A minuit, près du foyer,
La flambée ravive ton souvenir,
Jamais je ne saurai t’oublier.
Car sans toi, je ne vois pas d’avenir.
Les flammes dans la cheminée,
Me rappellent les morsures de cuir,
Qui ont transmis sur ma peau dénudée,
Tant de signaux que je ne saurai reproduire.
Le claquement du bois qui brule,
Sonne comme ta badine fend l’air.
Et, je n’y peux rien, je capitule,
Ma main devient ma conseillère.
La fournaise près de moi
Me convainc de lâcher prise.
Soudain le ton chaud de ta voix,
Me revient et m’électrise.
Emportée, je ferme les yeux.
Je ressens la fermeté de tes gestes,
Ainsi mon corps se cabre, Monsieur,
Ici sous la voute céleste.
Secouée par une onde sismique,
Je rouvre mes paupières,
Et, ô miracle fantastique,
Tu es là comme hier.