avait alors posé son sac à terre en lançant :

    – <i>Oh après tout … à la guerre comme à la guerre comme on dit !</i>

    en ouvrant la ceinture de son short. Elles étaient assez amies pour qu’il leur soit arrivé de partager la même chambre, et donc de se déshabiller sans se cacher l’une de l’autre. Mais elle avait été quelque peu étonnée de voir sa copine baisser son short et s’accroupir. Le passage aux toilette étant évidemment, pour elles deux, un moment d’intimité impérative. Spontanément, elle s’était retournée et s’apprêtait à s’éloigner pour faire comme son amie un peu plus loin. Mais l’autre l’avait interpellée en blaguant :

    – <i>Oh … ne me laisse pas toute seule …j’ai peur des bêtes !</i>

    Quand elle s’était retournée, la copine était bel et bien accroupie, le short aux chevilles, et faisait glisser sa culotte sur ses cuisses. Une nouvelle fois, elle l’avait interpellée :

    – <i>Ben … t’as pas envie, toi ?</i>

    en ajoutant, un peu provocatrice :

    – <i>Comme on dit … on est entre nanas non ? Tu vas pas faire ta mijaurée quand même!E</i><i>n plus, t’es en jupe, c’est plus facile, t’as qu’à retrousser !</i>

    « retrousser », le même mot qu’avait employé le vieux bonhomme ! Le même mot, un peu désuet et qui, pour elle, avait un parfum de transgression. Elle n’avait pas voulu paraître « coincée », et donc avait, en effet retroussé sa jupe, baissé sa culotte jusqu’à ses chevilles, puis s’était mise dans la même position que sa copine. Celle-ci lui faisant pour ainsi dire miroir, elle constata que la position qu’elle avait prise, accroupie les cuisses écartées, exposait la foufoune entrouverte. Spontanément, elles avaient éclaté de rire toutes les deux, tout en poussant en commun un soupir de soulagement, quand elles s’étaient soulagées, laissant couler le même jet doré par terre.

    – <i>Putain ! Ça fait du bien par où ça passe comme on dit</i>

    c’était exclamé son amie, qui usait volontiers d’un langage un peu relâché, avant de constater en riant :

    – <i>T’aurais pu faire attention, t’as mouillé ton slip ! T’as mal visé, ma cocote !</i>

    En effet, elle le constata avec un « oh merde » pas plus distingué, sa culotte était maculée par l’urine. Restant dans le même registre de langage, elle avait grogné :

    <i>-Et merde ! Je vais avoir le cul mouillé, j’ai horreur de ça !</i>

    Mais alors qu’elle se redressait, l’autre avait poursuivi :

    – <i>Ben t’as qu’à la retirer !</i>

    Elle avait levé les épaules en répliquant :

    – <i>Ben oui … et je finis la balade le cul nu, c’est distingué !</i>

    L’autre s’était relevée, avait sorti un mouchoir en papier de la poche de son short pour s’essuyer, en répondant benoîtement :

    <i>- Ben pourquoi pas ? Y’a que moi qui le saurait tu sais !</i>

    Avant d’ajouter, mutine :

    -<i> Ça t’es jamais arrivé, de ne pas en mettre ?</i>

    <i>- De culotte ?</i>

    <i>- Ben oui …</i>

    <i>- Ben non !</i>

    <i>- Ben c’est l’occasion de tester ma vieille ! Tu verras … c’est super agréable d’avoir le cul à l’air !</i>

    <i>- Oh ! Tu …tu as déjà fait ça ?</i>

    <i>- Ben oui, bien sûr ! Y’a rien d’extraordinaire tu sais !</i>

    Sans la moindre gêne, elle lui avait alors expliqué qu’en effet, il lui arrivait de « ne pas en mettre ». Précisant même avec la même franchise que leur amitié permettait qu’un de ses petits copains « adorait ça ». Et que « pour lui faire plaisir » il lui était arrivé de sortir en boite en « oubliant de mettre un slip ».

    – <i>Mais … ça doit être … dangereux … on pourrait le voir !</i>

    <i>- </i><i>Quand tu sors, les gens ne voient pas ta culotte en général. Donc si t’en as pas, ils le voient pas non plus !</i>

    Avait elle argumenté en riant. En veine de confidences<i>, </i>elle avait même poursuivi celles-ci en reprenant leur promenade, racontant en gloussant que le même petit copain lui avait même demandé un jour, au restaurant, d’aller retirer son slip aux toilettes, et de le lui rapporter pour finir le repas « cul nu ». Malgré leur vieille amitié, c’était la première fois que son amie se confiait avec une telle impudicité sur ses pratiques amoureuses. Quoi qu’elle n’en ait bien sûr rien dit, la jeune dame avait été quelque peu troublée par ces révélations intimes.

    Sans être longue, la jupe n’étais pas « mini » ; elles se promenaient dans un bois désert, et rentreraient ensuite chez elle … rien ne s’opposait en effet à ce qu’elle « teste » selon les mots de sa copine. Et elle l’avait fait. Elle avait fourré sa culotte salie dans son sac et avait terminé la promenade sans culotte !

    C’était la première fois, mais, sans que cela ne devienne une habitude, ce n’avait pas été la dernière…
    <h2 class=”western”> Punie</h2>
    Bien entendu, elle ne dit rien de ces souvenir à celui qui, se réjouissant de cet aveu spontané s’exclama :

    <i>- Pipi ensemble, comme des petites filles !</i>

    Il avait pris un ton scandalisé, mais tellement outré et exagéré que la jeune dame ne pouvait que comprendre que son indignation était feinte. Entrant, consciemment ou pas, dans le jeu, elle adopté, elle, un ton aussi exagérément contrit :

    – <i> Oui, Monsieur ..</i>

    <i>- Comme de vilaines petites filles !</i>

    Elle accompagna sa répétition d’un mouvement de tête affirmatif et il sembla au Père Castor qu’elle arborait maintenant un air plus mutin que contraint :

    <i>- .. oui Monsieur !</i>

    <i>- Et bien, il faudra me la présenter, cette copine, jeune dame …il ne serait pas juste que vous soyez la seule à être punie …</i>

    « Punie », le mot avait été lancé. Il avait suscité la poursuite du souvenir de cette promenade entre copines. En effet, pour le plaisir de la mettre mal à l’aise, sa copine l’avait gentiment taquinée :

    – <i>Eh ben, si Francis savait que tu te promène le cul nu …</i>

    Francis était le petit ami d’alors de la jeune dame, et sa copine s’était parfois moqué de son style un peu « collet-monté ».

    – <i>Putain, j’te jure que si tu dis un mot à Francis, je t’arrache les yeux !</i>

    <i>- Ah … peut-être que ça lui plairait tu sais !</i>

    <i>- C’est pas son genre …</i>

    <i>- Alors peut-être qu’il serait fâché … et qu’il t’en collerait une !</i>

    <i>- Il me collerait quoi ?</i>

    <i>- Une bonne fessée bien sûr !</i>

    <i>- Hein ? Tu veux dire …</i>

    <i>- Ben oui … genre « balade cul nu … panpan cucu ! »</i>

    <i>- Putain t’es con parfois tu sais !</i>

    <i>- Mais non … je suis sérieuse …</i>

    <i>- Si un mec y pensais seulement je le déglingue !</i>

    <i>- Oh, ma chérie … il ne faut jamais dire « fontaine … »</i>

    Tout cela était dit sur le ton de la galéjade, de la plaisanterie,bien sûr. Les deux filles étaient rentrées chez elles, sans que la jeune dame accorde vraiment de l’importance à cet échange de propos finalement légers à ses yeux. Mais, quelques jours plus tard, son amie remit le sujet sur le tapis. Toujours sur le ton de la blague d’abord :

    – <i>Alors … tu as raconté notre aventure à Francis ?</i>

    <i>- Notre aventure ? Quelle aventure ?</i>

    <i>- Ben … le pipi culotte … et le sans culotte !</i>

    <i>- T’es folle ?</i>

    <i>- T’as eu peur ?</i>

    <i>- Mais non ! De quoi voudrais-tu que j’aie peur ?</i>

    <i>- Du panpan cucu ! Après tout tu l’aurais bien mérité non ? </i>

    <i>- Mais non ! Tu imagines Francis en homme violent et moi en femme battue ? Mais on n’est plus au moyen-âge bordel !</i>

    Son amie changeât alors radicalement de ton, en répliquant, presque violemment :

    <i>- Mais ça n’a rien à voir ! Tu parles de ce que tu ne connais pas !</i>

    Puis immédiatement, prenant conscience qu’elle avait usé d’un ton vraiment agressif, elle s’en excusa :

    – <i>Écoutes, je suis désolée … je plaisantais. Enfin … </i><i>non …pas vraiment … je veux dire …</i>

    <i>- Mais tu veux dire quoi ? Que tu trouverais normal que mon mec me batte pour une connerie . ?</i>

    <i>- Mais non ! Ni pour une connerie, ni encore moins pour autre chose.</i><i>Bien sûr que la violence contre les femmes m’indigne autant que toi. Et pourtant …</i>

    <i>- Et pourtant quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu trouves des excuses aux mecs qui tabassent leurs nanas quand même !</i>

    <i>- Évidemment non! Mais … comment dire …on s’est mal compris je pense. Je ne parlais pas de violence mais … mais de fessées, voilà !</i>

    <i>- Parce que pour toi flanquer une fessée, c’est pas de la violence peut-être ? Alors que même la loi l’interdit !</i>

    <i>- Pour les enfants, bien sûr, c’est intolérable.</i>

    <i>- Et pas pour les femmes ?</i>

    <i>- </i><i>Euh … je comprends que tu aies du mal à l’entendre mais …non !</i>

    Se rendant probablement compte qu’elle en avait dit plus qu’elle ne le voulait, elle s’était alors arrangée pour que la conversation en reste là, en usant une nouvelle fois d’une pirouette :

    – <i>Bon … je déconne, je te taquine. Disons … que je n’ai rien dit …</i>

    La jeune dame en avait été plutôt soulagée, et la question n’avait jamais plus été abordée entre elles. Mais voilà que le vieux monsieur avait lâché ce mot de « punie », après l’avoir amenée à se déculotter devant lui. Comment aurait-elle pu ne pas penser à la punition envisagée pour la faute de ces « vilaines » ?

    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 5</h1>
     
    <h2 class=”western”>La fessée, Monsieur</h2>
    <i>- </i><i>Et bien,</i><i> il faudra me la présenter, cette copine, jeune dame …il ne serait pas juste que vous soyez la seule à être punie …</i>

    Ces mots du Père Castor entraient en résonance avec le souvenir des conversations que la jeune dame avait eu avec sa copine après leur pipi commun dans la nature. C’était comme si celui qui l’avait observée, elle, dans cette clairière lisait en elle comme dans un livre. Il venait de lui annoncer sans vergogne qu’elle allait être « punie » ; et pour la jeune dame la chose apparaissait comme évidente : la punition envisagée ne pouvait être que la fessée. Comme l’avait suggéré sa copine. D’une certaine manière, c’était tellement évident qu’elle l’avait en quelque sorte admis avant même que le Père Castor ne lui annonce. Mais, fidèle à ses principes et n’ayant jamais de sa vie fessé qui que se soit contre son gré, le Père Castor voulu que les choses soient claires :

    – <i>Vous savez quelle punition reçoivent les vilaines </i><i>qui font ainsi pipi sans se cacher</i><i>, n’est-ce-pas, jeune dame ?</i>

    A quoi aurait-il servi de feindre de ne pas comprendre ? Elle avait le sentiment que le vieil homme lisait en elle comme dans un livre ouvert. Elle renonça à tergiverser et admis sans ambage :

    – <i>Oui … Monsieur.</i>

    <i>- </i><i>Et qui, en plus se permettent de se…</i>

    Il n’avait pas besoin d’en dire plus. Le sang de la jeune dame lui monta brusquement aux joues. Elle s’était demandé elle-même ca qui l’avait poussé, après avoir fait son pipi, à poser le doigt sur son petit bouton. « L’occasion, l’herbe tendre, quelque diable aussi …. » les mots de La Fontaine lui étaient revenus en tête. Le simple frôlement de son index sur sa vulve mouillée d’urine et sur son petit bouton dardé avait suffit pour qu’une onde de plaisir la traverse. Il ne l’avait donc pas seulement vue faire pipi, il avait aussi vu qu’elle se caressait !

    <i>- Je vous écoute, jeune vilaine …</i>

    <i>- La …</i>

    Le mot avait du mal à sortir de sa bouche. Elle ferma les yeux pour se donner du courage, respira un grand coup et lâcha, comme on se jette à l’eau :

    – <i>La fessée, Monsieur.</i>

    Le visage du Père Castor s’illumina d’un sourire. Un sourire qui n’avait rien d’ironique, mais qu’elle perçu comme presque tendre. Curieusement, dès qu’elle eut prononcé ce mot tabou, elle fut comme soulagée. Les choses lui apparaissaient maintenant comme presque évidentes. Elle allait être punie, elle devait être punie. La punition serait une fessée, elle allait être fessée. Autant elle avait été choquée quand son amie avait envisagée qu’elle le soit par Francis, autant il lui semblait presque normal qu’elle le soit par cet inconnu.

    – <i>C’est très bien, jeune dame. Nous sommes fait pour nous entendre. Mettez les mains sur la tête …</i>

    Là, elle eut une sorte de haut-le-cœur. Mettre les mains sur la tête, cela signifiait évidemment exposer son intimité, sa chatte pour dire les choses telles qu’elle les pensait. Elle secoua la tête négativement :

    -<i>Non, Monsieur, s’il vous plaît.</i>

    Le Père Castor savait d’expérience jusqu’où ne pas aller trop loin. Une fois encore, l’exigence de respect lui imposait d’adapter son comportement.

    <i>- </i><i>Alors, r</i><i>etournez-vous, jeune dame !</i>

    Elle marqua un temps d’hésitation puis, d’un bloc, fit volte face et plaqua ses mains ouvertes sur ses fesses. C’en était plus que le Père Castor pouvait accepter :

    – <i>Ah non, jeune dame, il est un peu tard pour jouer les pudiques !</i>

    En son fort intérieur, elle admis que son comportement était pour le moins paradoxal. Même si elle ne pouvait pas savoir que le Père Castor avait déjà vu ses fesses, il était quelque pue enfantin de tenter de les cacher en sachant ce qui allait leur arriver. Vaincue, elle retira ses mains et les mis sur sa tête. Le Père Castor approuva :

    – <i>C’est mieux ainsi. Je n’aurais pas aimé devoir vous en flanquer une autre pour désobéissance, à chaque jour suffit sa peine, comme on dit.</i>
    <h2 class=”western”> Initiation</h2>
    Pourtant, il n’avait vu le derrière que furtivement, puisqu’en levant les bras, elle avait laissé la robe retomber. Il ne lui en fit pas reproche, se réjouissant au contraire de la perspective d’avoir à retrousser une nouvelle fois ce qui cachait l’objet de sa convoitise.

    – <i>Approchez-vous, jeune dame</i>

    Elle se retourna, gardant les mains sur la tête, et fit trois pas en direction de la souche sur laquelle il était resté assis.

    -<i> La vilaine va recevoir la fessée qu’elle mérite, nous sommes bien d’accord, jeune dame ?</i>

    <i>- Oui, Monsieur.</i>

    <i>- Vous avez déjà reçu la fessée, jeune dame ?</i>

    <i>- Oh … non Monsieur, jamais !</i>

    <i>- </i><i>Et votre copine de pipi ?</i>

    Là, cela tenait de la magie ! Comment cet inconnu pouvait-il supposer qu’en effet, sa copine avait semblé connaître cette pratique ? La jeune dame ne posa pas la question, et répondit franchement :

    – <i>Elle, je pense que oui, Monsieur.</i>

    <i>- Et bien nous lui demanderont la prochaine fois.</i>

    Elle remarqua à peine que, déjà, il semblait envisager comme une évidence qu’il y aurait une « prochaine fois ».

    – <i>Pour une première, nous allons faire dans le traditionnel, jeune dame. Venez vous installer …</i>

    Il désignait ses cuisse de l’index. La jeune dame s’approcha, s’efforçant de marcher d’un pas aussi assuré que son émotion le lui permettait. Quand elle fut près de lui, il tendit la main, que, sans qu’il ait eu à lui demander, elle prit. Il la tira tout doucement vers lui, puis l’amena à s’allonger au travers de ses cuisses. En commentant :

    – <i>Pour une initiation, c’est une bonne position, vous verrez …</i>

    Délicatement, le Père Castor saisit le bas de la robe et la fit remonter jusqu’à la taille de la jeune dame, redécouvrant avec bonheur le joli derrière qu’il n’avait jusque là aperçu que furtivement. Un bien joli cul, comme il l’avait déjà constaté, des fesses rondes et musculeuses, décorées de deux fossettes au bas des reins, des hanches marquées, et une raie fessière entrouverte.

    Avant de commencer, le Père Castor, toujours soucieux de pédagogie, lui indiqua les règles :

    <i>- Pour cette première, nous procéderons par douzaines, jeune dame. Vous n’interposez pas les mains, sinon on recommence au début …</i>
    <h2 class=”western”> Découverte</h2>
    Il n’avait pas explicité ce qu’il entendait par « douzaine », ni si le mot devait être compris au singulier ou au pluriel. Mais la jeune dame ne se posait à vrai dire pas de question. Elle enregistra l’interdiction de mettre les mains, et croisa les bras pour y appuyer sa tête.

    Elle eut le curieux sentiment d’entendre le bruit de la première claque avant d’en ressentir concrètement l’impact sur sa fesse. Dans le silence de la forêt, ce fut comme un coup de fusil. Mais, là non plus, la jeune dame ne se demanda même pas si quelqu’un aurait pu entendre. Une deuxième claque frappa l’autre fesse, avec le même bruit caractéristique. Elle ne comptait pas, même mentalement, les coups. La douleur était réelle, mais loin d’être insupportable. Elle irradiait peu à peu toute la surface de son postérieur, le Père Castor, en véritable expert, veillait en effet à distribuer équitablement les claques, et se réjouissait de voir le postérieur se colorer uniformément. Fidèle à la règle qu’il avait édicté, il cessa la fessée après le douzième coup. A vrai dire, la jeune dame fut presque étonnée de l’entendre lui dire :

    – <i>Vous pouvez vous relever, jeune dame.</i>

    Toujours pudique malgré la situation, elle se redressa, cacha son bas ventre de ses mains en corolle, puis se retourna et, instinctivement, se mit à se frotter doucement les fesses. Pour une novice, le Père Castor jugea prématuré de l’en empêcher. Mais l’absence de plainte – elle avait subi sa douzaine sans un cri ni même un soupir – lui fit comprendre qu’il serait presque méprisant de sa part de s’arrêter en si bon chemin. Il se leva à son tour et, en désignant la souche qu’il venait ainsi de libérer, il l’invita à y poser les mains. La jeune dame se pencha, posa en effet les mains ouverte sur le bois, et attendit. Elle ne vit pas le Père Castor sortir de sa poche le gros canif avec lequel il coupa une fine branche de saule, qu’il débarrassa soigneusement de ses irrégularités. Quand il revint vers elle, il annonça seulement :

    -<i>Une douzaine, et vous les comptez à voix haute, jeune dame.</i>

    Un éclair de douleur explosa sur son derrière. La fine badine que le Père Castor, en bon bricoleur, s’était fabriquée, lui sembla avoir déchiré la peau des fesses. Incapable de contrôler sa réaction, la jeune dame s’était redressée comme un cheval qui se cabre avec un cri strident, et avait posé les mains ouverte sur son postérieur endolori. Le Père Castor ne lui fit aucun reproche. Il se contenta de laisser tomber :

    – <i>Je n’ai rien entendu, le premier coup ne compte pas, c’est la règle …</i>

    La perspective de revivre un coup aussi douloureux sembla impossible à supporter pour la jeune dame. Si le Père Castor l’avait contrainte à se remettre en place, peut-être aurait-elle eu une réaction de révolte. Mais il n’en fit rien. Il attendait seulement…

    Et c’est d’elle-même qu’elle reprit la position. Nouveau sifflement de la badine. Nouveau trait de douleur qui déchire le cul. Mais cette fois, la jeune dame resta en place, étouffa son cri de douleur, et parvint à annoncer fièrement :

    – <i>Un !</i>

    Le Père Castor comprit qu’il – ou qu’elle ? – avait gagné. Onze autres fois, la badine vint cingler le derrière et y laisser une fine marque rouge. Onze autre fois, elle parvint à annoncer le nombre de coup, tout en criant aussi sa douleur. Elle avait le sentiment que son derrière était à vif, que la peau avait éclatée comme celle d’une tomate que l’on ébouillante. Elle s’accrochait à la souche d’arbre, les mains crispées, pour s’empêcher de se relever. Mais elle trépignait, sautillait, tapait du pied. Quand elle annonça « douze ! » elle s’effondra en sanglots, repliée en position fœtale, les larmes coulant sur ses joues. Patient, le Père Castor lui laissa le temps de se reprendre, en s’éloignant de quelques pas.

    Quand elle eut repris un peu ses esprits, elle se releva, entamant une sorte de danse sur place en se frottant doucement les fesses, toujours en tournant le dos à celui qui les avait ainsi malmenées. Elle entendit alors le Père Castor :

    – <i>C’est bien, jeune dame, vous pouvez remettre votre culotte. Mais je vous cons</i><i>e</i><i>ille de n’en rien faire …</i>

    Une nouvelle fois, le souvenir de la promenade avec sa copine et de son retour à la maison le cul nu sous sa robe lui revint. Elle ramassa cependant son slip que les mouvements désordonnés de ses jambes avait fait voler, mais compris qu’en effet le remettre réveillerait plus encore la douleur. Sans que le Père Castor ne s’y oppose, elle fit retomber sa robe, réprimant une grimace de douleur quand celle-ci frôla son postérieur endolori.
    <h2 class=”western”> J’ai envie</h2>
    Elle avait retrouvé une tenue « normale ». Elle allait redevenir la jeune femme tout aussi normale qu’elle était jusqu’à cette rencontre inattendue. Mais elle gardait sa culotte roulée en boule au creux de sa main. Et quand, avec un sourire engageant, le Père Castor tendit la main ouverte en repliant l’index vers lui, il n’eut pas besoin de dire ce qu’il attendait d’elle. Elle s’approcha, déposa le slip dans la main du Père Castor, puis recula avant de murmurer :

    – <i>Merci, Monsieur.</i>

    Elle aurait pu en rester là, ils auraient pu reprendre chacun leur chemin, et leur vie. Mais elle regarda le Père Castor bien en face et chuchota :

    – <i>Monsieur … ?</i>

    <i>- Oui, jeune dame ?</i>

    <i>- J’ai envie de faire pipi !</i>

    Et elle donna au Père Castor le motif de sa prochaine fessée.
    <h2 class=”western”></h2>
     

    Alain Éloge

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    <h1 class=”western” align=”center”></h1>

    Une nouvelle aventure du Père Castor :

    « Le père Castor et la fille de la clairière »

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    Juillet 2022

    <h2 class=”western” align=”center”></h2>
    <h2 class=”western” align=”center”> Chapitre 1</h2>

    <h2 class=”western”> Un matin dans la clairière</h2>
    Ce matin là, le Père Castor s’adonnait à l’une de ses passions, la découverte de la vie des animaux dans la forêt près de chez lui. Sachant d’expérience que c’est au lever du soleil que les animaux sortent pour boire ou pour chasser, le vieil homme s’était réveillé avant l’aube, avait enfilé un vieux pantalon de velours côtelé et un chandail (bien que l’on ait été au printemps les matins étaient encore frais) et chaussé des espadrilles qui lui permettrait de se déplacer sans bruit. Puis il s’était enfoncé dans les bois, marchant silencieusement, l’œil et l’oreille aux aguets et les jumelles en bandoulière.

    Dans le silence du petit matin, il percevait les criailleries des oiseaux et parfois le sifflement d’une buse qui, après être montée presque à la verticale vers le ciel, décrivait des ronds dans l’air avant de fondre vers sa proie avec un cri aigu. «<i> Dommage pour le mulot, mais c’est la loi de la nature</i> », philosophait in petto le vieux sage. Il s’approchait de son pas tranquille d’une clairière bordant un petit étang où il savait que venaient parfois s’abreuver les sangliers dont il aimait découvrir de loin la petite famille de marcassins suivant la laie à la queue le leu dans leur petit costume à rayures. Mais, ce matin là, il resta aux aguets plusieurs minutes sans percevoir le bruit caractéristique des grognements des porcins. Il allait renoncer quand il constata que les hautes herbes bordant la pièce d’eau s’agitaient. Il se tassa sur lui-même pour mieux se fondre dans le fourré où il se cachait, retenant sa respiration pour ne faire aucun bruit. Le vent venait vers lui, il pouvait donc espérer que l’animal qui s’approchait ne pourrait pas sentir l’odeur humaine qui fait fuir presque toutes les espèces. « <i>Et elles ont bien raison, l’homme est bien l’animal le plus dangereux</i> » philosopha-t-il de plus belle.

    Mais point d’animaux, ce ne fut ni un daim à la tête ornée, ni un chevreau craintif, ni même un de ces grands lièvres qui bondissaient parfois en ces lieux qui surgit dans la clairière éclairée par les premiers rayons du soleil. Mais bel et bien une femme.

    Le Père Castor était trop loin pour juger de l’âge qu’elle pouvait avoir, d’autant que le soleil encore bas l’éblouissait quelque peu. Mais il pouvait constater qu’elle marchait à pas lents, comme une promeneuse habituée à ce milieu. Pourtant il remarqua tout de suite que les tons clairs de sa robe ne contribueraient pas à la rendre discrète. Un instant, le Père Castor envisagea de sortir de sa cachette. Mais la perspective de bavarder avec cette inconnue découragea vite le vieil ours. Aussi fut il amené, « à l’insu de son plein gré » selon l’expression qu’il affectionnait, à continuer à épier la dame qui, ses yeux s’habituant au contre-jour, lui apparaissait plutôt jeune. Et en tout cas plus jeune que lui. Elle semblait vouloir faire le tour de la clairière, en scrutant attentivement ses abords. Peut-être, se dit le Père Castor, est-elle, elle aussi à l’affût des occupants de la forêt. Pourtant elle ne portait ni arme (heureusement grogna l’amateur de la nature) ni jumelles, ni appareil photo. Pas même un de ces téléphones dont les jeunes (aux yeux du Père Castor) ne se séparent jamais. Brusquement, elle s’arrêta et resta quelques instants immobile, regardant de droite à gauche, et même se retournant vers l’étang. Avait-elle entendu quelque chose ? Après tout il se pouvait fort bien – c’était même sûr à moins qu’elle ne soit atteinte de surdité – qu’elle perçoive des bruits que les oreilles vieillissantes du Père Castor ne discernaient pas, ou plus hélas. Il se demanda un instant si la jeune dame soupçonnait sa présence. A vrai dire, il aurait été confus qu’elle s’en aperçoive et qu’elle puisse s’offusquer qu’il l’ait ainsi épiée. Il fut pourtant vite convaincu qu’elle ne doutait pas d’être seule dans cette clairière maintenant baignée de soleil. Puisque, sans barguigner, elle retroussa sa robe colorée au dessus de ses reins.
    <h2 class=”western”> Elle fait … !</h2>
    Le Père Castor écarquilla les yeux et, renonçant à tous les principes de la bienséance et de la discrétion, il saisit ses jumelles pour mieux apprécier le spectacle pour le moins inaccoutumé que l’inconnue lui proposait si généreusement. Ce fut donc de beaucoup plus près qu’il put découvrir la petite culotte noire que l’ingénue révélait en se troussant aussi résolument. Et qu’elle ne tarda pas à baisser jusqu’à ses genoux. Une femme qui se déculotte en pleine nature, le vieux pervers ne pouvait renoncer à apprécier le spectacle. Il commençait à avoir la gorge sèche, le cœur battant, et son émotion provoqua évidemment une solide érection. D’autant qu’à peine la culotte baissée, la jeune femme s’accroupit, juste en face du vieil homme, et écarta généreusement les cuisses, lui offrant une vue directe sur une intimité glabre. Comme si elle voulait épicer un peu plus le tableau, elle écarta les lèvres rosées et laissa échapper un jet doré. « <i>Nom de Dieu, mais elle fait pipi ! </i>» le vieil homme faillit s’exclamer à haute voix. Heureusement, trop concentrée sur ce qu’elle avait entrepris, l’inconnue n’entendit pas le juron étouffé, et poursuivit. Avant que la source ne soit tarie, le Père Castor, ayant bien entendu concentré ses jumelles sur la dite source, constata qu’en plus la belle titillait son petit bouton d’un geste sans équivoque. Cette fois, l’érection devenait presque douloureuse, et le Père Castor sentit la sueur couler dans son dos. Non seulement la belle faisait pipi quasiment sous ses yeux – ou plutôt sous son regard – mais, en plus, elle se donnait du plaisir !
    <h2 class=”western”> Revenir ?</h2>
    Le Père Castor émit-il, à son insu, un quelconque grognement ? Ou bien son émotion lui fit-elle perdre un instant son équilibre et bouger involontairement ? En tous cas, la jeune dame se releva comme un ressort, et se mit à tourner la tête comme si elle avait entendu quelque chose. S’il eut un instant peur d’avoir été découvert, le Père Castor se rassura en constatant qu’au contraire, la pisseuse cherchait derrière elle. Et pour ce faire, se retournait, exposant son derrière encore nu. «<i> Nom de Dieu, elle a un fort joli cul </i>! » se dit-il, appréciant la chose en amateur averti. Mais déjà, elle s’était baissée, avait saisi son slip à deux mains et le remontait avant de le recouvrir de sa robe. Puis elle reprit sa route, et disparut de l’autre côté de la clairière.

    Le Père Castor mit quelques instants à reprendre ses esprit, et son cœur un rythme plus normal. Son imagination fertile lui donnait le sentiment d’avoir perçu les effluves de l’intimité de l’inconnue. Il ne gardait qu’un souvenir assez imprécis des traits de la dame, mais avait découvert avec gourmandise sa foufoune épilée, son coquillage nacré, et peut-être plus encore son derrière sculptural.

    Et comme on ne se refait pas, le Père Castor, en retournant chez lui, se disait qu’une fille qui se permet ainsi de s’exhiber sans pudeur, et de faire pipi sans scrupule, avec un si beau cul, aurait bien mérité une fessée. Cette fessée, il la sentait dans sa main, qu’il ouvrait machinalement. Il la voyait comme « sur l’écran noir de ses nuits blanches ». Mais il avait passé l’age des illusions et de l’optimisme à tous crins. Cela resterait, pour lui, un petit moment de bonheur. Voilà tout. Il savait bien que jamais il ne reverrait sa belle pisseuse, et il s’en faisait une raison. Pourtant, le lendemain, ses pas le ramenèrent vers cette clairière et cet étang …

    <h2 class=”western” align=”center”></h2>
    <h2 class=”western” align=”center”>
    Chapitre 2
    </h2>
     
    <h3 class=”western”> La clairière de la pisseuse</h3>
    Quoiqu’il se soit résigné à ce que ces instants hors du temps et des règles resteraient uniques, la clairière qu’il appelait, en son for intérieur, « de la pisseuse » devint une sorte de passage obligé lors des promenades matutinales quotidiennes du Père Castor. A chaque fois qu’il découvrait cette lumière rasante de l’aube, la mosaïque des couleurs des arbres, des herbes et des fougères, l’image de cette fille accroupie et déculottée venait s’y superposer dans son esprit. Un sourire mi-carnassier, mi-attendri passait alors sur son visage. Le souvenir de cet épisode alimentait aussi régulièrement ses élucubrations mentales, provoquant à chaque fois une raideur de bon aloi. Par ailleurs, une de ses compagnes de jeu put apprécier, sans pour autant en connaître la raison secrète, la puissance de ces images en recevant, à plusieurs reprises des séances claquantes d’une intensité inaccoutumée alors même que rien, dans son comportement, ne justifiait une fessée particulièrement sévère. Il ne jugea cependant pas nécessaire de lui expliquer la vigueur des raclées qu’elle subit, estimant qu’il serait pour le moins indélicat de lui révéler que c’était l’image d’une autre paire de fesses exhibée qui provoquait l’intensification des claques que recevaient les siennes. Quand elle s’en étonna, arguant que la punition n’était pas motivée, le Père Castor, avec la mauvaise foi dont il savait parfois faire preuve, lui colla une fessée supplémentaire et soignée, en lui expliquant que le seul fait de récriminer justifiait ce qu’il qualifia de « petit supplément ». A ses yeux en effet, il était plus valorisant pour la chipie qui la recevait, que la fessée soit la conséquence d’un comportement jugé condamnable que celle des fantasmes de celui qui la lui collait.

     
    <h3 class=”western”> Les règles</h3>
    Puisqu’il y avait bien fantasmes, au sens d’imagination de scènes irréelles. Si, les premières fois, c’était la scène du pipi en pleine nature qui alimentait les fantasmagories du Père Castor, elles se concentrèrent ensuite sur celle du derrière exposé alors que la fille s’était relevée et retournée. Ce qui prouve qu’il restait plus motivé par les rondeurs fessières et les soins à leur apporter que par les scènes d’ondinisme. S’il interdisait souvent à ses victimes ô combien consentantes, de faire pipi dans les deux heures précédant le passage sur ses genoux ou sous les lanières du martinet, c’était surtout parce que sa longue expérience lui avait appris qu’une fessée reçue la vessie pleine provoque un ressenti particulier. L’obligation de concentrer les sphincters, la crainte de ne pouvoir se retenir, rendaient, il l’avait compris depuis longtemps, la fessée plus cuisante physiquement. Mais cette interdiction, et sa conséquence, l’obligation de se soulager sous les yeux de Monsieur s’il en émettait le souhait, faisaient aussi et peut-être surtout partie de la mise en état psychologique. Devoir obéir à une règle, fût-elle incongrue, amenait celle qui allait recevoir la fessée à se mettre en quelque sorte en condition. Accepter de se soumettre à une telle épreuve – et pour beaucoup de celles à qui le Père Castor l’avait imposée c’en avait été une – c’était signifier, par ce que les psychologues auraient qualifié d’expression non verbale, l’acceptation de ce qui allait suivre. Finalement, il était peut-être moins difficile de faire part de son acceptation de la fessée en supportant d’abord de faire pipi sous l’œil de « Monsieur » que de dire explicitement : « <i>Oui, Monsieur, j’accepte que vous me fessiez, jusqu’aux larmes s’il le faut ».</i> Encore qu’il était arrivé au Père Castor d’imposer à certaines de ses chipies d’exprimer sans détour leur acceptation, prouvant ainsi qu’il n’y a pas de règle qui ne connaisse ses exceptions. Mais dans ces cas, il n’attendait pas une simple « acceptation ». Le « consentement » ne suffisait pas à ses yeux. Selon les circonstances, et son humeur, mais surtout selon la personnalité de celle qu’il allait fesser, le Père Castor exigeait des expressions telles que : <i>« Oui, Monsieur, je mérite de recevoir une fessée sévère » </i>ou encore <i>« Monsieur, je vous remercie de me fesser comme je le mérite ».</i>

    Finalement, si le Père Castor avait été plus qu’ému par la scène du pipi dans la clairière, c’était par ce qu’elle comportait d’abandon, de transgression des règles habituelles de la pudeur. L’ondinisme ne figurait pas au nombre de ses fantasmes – ou de ses paraphilies comme disent les sexologues – préférés. D’ailleurs, quand il constatait qu’une chipie se pliait à l’obligation de laisser la porte des toilettes grande ouverte, il renonçait souvent à lui imposer son regard. Le seul fait qu’elle se soit pliée à la règle lui suffisait.

     
    <h3 class=”western”> Éclectisme</h3>
    Bien entendu, s’il pouvait donc arriver au Père Castor soit de ne pas imposer ces règles relatives au pipi, soit de les assouplir, en aucun cas il ne renonçait à ce qui restait le cœur de sa passion, sa mission : la fessée. C’est donc plus le fait que l’inconnue de la clairière se soit déculottée, puis ait exposé si complaisamment des fesses aux yeux du vieux pervers qui l’avait à ce point ravi. Oui, la belle avait « un beau cul ». Encore que la passion du Père Castor pour cette partie de l’anatomie féminine était telle qu’il eût pu pasticher la scie de Franck Michaël et fredonner « <i>toutes, toutes les fesses sont belles ; tous, tous les culs sont beau</i><i>x</i><i>… »</i> Plus exactement, sa passion pour les derrières féminins lui interdisait de s’en tenir à une catégorie, ou d’en privilégier une au détriment des autres. Culs généreux, opulents, ou culs musculeux ; « beaux petits culs » ou « belles grosses fesses » ;popotins confortables ou « grains de café » discrets ; fesses rondes comme des ballons, en goutte d’huile, en pomme ou en poire ; tout était bon à ses yeux, et surtout à sa main. Laquelle magnifiait en quelque sorte les culs qu’elle fustigeait. A sa manière, le Père Castor honorait toutes les femmes à travers ce qu’il faisait subir à leurs postérieurs. Mais si tous étaient égaux, ils n’étaient pour autant pas tous traités de la même manière. Certes, tous étaient fessés, et copieusement. Mais le Père Castor individualisait la chose. « <i>A chaque cul, sa fessée » </i>aurait pu être sa devise. Certains derrières l’amenaient à prendre le temps de distribuer les claques sur toute la large surface offerte. Il prenait alors le temps de porter celle-ci à une coloration régulière, et ne cessait cette phase préparatoire à la fessée proprement dite que quand le globe était uniformément cramoisi. Ces postérieurs plantureux imposaient presque l’alternance des claques sur l’une puis l’autre fesse. Alors que certains culs plus petits permettaient à la large patte du Père Castor de claquer les deux fesses d’un même mouvement, sa main enjambant la raie culière. Sa longue expérience lui avait aussi permis de constater que tous les postérieurs ne réagissaient pas de la même manière aux fessées. Les uns balançaient librement au rythme des claques, ballottant de droite à gauche, et leur surface frémissait à chaque coup qui entraînait ce que le Père Castor appelait en lui-même « le petit tsunami ». Les autres, au contraire, durcissaient, se contractaient, devenaient pierre granitique. La raie des fesses disparaissait, réduite à une ligne mince, comme un coup de couteau dans une pomme. Alors que, chez d’autres, ce tte raie semblait s’ouvrir, s’élargir comme une vallée profonde. Qui permettait alors de découvrir avec ravissement le petit trou secret. Certains derrières semblaient ainsi vouloir résister à la fessée, incitant évidemment le fesseur à la prolonger jusqu’à la rédition. Alors que d’autres semblaient au contraire la recevoir sans regimber. Amenant le fesseur à poursuivre une action aussi complaisamment subie.

     
    <h3 class=”western”> Questions</h3>
    A chacun de ses passages dans la fameuse clairière, le Père Castor revoyait l’image de ce derrière dénudé qu’il n’avait pourtant vu que quelques instants. Un joli cul, certes, mais encore ? La vision avait été trop fugace pour qu’il puisse en apprécier toutes les richesses. En rester à une vision aussi partielle, ne pouvoir juger de la texture de la peau, de l’élasticité des chairs, de la couleur des fesses, toutes ces incertitudes frustraient profondément le Père Castor. S’il n’en savait pas assez à son goût sur ce cul entrevu, il s’interrogeait aussi sur la manière dont il s’en occuperait.
    Prendrait-il l’inconnue au travers de ses genoux, ou bien la ferait-elle se pencher sur cette grosse souche d’arbre tout à fait apte à accueillir une fille à fesser ? La ferait-il se déculotter comme elle l’avait fait quand il l’avait découverte, ou se chargerait-il lui même de baisser la culotte ? Prendrait-il le temps de faire découvrir la longue aventure que peut être une fessée qui se prolonge, ou les lieux et le risque d’être surpris l’amèneraient-il à une fessée en rafale, rapide et drue comme une pluie d’orage ? Justifierait-il la fessée en imposant à sa victime de reconnaître qu’elle la méritait, ou la fesserait-il sans explication ? Chaque scénario qu’il élaborait ainsi avait, à ses yeux, son charme.

    L’inconnue, la « pisseuse de la clairière », était devenue une compagne de rêverie. A tel point que le Père Castor en serait presque venu à se demander si elle avait jamais été autre chose qu’un rêve, qu’une illusion. Après tout, avait-il vraiment vu ce dont il se souvenait ? Ne serait-ce pas une sorte de mirage ? Il venait à douter de l’existence de la fille de la clairière.

    Jusqu’au jour où …

    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 3 </h1>
     
    <h2 class=”western”> Deuxième rencontre</h2>
    « Tout vient à point à qui sait attendre », c’est l’adage qui vint immédiatement à l’esprit du Père Castor le jour où, alors qu’il découvrait un matin d’automne « sa » clairière encore nimbée de brume, il devina une vague silhouette. Il lui fallu encore faire quelques pas pour en être sûr, mais une sorte de sixième sens l’avait déjà convaincu que c’était « elle ». Elle, « sa pisseuse ». Il ne voulut pas la surprendre ou l’effrayer. Aussi, contrairement à son habitude, il fit en sorte que ses pas fassent rouler quelques pierres afin de la prévenir de son irruption qui, d’ailleurs ne sembla pas la perturber outre mesure. Alors qu’il s’approchait, elle continuait à fumer sa cigarette, restant assise sur le tronc d’arbre qui lui servait de siège.

    <i>- Bonjour, jeune dame, belle matinée n’est-ce pas ?</i>

    L’expression de « jeune dame » lui était venue spontanément à la bouche. Peut-être étonna-t-elle celle qui était ainsi interpelée, et expliqua-t -elle le sourcil levé en signe d’interrogation. Mais elle ne sembla pas pour autant être reçue comme incongrue, puisque la jeune dame répondit fort courtoisement :

    <i>- Bonjour, Monsieur, en effet les couleurs sont magnifiques ce matin</i>.

    Qu’elle l’ait appelé « Monsieur » n’était qu’une forme assez banale de politesse, et le Père Castor n’en tira évidemment aucune conclusion hâtive. Il se contenta de s’approcher un peu plus et de demander, en désignant un autre tronc couché :

    <i>- Vous permettez ?</i>

    Sa réponse fut aussi courtoise que la demande :

    <i>- Mais bien sûr, Monsieur, reposez-vous donc un peu …</i>

    Une deuxième fois « Monsieur », c’était encourageant. D’une autre, et dans d’autres circonstances, la suggestion qu’il ait pu avoir besoin de repos aurait pu être interprétée comme une allusion déplacée à son âge, sujet sur lequel le Père Castor était quelque peu susceptible. Les « jeunes dames » qui s’y étaient risqué l’avaient appris souvent aux dépends de la peau de leurs fesses. Mais, en l’occurrence, il ne releva pas ce qui n’était pas, ou pas encore, une insolence. Il se contenta de sortir sa pipe et se mit à la bourrer tranquillement. Aux petits coups de pouce dans le foyer pour tasser le tabac, correspondaient de brefs coups d’œil qui permettaient au Père Castor de découvrir son interlocutrice sans la gêner par un regard trop insistant.

     
    <h2 class=”western”> Vêture</h2>
    La première fois qu’il l’avait aperçue, il s’en souvenait évidemment, elle portait une robe légère, qui laissait les épaules nues, et ample, il se souvenait encore mieux comment elle pouvait se retrousser facilement. Cette fois, le temps étant plus frais, elle avait enfilé un pull qui surmontait une jupe elle aussi en laine. Un bon point aux yeux du vieux pervers, d’autant que, la fille s’étant assise, la dite jupe découvrait les genoux et même assez largement les cuisses. Un autre bon point. Désignant les pieds de la belle du menton, le Père Castor constata :

    -<i> Ah, je vois que vous êtes une randonneuse accomplie, vous avez choisi de bonne chaussures. C’est indispensable, on voit tellement d’innocents qui crapahutent en sandales et se plaignent après d’avoir des ampoules.</i>

    Ce n’était pas une question, elle ne suscita pas de réponse, la fille se limitant à opiner du chef. Le Père Castor remarqua aussi, avec plaisir, qu’alors que son regard montait des chaussures vers les genoux, la fille n’avait ni cherché à tirer sur sa jupe pour les couvrir, ni même refermé les jambes. Il poursuivit dans la même veine :

    – <i> Vous n’êtes pas trop griffée par les ronces ?</i>

    La question, pratique s’il en est, justifiait qu’il laisse les yeux fixés sur les jambes nues, toujours sans provoquer de réaction autre qu’une réponse laconique :

    -<i> Non …ça va …enfin …je les évite …</i>

    Le Père Castor acquiesça avec un sourire enjôleur :

    – <i> Moi, bien sûr, c’est plus facile en pantalon …</i>

    Et comme la jeune dame ne répondait encore une fois pas a ce qui n’était toujours pas une question, il ajouta, goguenard :

    – <i>Mais je comprends, une robe, c’est plus facile n’est-ce pas ?…</i>

    Cette fois elle ne pu esquiver ce qui était bien une question. Mais, prise quelque peu au dépourvu, elle ne pu que répondre :

    – <i>Plus facile … je ne sais pas …pourquoi ?</i>

    Elle ne put le percevoir, mais un éclair passa dans le regard du Père Castor. Comme un prédateur qui voit sa proie à sa portée et se lèche déjà les babines il lança tout à trac :

    – <i>Eh bien pour faire pipi bien sûr !</i>
    <h2 class=”western”> Retour</h2>
    En une seconde, le souvenir de sa précédente venue dans cette clairière s’imposa à elle. Elle n’y était pas revenue depuis ce matin d’été où une envie pressante l’avait amenée à se soulager dans cette clairière nimbée de soleil pâle. Sûre d’être seule, elle n’avait ni croisée ni même entendu âme qui vive, et pas même un animal, elle s’était troussée avant de s’accroupir et de baisser sa culotte pour satisfaire à ce besoin irrésistible. Mais surtout elle se souvint avec une sorte de froid dans le dos qu’alors qu’elle se relevait, elle avait cru entendre un craquement de branche. Elle s’était alors empressée de remonter son slip et de descendre su robe, avant de reprendre sa route, rassurée en ayant constaté qu’elle était bien seule. En tous cas le croyait – elle.

    Bien après cette deuxième rencontre, la jeune dame se dit qu’alors que le vieil homme abordait un sujet aussi intime, elle aurait pu ou s’offusquer et l’envoyer balader, ou faire semblant de ne pas comprendre, ou encore prendre ses jambes à son cou et filer. Elle aurait du reste du mal à s’expliquer pourquoi elle ne l’avait pas fait. En effet, elle resta un instant bouche bée en bredouillant :

    <i>-Euh … oui ..enfin ..je suppose …</i>

    Son trouble apportait de l’eau au moulin du Père Castor, qui ne manqua pas d’insister :

    – <i>Vous supposez … drôle d’expression, jeune dame !</i>

    Comme il l’avait espéré, elle s’enfonça :

    – <i>Enfin .. je veux dire …je ne sais pas …</i>

    Les mâchoires se fermaient irrémédiablement :

    <i>- Voudriez vous dire que vous ne savez pas comment on fait pour faire pipi dans la nature, jeune dame ?</i>

    Le ton sur lequel le Père Castor posa cette question contribua à déstabiliser encore plus celle qu’il s’obstinait à désigner en ces termes. Pourquoi ce vieux monsieur, qu’elle avait pris pour un promeneur inoffensif posait-il ce genre de questions pour le moins déplacées  ? Comment aurait-il pu savoir qu’elle … ?
    <h2 class=”western”> Au doigt et à l’œil </h2>
    D’un geste machinal, mais qui enchanta le Père Castor, la fille tira a jupe vers le bas, comme si le souvenir de son exhibition involontaire l’amenait à un soudain souci de pudeur. Ce demi aveu de faiblesse ne fit qu’encourager le vieil homme à poursuivre son avantage. D’une voix soudain devenue plus impérieuse et plus métallique il insista :

    – <i>Vous n’avez pas entendu la question, jeune dame ?</i>

    De plus en plus troublée elle ne pu que bredouiller :

    – <i>Euh …si, Monsieur, enfin non …</i>

    Le regard du Père Castor se planta dans les yeux de la jeune dame, comme celui du serpent qui veut hypnotiser sa victime.

    – <i>C’est oui ou c’est non, jeune dame ? Comment feriez – vous s’il vous fallait faire pipi, là, tout de suite ?</i>

    Il jouait son va – tout. Elle pouvait toujours continuer à ne pas répondre, s’offusquer des manières et des mots incongrus de cet inconnu. Pourtant elle n’en fit rien. Comme si une force en elle la forçait à répondre, elle baissa les yeux, et murmura :

    – <i>Vous savez bien, Monsieur …</i>

    Ce qui ne fit que conforter la position de celui-ci qui s’empressa de confirmer :

    – <i>Ah ça oui, jeune dame, je sais! On </i><i>s</i><i>e lève …</i>

    Il accompagna ces mots d’un geste de l’index vers le haut … Comme elle ne bougeait pas, il insista :

    <i>- </i><i>Allez …</i>

    <i>…</i>et la jeune dame se leva, toujours les yeux baissés et en croisant les doigts devant son ventre. Il ne lui avait pas vraiment adressé un ordre. Il s’était contenté d’indiquer une sorte d’évidence. Mais il avait suffit de ce bref mouvement de l’index vers le haut pour que, presque spontanément, elle obtempère. Sans la quitter des yeux, sur le même ton que précédemment, il poursuivit :

    <i>« …on retrousse … »</i>

    Même geste mais cette fois des deux index en même temps. La jeune dame s’exécuta. Au sens propre du mot, elle obéissait « au doigt et à l’œil ». Sans lever la tête, estimant peut-être que le fait de ne pas voir son interlocuteur la protégeait, elle releva sa jupe ! La première fois, le retroussage de la robe légère avait été facile, rapide, fluide. Cette fois, elle portait une jupe plus longue, qui tombait jusqu’à mi-mollets, et dont le tissus était plus lourd et plus épais. Il lui fallu donc se baisser pour empoigner l’ourlet du bas de la jupe et la remonter lentement jusqu’à sa taille, découvrant une petite culotte blanche fort sage.

    Le Père Castor prit alors conscience qu’il était été trop loin, la première fois, pour voir vraiment quelle culotte portait la jeune dame. Il lui semblait se souvenir qu’elle était noire et probablement assez minimaliste. Aujourd’hui, la belle avait visiblement choisi le confort, avec une culotte plutôt couvrante.

    Les deux index du Père Castor se plièrent en parallèle, indiquant maintenant un mouvement vers le bas, accompagné d’une troisième injonction :

    <i>« et on baisse sa culotte … »</i>

    La respiration de la jeune dame était devenue plus rapide. Son cœur battait la chamade. Un instant elle eut peur que ses jambes un peu flageolantes le fassent vaciller. Elle marqua donc un temps d’arrêt, et le Père Castor comprit que cette hésitation pourrait rompre le charme, ou l’emprise. Sa voix du Père Castor se fit encore plus impérative :

    <i>« tout de suite ! »</i>

    Cette fois, elle leva les yeux. Elle découvrit le regard de loup du vieil homme, qui fumait toujours tranquillement sa pipe. Elle ouvrit la bouche sans qu’aucun son n’en sorte, comme un poisson tiré hors de l’eau. Elle tenait sa culotte à deux mains, comme pour l’empêcher de tomber. Mais un mouvement de tête de haut en bas du Père Castor suffit pour la faire renoncer à résister plus longtemps. Vaincue, mais maintenant sans baisser les yeux, laissant son regard fixé sur un point derrière le Père Castor, elle se pencha pour faire descendre le slip jusqu’à ses genoux. Instinctivement, quand elle se redressa, elle écarta un peu plus les jambes pour retenir le sous-vêtement, tendu comme une voile entre ses jambes.

    <h1 class=”western” align=”center”></h1>
    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 4</h1>
    <h2 class=”western”></h2>
    <h2 class=”western”> Jusqu’au bout du respect</h2>
    Tout aussi instinctivement, elle avait ramené les mains devant son pubis, mais Père Castor avait eu le temps de confirmer qu’il était glabre. L’amateur d’art qu’il était pensa immédiatement à la naissance de Vénus de Botticelli, bien qu’évidemment la longueur des cheveux de la fille ne lui permette pas de les employer de la même manière.

    Il ne voulu pas brûler les étapes, et ne s’offusqua pas de ce geste de pudeur. Beau joueur, il convint :

    -<i>C’est bien, jeune dame. </i>

    Mais il ne pouvait évidemment pas en rester là. La laisser là, comme cela, la culotte aux genoux, le cul nu, la chatte seulement cachée par l’écran de ses mains, aurait été une forme de mépris. Et rien horripilait plus ce vieil humaniste que le mépris. Durant sa déjà longue carrière, si l’on ose ce titre, de mari, de « Monsieur » voire de « maître », en tous cas de fesseur, il avait déculotté assez de partenaires – ceux qui ne partagent pas sa philosophie diraient de victimes – pour ne plus être vraiment en capacité de les compter. Il avait fessé celles-ci de maintes manières. Il avait flanqué des fessées presque tendres, des fessées d’une rare sévérité, des fessées sans motif, des fessées éducatives, des fessées sanctions. Il avait, bien sûr, fessé à la main, la chipie allongée au travers de ses genoux ou penchée sous son bras ou sur un meuble. Il avait manié toutes sortes de martinets, dont il possédait une collection dont il était assez fier. Mais il avait aussi utilisé une vaste panoplie d’instruments les plus divers. Depuis les plus classiques, comme les ceintures, les cuillères en bois, ou les tapettes à mouches, jusqu’aux plus improbables quand il lui avait fallu armer son bras de manière impromptue. Aux fessées, aux tannées, aux raclées, son « cœur de métier » pourrait-on dire, l’expérience et les expériences l’avaient amené à ajouter d’autres formes d’autorité, et donc d’autres formes d’obéissance pour celles sur qui elle s’exerçait. L’âge venu, il assumait tout à fait avoir ainsi imposé son autorité de multiples manières. Celle d’imposer le pipi sans se cacher, ou d’interdire toute forme de pudeur, de contraindre à la nudité, ou au déshabillage sans intimité, faisaient partie de ses exigences presque courante. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait humilié qui que se soit. Provoqué la honte, oui certes, l’humiliation jamais. Le hasard l’avait amené ce jour là, à ce moment précis, à cette rencontre espérée mais tellement improbable. Il avait improvisé bien plus qu’appliqué un programme élaboré à l’avance. Toujours amateur d’aphorisme il se dit qu’il avait commencé à tirer le vin, qu’il fallait maintenant le boire. Ce qui, que ce soit au figuré ou au sens propre, n’avait rien pour lui déplaire.

    – <i>Voilà, vous voyez que ce n’était pas aussi difficile …</i>

    C’était juste un commentaire, une sorte d’encouragement, pas une question. Pourtant, à son grand étonnement, la jeune dame répondit, d’une voix encore mal assurée

    – <i>Oui, Monsieur.</i>

    Il embraya aussitôt :

    – <i>C’était la première fois, jeune dame ?</i>

    Pour lui, la question portait sur le déculottage sous les yeux d’autrui. Mais la jeune dame se méprit sur l’objet de l’interrogation et répondit :

    – <i>Non, Monsieur, ça m’ét</i><i>ait</i><i> déjà arrivé, quand je fais de longues randonnées …</i>

    Il comprit sa méprise, qui lui donnait motif à poursuivre l’interrogatoire. Ses réponses n’étaient plus limitées au « oui » ou au « non » ; le Père Castor ne pouvait pas ne pas en profiter. Il reprit donc

    <i>- Comment procédez vous, alors ?</i>

    Elle n’eut pas le cran – ou l’insolence – de lui répondre qu’il le savait, puisqu’elle venait de le faire devant lui. Elle expliqua presque calmement :

    -<i>Eh bien … je..</i><i>je relève ma robe et puis …ben…je</i><i> baisse ma culotte et je …enfin …vous savez bien !</i>

    <i>-</i><i>J’attends que vous me le disiez vous-même, jeune dame …</i>

    Le ton était sans réplique possible. Elle s’était engagée, elle avait commencé, il ne lui était plus possible de s’interrompre.

    – <i>Je me mets accroupie…</i><i>et …ben …je fais pipi, voilà !</i>

    C’était bien un aveu, mais le ton avait changé. Il était presque devenu celui d’une revendication, d’une affirmation, sinon d’un défi. D’autant que, avant même que son interlocuteur n’ait repris son questionnement, elle ajouta :

    <i>- mais quelque fois ..je le fais debout.</i>

    Le Père Castor sourit à cette précision. Il poursuivit :

    <i>- Et personne ne vous a jamais vu faire ainsi, jeune dame ?</i>

    <i>- Ben si une copine une fois …</i>

    <i>- Et elle a fait comme vous, cette copine ?</i>

    Le visage de la jeune dame s’éclaira d’une ébauche de sourire. Elle regarda plus directement celui qui continuait à l’interroger et convint

    <i>- Ben … oui, on a fait pipi ensemble !</i>
    <h2 class=”western”> Un souvenir</h2>
    Le souvenir lui revenait en effet de cette promenade avec sa copine de lycée, sa meilleure amie, quelques années auparavant. La chaleur les avait amenée à étancher leur soif en buvant beaucoup d’eau, avec l’inévitable conséquence. Elle ne se souvenait plus de laquelle avait la première soupiré :

    – <i>J’ai envie de faire pipi à mourir !</i>

    L’autre avait enchaîné :

    – <i>Moi aussi ! Je ne vais pas pouvoir tenir jusqu’à la maison !</i>

    Mais elle était sûre que c’est bien sa copine qui avait ajouté en riant :

    – <i>Si je ne le fais pas tout de suite, je vais finir par faire pipi à ma culotte !</i>

    Cette expression enfantine les avait fait rire de bon cœur. La copine avait alors posé son sac à terre en lançant :

    – <i>Oh après tout … à la guerre comme à la guerre comme on dit !</i>

    en ouvrant la ceinture de son short. Elles étaient assez amies pour qu’il leur soit arrivé de partager la même chambre, et donc de se déshabiller sans se cacher l’une de l’autre. Mais elle avait été quelque peu étonnée de voir sa copine baisser son short et s’accroupir. Le passage aux toilette étant évidemment, pour elles deux, un moment d’intimité impérative. Spontanément, elle s’était retournée et s’apprêtait à s’éloigner pour faire comme son amie un peu plus loin. Mais l’autre l’avait interpellée en blaguant :

    – <i>Oh … ne me laisse pas toute seule …j’ai peur des bêtes !</i>

    Quand elle s’était retournée, la copine était bel et bien accroupie, le short aux chevilles, et faisait glisser sa culotte sur ses cuisses. Une nouvelle fois, elle l’avait interpellée :

    – <i>Ben … t’as pas envie, toi ?</i>

    en ajoutant, un peu provocatrice :

    – <i>Comme on dit … on est entre nanas non ? Tu vas pas faire ta mijaurée quand même!E</i><i>n plus, t’es en jupe, c’est plus facile, t’as qu’à retrousser !</i>

    « retrousser », le même mot qu’avait employé le vieux bonhomme ! Le même mot, un peu désuet et qui, pour elle, avait un parfum de transgression. Elle n’avait pas voulu paraître « coincée », et donc avait, en effet retroussé sa jupe, baissé sa culotte jusqu’à ses chevilles, puis s’était mise dans la même position que sa copine. Celle-ci lui faisant pour ainsi dire miroir, elle constata que la position qu’elle avait prise, accroupie les cuisses écartées, exposait la foufoune entrouverte. Spontanément, elles avaient éclaté de rire toutes les deux, tout en poussant en commun un soupir de soulagement, quand elles s’étaient soulagées, laissant couler le même jet doré par terre.

    – <i>Putain ! Ça fait du bien par où ça passe comme on dit</i>

    c’était exclamé son amie, qui usait volontiers d’un langage un peu relâché, avant de constater en riant :

    – <i>T’aurais pu faire attention, t’as mouillé ton slip ! T’as mal visé, ma cocote !</i>

    En effet, elle le constata avec un « oh merde » pas plus distingué, sa culotte était maculée par l’urine. Restant dans le même registre de langage, elle avait grogné :

    <i>-Et merde ! Je vais avoir le cul mouillé, j’ai horreur de ça !</i>

    Mais alors qu’elle se redressait, l’autre avait poursuivi :

    – <i>Ben t’as qu’à la retirer !</i>

    Elle avait levé les épaules en répliquant :

    – <i>Ben oui … et je finis la balade le cul nu, c’est distingué !</i>

    L’autre s’était relevée, avait sorti un mouchoir en papier de la poche de son short pour s’essuyer, en répondant benoîtement :

    <i>- Ben pourquoi pas ? Y’a que moi qui le saurait tu sais !</i>

    Avant d’ajouter, mutine :

    -<i> Ça t’es jamais arrivé, de ne pas en mettre ?</i>

    <i>- De culotte ?</i>

    <i>- Ben oui …</i>

    <i>- Ben non !</i>

    <i>- Ben c’est l’occasion de tester ma vieille ! Tu verras … c’est super agréable d’avoir le cul à l’air !</i>

    <i>- Oh ! Tu …tu as déjà fait ça ?</i>

    <i>- Ben oui, bien sûr ! Y’a rien d’extraordinaire tu sais !</i>

    Sans la moindre gêne, elle lui avait alors expliqué qu’en effet, il lui arrivait de « ne pas en mettre ». Précisant même avec la même franchise que leur amitié permettait qu’un de ses petits copains « adorait ça ». Et que « pour lui faire plaisir » il lui était arrivé de sortir en boite en « oubliant de mettre un slip ».

    – <i>Mais … ça doit être … dangereux … on pourrait le voir !</i>

    <i>- </i><i>Quand tu sors, les gens ne voient pas ta culotte en général. Donc si t’en as pas, ils le voient pas non plus !</i>

    Avait elle argumenté en riant. En veine de confidences<i>, </i>elle avait même poursuivi celles-ci en reprenant leur promenade, racontant en gloussant que le même petit copain lui avait même demandé un jour, au restaurant, d’aller retirer son slip aux toilettes, et de le lui rapporter pour finir le repas « cul nu ». Malgré leur vieille amitié, c’était la première fois que son amie se confiait avec une telle impudicité sur ses pratiques amoureuses. Quoi qu’elle n’en ait bien sûr rien dit, la jeune dame avait été quelque peu troublée par ces révélations intimes.

    Sans être longue, la jupe n’étais pas « mini » ; elles se promenaient dans un bois désert, et rentreraient ensuite chez elle … rien ne s’opposait en effet à ce qu’elle « teste » selon les mots de sa copine. Et elle l’avait fait. Elle avait fourré sa culotte salie dans son sac et avait terminé la promenade sans culotte !

    C’était la première fois, mais, sans que cela ne devienne une habitude, ce n’avait pas été la dernière…
    <h2 class=”western”> Punie</h2>
    Bien entendu, elle ne dit rien de ces souvenir à celui qui, se réjouissant de cet aveu spontané s’exclama :

    <i>- Pipi ensemble, comme des petites filles !</i>

    Il avait pris un ton scandalisé, mais tellement outré et exagéré que la jeune dame ne pouvait que comprendre que son indignation était feinte. Entrant, consciemment ou pas, dans le jeu, elle adopté, elle, un ton aussi exagérément contrit :

    – <i> Oui, Monsieur ..</i>

    <i>- Comme de vilaines petites filles !</i>

    Elle accompagna sa répétition d’un mouvement de tête affirmatif et il sembla au Père Castor qu’elle arborait maintenant un air plus mutin que contraint :

    <i>- .. oui Monsieur !</i>

    <i>- Et bien, il faudra me la présenter, cette copine, jeune dame …il ne serait pas juste que vous soyez la seule à être punie …</i>

    « Punie », le mot avait été lancé. Il avait suscité la poursuite du souvenir de cette promenade entre copines. En effet, pour le plaisir de la mettre mal à l’aise, sa copine l’avait gentiment taquinée :

    – <i>Eh ben, si Francis savait que tu te promène le cul nu …</i>

    Francis était le petit ami d’alors de la jeune dame, et sa copine s’était parfois moqué de son style un peu « collet-monté ».

    – <i>Putain, j’te jure que si tu dis un mot à Francis, je t’arrache les yeux !</i>

    <i>- Ah … peut-être que ça lui plairait tu sais !</i>

    <i>- C’est pas son genre …</i>

    <i>- Alors peut-être qu’il serait fâché … et qu’il t’en collerait une !</i>

    <i>- Il me collerait quoi ?</i>

    <i>- Une bonne fessée bien sûr !</i>

    <i>- Hein ? Tu veux dire …</i>

    <i>- Ben oui … genre « balade cul nu … panpan cucu ! »</i>

    <i>- Putain t’es con parfois tu sais !</i>

    <i>- Mais non … je suis sérieuse …</i>

    <i>- Si un mec y pensais seulement je le déglingue !</i>

    <i>- Oh, ma chérie … il ne faut jamais dire « fontaine … »</i>

    Tout cela était dit sur le ton de la galéjade, de la plaisanterie,bien sûr. Les deux filles étaient rentrées chez elles, sans que la jeune dame accorde vraiment de l’importance à cet échange de propos finalement légers à ses yeux. Mais, quelques jours plus tard, son amie remit le sujet sur le tapis. Toujours sur le ton de la blague d’abord :

    – <i>Alors … tu as raconté notre aventure à Francis ?</i>

    <i>- Notre aventure ? Quelle aventure ?</i>

    <i>- Ben … le pipi culotte … et le sans culotte !</i>

    <i>- T’es folle ?</i>

    <i>- T’as eu peur ?</i>

    <i>- Mais non ! De quoi voudrais-tu que j’aie peur ?</i>

    <i>- Du panpan cucu ! Après tout tu l’aurais bien mérité non ? </i>

    <i>- Mais non ! Tu imagines Francis en homme violent et moi en femme battue ? Mais on n’est plus au moyen-âge bordel !</i>

    Son amie changeât alors radicalement de ton, en répliquant, presque violemment :

    <i>- Mais ça n’a rien à voir ! Tu parles de ce que tu ne connais pas !</i>

    Puis immédiatement, prenant conscience qu’elle avait usé d’un ton vraiment agressif, elle s’en excusa :

    – <i>Écoutes, je suis désolée … je plaisantais. Enfin … </i><i>non …pas vraiment … je veux dire …</i>

    <i>- Mais tu veux dire quoi ? Que tu trouverais normal que mon mec me batte pour une connerie . ?</i>

    <i>- Mais non ! Ni pour une connerie, ni encore moins pour autre chose.</i><i>Bien sûr que la violence contre les femmes m’indigne autant que toi. Et pourtant …</i>

    <i>- Et pourtant quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu trouves des excuses aux mecs qui tabassent leurs nanas quand même !</i>

    <i>- Évidemment non! Mais … comment dire …on s’est mal compris je pense. Je ne parlais pas de violence mais … mais de fessées, voilà !</i>

    <i>- Parce que pour toi flanquer une fessée, c’est pas de la violence peut-être ? Alors que même la loi l’interdit !</i>

    <i>- Pour les enfants, bien sûr, c’est intolérable.</i>

    <i>- Et pas pour les femmes ?</i>

    <i>- </i><i>Euh … je comprends que tu aies du mal à l’entendre mais …non !</i>

    Se rendant probablement compte qu’elle en avait dit plus qu’elle ne le voulait, elle s’était alors arrangée pour que la conversation en reste là, en usant une nouvelle fois d’une pirouette :

    – <i>Bon … je déconne, je te taquine. Disons … que je n’ai rien dit …</i>

    La jeune dame en avait été plutôt soulagée, et la question n’avait jamais plus été abordée entre elles. Mais voilà que le vieux monsieur avait lâché ce mot de « punie », après l’avoir amenée à se déculotter devant lui. Comment aurait-elle pu ne pas penser à la punition envisagée pour la faute de ces « vilaines » ?

    <h1 class=”western” align=”center”> Chapitre 5</h1>
     
    <h2 class=”western”>La fessée, Monsieur</h2>
    <i>- </i><i>Et bien,</i><i> il faudra me la présenter, cette copine, jeune dame …il ne serait pas juste que vous soyez la seule à être punie …</i>

    Ces mots du Père Castor entraient en résonance avec le souvenir des conversations que la jeune dame avait eu avec sa copine après leur pipi commun dans la nature. C’était comme si celui qui l’avait observée, elle, dans cette clairière lisait en elle comme dans un livre. Il venait de lui annoncer sans vergogne qu’elle allait être « punie » ; et pour la jeune dame la chose apparaissait comme évidente : la punition envisagée ne pouvait être que la fessée. Comme l’avait suggéré sa copine. D’une certaine manière, c’était tellement évident qu’elle l’avait en quelque sorte admis avant même que le Père Castor ne lui annonce. Mais, fidèle à ses principes et n’ayant jamais de sa vie fessé qui que se soit contre son gré, le Père Castor voulu que les choses soient claires :

    – <i>Vous savez quelle punition reçoivent les vilaines </i><i>qui font ainsi pipi sans se cacher</i><i>, n’est-ce-pas, jeune dame ?</i>

    A quoi aurait-il servi de feindre de ne pas comprendre ? Elle avait le sentiment que le vieil homme lisait en elle comme dans un livre ouvert. Elle renonça à tergiverser et admis sans ambage :

    – <i>Oui … Monsieur.</i>

    <i>- </i><i>Et qui, en plus se permettent de se…</i>

    Il n’avait pas besoin d’en dire plus. Le sang de la jeune dame lui monta brusquement aux joues. Elle s’était demandé elle-même ca qui l’avait poussé, après avoir fait son pipi, à poser le doigt sur son petit bouton. « L’occasion, l’herbe tendre, quelque diable aussi …. » les mots de La Fontaine lui étaient revenus en tête. Le simple frôlement de son index sur sa vulve mouillée d’urine et sur son petit bouton dardé avait suffit pour qu’une onde de plaisir la traverse. Il ne l’avait donc pas seulement vue faire pipi, il avait aussi vu qu’elle se caressait !

    <i>- Je vous écoute, jeune vilaine …</i>

    <i>- La …</i>

    Le mot avait du mal à sortir de sa bouche. Elle ferma les yeux pour se donner du courage, respira un grand coup et lâcha, comme on se jette à l’eau :

    – <i>La fessée, Monsieur.</i>

    Le visage du Père Castor s’illumina d’un sourire. Un sourire qui n’avait rien d’ironique, mais qu’elle perçu comme presque tendre. Curieusement, dès qu’elle eut prononcé ce mot tabou, elle fut comme soulagée. Les choses lui apparaissaient maintenant comme presque évidentes. Elle allait être punie, elle devait être punie. La punition serait une fessée, elle allait être fessée. Autant elle avait été choquée quand son amie avait envisagée qu’elle le soit par Francis, autant il lui semblait presque normal qu’elle le soit par cet inconnu.

    – <i>C’est très bien, jeune dame. Nous sommes fait pour nous entendre. Mettez les mains sur la tête …</i>

    Là, elle eut une sorte de haut-le-cœur. Mettre les mains sur la tête, cela signifiait évidemment exposer son intimité, sa chatte pour dire les choses telles qu’elle les pensait. Elle secoua la tête négativement :

    -<i>Non, Monsieur, s’il vous plaît.</i>

    Le Père Castor savait d’expérience jusqu’où ne pas aller trop loin. Une fois encore, l’exigence de respect lui imposait d’adapter son comportement.

    <i>- </i><i>Alors, r</i><i>etournez-vous, jeune dame !</i>

    Elle marqua un temps d’hésitation puis, d’un bloc, fit volte face et plaqua ses mains ouvertes sur ses fesses. C’en était plus que le Père Castor pouvait accepter :

    – <i>Ah non, jeune dame, il est un peu tard pour jouer les pudiques !</i>

    En son fort intérieur, elle admis que son comportement était pour le moins paradoxal. Même si elle ne pouvait pas savoir que le Père Castor avait déjà vu ses fesses, il était quelque pue enfantin de tenter de les cacher en sachant ce qui allait leur arriver. Vaincue, elle retira ses mains et les mis sur sa tête. Le Père Castor approuva :

    – <i>C’est mieux ainsi. Je n’aurais pas aimé devoir vous en flanquer une autre pour désobéissance, à chaque jour suffit sa peine, comme on dit.</i>
    <h2 class=”western”> Initiation</h2>
    Pourtant, il n’avait vu le derrière que furtivement, puisqu’en levant les bras, elle avait laissé la robe retomber. Il ne lui en fit pas reproche, se réjouissant au contraire de la perspective d’avoir à retrousser une nouvelle fois ce qui cachait l’objet de sa convoitise.

    – <i>Approchez-vous, jeune dame</i>

    Elle se retourna, gardant les mains sur la tête, et fit trois pas en direction de la souche sur laquelle il était resté assis.

    -<i> La vilaine va recevoir la fessée qu’elle mérite, nous sommes bien d’accord, jeune dame ?</i>

    <i>- Oui, Monsieur.</i>

    <i>- Vous avez déjà reçu la fessée, jeune dame ?</i>

    <i>- Oh … non Monsieur, jamais !</i>

    <i>- </i><i>Et votre copine de pipi ?</i>

    Là, cela tenait de la magie ! Comment cet inconnu pouvait-il supposer qu’en effet, sa copine avait semblé connaître cette pratique ? La jeune dame ne posa pas la question, et répondit franchement :

    – <i>Elle, je pense que oui, Monsieur.</i>

    <i>- Et bien nous lui demanderont la prochaine fois.</i>

    Elle remarqua à peine que, déjà, il semblait envisager comme une évidence qu’il y aurait une « prochaine fois ».

    – <i>Pour une première, nous allons faire dans le traditionnel, jeune dame. Venez vous installer …</i>

    Il désignait ses cuisse de l’index. La jeune dame s’approcha, s’efforçant de marcher d’un pas aussi assuré que son émotion le lui permettait. Quand elle fut près de lui, il tendit la main, que, sans qu’il ait eu à lui demander, elle prit. Il la tira tout doucement vers lui, puis l’amena à s’allonger au travers de ses cuisses. En commentant :

    – <i>Pour une initiation, c’est une bonne position, vous verrez …</i>

    Délicatement, le Père Castor saisit le bas de la robe et la fit remonter jusqu’à la taille de la jeune dame, redécouvrant avec bonheur le joli derrière qu’il n’avait jusque là aperçu que furtivement. Un bien joli cul, comme il l’avait déjà constaté, des fesses rondes et musculeuses, décorées de deux fossettes au bas des reins, des hanches marquées, et une raie fessière entrouverte.

    Avant de commencer, le Père Castor, toujours soucieux de pédagogie, lui indiqua les règles :

    <i>- Pour cette première, nous procéderons par douzaines, jeune dame. Vous n’interposez pas les mains, sinon on recommence au début …</i>
    <h2 class=”western”> Découverte</h2>
    Il n’avait pas explicité ce qu’il entendait par « douzaine », ni si le mot devait être compris au singulier ou au pluriel. Mais la jeune dame ne se posait à vrai dire pas de question. Elle enregistra l’interdiction de mettre les mains, et croisa les bras pour y appuyer sa tête.

    Elle eut le curieux sentiment d’entendre le bruit de la première claque avant d’en ressentir concrètement l’impact sur sa fesse. Dans le silence de la forêt, ce fut comme un coup de fusil. Mais, là non plus, la jeune dame ne se demanda même pas si quelqu’un aurait pu entendre. Une deuxième claque frappa l’autre fesse, avec le même bruit caractéristique. Elle ne comptait pas, même mentalement, les coups. La douleur était réelle, mais loin d’être insupportable. Elle irradiait peu à peu toute la surface de son postérieur, le Père Castor, en véritable expert, veillait en effet à distribuer équitablement les claques, et se réjouissait de voir le postérieur se colorer uniformément. Fidèle à la règle qu’il avait édicté, il cessa la fessée après le douzième coup. A vrai dire, la jeune dame fut presque étonnée de l’entendre lui dire :

    – <i>Vous pouvez vous relever, jeune dame.</i>

    Toujours pudique malgré la situation, elle se redressa, cacha son bas ventre de ses mains en corolle, puis se retourna et, instinctivement, se mit à se frotter doucement les fesses. Pour une novice, le Père Castor jugea prématuré de l’en empêcher. Mais l’absence de plainte – elle avait subi sa douzaine sans un cri ni même un soupir – lui fit comprendre qu’il serait presque méprisant de sa part de s’arrêter en si bon chemin. Il se leva à son tour et, en désignant la souche qu’il venait ainsi de libérer, il l’invita à y poser les mains. La jeune dame se pencha, posa en effet les mains ouverte sur le bois, et attendit. Elle ne vit pas le Père Castor sortir de sa poche le gros canif avec lequel il coupa une fine branche de saule, qu’il débarrassa soigneusement de ses irrégularités. Quand il revint vers elle, il annonça seulement :

    -<i>Une douzaine, et vous les comptez à voix haute, jeune dame.</i>

    Un éclair de douleur explosa sur son derrière. La fine badine que le Père Castor, en bon bricoleur, s’était fabriquée, lui sembla avoir déchiré la peau des fesses. Incapable de contrôler sa réaction, la jeune dame s’était redressée comme un cheval qui se cabre avec un cri strident, et avait posé les mains ouverte sur son postérieur endolori. Le Père Castor ne lui fit aucun reproche. Il se contenta de laisser tomber :

    – <i>Je n’ai rien entendu, le premier coup ne compte pas, c’est la règle …</i>

    La perspective de revivre un coup aussi douloureux sembla impossible à supporter pour la jeune dame. Si le Père Castor l’avait contrainte à se remettre en place, peut-être aurait-elle eu une réaction de révolte. Mais il n’en fit rien. Il attendait seulement…

    Et c’est d’elle-même qu’elle reprit la position. Nouveau sifflement de la badine. Nouveau trait de douleur qui déchire le cul. Mais cette fois, la jeune dame resta en place, étouffa son cri de douleur, et parvint à annoncer fièrement :

    – <i>Un !</i>

    Le Père Castor comprit qu’il – ou qu’elle ? – avait gagné. Onze autres fois, la badine vint cingler le derrière et y laisser une fine marque rouge. Onze autre fois, elle parvint à annoncer le nombre de coup, tout en criant aussi sa douleur. Elle avait le sentiment que son derrière était à vif, que la peau avait éclatée comme celle d’une tomate que l’on ébouillante. Elle s’accrochait à la souche d’arbre, les mains crispées, pour s’empêcher de se relever. Mais elle trépignait, sautillait, tapait du pied. Quand elle annonça « douze ! » elle s’effondra en sanglots, repliée en position fœtale, les larmes coulant sur ses joues. Patient, le Père Castor lui laissa le temps de se reprendre, en s’éloignant de quelques pas.

    Quand elle eut repris un peu ses esprits, elle se releva, entamant une sorte de danse sur place en se frottant doucement les fesses, toujours en tournant le dos à celui qui les avait ainsi malmenées. Elle entendit alors le Père Castor :

    – <i>C’est bien, jeune dame, vous pouvez remettre votre culotte. Mais je vous cons</i><i>e</i><i>ille de n’en rien faire …</i>

    Une nouvelle fois, le souvenir de la promenade avec sa copine et de son retour à la maison le cul nu sous sa robe lui revint. Elle ramassa cependant son slip que les mouvements désordonnés de ses jambes avait fait voler, mais compris qu’en effet le remettre réveillerait plus encore la douleur. Sans que le Père Castor ne s’y oppose, elle fit retomber sa robe, réprimant une grimace de douleur quand celle-ci frôla son postérieur endolori.
    <h2 class=”western”> J’ai envie</h2>
    Elle avait retrouvé une tenue « normale ». Elle allait redevenir la jeune femme tout aussi normale qu’elle était jusqu’à cette rencontre inattendue. Mais elle gardait sa culotte roulée en boule au creux de sa main. Et quand, avec un sourire engageant, le Père Castor tendit la main ouverte en repliant l’index vers lui, il n’eut pas besoin de dire ce qu’il attendait d’elle. Elle s’approcha, déposa le slip dans la main du Père Castor, puis recula avant de murmurer :

    – <i>Merci, Monsieur.</i>

    Elle aurait pu en rester là, ils auraient pu reprendre chacun leur chemin, et leur vie. Mais elle regarda le Père Castor bien en face et chuchota :

    – <i>Monsieur … ?</i>

    <i>- Oui, jeune dame ?</i>

    <i>- J’ai envie de faire pipi !</i>

    Et elle donna au Père Castor le motif de sa prochaine fessée.

    <i>- </i>

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