Répondre à : D’Art d’art – L’art et la lanière…
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Les bouches me fascinent, oui, presque autant que les regards…
Il y a les belles, les jolies bouches; les bouches larges, charnues; minces, fines, pincées; les bouches bien dessinées, les bouches aux lèvres épaisses, aux dents blanches, maquillées, peintes, les bouches roses, rouges, vermeilles, de corail, Les bouches en cœur… ^^
J’aime me perdre dans l’observation d’une bouche et de ses attitudes: Une bouche énergique, autoritaire; une bouche sérieuse, pincée, dédaigneuse, arrogante, pure, ingénue, loyale; une bouche tendre, sensuelle; une bouche rieuse, joviale; une bouche avide, soumise; une bouche mielleuse, obséquieuse; une bouche veule, vénale; une bouche moqueuse, narquoise, gouailleuse, mauvaise; Une bouche caressante, amoureuse, voluptueuse, provocante, tentante, savante, gourmande; une bouche insolente, troublée, rêveuse, excitée…
La sienne n’est pas grande, elle est « pleine de dents » comme je me plais à lui dire car son sourire est une invitation à observer chaque détail de sa dentition.
Ses lèvres sont pulpées, rosées.
Quand elle va dire quelque chose de grave, elle a une façon de rentrer la lèvre inférieure sous la lèvre supérieure qui me chavire à chaque fois.
Il y a une expression qui m’envoie au bouillon plus que toute autre, c’est celle qui lui vient, fatalement, sous l’emprise de l’excitation. Sa bouche se tord légèrement alors que sa lèvre supérieure remonte en coin.
« l’O à la bouche », je sens la brèche qui s’ouvre et je n’ai plus qu’à entrer…
J’aime aussi quand elle se mord la lèvre, doucement, imperceptiblement. C’est généralement le signe qu’elle me scrute, concentrée sur ma réaction après avoir fait feu (à bouche que veux-tu) du souffle piquant de l’impertinence et de la provocation.
Ses lèvres sont douces, sucrées, la pulpe y est délicate. Je frémis quand elles visitent mon cou, dans un frôlement, avant d’y déposer leur empreinte. Cette caresse me met au tapis, avec une douce violence. Elle doit le savoir car elle en abuse, la garce !
La bouche est une source de plaisir infinie…
J’adore, quand ma bouche glisse, en chuchotant, des mots choisis dans une oreille captive… un délicat « bouche à oreille »
Je m’enivre de la sentir glisser dans une chevelure que l’on libère, sur une nuque offerte ou sur l’intérieur d’une cuisse immobile.
Et les bouches dont on abuse ?
Celles dont on force l’ouverture pour y inviter un ‘dard’ impérial jusqu’au fond d’une gorge à disposition.
Celles qu’on entrave d’un bâillon , d’une culotte ou d’un mors pour maître à mâle les résistances et provoquer un troublant sentiment de honte et de dépendance.
Bon, je vous fais grâce des « bouche trou », « bouche à bouche » et autres « rince bouche » Grand sourire
Je garde le meilleur pour la faim, le baiser !
Qu’il soit discret, comme des lèvres qui se découvrent dans un frôlement, qu’il soit passionné, déchaîné ou gourmand, je ne peux résister de vous rappeler ces mots de Rostand :
« Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur
et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme!
ROSTAND, Cyrano de Bergerac, 1898, III, 9, p. 135.
Faites de vos fesses le plus bel endroit de la terre...