Hier, j’ai été trop audacieuse. Je me suis crue plus maline, plus forte. Mes sentiments se sont emmêlés. Tout est allé trop vite. J’ai perdu le contrôle. Je me suis sentie acculée. J’ai eu peur. J’ai craqué. J’ai pleuré. Je me suis effondrée. Tout s’est arrêté. Le costume était trop grand.
Hier, le bout de mes ailes a brulé.
Le temps a passé. J’ai écrit, j’ai lu, j’ai parlé. Je me suis écoutée. Et, les plaies ont cicatrisé. J’ai grandi et l’appréhension s’est évanouie. Plus rien ne m’entravera. Désormais, je suis prête. Et surtout, j’ai toujours envie !
Aujourd’hui, je veux rejouer la vidéo, mais laissez-moi donc un peu réécrire le scénario. Songez, camarades, que demain, pour un instant torride, j’ose enfin de nouveau vous confier ma bride.
*****
« Moteur ? »
« Ça tourne ! »
« Et… Action ! »
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J’aurai certainement une belle ardoise à vous régler. Mais, je ne suis pas assez soucieuse pour m’en préoccuper.
Là, devant les badauds curieux et impatients, un charmant mélomane grattera un petit air de rock sur sa vieille Gibson folk. Alors que la soirée s’enflammera, l’imprévu s’invitera. Je serai convoquée. Je ne saisirai pas tout de suite le sens de votre conduite, et impertinente, j’irai voir dehors si les oiseaux chantent. Mais, tôt ou tard, je serai victime d’une pique bien ajustée. Oserai-je pour autant capituler ?
Oh ! Rampez ! Ramez ! Venez à bout de ma fierté ! Vous voudrez que je me soumette à vos lunettes. Impressionnez-moi ! Réussirez-vous à vaincre mon arrogance par quelques remontrances ? Ou vous faudra-t-il plus lourde sentence ? Oserez-vous quelques gifles ou faudra-t-il même que les instruments sifflent ?
Oh ! Je le sais. En bande organisée, vos voix complices viendront bien à bout de ma malice. J’abandonnerai ma défense. Et au vestiaire, je suspendrai l’insolence.
Je me tiendrai ahurie quand vous m’arracherez mon cahier chéri noirci de folies. Vous lirez mes prouesses et vous en étonnerez sans cesse. Je ne saurai articuler la moindre justification. Vous tenterez de m’extorquer quelques explications. J’aurai le droit à d’insupportables questions rhétoriques : ces questions qui piquent, ces questions accablantes qui me rendront tremblante. Mais rien n’y fera. Il vous faudra simplement oser : oser me donner une correction, digne de ce nom.
Néanmoins, honteuse, je reconnaitrai les bévues d’une sale garce capricieuse. Si vous renoncez à la flemme et que vous vous en donnez la peine, vos mains fermes auront bientôt raison de mes bêtises. Et, ma soumission vous sera acquise.
Il vous faudra me débarrasser des vêtements que vous ne tolérerez même plus en peinture. Vous m’attraperez à la ceinture. Vous abaisserez mon pyjama et votre aplomb l’emportera : « Anna ! Les vilaines nanas ne portent pas de tanga ! ». Toute opposition accentuerait la sanction. Alors, bien que rageuse, en silence, je me montrerai courageuse. J’aurai la tremblote lorsque vos doigts palperont ma culotte. En toute logique, je vacillerai quand vous saisirez l’élastique. On me découvrira cul nu. Et vous oserez me chuchoter que chez nous les filles punies doivent être épilées. Séance tenante, vous me conformerez. Mais, il y aura-t-il, sous le rasoir, cette réaction bien connue ? Saurai-je retenir de ma fente cet incontrôlable élixir ? Saura-t-il éviter de me trahir ? Ou bien, un flot d’excitation participera-t-il à mon humiliation ?
J’espère que vous n’y porterez la moindre attention et que vous vous concentrerez sur le cœur de la punition.
Vous savez qu’aux demoiselles échaudées, on ne donne pas de fessée. Alors, vous m’annoncerez qu’il faut me prendre la température dans la plus jolie des postures. Mais, laquelle ? Me ferez-vous pencher ? Ou, me maintiendrez-vous allongée ? Sera-t-il question de la pointe de l’instrument ? Ou, insisterez-vous pour le faire disparaître totalement ? Quoiqu’il en soit, lorsque le mercure stagnera, mon tanga tombera, mon chemisier suivra, et mon cœur battra.
Puis, vous échangerez le thermomètre avec un bijou d’un bon décimètre. Chacun s’en amusera. L’émotion m’envahira. Je serai intimidée, et excitée, partagée entre honnêteté et vulnérabilité… D’éventuelles larmes ne sauront vous troubler. Mais, peut-être qu’un bandeau, lui, saura les éponger.
Avant de sévir avec fermeté, vous me rappellerez encore mes péchés. Mais, aurai-je le droit à de simples fessées ? Ou, serai-je privée de tant de bonté ? Serai-je exposée à genoux et cambrée ? Ou, serai-je penchée sur un canapé ? Serai-je inclinée, les mains sur les genoux et les jambes écartées ? Ou serai-je allongée, les fesses largement surélevées ?
Le martinet donnera le tempo, et les instruments de bois, parfois rudement claqués, ponctueront la fessée. De mes yeux, un ruisseau coulera. Mais, tant que je tairai « grenat », la fessée continuera. Et, lorsque mes chairs seront constellées, quelques sermons m’achèveront. Dans la position de votre choix, seule au coin, je devrai méditer. Les invités pourront m’effleurer, commenter, et à leur tour me gratifier de quelques fessées. Vous me rendrez la vue et aux excuses, me contraindrez. Je serai peut-être pardonnée. Et enfin, je devrai vous remercier. Vous me reculotterez, sans que je ne puisse plus m’habiller. Et ainsi, pour le reste de la soirée, mes fesses resteront à courte portée s’il fallait de nouveau me déculotter.
Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 7 mois par Victor.
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