30 juin 2017 – Juste un regard.

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15 sujets de 1 à 15 (sur un total de 17)
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  • #7185
    Fraise Des Bois
    Participant


    22h. Monsieur est fatigué. Il m’a déjà donné une fessée avant le dîner pour une petite désobéissance sans prétention, fessée certes sonnante et efficace, mais manuelle et progressive. Et moi, il faut croire que j’ai encore faim. Je décide de faire une chose qu’il déteste : je pose mes coudes sur la table, et ma tête sur mes poings fermés, et je le fixe sans dire un mot. Je le fixe avec persistance. Je soutiens son regard déjà exaspéré, longtemps. Mes yeux me piquent mais je ne cligne pas. Il détourne les yeux une première fois. Pas moi. Mon regard se veut de plus en plus arrogant. J’affiche un demi sourire narquois au coin de mes lèvres. Un sourire qui veut dire « je t’emmerde ».

    Ce soir, je ne suis pas la fillette espiègle et insupportable qui agace par ses caprices. Je suis la femme, la garce, la putain, qui oublie un peu trop sa position et que l’on doit remettre à sa place. Il tourne la tête une seconde fois. « Baissez les yeux immédiatement ». Je ne réponds pas. Je ne baisse pas les paupières, je le regarde profondément, de haut, avec suffisance et avec une fierté sans doute bien déplacée. Silencieusement, il se lève et contourne la table, m’attrape par mes cheveux noirs tenus en queue de cheval, me relève la tête, et me gifle. Deux fois. Je baisse enfin les yeux. Il me conduit fermement dans la chambre par les cheveux, et me pousse sur le lit, où je m’allonge sans résistance. « Vous l’aurez voulu ! En position !». J’obéis, déjà matée par sa détermination, en installant mon oreiller sous mon bassin, pour surélever mon insolent fessier. Il retrousse ma liquette sans aucune tendresse et me fait sentir sa colère et son énervement par un ton particulièrement cassant et glacial. « Je vais vous faire regretter de m’avoir défié. Vous vouliez une raclée, vous allez en avoir pour votre argent ». Joignant le geste à la parole, il arrache presque ma culotte et dévoile mon derrière encore rose. Je n’ose bouger. Je commence à supplier, je n’aime pas beaucoup avoir ce sentiment que j’ai réussi à le fâcher « pour de vrai ». Je me souviens alors avec crainte de la dernière fois que je l’ai mis dans cet état. Il n’écoute pas, ne répond pas.

    Il sort de la chambre et revient aussi vite, avec une badine en rotin, et un petit martinet aux lanières fines et peu nombreuses. Je devine qu’il a posé le martinet sur la commode et qu’il a en main la longue badine. Il lève le bras une première fois. J’entends siffler le rotin d’une façon qui n’est pas très habituelle. Le sifflement est tellement plus perçant qu’il me fait tressaillir. Pas bien longtemps, car aussitôt, la canne s’écrase sur mon séant avec violence. Je couine. Il n’en a cure, et sans attendre que le coup diffuse ses effets sur ma peau, la souple baguette s’abat une deuxième fois, puis une troisième. Les coups pleuvent rapides, saccadés. Je devine que s’impriment sur mon derrière des lignes violacées qui hélas, s’évanouiront bien vite. Il donne au moins trente coups, sans marquer de pause. Je me dandine sur mon oreiller. Il me somme de conserver la position. Quand il me menace de m’attacher, je me décide à rester tout à fait immobile, et à subir une tempête dont j’ai moi-même semé le vent. Il cesse un instant ; reprend son souffle. Moi aussi. Il dispose la canne entre mes fesses. Je prends sur moi de ne surtout pas la laisser choir. Je reste dans cette infamante position quelques minutes. Il revient vers moi, retire l’abjecte baguette, saisit le martinet et me gratifie d’une ou deux caresses des lanières menaçantes sur les cuisses. Sans plus de cérémonie, il me fouette vertement, sans laisser aucune place à aucun élan de tendresse. Je reçois une fessée disciplinaire dans les règles de l’art. Je ne lui oppose que quelques cris, et une main furtive de temps en temps qui vient se poser sur une chair mordue un peu plus sévèrement qu’une autre. Je ne sais combien de coups de martinet il m’a donnés. Peut-être 80. Peut-être 100. A bout de souffle, je demande pardon. Il n’en veut pas : « je ne veux pas entendre ce mot dans votre bouche ! » Je sanglote, et suis au bord des larmes. Après quelques dizaines de coups supplémentaires, atteignant le gras de mes cuisses tendres, il s’interrompt enfin. Toujours furieux, il sort de la chambre me laissant là, pantelante sur le lit. Quand il revient quelques minutes plus tard, ayant retrouvé le calme qui le caractérise, je le regarde par en dessous, sans oser lever les yeux. Je lui murmure, vexée, contrite : « Je vous promets que je resterai à ma place désormais. J’avais oublié ce qu’il en coûtait de vous provoquer ». Il me répond : « Vous avez réussi à m’énerver. Vraiment ! Vous raconterez cette punition sur le forum de Monsieur No. » Mon cœur se soulève. Embarrassée, j’essaie sans succès de me dérober à l’exercice :
    « – Mais… non… je ne pourrais pas… je vais mourir de honte…, puis me ravisant, si vous me le demandez Monsieur…
    – Je vous l’ordonne. Et comme je ne vous trouve pas extrêmement enthousiaste à cette idée, chaque jour qui passera sans que vous n’ayez écrit, vous serez fouettée. A partir de demain. 25 coups par jour de retard, d’un instrument que j’aurais choisi. Plus vous tarderez, plus vous en aurez à raconter.
    – Oui, Monsieur.
    – Ah ! Et je veux voir votre récit avant qu’il ne soit en ligne. Car s’il ne me convient pas, vous recommencerez. Est-ce bien clair ?
    – C’est clair, j’écrirai demain ».

    Cela fait 4 jours… (et je n’ai pas eu à recommencer).

    "Fi des femelles décharnées, vive les belles un tantinet rondelettes !"

    #7190
    Misty
    Participant


    Ah, ma petite Fraisouille, j’adore toujours autant ta jolie plume 😉
    Les jeux de regard, c’est vrai que ces messieurs les détestent. Et on adore qu’ils les détestent <3

    #7199
    Anonyme
    Inactif


    Trop mignon <3

    #7203
    Anonyme
    Inactif


    Merci Fraise et bravo pour ce récit!
    Ca mérite bien un câlin ça… ?

    #7279
    Bertrand
    Participant


    J’aime beaucoup ce texte. Vous cherchez vraiment la fessée et vous l’obtenez, finalement vous êtes arrivé à vos fins. J’aime également l’idée d’obliger la fessée à décrire son châtiment par un récit sur un site, lieu à mi-chemin du privé et du public, un lieu public sans véritable danger.

    #7282
    Fraise Des Bois
    Participant


    Evidemment, Bertrand, celui qui commande n ‘est pas toujours celui qu’on croit 😉

    merci pour vos mots gentils (mais c’est trop la honte de raconter ses vraies punitions :'( )

    "Fi des femelles décharnées, vive les belles un tantinet rondelettes !"

    #7288
    lunapower
    Participant


    très émoustillant Fraise 😀

    https://lesaventurescuisantesdecamille.blogspot.com/

    #7289
    Professeur Max
    Participant


    Vous maniez la plume comme d’autres manient la canne et le martinet : avec virtuosité !

    http://professeurmax.canalblog.com/

    #7298
    Bertrand
    Participant


    Fraise des bois : oui cela doit être dur de raconter les vraies punitions, les VRAIES punitions. Mais je pense qu’il y a une certaine volupté à avouer qu’on est une adulte et pourtant que l’on soit encore punie (je me mets à votre place, je ne connais pas cette situation mais tout le monde connaît la honte dans sa vie, on peut imaginer).

    #7320
    Paulparis
    Participant


    Bravo Fraise pour ce joli récit. Voilà une correction d’importance que vous avez cherché. Pour ma part, je trouve qu’il faut essayer de faire redescendre la colère pour conserver la mesure de la punition et la maitrise. Surtout avec la canne ou le fouet… mais votre résistance semble s’en être accommodé

    #7321
    Fraise Des Bois
    Participant


    je n’ai pas trop de problème de résistance, et surtout mon partenaire conserve toujours son discernement, même en colère 😉 Merci pour tous vos gentils commentaires 🙂

    "Fi des femelles décharnées, vive les belles un tantinet rondelettes !"

    #9126
    Efficace
    Participant


    Même si l’histoire est un éternel recommencement, la fessée est vieille comme le monde, on ne se lassera jamais de la réinventer à l’infini…De même que les symphonies ne sont écrites qu’avec sept notes, les fessées que nous administrons ne sont jamais faites que de la rencontre d’une main (prolongée d’instruments parfois) et d’une croupe. Pourtant quelle diversité dans la pratique et le vécu….
    Permettez moi de vous féliciter pour votre récit ma Chère, et continuez à nous régaler de votre plume, comme vous vous régalerez de copieuses fessées.

    #9205
    Fraise Des Bois
    Participant


    Merci Efficace 🙂

    "Fi des femelles décharnées, vive les belles un tantinet rondelettes !"

    #9303
    Anonyme
    Inactif


    Très joli récit, Fraise. C’est vrai que si on cherche trop, on finit par trouver. On souffre, mais on recommence, vilaines que nous sommes.

    #19228
    CROCODELLE
    Participant


    @fraise Très joli récit et comme tu le dis si bien à un passage, tu avais faim ce jour-là…….. et tu as dégusté.

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