C’était un peu de votre faute…

[Monsieur Jones]

Je dois vous confesser que je ne sais pas ce qui m’a pris cette nuit.

Je vous ai attachée bien malgré vous sur ce lit un peu trop grand, vous aviez les jambes écartées, les bras en croix et mes yeux contemplaient le monde au sein de votre entrecuisse indécent.

Je vous prie d’excuser ma conduite et cette culotte qui entravait votre bouche, vous réduisant au silence, pendant que je vous observais.

Mes actes avaient-ils un sens ? je ne le pense pas.

Est-ce que tapoter un sexe avec l’extrémité d’une cravache a un sens ?

Est-ce que faire murir un sexe avec la vibration d’un wand pour qu’il gonfle et s’offre d’avantage à la langue de cuir, qui le saillira par à-coups ensuite, a un sens ?

La nuit a des vertus étranges sur moi.

Ce petit manège s’est éternisé un peu et, quand enfin le rouge s’était répandu sur votre sexe comme sur un camélia en floraison, j’ai versé du talc dans la paume de ma main pour l’étaler délicatement sur votre chair suppliciée, comme si je voulais en prendre le plus grand soin.

Ça aussi ça n’a pas de sens…

Vous étiez en détention et moi c’est la plus terrible des tensions qui me convoquait.

La suite est assez floue, mais je tiens à vous dire que c’est un peu votre faute, si j’ai laissé mes manières de rustre coloniser votre corps, tout comme mes mots pornographiques se pavaner ainsi.

En effet, quand j’ai retiré la culotte de votre bouche, vous avez dit un truc qui m’a catapulté ailleurs…

Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...

[Auteur]

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