Au clair de la lune

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    Anonyme
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    J’avance à tâtons dans l’obscurité, encore en partie dans les bras de Morphée. Il est 3h du matin, je suis en week-end d’entreprise avec mes collègues de travail, et le besoin impérieux d’un verre d’eau m’a tirée du lit. Ne voulant réveiller personne, j’ai préféré ne pas allumer la lumière.

    Ma main glisse contre le mur du couloir du gîte dans lequel nous sommes logés ; enfin, elle rencontre la poignée du petit salon. J’entre.

    La lumière de la pleine lune baigne la pièce: parfait, je vois suffisamment clair pour ne pas allumer.

    Quelques instants plus tard, alors que je repose mon verre, mon cœur encore tout ensommeillé bondit brusquement, éveillé par un mouvement dans un coin de la pièce. Je plisse les yeux: mon Directeur d’agence a semble-t-il eu le même besoin que moi.

    Il m’a toujours impressionnée. Et ce soir, loin de son uniforme et de ses chemises toujours impeccablement repassées, le charisme qu’il dégage me trouble toujours autant. J’admire vraiment cet homme pour son intelligence, pour son attitude calme, ancrée, réfléchie et autoritaire. Quant à son corps, n’en parlons pas… Il me fait fondre. Et je crois que je lui plaît bien également.

    Il m’a vue lui aussi et après s’être immobilisé une poignée de secondes, il s’approche de moi, lentement, en me fixant. La lueur de la lune donne une drôle d’impression à son regard.

    Je me sens soudain mal à l’aise en prenant conscience de ma tenue (une courte nuisette blanche toute en légèreté et transparence. Mais pourquoi ai-je mis sa dans ma valise?). Je frissonne et me fige.

    Il s’arrête à quelques centimètres de moi, je sens son souffle sur mon visage et ses yeux qui se posent à la naissance de mes seins. Gênée par cette observation que je trouve intrusive, je sens mes joues se réchauffer et baisse les yeux à mon tour.

    Je l’entends faire mine d’étouffer un rire:

    « Je te perturbe?

    – Heu … non non, je … je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un d’autre soit levé. Je… ne vous avais pas vu tout de suite dans la nuit, ça m’a un peu surprise. »

    Quelle cruche je suis à bégayer comme ça…Je rougis de plus belle.

    « Je pense que tu mens. Tu ne rougirais pas ainsi si tu disais la vérité».

    Évidemment cette remarque aggrave mon cas et je sens mes joues devenir brûlantes. Je relève les yeux. Il me sourit, mais je ne lis dans ce sourire que la satisfaction de m’avoir devinée. Quant à son regard, il me transperce toujours et la chaleur descend soudainement de mes joues à mon ventre. L’envie de jouer me vient sans que je ne comprenne pourquoi ni comment :

    «  Non, je ne mens jamais. C’est sûrement la fatigue qui vous donne l’impression que je suis gênée. Mais … vous avez tort. »

    Son sourire s’efface et sans un mot il me contourne, s’arrêtant dans mon dos cette fois. Je sens la chaleur qui émane de son corps. Il reste ainsi derrière moi pendant de longues secondes. J’entends sa respiration et sens son souffle dans ma nuque, qui soulève légèrement mes cheveux fins. Je ne bouge pas. Je trouve cette attente délicieuse à vrai-dire. Lorsqu’il frôle mes avants-bras de ses doigts remontant  jusqu’à mes épaules, je suis parcourue de frissons:

    « Et là, c’est encore la fatigue qui est responsable ?

    – Responsable de quoi?

    – Arrête ça et sois honnête : qui te fait frissonner? Moi ou la fatigue?

    – Ni l’un ni l’autre.

    – Je suis extrêmement déçu que tu ne me dises pas la vérité  Céleste. »

    Je capitule à moitié :

    « Bon… Vos caresses peut-être.

    – Elles te plaisent donc mes caresses?

    – Qui n’aime pas les caresses ? Mais puisque vous voulez de l’honnêteté, je vous avoue que j’ai connu mieux.»

    Ses mains, se glissant sous le tissu, passent de mes épaules à mes seins.

    « Je vois… » me dit-il en les sentant se tendre sous ses doigts.

    Picorant ma nuque de petits baisers, et caressant mes seins avec beaucoup de douceur, il se colle contre moi, nous penchant un peu plus sur le dossier du canapé à chacun de mes soupirs. Je sens alors l’une de ses mains remonter le long de ma cuisse et passer sous ma nuisette. Me souvenant que je ne porte pas de petite culotte, la gêne me reprend et je tente de me redresser, posant la main sur son poignet, mais il me serre contre lui plus fort :

    « Tout va bien?

    – Non, ça me gêne.

    – Qu’est ce qui te gêne?

    – Ne descendez pas trop bas.

    – J’entends ce que tu me dis. Mais ne suis-je pas ton Directeur?

    – Et alors?

    – Et alors, que fait un Directeur?

    – Ce que je lui demande.

    -Non. »

    Je sens l’agacement poindre.

    « Un Directeur dirige.

    – Une entreprise, une équipe, oui. Mais certainement pas moi.

    – Vraiment? » Me demande-t-il me faisant pivoter sur moi-même pour plonger son regard brûlant dans le miens.

    Il n’a pas tort au fond. Il me met dans tous mes états et depuis bien longtemps déjà. Sous ce regard éclairé de lune et pénétrant, je sens mes jambes trembler mais je décide d’être effrontée :

    « Oh mais… Sérieusement, vous croyez avoir de l’emprise sur moi? Vous?

    – Si je te lâche, tu tombes car tes jambes flageolent. Donc oui, j’ai de l’emprise sur toi. »

    Désarmée par l’évidence, je souris dans un soupir en baissant les yeux. Il reprend :

    « Alors? Je voudrais t’entendre me le dire.

    – Quoi donc?

    – Quelle petite insolente décidément. Avoue que j’ai de l’emprise sur toi, là maintenant, dis moi ce que tu ressens.

    – Je ressens… vos mains sur moi? »

    Il m’est trop difficile de lui avouer que mon coeur est affolé, que mon ventre est en feu et que je brûle d’envie de lui.

    Je sens qu’il s’agace mais il ne se démonte pas, il reste calme … et doux:

    « Et tu aimes ça avoir tes mains sur moi?

    – Oui.

    Je peux continuer?

    – …

    – J’ai très envie de passer sous ta chemise de nuit. Je sais que tu ne porte pas de culotte, je l’ai senti. Ne soit pas gênée. Ça me plaît beaucoup.

    – Ah?

    – Oui. Je peux continuer?

    – Oui… »

    Je sens ses mains remonter le long de mes cuisses, se resserrer légèrement au niveau de mes hanches, sans pour autant s’y arrêter, glisser sur mon ventre, atteindre mes seins. Il y fait une pause, et tandis qu’il se penche lentement vers mes lèvres, la pression de ses mains sur ma poitrine s’intensifie. Mon Dieu, quelles mains il a, les braises au creux de mon ventre commencent à s’élever… et lorsqu’il m’embrasse à plein bouche, comme affamé, serrant et relâchant la pression sur mes seins, je sens venir l’incendie.  Je ferme les yeux, mon cerveau est sur off, j’ai complètement lâché prise et mes jambes ne me portent plus du tout.

    Il me tourne à nouveau dos contre lui, et une main sur ma nuque il penche mon corps vers l’avant, contre le dossier du canapé.

    « Non, attendez, j’aimerais que ça dure encore un peu.

    – J’y reviendrai, je te le promet », me répond-il en relevant le tissu de ma chemise de nuit. Il caresse mes fesses.

    La chaleur de ses mains, associée à ce mélange de douceur et de fermeté m’enivre.

    « Je pense juste qu’avant de reprendre du plaisir, tu mérites une petite sanction.

    – Quoi?! »

    J’essaie de tourner la tête vers lui pour déchiffrer son expression, mais la lumière de la lune est sur mon visage, pas sur le sien, et je le devine à peine.

    « Je te l’ai dit, je n’aime pas que l’on me mente. Et tu n’as pas arrêté ce soir. Tu as également été très impertinente. Et je te sais suffisamment intelligente pour comprendre qu’en tant que supérieur hiérarchique je ne peux pas laisser passer ça. »

    Et sur ces mots, une petite claque s’abat sur ma fesse droite. Je sursaute. Ça ne m’a pas fait mal, mais on ne m’a jamais donné de fessée. Et cette histoire de sanction me ramène à la réalité :   je suis seule avec un homme qu’au fond je ne connais que très peu, presque nue et à l’autre bout du gîte par rapport aux autres. Jusqu’où va-t-il aller? Et si je crie, qui m’entendra? Semblant lire dans mes pensées, il intervient :

    « Ça va ? Je ne t’ai pas fait trop mal?

    – Non. Mais ça me met un peu mal à l’aise.

    – Pourquoi? »

    Parce que je ne vous connais pas si bien et que vous êtes peut être un taré? Non, je ne peux pas lui dire ce qui me passe par la tête…

    « Fais-moi confiance. J’arrêterai si tu me le demandes… Enfin, je verrai à ce moment-là. »

    Une deuxième fessée, plus ferme cette fois-ci, mais accompagnée de baisers dans la nuque claque sur ma fesse. Puis une troisième. Qui pique un peu ma peau. Une quatrième. Cette fois-ci, ça me chauffe. Mais curieusement, je n’ai plus peur et je sens même que cela attise le brasier au creux de mon ventre. Je le laisse continuer. A la 7ème fessée, il s’arrête. J’ai le souffle court, la fesse en feu, mais je me rends compte que j’adore. Même si pour le coup, je commence à avoir un peu mal.

    « Tu as compris la leçon ?

    – C’était une leçon? »

    Je ne sais quelle mouche me pique. Je surenchéris :

    «  J’ai  à peine senti vos claques, c’était ridicule. Et si vous croyez m’impressionner ou m’amener à m’excuser, ou à me repentir de mon comportement, vous rêv… »

    Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que sa main fouette à nouveau ma fesse. Il n’a pas retenu du tout son mouvement et la douleur est cette fois réelle et lancinante. J’étouffe un cri, gigote comme je peux pour me dégager,  lui demande d’arrêter.

    «  Non, c’est moi qui décide quand m’arrêter.»

    Toutefois, il se met à caresser ma fesse droite échauffée puis, sans prévenir change de position et c’est ma fesse gauche qui en prend une. La fessée est adoucie, c’est presque une caresse. Je saisis qu’il a compris qu’il est allé un peu trop loin et ne veut pas que ça se reproduise. Je prends conscience qu’il ne veut vraiment pas me faire mal, et la confiance s’installe pour de bon, me permettant de lâcher prise encore davantage.

    « D’accord, encore quelques fessées pour que je comprenne la leçon alors, mais embrassez moi en même temps.

    – Pardon?

    – S’il vous plaît? »

    Il se penche davantage sur moi, passe une main sous mon corps pour serrer mon sein droit quelques instants puis m’embrasse et sans prévenir, une nouvelle fessée claque sur ma peau. L’intensité de la douleur (bien que toute relative), augmente à chaque coup, mais la vague de plaisir qui me submerge juste après est également de plus en plus vive.

    Il continue. Fessées, caresses, baisers… en totale confiance, j’en ai la tête qui tourne. Je suis complètement ailleurs. Et je n’en reviens pas d’apprécier autant, je ne comprends pas, mais je rejette mes questions en bloc, car les sensations sont délicieuses.

    Au bout de quelques minutes, il s’interrompt:

    « Ta peau marque vite. Tes fesse sont vraiment rouges. On va s’arrêter là.

    – S’arrêter là ?

    – Pour les fessées. » me précise-t-il avant de glisser sa main entre mes jambes, ce qui me fait définitivement perdre la tête. Et c’est ainsi que toujours baignée de lune, j’atteins les étoiles.

    J’espère que cette histoire vous aura plu.

    Messieurs vous noterez que je n’ai pas décris « mon Directeur » sur le plan physique, afin de vous permettre, peut-être, de vous identifier + facilement à ce personnage.

    Merci par avance pour vos commentaires et surtout pour votre indulgence devant ce premier récit, qui est un mélange d’imagination (notamment mon directeur ne me fait pas du tout fantasmer!!!), et des souvenirs de ma toute première et unique expérience de la fessée.

    #87500
    lunapower
    Participant


    bah pour un premier récit c’est bien écrit et sympa 🙂 j’espère que tu en feras d’autres !

    Par contre personnellement j’ai du mal à me mettre dans la peau du directeur, il est assez rare que je force le destin^^

    Plus dans la team je prends mon temps!

    https://lesaventurescuisantesdecamille.blogspot.com/

    #87521


    Merci pour ce récit, j’adore, personnellement je me verrai bien à sa place …a sa place car je suis effrontée aussi et quand j’ai tord bah je ne le reconnais pas forcément…

    #87531
    Miss Betty
    Participant


    Un récit très sympathique qui me donne certaines envies 😉

    On a deux vies. La deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une !

    #87539
    Cyrille Francillon
    Participant


    C’est un récit d’une agréable lecture. Et avec un sens de la réalité certain, j’ai beaucoup aimé 🙂

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