Répondre à : D’Art d’art – L’art et la lanière…
Lors du prêt de ce tableau au célèbre Musée Kimbell pour une rétrospective consacrée aux corps chez Renoir, de nombreuses voix se sont élevées pour condamner l’objectification du corps féminin par l’artiste. Soucieux de ne pas troubler la quiétude de ce forum par des questions polémiques, je me limiterai donc à évoquer une question extrêmement consensuelle : qu’est-ce que les nus de Renoir foutent encore dans nos musées ?
Pouvez-vous imaginer que des croûtes absolues de ce style tiennent des places non-négligeables dans nos institutions ? Que ces corps bâclés, surmontés de visages tous plus inertes et inexpressifs les uns que les autres, voisinent notamment les Nymphéas de Monet ?
L’exposition de Répine au Petit Palais nous crie une grande vérité : la fin du 19ème siècle a permis grâce aux impressionnistes d’intégrer une nouvelle conception de la lumière dans le conformisme de ce siècle si pompeux. Le résultat en fut Répine, mais aussi Sorolla, Sargent et, en France, son maître Carolus Duran. Et les tableaux de Duran, par un vague préjugé contre la tradition bourgeoise du portrait, sont confinés dans le hall d’entrée du Petit Palais ! Pendant que ce c*****d de Renoir continue à récolter des honneurs pour des tableaux qui devraient servir à décorer des boîtes de mauvais bonbons.
Renoir, le seul peintre de nus qui vous donne envie de punir le peintre et non le modèle.
