Comment concilier fantasmes masochistes et intolérance à la douleur ?

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15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 24)
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  • #77838
    Anonyme
    Inactif


    🎶 But no one

    No nobody

    Can give you the power

    To rise over love

    And over hate

    Through this iron sky

    That’s fast becoming our minds

    Over fear and into freedom

     

     

    Je suis ici comme vous tous, à cause d’une obsession pour les fesses, en l’occurrence les miennes.

     

    Ça fait longtemps que j’ai découvert le plaisir d’une petite fessée “en passant”, et le désir mordant d’y revenir, encore et encore. Dans mes fantasmes, j’ajouterais bien “toujours plus fort” mais là est le hic. C’est que la douleur ne me va pas au teint. Dès que mon fessier colore, mon esprit se rebelle. Je rêve pourtant de la fessée punitive, la vraie diront les puristes. C’est un fantasme que je poursuis sans pour l’instant réussir à l’atteindre (et je vous assure que ce n’est pas faute d’avoir essayé). Non pas le cul bleu, mais simplement les larmes qui couleraient sur mes joues. La défaite totale, l’humiliation pleine et entière de la féministe convaincue qui a besoin d’être maltraitée pour se retrouver.

     

    Sauf que voilà. J’ai vite mal et aucun goût pour la douleur si elle n’est pas mêlée au plaisir. Et vous conviendrez sûrement qu’un petit vibro entre les cuisses enlèverait un peu à l’aspect punitif. Alors je ne sais pas, comme je le disais dans ma petite présentation, je tourne en rond. Est-ce que j’ai vraiment envie de vivre ça ? Est-ce que c’est réellement si fort que je l’imagine ? Et puis déjà, pourquoi je veux m’infliger ça ? L’aboutissement du fantasme d’humiliation ? Le besoin d’un lien plus fort ? J’ai peur aussi de la solitude abyssale qui suivra, le jeu est terminé chacun rentre chez soi.

     

    J’espère que vous me pardonnerez la naïveté de la débutante, j’ai l’impression qu’ici il y a plutôt du beau monde, des déculotteurs et déculottées expérimenté.es. Je tente tout de même la question (à ce stade je pense qu’on est proches du sujet de philo), car je suis curieuse de savoir si certaines se retrouvent un peu dans ces questionnements ou peut-être les ont dépassés, ont eu des interrogations sur leurs motivations, comment chacun ressent la douleur, …

    #77843
    LotharioGrimm
    Participant


    Il n y a pas que la douleur. Il y a aussi la possibilité de jouer sur le gène, la honte 😛

    Je suis un homme de 44 ans habitant en région centre. Attiré par la fessée depuis mon adolescence.

    #77845
    Anonyme
    Inactif


    Ah oui ça je connais plutôt bien 😉

    #77855
    Loup_solitaire
    Participant


    🎵🎶

    One thing I don’t know why
    It doesn’t even matter how hard you try
    Keep that in mind, I designed this rhyme
    To explain in due time 🎵🎶

    Les questionnements sur l’envie, sur la normalité, sur le besoin. Ces questionnements on été longuement à mes côtés. Toujours dans le doute, de vouloir bien faire. De vouloir plaire.

    Aujourd’hui, j’essaie de les limiter, de vivre ma vie.  Je préfère essayer les choses, plutôt que de les imaginer. La réalisation des choses est composé de bien des paramètres. La déception peut en faire partie.

    Mais rien ne vaut de vivre ses envies.

    Et bien plus encore !

     

     

     

     

     

    Créateur de chaleurs corporelle

    #77857
    Paulparis
    Participant


    @dreaming_marie, je comprend votre dilemme mais la douleur n’est évidemment pas le seul paramètre de ces plaisirs, sujets de ce site. Comme expliqué ce-dessus, il peut y avoir la honte, l’humiliation. Il y a aussi, dans toute fessée, un fesseur. C’est lui, par ses attitudes, ses gestes, ses mots, va provoquer un contexte qui fait qu’entre ses mains vous vous abandonnerez… et ferez passer la douleur au second plan.

    #77863
    Misty
    Modérateur


    J’espère que vous me pardonnerez la naïveté de la débutante, j’ai l’impression qu’ici il y a plutôt du beau monde, des déculotteurs et déculottées expérimenté.es. Je tente tout de même la question (à ce stade je pense qu’on est proches du sujet de philo), car je suis curieuse de savoir si certaines se retrouvent un peu dans ces questionnements ou peut-être les ont dépassés, ont eu des interrogations sur leurs motivations, comment chacun ressent la douleur, …

    On a tous été “débutants”, et on s’est tous posé beaucoup de questions 😉

    Je me retrouve dans ce que tu décris, en partie. J’ai porté le fantasme de la fessée qui mène aux larmes, qui fait rendre les armes, en me demandant si j’allais vraiment aimer ça, pourquoi j’avais envie de m’infliger ça, et comment je pouvais y parvenir.

    J’ai expérimenté le “toujours plus fort” avant de me rendre compte que ce n’était pas la douleur seule qui m’emmènerait là. Je suis très sensible aux mots, au contexte… Cela fait dix ans que je pratique et j’ai toujours autant de difficulté à prononcer certaines phrases, à vivre certaines situations. Cela me touche profondément, et la douleur est secondaire, même si elle fait totalement partie de la recette. J’aime avoir mal, mais pas trop et surtout pas d’entrée de jeu, sinon la magie n’opère pas. L’aspect psychologique est réellement très fort : j’aime avoir peur. Peur d’une phrase à dire (qui froisse en général bien mon égo), peur d’une position (idem), d’un instrument, peur de la douleur etc. Cela génère une tension très forte chez moi qui me fait perdre les pédales. Et l’aspect purement physique de la fessée accompagne ce processus : j’aime avoir les fesses rouges, j’aime la sensation de chaleur qui m’enveloppe… c’est un shoot d’endorphines énorme… Globalement, je ne suis pas très portée sur les coups durs, à froid, sauf si je suis déjà “conditionnée”, là ça peut me faire craquer.

    La douleur m’accompagne un peu comme une alliée, elle m’aide à lâcher prise, c’est le catalyseur de la réaction en quelque sorte… mais elle ne se suffit pas à elle-même.

    Évidemment, la confiance, la connivence avec le partenaire est très importante. J’aime que l’on me malmène, mais j’ai aussi besoin de sentir beaucoup de bienveillance et d’amour pour me laisser aller. J’ai aussi besoin de sentir qu’on ne met pas de pression, et que si je ne prends pas la direction que mon partenaire avait envie de me faire prendre, il ne m’en voudra pas, de même que je ne lui en voudrai pas si aujourd’hui nous n’arrivons pas sur les terres que je convoitais… Ce n’est pas grave, on y arrivera une prochaine fois.

    J’ai peur aussi de la solitude abyssale qui suivra, le jeu est terminé chacun rentre chez soi.

    Pour moi, ce fantasme ne peut être vécu qu’avec quelqu’un à qui l’on tient et réciproquement. On n’est pas seuls. Et puis, même après, lorsqu’on n’est plus ensemble, les images délicieuses reviennent dans nos têtes jusqu’à la prochaine fois 😉

    Quant au pourquoi du comment on a envie de ça, bien sûr on peut essayer de trouver des réponses, en relation avec notre nature et notre histoire. On peut essayer de les lister pour mieux accepter ses envies, mais à mon avis, on ne détiendra jamais toutes les réponses ! Perso, j’ai pris le parti de ne plus trop m’y attarder et de profiter !

    Voilà pour mon petit témoignage rapide, avec mes pensées un peu en vrac.

    Si c’est vraiment un fantasme qui te tient à cœur, prends le temps de l’apprivoiser, d’expérimenter ce qui te fait vibrer, ce qui te fait craquer, au fil de tes aventures, de tes rencontres. C’est une quête longue mais charmante et pleine de rebondissements, qui vaut la peine d’être vécue 😉

    https://missw-s-bonnet.blogspot.com/

    #77865
    Monsieur Jones
    Maître des clés


    Aaah, tout est dit @misswhimsical ! elles sont douées ces adminettes 

    c

    En ce qui me concerne, j’aime mettre du sens dans les choses, forcément j’ai du mal à mettre une punition très sévère quand elle n’est pas vraiment méritée. Pour moi, ce serait dévoyer le coté punitif que j’aime trouver dans la fessée.

    J’aime la réponse proportionnée. Par contre si elle n’obéit pas et qu’elle continue à me tester pendant la punition, je sais rehausser la sévérité jusqu’à ce que la sanction soit adéquate pour qu’elle se calme et ça me plait beaucoup d’ailleurs ! 

    Quant à la fessée vraiment très sévère, elle n’est pas systématique chez moi, j’aime qu’elle garde un cadre exceptionnel. Je sais que je vais aller sur des terrains que nous ne fréquentons pas souvent, elle le sait aussi.

    C’est toujours un souvenir très marquant, au sens propre comme au sens figuré…

    je m’aperçois que je n’ai pas vraiment répondu à la question, alors j’ajouterai que le masochisme peut être cérébral: Trouver le plaisir dans la honte, l’infantilisation et une certaine forme d’humiliation…

    Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...

    #77870
    Anonyme
    Inactif


    Chez nous aussi, c’est tout un contexte, une ambiance….Je ne considère pas non plus que plus la fessée est sévère plus elle est efficace. Le choix, le poids des mots a son importance, ma femme peut devenir plus troublée avec cela qu’avec la fessée qui s’accompagne.

    #77875
    Ô.Céane
    Participant


    Bonjour,

    C’est en écoutant l’intégralité du morceau entamé dans le premier post que je lis avec intérêt le post de départ et les réponses apportées.

    Ce sujet me touche particulièrement en ce moment ou se remettent en marche mes désirs et besoins fessées, en sommeil pendant plusieurs mois.

    Une relation naissante où tout est à construire me pousse aussi à y réfléchir. La dernière fessée que j’ai reçu était rude, trop et dépourvu d’affect. Certes, elle m’a fait craquée, mais elle m’a aussi fait peur. J’ai donc compris que la douleur n’étais pas ce que je recherchais profondément. Cela a aussi validé que la fessée était loin d’être la seule façon de me sentir punie.

    Je partage totalement les propos de @misswhimsical à ce sujet. J’ai besoin de sentir que je reçois une fessée, de sentir que je l’ai reçue mais pas qu’elle me traumatise ni que je la craigne. Je suis davantage touchée par les mots utilisés ou les postures attendues peuvent être suffisamment punitif s’il l’on a envie ou érotique si on recherche plutôt cet aspect.

    Et oui encore à la connivence forte basé sur de l’affect. J’ai aussi besoin qu’il y ait un lien fort, que cette personne compte fort pour moi et vice versa.

    Il faut savoir s’écouter et ne pas hésiter à remettre le partenaire sur le chemin au début de façon à être certaine de vivre ce que l’on attend, mais surtout pas ce que l’on ne veut pas. Et puis, il vaut mieux stopper momentanément lorsqu’il y a fausse route pour retrouver le chemin avec son partenaire.

    Bonne pratique et que du plaisir…

     

     

    "Et mes fesses, tu les aimes mes fesses"
    Mes récits ne sont pas forcément le reflet de ce que je recherche...juste une inspiration...

    #77876
    Eva
    Participant


    Je me retrouve un peu dans vos questionnements. Néanmoins ma réponse est un peu particulière : je dirais que j’ai appris à categoriser mes fantasmes. Avec le temps j’ai compris que ce qui m’excite et me fait vibrer ce n’est pas forcément par volonté que ça se réalise.  Il y a donc pour moi des fantasmes qui tiennent de la projection( je m’imagine vivre cela et en profiter pleinement)et je ferais donc tout pour qu’ils se réalisent un jour. Il y a des fantasmes qui tiennent de ce que j’aime voir infliger à d’autres mais que je ne conçois pas de vivre moi même( parce que je suis quand même une petite toute petite maso;)). Il y a aussi des fantasmes que je veux réaliser avec l’autre en tant que donneuse. Mon univers fantasmagorique est riche de tout cela et de la multitude de ces champs des possibles mais je sais pertinemment que je ne les réaliserais pas tous et que pour certain les animer dans ma tête me suffit aussi 🙂

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 5 mois par Eva.

    Se révèle être "comme une boule de flipper,qui roule qui roule...".

    #77881
    Saku
    Participant


    On a tous et toutes étaient un jour”débutante”, sûrement nous sommes nous posés les mêmes questions . Alors on experiemente, nos fantasmes se déplacent parfois, nos envies aussi, on évolue , nos besoins ne sont plus les mêmes .

    Pour ma part, initialement j’étais plutôt dans le spanking, la fessée, la bonne parfois, les fesses rouges, jusqu à sentir les draps sur des fesses endolories mais je n’ai jamais craqué dans ces moments là.

    Cela fait déjà de nombreuses années que je pratique et pourtant cela fait peu de temps que je craque.

    Parfois la douleur morale, la culpabilité, la honte me fait fondre en larmes avant même d’être punie sévèrement.

    Un jour on m’a dit ” les premières larmes ne se donnent pas comme ça !” Et effectivement ! Je me posais toujours la question ” pourquoi je ne craque pas , pourquoi je ne pleure pas” jusqu au jour où ces larmes sont venues, et a ce moment là j’ai cru que jamais elles ne s’arrêteraient…c’était intense oui

    Je suis maso, j’aime la douleur physique que me procure une séance de fouet par exemple, mais parfois cette douleur tu la bloques (inconsciemment) et c’est encore la que ton partenaire sait où s’arrêter pour ne pas être tout simplement dans ” encore plus fort encore plus loin” même si je ne le cache pas j’essaie toujours un peu parce que j’aime cette douleur, j’aime ce moment où je vais partir et m'”effondrer” en larmes.

    Et bien que maso des fessées punitives ” réelles” j’en ai vécu quelques unes oui et là la douleur tu ne la bloques pas  parce que au fond de toi tu veux ressentir ce poids de la culpabilité mais aussi parce qu il y a tout le contexte qui y est associé.

    Voila voila pour mon petit témoignage 🙂

     

     

     

     

     

     

     

     

    - Ne rate jamais une occasion de faire une bêtise

    #77882
    Anonyme
    Inactif


    Un immense merci pour vos réponses ! C’est inspirant, réconfortant, et bien évidemment ça donne envie de mettre un peu le cerveau sur off pour se faire plaisir et voir où celà mènera 🙂

    Plus je me promène sur les conversations de ce forum et plus je suis sidérée de lire tant de bienveillance, de tolérance et d’ouverture d’esprit 🙂 je trouve qu’on ne vante pas assez les mérites des spécialistes ès fessée !

    #77886
    Nush
    Maître des clés


    Miss Whimsical a dit l’essentiel de ce que je pourrais dire sur ce sujet précis ‘masochisme vs douleur’ et bien mieux que je ne pourrais le faire.

    J’ajoute une petite bafouille plus personnelle.

    J’aime la fessée mais mon univers fantasmagorique est plus vaste lié au bdsm, à la domination, à la soumission, à l’exhibition.

    Pour moi obéir est mon plaisir ultime. Pas à n’importe quoi, pas à n’importe qui, mais obéir.

    Laisser l’autre décider pour moi. Entrer dans les ‘ordres’ pour lui et avec lui. Accompagner son besoin de domination, lui faire ce don.

    Je me sais masochiste et l’autre plaisir c’est la douleur, la douleur subie et provoquée. Par la main, par certains instruments.

    Et je suis plutôt ‘douillette’ donc une douleur modérée que j’accueille et qui me libère.

    J’apprécie la douleur mais pas la souffrance.

     

    Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire .

    #77893
    Paulparis
    Participant


    ça donne envie de mettre un peu le cerveau sur off pour se faire plaisir et voir où celà mènera

    🙂

    Tout à fait ! C’est, à mon avis, la bonne définition de ce qu’on appelle le lâcher prise. Se laisser aller entre les mains d’un partenaire de confiance et ne plus se laisser diriger par son propre cerveau. C’est un état de grâce

    J’apprécie la douleur mais pas la souffrance.

    J’aime beaucoup cette formulation… tellement juste

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 4 mois par Paulparis.
    #78290
    chtiFesseur
    Participant


    Un immense merci pour vos réponses ! C’est inspirant, réconfortant, et bien évidemment ça donne envie de mettre un peu le cerveau sur off pour se faire plaisir et voir où celà mènera 🙂 Plus je me promène sur les conversations de ce forum et plus je suis sidérée de lire tant de bienveillance, de tolérance et d’ouverture d’esprit 🙂 je trouve qu’on ne vante pas assez les mérites des spécialistes ès fessée !

    Pour pouvoir donner de la douleur dans de bonnes conditions, il faut effectivement être bienveillant, gentil, etc. c’est à dire tout l’inverse d’un bourrin.

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