Attachement dans la relation fesseur/fessée

[Thomas]

Suite à une discussion intéressante sur le sujet, nous débattons sur l‘attachement dans l‘acte de la fessée

selon vous, est–ce plus fort pour le top(fesseur) ou le bottom(fessée) ? où pensez–vous que c‘est aussi fort pour les deux

De nombreux paramètres entrent en ligne de compte, la nature et la façon de penser des partenaires, du lien qui a été développé, l‘acte de la fessée et comment se passe cette relation.

[Yves]

Je pense que c’est un équilibre. Cet équilibre réside dans la confiance, dans l’écoute de l’autre. Après, j’ai vécu une histoire où ma spankee commençait à être amoureuse de moi, alors que la réciproque n’était pas vrai. C’est compliqué de retrouver un équilibre dans ces conditions. Pourtant, ce fut le cas.

Chacun le vit différemment…

Mesdames, mesdemoiselles, mon propre plaisir passe par le vôtre

Blog : histoires-jr33.blogspot.com

[Jade]

Dans la conversation sur le chat cette après-midi, des filles ayant expérimenté le jeu des deux côté du manche (en tant que “top” et en tant que “bottom”) témoignaient d’une propension à l’attachement plus forte quand elles étaient “bottom”. Elles étaient plus détachées en tant que “top”.

Est-ce qu’un des deux exercices favorise plus que l’autre l’attachement au partenaire de jeu ? Ou bien faut-il déjà avoir fait tomber tellement de barrières pour accepter d’être la bottom de quelqu’un, qu’ensuite c’est une autoroute pour d’autres formes de sentiments…. alors qu’on peut être “top” toutes barrières levées ?

En tout cas, perso, je trouve ça un peu flippant…  La perspective d’un déséquilibre engendré par l’exercice à ce niveau là ajoute une couche supplémentaire à un certain sentiment de danger imminent…

[Karima]

En fait dans toutes relations, certains s’impliqueront beaucoup quand d’autres pas vraiment. En plus, parfois en voulant rester un peu distant on peut se faire happer.

Dans le cadre d’une relation fessée on peut justement avoir cette démarche un peu consommatrice en se disant je viens juste chercher une fessée et je ne veux pas m’impliquer davantage (surtoutsibon est en couple…). Mais comme dans toutes relations humaines les sentiments nous rattrape.

J’avais certes émis l’idée que recevoir demandait à se livrer plus. Mais il n’empêche que certains vont s’impliquer énormément, parfois beaucoup plus que l’autre, dans le rôle fesseur.

De toute façon la relation s’engage dès que l’échange débute et elle ne se cantone pas uniquement à la fessée ce qui permet justement d’élargir l’horizon et de se connecter différemment. Vouloir étudier que sous l’angle top ou Bottom fait rentrer dans des cases et reduit l’analyse. Ce n’est pas parce que moi je me sens plus impliquée en tant que fessée que c’est une vérité générale.

De toute façon une relation variera en fonction de l’autre personne. On n’ira pas aussi avec 3 individus différents.

[Gabrielle]

J’ai une petite question

J’ai l impression que l attachement est plus forte du côté spankee car nous devons allez dans la confiance et le lâcher prise.

en quoi êtes vous attachez à vos protégée Messieurs ou Mesdames les dominants? Car finalement de votre côté vous le mettez pas souvent à nu vous si?

je préfère masquée

[Paulparis]

Pour avoir expérimenté, et les expérimenter toujours, les deux cotés du manche, il me semble (mais c’est très personnel) qu’atteindre un caché-prise, un abandon de soi, est un plaisir incroyable, une sorte d’orgasme très fort et que c’est le privilège de la personne fessée qui s’abandonne, se laisse aller, fait totalement confiance en l’autre. Le fesseur est lui, nécessairement plus dans la réserve, l’écoute qui nécessite une sorte de concentration. Le plaisir est différent. Pour le fesseur, le plaisir réside plus dans la perception du plaisir de l’autre, du plaisir qu’on donne à l’autre à travers la douleur… Compliqué à expliquer avec des mots, pardon, mais c’est ce que je ressens au fond de moi !

[Karima]

L’attachement s’appuie aussi sur la relation. Quand tu échanges régulièrement que tu reçois ces petites confidences … naturellement tu t’attache. Dans certains cas même tu peux plus t’impliquer que la demoiselle en face. On choisit un rôle ou l’autre en fonction de notre manière d’être et pour certains veiller sur quelqu’un est un grand investissement.

 

[Thomas]

Je suis d’accord sur le principe que cela dépend du degré d’implication que l’on souhaite mettre dans cette relation. N’étant pas en couple, j’ai tendance à m’impliquer plus par conséquent que cela soit une fessée disciplinaire ou bien du D’s mais je ne perds pas de vue qu’il y ai un certain contrôle à avoir.

Je dirais que l’attachement se fait dès les premiers échanges. On peut, selon moi, avoir une idée de comment va évoluer la situation.

Je suis attaché à ma spankee car elle est aussi taquine que moi, capable même pendant une fessée de me faire rire par ses réponses, en bref, une relation bien construite et qui permet un épanouissement des deux partenaires.

[klaskatav]

Donneur/receveur (au masculin comme au féminin), de mon point de vue on reste dans une relation humaine, entre adultes consentants. Par conséquent, la seule norme ne peut être que celle d’un échange égalitaire.

[jjack]

Bonjour, comment ne pas s’attacher ? Je ne sais pas si cela est réciproque ou bien si cet attachement est plus fort d’un côté que de l’autre ? Cependant comme je le disais, comment ne pas s’attacher à une demoiselle qui se livre en quelques sortes à son fesseur. C’est un acte fort de pure confiance, vous rendez vous compte ! Confier ses fesses pour la première fois à un type… ce dernier doit vraiment être à la hauteur afin d’être à l’écoute de sa partenaire, et c’est la moindre des choses. Donc, pour ma part je ne peux que m’attacher à cette grande marque de confiance et tout faire pour être à la hauteur ! Afin…. que les objectifs soient atteints ou à défaut que les fesses soient bien rougies…

bien amicalement

[Jade]

La question n’était pas que les fesseurs ne s’attachent pas. Mais que les fessées s’attachent plus. 

Du coup, le témoignage de ceux qui ont vécu les deux côtés est particulièrement intéressant…

@paulparisfr, j’ai bien compris de votre témoignage que le plaisir est différent d’un côté et de l’autre. Mais, au delà du plaisir (et au délà aussi du politiquement correct qui voudrait que nous ayons tendance à répondre que “c’est une question d’individu”, que “chaque relation est différente” ou que “c’est une relation égalitaire”), est-ce que vous avez aussi remarqué une différence dans le type ou l’intensité de l’attachement à l’autre

[Eva]

Je ne vois rien de politiquement correct à dire que c’est une question d’individu ou de la relation qui unit les deux personnes. En exemple, je suis dans la position de recevoir des fessées dans le cadre de ma relation de couple avec mon mari, dans ce cadre il est évident que mon attachement est très profond 😉 . Par ailleurs,  j’ai des relations où mon positionnement est plus celui de dominante envers les femmes, et mon attachement est très profond dans ce cadre. Je m’investis dans ces relations, je ne joue ni rôle, ni jeu, c’est un lien qui se tisse patiemment et qui se renforce au fil du temps. Je ne presumerais pas de leur attachement à moi, il leur appartient. C’est leur ressenti face à notre relation, leur rapport à moi et je n’evalue pas leur “attachement à moi”. Je me fie plutôt à la qualité des moments partagés et pour moi ils sont en or. Ça dépend beaucoup du caractère de la personne aussi. Certaines personnes sont plus indépendantes que d’autres, et ce quelle que soit leur position….

Se révèle être "comme une boule de flipper,qui roule qui roule...".

[Nush]

A la lecture je sens confusément qu’il y a deux sujets dans le post.
L’un concernant le ‘degré’ d’attachement de la ‘bottom’ (receveuse/spankee…) à son fesseur. Plus ou moins que lui ? A égalité ?
Et aussi le ‘type’ d’attachement. Amitié ? Amour ? Simples partenaires ?

En ce qui me concerne je n’ai jamais ressenti une différence de ‘degré’ d’attachement. L’un plus que l’autre.  Probablement parce que l’engagement dans la pratique, à ce moment précis, est le même. Moi en tant que receveuse (bottom) et lui en tant que donneur (top).

C’est dû à la connivence qui s’établit lors des discussions préalables qui fait que l’accord et l’investissement me semble identique entre l’un et l’autre.

Ensuite, concernant le ‘type’ d’attachement il est personnel. On n’a aucunement la possibilité d’avoir la clé sur les sentiments d’autrui qui peuvent se manifester ou non de manière plus ou moins forte.

Personnellement je parle de “moments”.
Au moment où je suis avec ‘lui’ il n’y a que ‘lui’. Lui et personne d’autre.
Il devient mon tout et mon monde. Il est Unique et j’espère être Unique.

Après….c’est une autre histoire.
Une histoire qui s’écrit autrement et ailleurs.

 

NB : Je l’ai dit lors de la discussion sur le tchat mais je pense que l’attachement n’est aucunement lié à la pratique mais à deux personnes qui se « trouvent ».

 

Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire .

[Paulparis]

Pour répondre à la question de @jade-perdrix je dois dire que ma réponse était en effet un peu hors sujet. Je disais qu’en effet le plaisir est pour moi très différent et probablement bien plus fort pour la personne fessée que pour le (la) fesseur à cause de cet incroyable “lâché-prise”  que la fessée est supposée déclencher.

Or la question portait sur l’attachement de l’un à l’autre. Ca dépend évidemment des deux partenaires, du courant qui passe et du lien qui se tisse. Et donc à chaque relation, la réponse peut être différente et ce n’est que logique et pas juste politiquement correct de le dire. Il m’est arrivé d’être fessé (dans des soirées conçues pour ça) sans ressentir autre chose qu’un plaisir physique mais sans aucun attachement. Juste un plaisir de consommateur. A l’inverse, un attachement considérable dans le cadre d’une relation suivie ! En revanche, lorsque je fesse, je suis toujours dans l’émotion et jamais dans l’indifférence vis-à-vis de la demoiselle qui m’a fait l’honneur et la confiance de me confier ses fesses. C’est un geste d’abandon et de confiance qui ne me laisse jamais indifférent. Pas une fessée que j’ai administrée et que j’ai oubliée, et qui m’est laissé indifférent. Vous amener jusque là Mesdemoiselles, est un privilège trop formidable pour ne pas en ressentir une émotion

[la vilaine]

Merci pour ce sujet… qui touche un point qui me « travaille » un peu.

Je ne peux pas comparer le ressenti côté bottom et côté top, ayant uniquement expérimenté la première face 🤓

Bref.. Le sujet m’interpelle car j’avoue qu’il m’arrive de ressentir un « truc » pour la personne qui me punit… Quand le « jeu » se passe bien et que humainement je trouve la personne intéressante.

Quand le « jeu » se passe bien : c’est qu’il a saisi (dans le sens « compris ») des parts intimes de moi, et que ça fait écho en lui. Du coup un truc assez fort et profond. Je me sens alors « moi », véritablement.

Bref.. J’ai commencé à jouer il y a 20 ans (avec pas mal de périodes « sages » 😬) mais ce sont ces tous derniers mois que j’explore autant… et cela peut être déstabilisant de vivre des trucs parfois aussi forts, aussi vrais… et revenir à sa vie normale (de couple).

Peut-etre une question de cheminement personnel – d’autres sont peut-être un peu plus avancés que moi (dans l’exploration de leur sexualité / leurs goûts) et donc restent plus détachés. 🤔🤓

 

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