Expérience professionnelle exigée

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  • #40204
    Anonyme
    Inactif


    – Oh, vous ne pourriez pas écouter autre chose que du Balavoine ? On dirait des vieux !

    Notre vieille chef nous adorait individuellement pour nos qualités professionnelles comme humaines, mais ensemble, elle avait toujours des sortes d’envie de meurtre dès qu’elle nous voyait partager des moments de complicité. Personne n’était pourtant au courant pour nous. Tout au plus les gens pensaient que nous étions deux amis proches ou bien que je le considérais un peu comme mon papa. Mais non, ce que je ressentais pour lui n’avait rien à voir avec ce qu’une enfant ressent pour son géniteur. En réalité je ne voyais même pas la différence d’âge et elle ne m’inquiétait en rien. Deux ans avec une personne de ma tranche d’âge, à me languir, avaient paru une éternité. Alors que le même laps de temps aux côtés de mon compagnon étaient passés comme un battement de cils. On nous surnommait Tic et Tac, les Inséparables, Minus et Cortex, et nous nous disputions toujours comme des gosses pour savoir qui serait Cortex.

    Seulement voilà. La vieille était jalouse. En engageant quelqu’un de sa tranche d’âge, elle pensait mettre le grappin dessus. Elle était allée jusqu’à abandonner son bureau pour s’installer dans le notre et profiter du rejaillissement de notre indiscutable productivité hors du commun (et nous surveiller). Cela motive de finir vite pour aller faire l’amour dans un placard à balais à chaque pause.

    J’augmentai le son. Formai silencieusement les paroles sur mes lèvres en le regardant droit dans les yeux, savourant le désir que je lisais sur son visage.

    “Serre moi fort. Prends moi au creux de ton corps. Fais pleuvoir des perles d’or. Cris multicolores.”

    Je coupai le son comme exigé par la Mère Supérieure.
    – Tu n’as qu’à mettre le dernier album de Jul, je crois que c’est ça qu’écoutent les jeunes de nos jours, ironisai-je avant de me lever et de sortir du bureau pour aller sur ma première intervention de la journée.
    Mon amoureux m’interpela.
    – Attends, il y a une exception sur le poste de travail… cria-t-il en se levant pour me rejoindre. Tu ne devrais pas la provoquer comme ça, laisse-la écouter sa daube, elle ne cherche que le conflit, ajouta-t-il en chuchotant alors que nous nous éloignons du bureau.
    – Mais elle est chiante !
    – Chuuuut ! Oui je sais mais tu vas avoir des problèmes si les patrons t’entendent.
    – Ça serait mieux qu’ils sachent qu’elle nous pourrie la vie sciemment !
    – On est là pour travailler je te rappelle, pas pour se chauffer sur nos chansons préférées.
    – Je ne vois vraiment pas le problème, protestai-je avec mauvaise foi. On est plus productif comme ça.
    – Toi peut-être, mais moi je n’ai pas besoin de ça.
    – Mais quel Saint Homme.
    – Toi par contre tu as peut-être effectivement besoin de diminuer ton excitation avant de te remettre au boulot.

    Je rougis. Esquissai un sourire en coin et sortis de ma poche arrière la clef d’un local technique auquel nous seuls avions accès.

    – Oh non, se lamenta-t-il. Je suis encore tombé dans un piège.
    – Comme un bleu, lui confirmai-je.
    – Tu es vraiment un sacré petit bout de femme toi. Au secours…

    Mais il n’y avait nul secours de prévu dans mon plan. Seulement deux corps qui se mélangeraient bestialement.
    Nous arrivâmes au local technique. Je l’ouvris au moment où personne ne passait dans le couloir et je m’engoufrai dedans. Il me suivit et verrouilla la porte.

    – Tu es une vilaine. Une très très vilaine fille.
    – Oui mais c’est de ta faute, lui dis-je d’une voix faussement immature et volontairement provocatrice. Tu ne me dis jamais rien. Tu te laisses faire.
    – Oh oui, fit-il en se collant à moi. J’adore quand c’est toi qui fais tout le boulot.
    Il me pinça les tétons et les tordit fortement. Je gémis de plaisir.
    – Tu es vraiment une masochiste, rigola-t-il.
    – Je ne vois vraiment pas ce que tu veux dire.
    Il pinça encore plus fort.
    – Oui vas-y, plus fort, s’il te plaît !
    Je ne contrôlais déjà plus rien.
    – Qu’est-ce que tu veux ? Je n’ai pas entendu, plaisanta-t-il.
    – Fais. Moi. Mal. Haletai-je.

    Il me plaqua brusquement contre le mur. Pinça mes fesses à travers mon jean.
    – Aïeuh ! Pas comme ça !
    – Mais je ne peux pas taper, on va nous entendre, p’tit bout.
    Ce surnom contenait tout l’amour que je lui connaissais. Je souris, la figure écrasée contre le plâtre poussiéreux du mur.
    – Mais non, tout le monde est en pause. Si quelqu’un entend quelque chose, il croira qu’un de ses voisins regarde un porno. C’est pas si inhabituel.

    Alors il claqua. Claqua encore et encore mon fessier de plus en plus chaud au travers du tissu de mon jean qui étouffait de son mieux le bruit. Cela ne faisait pas si mal mais la chaleur grandissante faisait monter mon excitation à son paroxysme. Il baissa lentement mon jean. Je frissonnais, les mains sur le plâtre du mur. Haletais. Il caressa mes fesses. Je décelais déjà de légères boursouflures sous ses doigts. On jouait peut-être un peu trop à la fessée dans le local technique ces derniers temps.

    – Soutiens-moi, chantonnai-je. Porte-moi à bout de bras. Faire l’amour ça sert à ça…

    J’entendis sa ceinture tomber au sol. L’instant d’après il collait son corps chaud contre le mien et me pénétrait au rythme de la chanson qui tournait dans chacun de nos esprits à l’unisson.

    Quelques minutes après je me retournai, frottai mes mains pour faire tomber la poussière. Il s’assit sur la malheureuse chaise du local technique qui en avait beaucoup trop vu dans son existence. Je m’empalai sur lui. C’était l’heure de faire des squats. Son visage fou de bonheur était le plus beau cadeau pour moi. Je l’embrassai encore et encore.

    Et c’est bien ça, Monsieur le Directeur, qui constitue ma plus belle expérience professionnelle. Mais je ne peux pas vous le raconter en entretien d’embauche, alors laissez-moi vous raconter plutôt comment j’ai repris la direction d’un service et rattrapé en moins de deux mois le retard d’une année. Ce fut tellement stimulant, une expérience humaine particulièrement gratifiante, je dirais même excitante ! Si si je vous jure.

    #40210
    Ô.Céane
    Participant


    Bonjour Chess,

    Récit sympa et inspirant!

    "Et mes fesses, tu les aimes mes fesses"
    Mes récits ne sont pas forcément le reflet de ce que je recherche...juste une inspiration...

    #40212
    Anonyme
    Inactif


    Bonjour Chess,

    Récit sympa et inspirant!

    Merci SandrineG. ? C’est un petit souvenir de mon ancien boulot où j’ai rencontré mon compagnon.

    #40294
    Amarante
    Participant


    Je ne sais pas pourquoi j’ai subitement très envie de créer une entreprise rien que pour faire passer des entretiens d’embauche! L’effet Balavoine, certainement…
    Merci Chess pour ces lignes qui titillent joliment l’imagination! (d’autant plus s’il s’agit de souvenirs)

    #40304
    Léonora
    Participant


    Merci pour ce récit pour le moins émoustillant 🙂

    Moi, joueuse et provocante?! Non, Naturelle! 😀

    https://lesvoyageshautsencouleurs.blogspot.com/

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