Il s’était passé deux mois depuis la première fessée d’Alexia. La vie avait repris son cours, un peu près normalement. Certaines choses avaient changé. Aline allait à la crèche tous les matins sauf le mercredi et les week-ends. Alexia quant à elle, travaillait les matins en entreprise et les après-midi à la maison. Elle avait bien voulu faire des efforts, mais se passer de sa fille tout du long de la journée, jamais !
Il y avait eu, entre John et Alexia, une semaine de flottement. L’un ne sachant plus comment interagir avec l’autre. Cela avait aussi perturbé la petite, qui du coup, ne savait plus comment réagir non plus. Mais tout avait fini par se remettre en place. Alexia avait plus d’une fois pris une soufflante de la part de John et par la même occasion, retrouvé le nez face au mur. Bien entendu, tout cela n’avait pas lieu en présence de la petite.
Le reproche récurrent de John ? Il trouvait que la jeune femme ne sortait pas assez, ne prenait pas assez soin d’elle. Réponse immuable d’Alexia : « J’ai un travail, une maison et une petite fille à gérer, ne vous en déplaise ! » et quant elle était d’une humeur de chien, un « mon cher » sur un ton condescendant, venait se rajouter à la phrase. En général, après cette phrase, elle se retrouvait le nez au mur pour une durée plus ou moins longue. John n’aimait pas punir la jeune femme, c’est pour cela qu’il ne l’avait pas fessée depuis ce fameux week-end. La simple menace, suffisait à remettre la jeune femme dans de meilleures dispositions.
Nous étions vendredi après-midi et Alexia courrait derrière sa fille afin de la préparer. En effet, ses grands-parents paternels venaient la chercher pour le week-end. Ils ramèneraient la petite le dimanche en fin d’après-midi. Une fois Aline prête, elles redescendirent dans le salon. Les grands-parents d’Aline ne tarderaient plus. C’était un week-end imprévu, comme toujours avec ses beaux-parents, mais cela arrangeait Alexia. Elle avait une soirée ce soir et elle n’aurait pas aimé devoir demander à John de s’occuper de la petite. Il l’aurait fait avec plaisir évidemment, mais elle ne souhaitait pas lui imposer. Il était 17h quand la petite fut partie. Il restait deux heures à Alexia pour se préparer. En général, il lui aurait fallut le quart du temps pour se préparer. Mais là, Sam avait demandé à ce que tous le monde soit sur son 31 et qu’il n’hésiterait pas à étrangler celui ou celle, qui oserait ne pas être dans la bonne tenue. Il avait dit ça en la regardant. Ok, le message était reçu.
John rentra vers 18h30, totalement vidé. Il ne souhaitait qu’une chose, se posait et ne plus jamais bouger. Il n’appela pas Alexia, il savait qu’elle se trouvait dans sa chambre, il avait vu son ombre par la fenêtre.
Vers 18h45, un bruit de talon descendant les marches, attira l’attention de John. Ce n’était pas habituel comme bruit. John arriva dans le couloir au moment où, Alexia arrivait à la dernière marche. Il stoppa net. Il avait une véritable beauté brune devant les yeux. Alexia portait une robe bleue nuit, brodée de fleurs blanches discrètes, partant de son épaule gauche, soulignant sa taille et descendant jusqu’en bas à droite, longue jusqu’au genou. Elle avait mis une paire de bas et une paire de chaussure à talons de la même couleur que la robe. Son maquillage était fin mais sublime et sa chevelure ressemblait à une cascade de boucles retenue par une pince ornée de roses nacrées. Devant les yeux ronds de John, Alexia demanda :
– Qu’est-ce qui se passe ? Il y a quelque chose qui ne vas pas ?
– Non, Non, répondit John en avalant sa salive
– Alors pourquoi cette tête ?
– Rien, tu es juste magnifique.
– Merci !
– Tu sors je suppose.
– C’est exact. Sam fête sa promotion.
– Sam ?
– Oui, Sam. C’est bien toi qui disais qu’il fallait que je sorte et que je prenne soin de moi, non ?
– Oui.
– Eh bien tu vois, j’ai tout fait en une seule fois ! Tu devrais être content, je t’ai écouté !
– Oui, mais tu sais trop d’un coup….
– … Je rêve. Je ne comprendrais jamais les hommes. On ne fait pas ce que vous demandez, vous râlez. On fait ce que vous voulez et ça ne vous va toujours pas…. J’ai toujours dit qu’il fallait une encyclopédie pour vous comprendre… dit la jeune femme en levant les yeux au ciel.
– Je te prierais de …..
– Bonne soirée John!
Alexia était sortit et John regardait la porte avec la main le démangeant. Elle ne l’avait même pas laissé finir et puis… qui était ce Sam ?!
Le samedi vers 00h30, au café-théâtre de Phil
Le repas de Sam fut une réussite. Alexia compris pourquoi il valait mieux être sur son 31. Sam les avait emmené manger, elle et tous leurs amis, dans le restaurant le plus chic de la ville. Le repas c’était terminé vers minuit. Ils avaient décidé d’un commun accord de finir la soirée chez Phil. En entrant dans le café, la jeune femme allât embrasser Phil sur la joue. Peu de personne se permettait ce genre de familiarité avec le patron. Celui-ci, était sympathique, mais n’aimait pas ce genre d’effusions en public. Mais, il connaissait Alexia depuis son arrivée. Et elle était devenue un peu comme sa petite-fille. Il avait assisté à tous les événements de sa vie, de près ou de loin. Ses fiançailles, son mariage, le décès de son époux et la naissance de sa fille. Il ne permettrait sous aucun prétexte qu’on lui fasse du mal.
Le vendredi soir, le café-théâtre se transformait en une sorte de karaoké. Chacun pouvait essayer sur la chanson qu’il souhaitait. Soit celle qui passait, soit une choisie. Cela faisait environ une heure qu’ils étaient arrivés au café. Celui-ci commençait à se vider tout doucement. La prochaine chanson annoncée était « I’m calling you » de la BO de Bagdad Café. Tous ses amis se retournèrent comme un seul homme vers Alexia. Ils l’avaient entendu la fredonner tellement de fois, qu’ils n’allaient pas se priver de l’entendre chanter. Ce fut Sam qui fit accepter la jeune femme en lui disant, avec des yeux de merlans frits :
– S’il te plait Alex ! Pour me faire plaisir, en cadeau pour ma promotion!
– D’accord, mais c’est vraiment pour te faire plaisir.
Alexia monta sur scène, s’installa sur le tabouret puis, après avoir soufflé un grand coup pour se donner du courage, donna le signal pour le début de la chanson.
A desert road from vegas to nowhere
some place better than where you’re been
A coffee machine that needs some fixing
In a little cafe just around the bend
Pendant le premier couplet, Sam se leva pour aller chercher une nouvelle tournée de boisson. Il passa commande à Phil et lui dit :
– Elle a une voix magnifique, pas vrai ?
– (I am calling you)
– Oui, mais cette chanson est une erreur. Même si elle la chante très bien.
– (Can’t you hear me)
– Mais pourquoi ? Je ne comprends pas?
– (I am calling you)
– Pour les paroles voyons!! Ne me dit pas que vous lui avait demandé de chanter sans connaître la signification des paroles! Ecoutes !!
A hot dry wind blows right through me
The baby’s crying and I can’t sleep
But we both know a change is coming
coming closer, sweet release
Sam réalisa en écoutant les paroles que, celles-ci racontaient ce que pouvait ressentir Alexia.
– Nom de dieu ! Il faut l’arrêter !
– (I am calling you)
– Il est trop tard. Tu l’as ressenti n’est-ce pas? Le frisson ?
– Oui…
– Alexia n’est plus avec nous. Son ton de voix a changé, ce n’est plus que de l’émotion à l’état pur.
Il avait raison, Alexia n’était plus parmi eux mentalement. Elle était au milieu de ce désert entre Vegas et nulle part. Et l’émotion à l’état pur de la voix d’Alexia était de la douleur. Il connaissait cette douleur, il l’avait vu dans les yeux d’Alexia.
Phil se souvenait trop bien de ce moment, il était gravé dans sa mémoire à jamais.
Un mercredi d’hiver, il y avait quasiment un an et demi de cela.
Il était rentré la veille, d’un voyage chez des amis de longue date. Il avait été mis au courant de l’accident de Frédéric il y avait une quinzaine de jours. Mais depuis, il n’avait eu aucune nouvelle. Pas de nouvelle, bonne nouvelle disait le dicton. Il n’y avait peut-être pas de raison de s’inquiéter. Il était en train d’essuyer un verre tout en réfléchissant, quand il releva la tête vers le miroir du bar.
Il y vu le reflet d’Alexia. Il se retourna et elle était bien en face de lui. Cette petite avait décidément du sang de loup dans les veines. Il ne l’avait même pas entendu entrer. Dieu sait que la porte n’était pourtant pas de la plus grande discrétion. Elle s’approcha de lui pour lui faire la bise et lui dit :
– J’aimerai un café au lait s’il te plaît et que tu viennes t’asseoir à la table avec moi.
Le timbre de voix, le regard éteint et le teint plus que blafard de la jeune femme, l’inquiéta pour de bon.
Il servit deux cafés, puis la rejoignit à la table. Alexia prit une profonde inspiration puis attrapa ses deux mains dans les siennes.
– Je suis désolée que tu n’ai pas eu plus de nouvelles, mais tout le monde a agi à ma demande.
– Mon petit, tu m’inquiètes. Toi qui es en général pleine de vie, tu es totalement éteinte. Qu’est-ce qui se passe ?
– Fred est…. Il est…
Les larmes coulaient toutes seules. Il vit dans le regard d’Alexia, avant qu’elle n’éclate réellement en sanglot, un éclat de pur douleur.
Il avait compris. Fred les avait quittés. Il s’approcha de la jeune femme et l’a prit dans ses bras. Il ne pouvait rien faire d’autre. Aucune parole, ne pourrait calmer la douleur qu’elle ressentait. Il le savait, il était lui aussi passé par là.
– Je suis vraiment désolé mon petit.
– C’est juste un cauchemar n’est-ce pas ? Je vais me réveiller et il sera là. S’il te plaît Phil, dis-moi que je vais me réveiller…
Il avait resserré son étreinte autour d’elle.
Il n’avait pas pu lui répondre à l’époque. Elle savait très bien que c’était la réalité. Le ton qu’était en train de donner Alexia à cette chanson, lui indiquait clairement que, la douleur dans le cœur de la jeune femme, était toujours aussi vive. Il avait espéré qu’avec le temps, celle-ci, avait commencé à réduire.
Apparemment, il n’en était rien.
I am calling you
I know you hear me
I am calling you
A la fin de la chanson, Alexia descendit de scène sous les applaudissements. Elle rejoignit Phil, assis à côté du mur de photo.
Sur la table, se trouvaient un verre de bière et un verre de vin blanc.
– Merci pour le vin
– Je t’en prie. Ta chanson était très belle. Mais, je préfère cette version-là … dit-il en tapotant du bout du doigt une photo où, elle se trouvait tout sourire, dans les bras de Fred
– J’ai l’impression que ça fait des siècles… lui répondit-elle les yeux dans le vague
– Moi, je m’en souviens comme si c’était hier…
Deux ans plus tôt, au café-théâtre
Il était presque 4h00 du matin et le café était quasiment vide à cette heure. Phil s’était servi son sixième café. Il entendit deux voix familières derrière la porte, puis celle-ci s’ouvrir.
– Bonjour Phil ! lui dit Alexia en l’embrassant sur la joue
– Bonjour ?! Demanda t-il en serrant la main de Fred
– Ben, il est 04h00 du matin. C’est un peu tard pour dire bonsoir.
– Ou tôt, comme tu veux ! répliqua Fred
Décidément, c’est deux là allez bien ensemble. Mais c’était quoi la tenue qu’ils portaient ?!
– Mais vous venez d’où tous les deux ?
– D’un bal masqué et quand on à vu que tu étais encore ouvert, nous sommes venus prendre un dernier verre. Lui répondit Fred
– Comme d’habitude ?
– Oui, s’il te plaît !
– Vu votre accoutrement, je suppose que le thème du bal était l’époque victorienne !
– Votre esprit de déduction est fort impressionnant mon cher ! Je ne peux que m’incliner devant une telle supposition lui répondit Alexia en faisant une révérence et avec un sourire de quinze kilomètre de long.
– Je vous signale Mademoiselle, qu’une jeune dame de votre rang, se doit de montrer un peu plus de respect à ses aînés ! lui dit Phil avec un éclat joueur dans les yeux.
– Je vous prie Monsieur, de bien vouloir excuser l’impertinence de ma compagne. Mais vous savez, la jeunesse d’aujourd’hui, n’a plus d’éducation !
– J’aimerai vous signaler mon cher, que je suis à peine plus jeune que vous… répondit Alexia en appuyant sur l’épaule de Fred avec son doigt
– Me feriez-vous le plaisir de chanter cette chanson Madame ? J’aimerais l’entendre au complet pour une fois. Lui répondit-il en désignant le titre de la chanson puis la scène.
– Que ne ferais-je pas pour vous faire plaisir ? dit Alexia en faisant une révérence
– Files ! Au lieu de te moquer de moi ! lui dit Fred en lui collant une claque sur les fesses.
Alexia partie en lui tirant la langue. Elle arriva sur la scène et l’assistant de Phil lui apporta un tabouret. Il lui fit un sourire et un haussement d’épaule. Elle regarda le tabouret, sa robe, le tabouret, sa robe puis les deux hommes qui assistaient à la scène le sourire aux lèvres.
– Sérieusement ?! demanda t-elle incrédule
– C’est toi qui vois ma chérie !
– Il va falloir revoir le confort de votre scène, patron ! dit Alexia en se mettant sur le sol
La jeune femme commença à chanter. Sa voix avait tout du sable chaud et de la douceur d’été. Au premier refrain, elle avait emmené la salle avec elle. Phil ferma les yeux, il vit le désert et sentit le vent chaud l’entouré. Il rouvrit les yeux quand la voix de Fred, au dernier couplet, rejoignit celle d’Alexia. Ces deux-là débordés d’amour et la chanson aussi par leur intermédiaire. Il les emmenait dans un monde d’amour et de douceur. A la fin de la chanson, tout le monde était debout et les applaudissaient. Il attrapa son appareil photo et prit le couple en photo. Ce moment méritait d’être immortalisé.
Au café-théâtre, aujourd’hui.
– C’était le bon temps … Celui où, un vrai sourire orné ton joli visage
– Je sais Phil… Mais tu sais que ce n’est plus possible. A moins que, tu connaisses un moyen de me le rendre. Lui répondit-elle en l’embrassant sur la joue.
Alexia rejoignit son groupe d’amis. Vers 3h00, alors que Sam l’a raccompagnait jusque chez elle, il s’excusa de lui avoir forcé la main pour la chanson.
– Tu n’as pas à t’excuser. Si je n’avais réellement pas voulu, je ne l’aurais pas chanté.
– Quand même. Cette chanson t’a retournée, je le vois bien.
– C’est vrai. Nous avons un passé commun cette chanson et moi. Notamment un duo avec Frédéric.
– C’est de ça que parlait Phil ?
– Oui, nous l’avons fait en improvisation totale, un soir, après un retour de bal masqué.
Le reste du chemin se fit dans le calme, sans un bruit.
Le samedi matin, vers 03h00, chez Alexia
Alexia entra à pas de loup dans la maison. Vu l’heure tardive, il valait mieux éviter de réveiller John. Il avait eu l’air épuisé la veille au soir. Le réveiller, ne le mettrait certainement pas de bonne humeur. Elle retira ses chaussures et sa veste. Rangea cette dernière dans le placard de l’entrée et se dirigea vers le salon. Quand la lumière du salon s’alluma, elle fit un bond tout en lâchant ses chaussures et portant la main à son cœur.
– Nom de dieu ! John !!! Tu es fou ! J’ai bien failli mourir d’une crise cardiaque !
– Tu as vu l’heure ? Lui demanda t-il tout en s’approchant
– Oui, il est 03h20, pourquoi ? Tu ne sais plus lire l’heure maintenant ?
– Ne fais pas ta maline, c’est un conseil. Je ne suis pas d’humeur !
– C’est bien, comme ça on est deux. Mais moi j’ai une raison, tu as essayé de me tuer !
– Tu rentres à des heures pas possibles et en prime, du sens l’alcool ! dit-il d’une voix glaciale
– Je… Quoi ?! Je te signale quand même, que je suis majeure et vaccinée depuis un moment déjà. Donc, je bois si je veux et je rentre quand je veux. Il n’y a rien qui m’en empêche !!!!
– Cela n’empêche que je me suis fais un sang d’encre pour toi. Mais tu as raison, va falloir qu’on instaure ce type de règle.
– PARDON ?!?!?! ça suffit je vais me coucher. J’ai entendu assez d’inepties pour aujourd’hui. Répondit Alexia tout en se retournant vers les escaliers
Alexia savait qu’elle aurait du essayer d’arrondir les angles au lieu de faire front. Mais, elle était fatiguée et pas en état de le faire. Quant elle sentit la main de John se refermer sur son bras, elle savait ce qui l’attendait. Elle le laissa l’emmener devant le canapé et la coucher sur ses genoux.
John était fou de rage. Ça faisait des heures qu’il se faisait un sang d’encre pour elle. Et mademoiselle se permettait de lui répondre. Il avait horreur de la punition, mais là, elle allait la sentir passer. Il fit relever Alexia, lui retira le jupon de sous sa robe puis la réinstalla sur ses genoux. Il administra quelques claques bien senties sur la robe, puis reposa ses mains sur le dos d’Alex et lui dit d’une voix proche du froid polaire :
– Tu voulais aller te coucher, pas de problème. Mais d’abord, tu vas recevoir la correction que tu mérites.
John releva la robe et descendit la culotte jusqu’aux genoux. Alexia eu un sursaut de rébellion, qui fut aussi vite arrêté. Les fesses de la jeune femme commençaient déjà à prendre de la couleur. Cela ne faisait que commencer. John recommença à fesser la jeune femme, méthodiquement. Il ne laissa pas une parcelle de peau blanche, s’efforçant d’uniformiser les fesses d’Alexia. De son côté, cela commençait à cuire. Cela faisait bien plus mal que dans son souvenir.
John augmenta la puissance de ses coups par pallier régulier. Alexia de son côté, avait de plus en plus de mal à résister, cela faisait tellement mal. Elle avait l’impression que ses fesses étaient un brasier que John ravivait à chacune de ses claques. Mais la jeune femme, n’avait pas envie de céder. Elle n’avait dit que la vérité après tout. La jeune femme croisa les jambes et se mit en mode blocage. Elle se verrouilla de partout et ne bougea plus d’un millimètre. Ses fesses n’avaient beaux être que deux boules de feu incandescentes, il n’y eu aucune réaction de sa part.
John se rendit compte que la jeune femme s’était mise en mode blocage. Frapper pour frapper ne l’intéresser pas. Le but était qu’elle comprenne. Il modifia alors la position de la jeune femme, passant une jambe au dessus des siennes. Le but n’était pas de la bloquer, mais de lui permettre d’accéder à la zone délimitant les fesses et les cuisses.
Quand Alexia sentit le coup tomber à cet endroit, un éclair de douleur la traversa. Ce n’était pas la main de John qui l’avait touché mais autre chose. Effectivement, John avait pris la brosse à cheveux de la jeune femme. Après une dizaine de coups bien appuyés, la volonté de la jeune femme flancha sérieusement. Elle commença à gigoter, essayant d’échapper à la punition, qui devenait de plus en plus insoutenable. Ses pauvres fesses ne lui envoyant que des signaux de douleurs. Alexia finit par essayer de mettre les deux mains en protection qui se retrouvèrent coincées dans son dos. Une quinzaine de coups plus tard, John s’arrêta et la fit se relever. Les yeux d’Alexia brillaient de larmes contenues.
– Tu as compris la leçon ? lui demanda t-il
– Ça y est ? Tu es calmé, c’est bon ? lui répondit-elle dans un sursaut de fierté
– Apparemment non. Et bien on va continuer. Penche-toi sur la table, MAINTENANT !
Alexia obéît sur le champ. Elle avait eu un sursaut de fierté. Quant elle entendit la ceinture de John sortir des crans de son pantalon, elle regretta de ne pas avoir su se taire.
Il posa une main sur le creux de son dos et fit tomber le premier coup. Alexia se tendit totalement pour pouvoir accuser le coup. Ses mains attrapèrent le bord de la table. Elle avait l’impression que John l’avait ouvert sur toute une longueur. Pourtant ce n’était absolument pas le cas. Quatre coups plus tard, Alexia pleurait à chaudes larmes et suppliait John d’arrêtait.
– Relève-toi !
– ….
– Apparemment la leçon est comprise. Mais je veux en être certain.
– Non, je t’en prie ! Je t’en supplie, j’ai compris…
– Je n’en doute pas. Mais quant on fait quelque chose, on assume. Tu vas recevoir cinq coups, que tu vas compter. Remets-toi en position.
Elle se remit en position, les jambes tremblantes. Elle compta les cinq coups. John les allégea coups, il ne voulait pas la démonter. Dès qu’il l’autorisa à se relever, Alexia partit en courant dans sa chambre. Elle pleurait à chaudes larmes, allongée sur son lit inconsolable. John n’essaya pas d’entrer. Pour le moment, elle ne l’accepterait pas.
Le regard noyait de larmes d’Alexia, croisa la photo d’elle et Fred sur sa table de chevet. Il y avait eu trop d’émotions pour la jeune femme ce soir. La chanson, puis la leçon de John, c’était trop. Elle se releva, enfila les ballerines qui se trouvaient là et attrapa sa longue cape en polaire. Elle sortit de la maison en claquant la porte. C’était lui qu’elle voulait, personne d’autre !
Vers 04h20 du matin, en ville.
En entendant la porte claquer, John redescendit. Les clés de la voiture se trouvant toujours là, il n’y avait pas grand risque, à 04h20, les rues étaient désertes.
Alexia courrait, sans ralentir au passage piéton passant au rouge, mais il n’y avait personne à cette heure. Elle avait fait tellement de fois ce chemin, qu’elle pourrait le faire les yeux fermés. Arrivée à l’entrée, elle reprit son souffle en s’appuyant sur la barrière, les yeux rivés vers le grand saule. Elle repris sa course effrénée jusqu’au grand saule et s’arrêta devant sa tombe. Il avait toujours dit que, s’il devait être enterré un jour, ce serait sous ce saule. Elle avait respecté sa volonté. Les yeux remplis de larmes, elle releva son regard vers le ciel et se mit à crier tout en pleurant : « Tu m’avais promis !!! Tu m’avais promis que tout se passerait bien !!! Tu m’avais promis de veiller sur moi, sur nous !! Tu m’as menti !!!!! Tu nous as laissé toutes seules !!! »
La jeune femme s’effondra sur la tombe. Les larmes coulant toujours, elle regarda l’inscription en murmurant : « reviens-moi je t’en supplie. Je t’en prie ! Ne me laisse pas toute seule… Sors-moi de ce cauchemar s’il te plaît, s’il te plaît ».
Cela faisait plus d’une demi-heure qu’Alexia était partie. John attrapa sa veste et son regard tomba sur une photo de Fred. Mais oui, elle était là.
Il arriva au cimetière est il trouva Alexia là ou il pensait. Mais elle n’était pas seule. Il se rapprocha et a un mètre stoppa net. Non ce n’était pas possible. Alexia était endormi et elle reposait dans les bras de Fred ?! Il se pinça une première fois. Il devait rêver, celui-ci était mort depuis plus d’un an. Il ferma les yeux, les ouvrit à nouveau. Mais non, il était toujours là. Il se pinça plus fort.
– Arrête de te pincer mon vieux ! Tu ne rêves pas, je suis bien là ! lui dit Fred en rigolant
– D’accord, si tu es là, alors on est tous mort c’est ça ? On a pris une bombe nucléaire sur le nez ?
– Non, rien de tout ça. Tu es vivant. C’est elle qui m’a appelé. Et je ne pouvais pas rester sourd à son appel.
– Mais toi tu es…. ?
– Ni vivant, ni mort. Juste de passage.
– Pffiou ! Je suis en train de devenir cinglé… Je parle à un mort.
– Non tu n’es pas fou. Ecoute-moi, je n’ai pas beaucoup de temps. Tu es amoureux d’elle, n’est-ce pas ?
– QUOI ?! Mais c’est ta femme, comment je pourrais…
– …Voyons, ne nie pas l’évidence. Tu ne serais pas capable de la punir comme tu l’as fait ce soir, si il n’y avait pas des sentiments. Je l’espère en tout cas.
– Non, c’est vrai.
– Je sais qu’Alex peut avoir la tête dure parfois.
– Dixit celui qui a cassé une brique avec sa tête…
– On ne ressort pas les vieux dossiers s’il te plaît ! dit Fred avec un sourire. Je suis sérieux. Il y a trois choses à savoir concernant Alex. Premièrement, elle est aussi fragile qu’elle est forte. Elle est entêtée, mais elle à le cœur sur le main. Deuxièmement, elle a passé 95% de sa vie à se débrouiller toute seule, alors ne soit pas trop dur avec elle et soit patient, elle finira par te faire totalement confiance. Si tu fais en sorte qu’elle puisse s’asseoir de temps en temps.
– Je…
– Ce n’est pas un reproche rassure-toi. C’est ce dont-elle a besoin.
– Mais pourquoi tu me dis tout ça ? Je ne comprends pas
– J’y viens. Troisièmement, ses sentiments sont les mêmes que les tiens, même si pour l’instant, elle ne veut pas se l’admettre.
– QUOI ?!
– Tu m’as parfaitement entendu. Elle t’aime.
– Mais…
– Je te la confie John. Elle et notre enfant. Prends bien soin d’elle ! Lui dit-il en se relevant et en lui tendant Alexia qui dormait toujours.
– Fred, je ne suis pas sûr que…
Mais, il était de nouveau seul. Avait-il rêvé ce moment ? Non, il ne pouvait pas le croire. Il raffermit sa prise sur Alexia et repartit vers la maison. Durant le retour, Alexia se raccrocha à son cou. Alors, elle l’aimait. Il avait du mal à y croire, c’était presque trop beau. Il arriva à la maison, monta les escaliers et se rendit dans la chambre d’Alex.
Le samedi matin vers 11h00
Alexia se réveilla dans son lit. Elle ne savait pas comment elle était arrivée là. Elle se souvenait avoir quitté la maison et s’être rendue sur la tombe de Fred. Mais aucun souvenir de son retour à la maison. Et puis, elle n’avait pas aussi bien dormi depuis longtemps. Elle se retourna et vit le visage de John. C’était lui qui l’avait ramené à la maison. Et il avait passé la nuit auprès d’elle. Et si finalement, malgré la soirée chaotique d’hier soir, elle n’était pas en train de regarder vers l’avenir plutôt que vers le passé. Elle caressa doucement le visage de John.
Bon ben c’est réussi … j’ai pleuré comme une débile lorsqu’elle à atterrit sur la tombe de Fred… Vraiment ce texte est particulièrement touchant. Bravo !
Une question me turlupine tout de même, bien que la rouste qu’elle a prise lui à fait du bien, de quel droit John la punie ainsi ? Je veux dire, ils ne sont pas encore officiellement ensemble et elle est simplement sortie s’amuser pour une fois… Il abuse un peu non ? 😉
J’aime beaucoup tes récits! Ils sont très très touchants. Tu décris très bien les émotions d’Alexia et on ne reste pas indifférente à son histoire.
Toutefois je me suis fait la même réflexion que Lee Funambule, John n’avait aucun droit de lui donner la 2eme fessée. Elle ne s’est pas mise en danger, juste sortie s’amuser.
Un grand merci, Leonora, pour ces deux beaux récits poignants .
Les malicieuses Lee et Sarah mériteraient bien une fessée pour leurs réflexions impertinentes …
Merci à tous pour vos commentaire, ils font plaisirs.
@leefunambule et @princessesarah: Merci pour vos commentaires et critiques lol. Je sais que cela peut paraître rude mais et je parle d’expérience, c’est parfois ce dont on a besoin dans ces moments là. Ces moments au fond du gouffre le plus noir et d’où, plus aucune lumière ne transperce. Il faut ce type de déclencheurs (un peu hard j’avoue), pour pouvoir commencer à sortir la tête de l’eau. Et il n’y a qu’une personne qui vous aime réellement qui est capable de le faire 🙂
Ces textes sont émouvants. Mais je suis d’accord avec Lee et Sarah, n’en déplaise à Zatopek, la fessée n’est pas méritée. Il veut qu’elle sorte puis lui reproche. Faut savoir ce qu’il veut!
J’attends la suite…
Je découvre tes textes et vraiment j’adore. Je me suis surprise à pleurer en lisant ce 2ème chapitre. Par contre je suis complètement d’accord avec les filles de quel droit la punie t’il? Et puis pour le coup cette fessée même si on l’attend n’est pas du tout mérité (qu’elle en ai besoin ça c’est possible mais c’est un autre sujet). Bravo vivement la suite
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