Éveillée

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7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
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    Messages
  • #80811
    Victor
    Participant


    Dans le vestibule, je me retourne face à la porte d’entrée. Je sens sa présence. Il dégage mes cheveux en arrière. Il passe devant mes yeux un bandeau noir. Il me demande de les fermer et le noue à l’arrière de mon crâne. Il défait ma chemise puis mes boutons aux manches. Son souffle réchauffe mon visage. Je sens son parfum. Je distingue chaque essence. Mes sens sont en éveil. Ses gestes sont doux et calmes. Dans mon dos, il tire ma chemise puis il dégrafe ma lingerie. Il revient derrière moi et pose ses mains sur ma ceinture qu’il déboucle. Il me la retire, s’agenouille et déboucle mes sandales. Il me descend de mes talons, se relève, me serre contre lui et défait mon pantalon. Il passe maintenant ses mains de ma nuque à mes hanches et emporte à mes chevilles ma petite culotte. Je ressens la moindre vibration. J’entends le bruit d’un drap et je sais qu’il est devant moi. Il me recouvre d’une cape de satin qu’il noue sur mon buste. J’entends ses mains passer devant mes oreilles. Elles attrapent une capuche qu’il me rabat sur la tête. J’entends le cliquetis de chaînes. Il me passe des fers aux mains. Le poids de l’acier entre les poignets les attire vers le sol. Il est devant moi. Il fait plus chaud. Il souffle vers moi et je reconnais le bruit d’une flamme perturbée par le vent. Il me confie son bougeoir. Une pression sur mon épaule me suffit pour comprendre. Je fais volte face. Un claquement de fouet. Je me mets en marche et j’entends une double porte grincer devant moi. Je marche sur de la pierre. Je ressens toutes les aspérités. J’écarte les bras de mon corps pour dégager la bougie. Je souffle à peine. La flamme crépite. Je ressens l’immensité de l’espace. Je suis dans une grande galerie. Le plafond est sûrement très haut. Presque rien ne résonne. Je sais qu’ils sont là. Je sais que nous ne sommes pas seuls. Je marche. J’avance. Je ne sais ce qui va m’arriver. Je lui fais confiance. Au dixième pas, des orgues se mettent à chanter. Au trentième pas, des chœurs m’accompagnent. Une cloche sonne. Les chœurs cessent. On me libère de la bougie. La cape tombe à mes pieds. Et l’on m’allonge sur un lit. On sépare les maillons au milieu de la longueur et chaque brin me relie au  lit. Mes bras pendent, écartés. Une gêne s’installe. Une tension apparaît dans mes membres supérieurs. Je ressens milles regards. Mes chevilles sont liées. Pieds joints. Ils s’élèvent. Un treuil silencieux les guide vers le plafond jusqu’à ce que mes reins décollent à peine. La tension diminue et mon dos retouche le lit. Soudain, un point chaud sur ma poitrine. La cire coule. On me recouvre progressivement les seins. Sur mes voûtes plantaires, soudainement, le froid. Un glaçon se consume sur chaque pied. L’eau déborde bientôt des creux et coule sur mes cuisses. De la cire tombe sur mon pubis. De nouveaux glaçons remplacent les précédents. Et, le ruisseau d’eau coule sur mes lèvres. Non loin de la, sur les lèvres aussi, de la cire plus chaude tombe. Et devant mes fesses, une bougie irradie mes chairs. Des ongles dansent sur mes bras tendus. Des plumes tourmentent mes aisselles. Une baguette effleure mes tétons. D’autres ongles effleurent mon nombril, mes flancs. Un corps se rapproche à présent de ma bouche. De la peau se colle sur mes lèvres. Je ne peux retenir mes muscles. Ma bouche s’ouvre. Ma langue explore la peau offerte. La chaleur de la bougie se fait plus intense. Je reconnais cette saveur. Mes bras sont griffés. Et mes jambes aussi. J’aime. Le corps au dessus de moi s’en va. Je lape une dernière fois. On souffle fort sur la bougie. La flamme effleure mon sexe mais ne résiste pas. Un souffle me pénètre. Je suis excitée. Les plumes quittent les aisselles et une ceinture s’abat sur mon cul tendu. Mes mains attrapent les chaînes. Je ne ressens plus rien dans mes bras. Je me cramponne. Je ne suis pas maîtresse de mes jambes. J’ai chaud. Je crie. Je gémis.  Une autre ceinture mords mon autre fesse. Plus fort. Je suis conquise. « Encore !!! ». Une roue de Wartenberg cours sur mon corps. Les caresses reprennent. Les chatouilles aussi. Une main se pose sur mon cou. Les coups tombent sur mes fesses. Et la main monte sur ma bouche. Je ne prend d’air plus que par le nez. Je me cambre. La main me ferme une narine. J’aime ce cocktail. Je me sais observée. Je sens quelqu’un à califourchon sur mon thorax. Cette personne remplace l’autre au contrôle de ma respiration. Ses fesses se posent sur mon ventre. La ceinture s’abat toujours. Les chatouilles de la roue me désorientent. Mon corps se cabre. Mais, je n’éjecte pas mon cavalier. Il libère ma bouche. J’ouvre grand. Et il replaque sa main et ferme mon nez. Complètement. La ceinture s’abat. Il lâche mon visage. Je suis très excitée. Mes chevilles sont dejointées. Mes jambes s’ouvrent mais mes pieds restent en l’air. Un homme me prend calmement. J’oscille. Je jouis. 

    #80817


    Beau récit on sy croirai presque…

    #80819
    Saul
    Visiteur


    Très beau récit élégant et pénétrant

    Suite sans doute à mon post récent, je reçois des sollicitations de fesseurs. donc pour éviter ses importuns avec lesquels je ne me connecterais je précise immédiatement que je suis HETERO, donc messieurs passez votre chemin MERCI

    #80975
    Victor
    Participant


    Merci bien à tous.
    Petite suite

    J’oscille. Je jouis. 

    Et alors que je me cabre, le martinet s’abat sur ma poitrine. La cire est décapée sous la pluie de lanières. Elle part en copeau. Je les sens retomber sur mon corps. Ici et là. L’homme se retire et un autre martinet tombe entre les cuisses. Lui aussi époussette la bougie séchée. Je gigote. Et bientôt, alors que ma peau a chauffé, trois cravaches remplacent le martinet. Une sur chaque sein. Une entre les cuisses. Et la ceinture revient sur une fesse. Une autre l’accompagne. Deux baguettes tourmentent maintenant la plante de mes pieds. Je ne sais où donner de la tête. Parfois les coups tombent avec rudesse et m’arrachent un cri de surprise, un grondement de douleur. D’autres fois, ils sont tout doux, tels des caresses. Ils ne tombent jamais tous en même temps. Parfois deux ou trois ensemble. Jamais plus. Quelque chose coule entre mes fesses. Une huile chaude. D’agiles mains m’enduisent les fesses. Les impacts continuent ailleurs sur mon corps. J’apprécie certains impacts cinglants. Les autres continuent de me chauffer le corps. Une main revient sur ma bouche. J’aime. Je suis mouillée. Et entre mes fesses, un chapelet de perles fait son chemin. Elles ne sont pas petites. On force un peu pour les faire passer. On continue de me claquer le corps. Les ceintures se déchaînent. Ma respiration devient haletante. Je ne peux serrer mes chaînes. On s’amuse à me passer la roulette sur la paume des mains. Ma bouche est libérée mais directement on me remet un bâillon. Une barre m’entrave la bouche. Et les perles sont tirées. Puis remise. Je convulse presque. Mes gesticulations sont incontrôlables. Alors, une barre relie désormais mes chevilles. Le treuil élève un peu plus mon corps. Et, je sens mes jambes revenir vers moi. Le treuil est sûrement fixé sur une glissière. Je sens que le matelas bouge. Je sens des pas. Deux mains se posent sur mes cuisses. On me retire les perles. Plus vivement cette fois. Et un sexe masculin prend leur place. Les coups continuent de me chauffer la poitrine. Je suis offerte. J’adore. Je suis le centre de toutes les attentions. Deux genoux se posent de part et d’autre de mon corps. Des lèvres se posent sur les miennes. C’est une cavalière qui me tourne le dos. Machinalement, ma langue plonge dans son intimité. Et, elle pose son visage sur mon sexe. Je déguste cette offrande et j’espère qu’elle en retire autant de plaisir. L’homme en moi est délicat et bientôt le rythme de son bassin s’intensifie. Je jouis de nouveau. Mon corps se tend. Les chœurs reprennent. Je suis abandonnée. Mes chaînes sont défaites. Le treuil me dépose. Mes bras tombent sur le lit. Mes pieds sont détachés. On me met sur le côté. 

    Et, maintenant, il se met derrière moi. Lové. Il me caresse les cheveux, le visage. Je suis si bien. Il me caresse et me chuchote un « bravo ». Je pleure de joie dans ses bras, satisfaite d’avoir tenu bon. Je n’aurai jamais imaginé aller si loin il y a quelques temps. Je me suis laissée faire. J’ai eu mal parfois. J’ai aimé souvent. J’ai été dans mon élément, toujours. J’ai résisté sous ses yeux et ceux de ses amis. J’ai aimé être vue sans voir. A aucun moment il n’a fait quoi que ce soit. Il ne m’a pas pénétrée. Il ne m’a pas frappé. Il ne m’a pas toucher la bouche ou le nez. Non. Il m’a simplement regardée. Il est fier de moi. Je l’aime. Il m’aime. Je m’endors. 

    Je me réveille toujours les yeux bandés. Mes poignets ont été rattachés au cadre du lit. La tension est moindre qu’hier. On me chuchote à l’oreille que je ne jouirai plus pendant un temps indéterminé et que lui seulement décidera quand. Un frisson me parcourt. Je veux me toucher. Impossible. Mes pieds aussi sont immobilisés. Je suis attachée en croix sur le lit. Je sens maintenant son parfum au dessus de moi et ses mains se posent sur les seins. Il ne dit rien. Il presse mes mamelons. Mon agitation se dissipe. On me murmure à l’oreille des commandements d’un côté, des récits érotiques de l’autre. Entre les cuisses, je sens des doigts. Ils inspectent ma peau. Ils repassent ici. Puis, plus rien. Un bruit métallique de frottement. Et, sur mon ventre deux sensations différentes, un objet chaud, en bois, immédiatement suivi d’une sensation de froid. Et sur mon sexe, une vive sensation de froid. J’écoute toujours les voix. Son odeur me rassure. Puis plus rien sur mon ventre. On me commande de rester sage si je ne veux pas être blessée. C’est un coupe choux. Je sens la lame corriger les imperfections de mon ouvrage. J’aime cette sensation de lame qui glisse. Comme lorsque le coiffeur parfait les détails de mon implantation capillaire. On me tamponne. Et je suis de nouveau inspectée. On me torture toujours le cerveau à me raconter des histoires à droite, tandis qu’on me commande à gauche de soulever les fesses. On me glisse une bande d’acier en T. Je repose mon corps sur le lit. On me rend chaste. On m’indique qu’il gardera les clés. On me cercle les cuisses d’acier. Avec de fines chaînettes, on m’en fait un porte-jarretelles. Avec d’autres, on me relie les cuisses au sexe et je ne maîtrise plus l’ouverture de mes jambes. Tout est mis sous clé. On me dit que je m’y ferai. On m’indique qu’il gardera aussi ces clés. 

    Lui s’en va. 

    Je suis détachée. On me relève. Je prends mes marques. Je ne peux faire que de petits pas. On me remets mes sandales. On me met une robe courte, dissimulant à peine mon porte-jarretelles. A chaque pas un peu trop grand, je sens une tension partout où le métal couvre mon corps. Deux hommes me prennent par les mains. On se met à chanter. Un chant ténébreux. Une voix grave. Léonard Cohen ? 

    Je me concentre sur mes pas. J’avance. On me raccompagne sur le palier, les yeux bandés. On me chuchote de ne pas me retourner. On me lâche. On me remet mon sac en bandoulière. On m’enlève le bandeau. Je dois garder les yeux fermés. La porte se ferme derrière moi. Je peux désormais les rouvrir.

    #80976
    Yves
    Participant


    Beau récit, c’est très hard et loin de mes envies, mais c’est très bien relaté, effectivement, on imagine très bien la scène…

    Bravo…

    Mesdames, mesdemoiselles, mon propre plaisir passe par le vôtre

    Blog : histoires-jr33.blogspot.com

    #80978
    Chelonia
    Participant


    Beau récit bdsm 😊

    #80981
    Sly69
    Participant


    Ce tourbillon d’émotions… juste le graal de mes convictions BDSM!

    merci de l’avoir si bien relaté

7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
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