Blanche comme une pierre folle

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  • #82132
    Sacha
    Participant


    1m85, ça permet de faire les attractions à Disneyland sans se faire mesurer à chaque fois mais ça permet aussi de prendre d’amusants raccourcis quand la vie prend trop de temps.

    8h30, retour de soirée. Station Télégraphe, je baisse les yeux. Oui, ça m’arrive. Pas devant les bêtises ou celles qui les font mais dans la vie des fois, je regarde mes pompes. Comme c’est l’heure de pointe, je ne vois pas mes pompes mais les pellicules sur la tête de ceux qui vont au travail et les lumières pales des téléphones. Qui regarde Tiktok, des nouvelles stupides de ce monde stupide, des vidéos de bouffes ou des jeux vidéos abscons… Ou cette boîte de courrier virtuelle grise, noire et rouge où l’on s’échange généralement des insanités. Que je connais bien. Une petite blonde pianote tranquillement, les écouteurs dans les oreilles. La canine avec laquelle elle mord dans sa lèvre inférieure, le premier détail vampirique que je remarque. Une longue canine, blanche comme une pierre folle.

    Je plisse les yeux et lis : “je suis sûre de moi, Yacob. Vous allez y faire quoi ?”. En haut à droite, une photo, une image, en tout cas à peine quelques millimètres dont la couleur s’imprime dans ma rétine. Jourdain, elle descend. Je regarde ses bottes claquer sur le quai, son perfecto et son écharpe rouge. Je pourrai très bien descendre et l’arrêter. “Alors Mademoiselle on traîne sur Fet dans le métro ?” Mais ça ne serait pas assez. Pas assez bandant. Pas assez primal. Je vais la retrouver par les vrais moyens du chasseur patient. Je vais la ravir à Yakob et lui faire traverser le Jourdain à l’envers.

    Il m’aura fallu exactement deux heures vingt de sieste, trois heures vingt de recherche, huit cigarettes, une cafetière et demi avalée froide pour réussir à mettre la main sur elle. Sur l’avatar que j’avais vu briller au coin de son téléphone. Sur l’une des photos, sa canine est en évidence.

    La suite immédiate a un intérêt limité. Je lui ai écrit un message qui flattait ses photos mal prises. Auquel elle a répondu poliment. Puis je lui ai demandé si elle préférait le Jourdain à l’Euphrate. Ce à quoi elle a répondu qu’elle ne comprenait pas. Je lui ai dit ensuite que quand on regardait des messages pornographiques dans le métro, il fallait bien assumer ensuite. Ce qu’elle a concédé sans difficulté. Le reste est l’affaire de l’éternelle tractation qui vise à détruire les conventions, les peurs et les limites que l’ont met au désir. Je t’en fais grâce, toi qui me lis dans le métro ou sur tes heures de télétravail.

    “OK, j’accepte mais simplement parce que j’ai envie de raconter cette histoire après, me dit-elle. Viens tout de suite, le train de mon copain arrive à minuit”.

    Elle m’avait dit qu’elle avait la fessée éthérée, qu’une fois que j’eleverai la voix, elle partirait dans les nuages. C’est exactement le cas. Elle ne respire presque plus. Elle regarde par la fenêtre. Elle se tord les doigts dans le dos. Elle concède qu’elle va trop souvent sur des sites pornos. Qu’elle répond aux sollicitations mièvres de ses admirateurs et aux propositions ridicules de pseudo photographes qu’elle fait tourner en bourrique pendant des semaines. Je lui demande son téléphone, elle fait des yeux ronds. “N’essaye pas de me contredire, K., pas même en pensée. Je vais te punir mais je te préviens, il est inutile de penser à t’excuser. Je vais te baisser ton pantalon et ta culotte et te donner une fessée parce que j’ai ce désir depuis que je t’ai prise en faute. Je ne vais pas redresser ton comportement et je ne vais pas faire de toi une bonne petite fille. Mais j’espère bien me loger assez profond en toi pour que tu te souviennes de moi à chaque fois que tu prends ton téléphone dans le métro. Voilà le genre de marques que j’aime laisser”.

    Elle se tord tellement les doigts que j’ai l’impression qu’elle va se faire sauter un ongle. Je pose doucement ma paume sur ses doigts glacés, elle coule ses yeux vers moi. Ses doigts se détendent dans ma paume alors les miens, mes doigts longs et affamés courent sur le dos de son poignet et l’empoigne au coude.

    À SUIVRE.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 4 mois par Sacha.
    #82139
    Gabrielle
    Participant


    Les rencontres hasardeuses qui deviennent plus plus … hummm ça laisse rêveuse !

    je préfère masquée

    #82340
    Sacha
    Participant


    Je me lève dans son appartement d’étudiante où je peux presque toucher les murs en étendant les bras. Je cercle ses poignets avec mes doigts et je m’étonne de la force avec laquelle elle secoue son bras.

    Je la tire vers moi mais elle ne bouge presque pas. Un pied en arrière, elle s’est ancrée dans le sol immédiatement. Elle a un petit rire. Pas nerveux, un vrai rire de moquerie, qui rend inutile de dissimuler la surprise sur mon visage désormais.

    – Judo ?, supposais-je.
    – Judo, confirma-t-elle.
    – Éthérée, tu disais ?
    – Pendant la fessée, j’ai dit. Pas avant…

    Elle ramène son poignet sur sa poitrine en le pivotant ce qui aurait du me faire mal au mien, de poignet. Mais je relâche la pression précisément pour éviter d’avoir à avouer ma défaite et attrape, d’une main, son poignet et de l’autre son coude sur lequel je tire pour faire pivoter son corps. Elle lâche un petit cri et je saisis son corps entre mes bras, une main sur son ventre, l’autre autour de sa gorge. Le joli mouvement de son corps lance dans les airs son parfum, une odeur qui se veut discrète et naturelle, sauf si on colle son nez dedans, qu’on s’en empare comme on déroberait quelque chose à quelqu’un. Ça la fait rire, visiblement.

    – Si il te plaît, je te donne l’adresse du parfumeur. Pas besoin de me sniffer comme un drogué.

    Mon visage enfoui dans les plis épais de ses cheveux blonds, mes lèvres touchent son épaule. Elle porte un jean noir et un haut d’une espèce de satin qui laisse ses épaules nues. Sa peau est brunie par le soleil et elle dégage encore l’odeur des étés qui ne s’éteignent qu’en novembre.

    En remontant ma main, j’attrape son sein à travers le satin. Elle essaye de se dégager en appuyant ses fesses contre mon sexe. Ses mouvements confirment ce qu’elle m’a avoué. Elle s’est souvent battue, elle sait se battre et elle ne cédera que sous la force. Pas le genre à venir sur mes genoux en s’excusant avec la mine basse de fautes imaginaires. Sur son profil, elle posait avec un gode-ceinture. La ceinturant fermement avec mon bras gauche, je lui attrape l’entrejambe comme le dernier des malpropres.

    – Tu cherches un truc ?, me demande-t-elle en ruant des épaules contre ma poitrine.
    – Je vérifie que tu n’es pas armée.

    Ça ressemble à une espèce de tango obscène, de chorégraphie violente. Elle balance intelligemment son corps de manière à desserrer mon étreinte. Sans l’avantage de la carrure, elle aurait peut-être réussi à se débarrasser de moi. Ma main fouille entre ses jambes, sur son jean noir, et mon corps collé au sien me permet assez facilement de suivre, comme un détecteur de mensonge, l’évolution du désir dans cet organisme qui ment, dans ses accès de défense.

    Sur les tatamis, quand on se bat au sol, quand on essaye par tous les moyens d’étrangler son adversaire ou de lui casser une articulation, il est plaisant de profiter de chaque changement de position pour écraser ses chairs, ses os, ses muscles par des points de contractions. On est assez près de lui, en général, pour repérer dans ses grincements de dents, dans ses gémissements, que sa volonté et sa résistance sont en train de partir en lambeaux.

    Est-ce que si mes parents ne m’avaient pas collé dans un dojo à l’âge où les jeux deviennent érotiques – il paraît même qu’il y a des gens qui bloquent toutes leurs vies sur la fessée… légende urbaine, à mon avis –, est-ce que je serais devenu le même…assoiffé ?

    Mes doigts s’affairent sur son sexe : le gémissement qu’elle retenait éclate quand je lui mords un morceau de peau à la base de son cou.

    – C’est pas juste. T’es trop grand. J’ai aucune chance.
    – Avec tes bottines, tu pourrais facilement me casser un ou deux orteils. Si un grand type t’attrape par derrière dans la rue, saute à pieds joints sur son pied. Il devrait débander rapidement…
    – J’ai pas envie que tu débandes.

    Ce qui me passe par l’esprit quand elle me chuchote ça peut difficilement s’écrire. La description même de nos gestes est sujette ici à la caution d’un esprit déréglé par le stupre. Je lui balaye les jambes et je la jette sur le canapé sans aucun ménagement.

    Quand elle se relève, elle a les yeux piqués par l’excitation. Elle a encore ses bottines du métro mais elle marche vers moi comme si elle portait des escarpins hauts.

    – Et si je me retrouve face à lui et que j’ai envie de lui mettre une gifle ?

    Sa main ponctue sa phrase et j’ai juste le temps de lever mon bras pour éviter de me faire éclater le tympan. Instinctivement, je l’attrape à la gorge comme une chatte en furie. Je la plaque au mur et je la gifle. Ça lui a fait ouvrir la bouche, mécaniquement. Un sourire grand ouvert et les yeux clos.

    C’est quand je l’ai lâché qu’elle est devenue chatte folle et m’en souvenir me fait vibrer les doigts.

    Je l’ai lâchée et elle s’est mise en garde avec un air sérieux.
    Elle a essayé de me mettre un adorable coup de pied et s’est jetée sur moi toutes griffes dehors.
    Je l’ai laissé s’amuser quelques secondes, le temps de sentir ses ongles dans la peau de mon poignet, de lui mettre une main au cul et de sentir de nouveau son odeur arriver sur moi par vagues. J’ai attrapé son visage à deux mains et j’ai enfoncé ma langue dans sa bouche. Il m’est passée en tête l’idée qu’elle aurait bien pu me la mordre mais certains canaux mentaux sont plus lents que d’autres.

    Complètement ivre de désir, les yeux clos, je l’ai balayée et je l’ai rejetée sur le canapé. J’ai attrapé une sorte de chemise d’homme qui séchait et je lui ai attaché les poignets autour du cou, en serrant fort et en plaquant presque ses mains contre son visage. Elle avait l’air d’une suppliante et elle n’a rien pu faire quand j’ai décroché le bouton de son jean et que je l’ai troussée.

    Elle m’a dit que ce n’était pas du jeu. J’ai répondu qu’effectivement, ce n’était plus vraiment l’heure. Je n’ai pas dit qu’on allait passer aux choses sérieuses car c’est le genre de poncif débile qui me font débander plus sûrement que de me faire casser un orteil.

    Debout à côté du lit, un pied sur le lit, je l’ai mise sur mon genou. Elle, totalement suspendue au dessus du vide, elle attendait. Elle serrait les muscles de ses fesses et derrière le tissu de sa culotte blanche, elle respirait maintenant comme une chienne épuisée. Je plongeais ma main sous le tissu, gardant le plaisir de la dénuder pour plus tard. Ses fesses étaient brûlantes. Je lui pinçais la peau, jusqu’à ce qu’elle gémisse. Puis je lui baissais sa culotte jusqu’aux genoux et la fessais aussi fortement qu’elle le méritait. Je la fessais assez fort pour qu’elle oublie sa journée, sa nuit et toutes les nuits qui avaient précédé. Je la fessais de façon à ce qu’elle oublie tout ceux qui l’avaient fessée avant moi et qu’elle oublie même qu’elle aimait ça. À mesure que ses fesses rougissaient, ses muscles se détendaient et son intimité était maintenant entièrement offerte, le poids de son corps n’étant, semblait-il, plus retenu par aucune volonté. Sa respiration même était devenue totalement imperceptible. Je compris ce qu’elle avait voulu dire par « fessée éthérée ».

    Quand je cessais de retenir son corps, il coula de mon genou sur le canapé sans faire de bruit. J’attrapais le jean et la culotte, qui enserrait ses mollets. Et je les retirai d’un geste. Dans un demi sommeil, elle se mit en boule, à genoux et le visage dans la chemise qui lui enserrait toujours les poignets. Ses fesses rouges posées sur ses pieds, son dos rond et immobile, sa peau qui allait perdre bientôt les couleurs de l’été et qui ressemblerait bientôt à celle d’une pierre blanche et folle.

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