A une demoiselle
Dans un tremblement de votre être
Vous m’avez volontairement
à genoux et modestement
Offert ce soir de pouvoir être
Votre Monsieur de tourments.
J’étais touché vous le saviez
De cette confiance absolue.
Là, à mes pieds, et résolue,
Gracieusement agenouillée
Les bras tendus vous déposiez
Sur mes genoux le bel objet
Dont vous vouliez, mademoiselle
Que, volant sur vous comme une aile
cinglant votre cul d’un seul jet
Je réalise ce projet
Que nous rêvions de longue date
Et caressions dans nos esprits
Comme un moment de très grand prix .
Vous, enfin offerte à mes pattes
De loup en costume caché
De mes ordres Intransigeants
Vous exécutiez avec grâce
Les attitudes qui agacent
Vos sens et tous vos sentiments.
Ivre de ces brutaux tourments
Je tairais les puissants effluves
Dont, plusieurs fois vous m’inondâtes;
Je sais bien que de cette date
Nous garderons ce goût d’étuve
Que donne aux fouettées le plaisir.
Main nue et ceinturon viennent
Accompagner cette cravache
Argentée que d’un air bravache
Maintenant vous toisez sans peine
Provoquant ma résolution
Je vous en donnerais, promis,
Attachée, O ardente femme
Dont les liens enivrent l’âme,
À satiété, comme un ami
Précieux qui aura conquis
Le titre envié, être Maître
En soumission et plaisirs
Maître des clefs de vos désirs
Et de votre goût de paraître
Vous si forte, fragile,
Et je vous tiendrais de main ferme
Au doux chemin du vrai pouvoir
Où vous marchez sans le savoir
Afin que vienne un jour le terme
De vos peurs, douce créature.
Monsieuralex, fesseur nantais