AFTER
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Étiqueté : after-care, bdsm, Exhibition, humiliation
- Ce sujet contient 3 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
Sombrelle, le il y a 1 semaine et 6 jours.
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- 5 avril 2025 à 18:06 #103988
Victor
ParticipantEt soudain, le silence. Seulement autour de moi. Moi, je pleure. Et mes pleurs occupent tout l’espace sonore. Je ne vois rien derrière mon loup pourtant ajouré. La lumière n’est plus. Comme moi-même d’ailleurs. Enfin… si… je suis. Je suis dans un autre monde ou plutôt à la croisée des mondes. Je vogue des tréfonds des enfers aux cieux du paradis. Leurs insultes ont mis mon égo plus bas que Terre. Leurs coups ont chargé mon corps d’endorphines. Leurs doigts m’ont exploré dans mes plus intimes limites. Leurs mains ont déferlé sur mes joues. Des nectars féminins ont effleuré mes lèvres. Des sirop plus masculins ont éclaboussé ma peau. Leurs mots ont secoué ma petite personne. Leurs ceintures ont percuté mes fesses et mes cuisses. Leurs phalanges ont torturé ma poitrine. Ils n’ont pas hésité dans le choix de leurs diatribes. Leurs répliquent acérés résonnent encore. Je me questionne. Folie ? Maladie ? Je ne cesse de trembler, de pleurer. Je ne peux lever mon bandeau. Mes mains sont attachées. Et puis une lumière tamisée éclaircit le voilage sur mes yeux. Le plancher bruisse. Je crois apercevoir des pieds nus. Plus de bottes. Plus de talon. Je reconnais le bruit d’un briquet. Et puis, une odeur. De l’encens. Et au loin, un bruit d’eau. Un bruit d’eau de plus en plus marqué puis de moins en moins. Du thé ? Je me calme. Mon corps quitte le sol. Je voudrais m’excuser tout en cherchant à me blottir contre cette poitrine familière. Ce contact, peau à peau, m’émeut davantage. Je n’ai pas le temps d’en profiter. Je sursaute lorsque j’entends la lame d’un couteau buter contre son cran d’arrêt. Sa main se pose sur mon épaule. Elle est chaude et descend sur la corde entre mes poignets. Et puis, mes mains retrouvent leur liberté. Je voudrais parler, mais je tremble encore, et mon rythme cardiaque peine à retrouver l’équilibre. Un doigt se pose sur mes lèvres et me garde de tout effort. On me recouvre. On s’assoit derrière moi. Je pose ma tête contre la sienne. Ma respiration s’apaise. Mes pleurs se taisent. Chaleur sur mon menton, sur mes lèvres. Un murmure : « tiens… bois ça ». Cet effluve ! J’adore. Je le reconnais. Je le savais ! C’est bien du thé à la menthe. Et l’on dénoue ce bandeau. Je les vois. Toutes et tous sont enlacés, calmes, admiratifs. Ils ont troqué leurs ceintures, leurs fouets, leurs martinets pour de confortables pyjamas, du thé et de délicieux baklavas. Leurs regards tendres et complices me disent merci. Et je parviens enfin, dans ses bras, ma tasse à la main, entre honte et joie à leur souffler moi aussi : merci.
5 avril 2025 à 20:20 #103990Linette
ParticipantQuel voyage émotionnel intense tu nous partages là ! On ressent le trouble des sensations, le chaos des émotions, et puis cette lente et douce transition vers l’apaisement. C’est puissant de voir comment la douleur et la confusion peuvent se transformer en gratitude et en connexion. Ce silence après la tempête, empli de larmes, laisse place à une autre forme de présence, plus douce et plus réconfortante. Merci, pour ce partage court mais puissant.
6 avril 2025 à 18:49 #103998lunapower
Participantmerci pour ce récit bref mais intense @victor13300 dépeignant avec brio la palette d’émotions engendrée par la correction !
https://lesaventurescuisantesdecamille.blogspot.com/
11 avril 2025 à 17:55 #104041Sombrelle
ParticipantMerci pour votre Récit, un plaisir à lire.
Troublant et effrayant aussihttps://sombressensuelle.blogspot.com/
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