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#70759
Victor
Participant


Moi, Soumise

Au cours des derniers mois, j’avais trouvé l’âme soeur. Nous avions toujours des moments de jeu. J’avais gardé mon caractère espiègle comme  lors de la vente aux enchères. Mais désormais je le partageais avec un compagnon d’amusement…. de vie ! 

Il était aussi joueur que moi. Je l’aimais pour ça aussi. Il me voyait arriver à cent kilomètres la plupart du temps  et savait là où je voulais aller.  J’aimais  jouer avec lui, le narguer, l’embêter, jusqu’à  ce qu’il siffle la fin  de la récréation et me menace d’une fessée. Ce mot. Ces quelques lettres. Tout un imaginaire ! Mais comment était-ce possible ? Comment cela pouvait il ce faire que ces quelques  lettres : f-e-s-s-é-e – me fassent autant d’effet lorsqu’il les prononçait ? 

Mon corps réagissait toujours de la même manière. Mon rythme cardiaque accélérait. Mes pensées divaguaient. Je m’imaginais déjà silencieuse à écouter ses remontrances. Je me voyais déjà déculottée  sur ses  genoux. Lorsque le  ton y était  ferme, je  m’imaginais  parfois  là où nous nous trouvions, à  l’instant présent, prestement  déculottée, honteusement, en public, les yeux cherchant dans  le  sol  un je ne sais quoi qui aurait pu me faire sourire. 

Une menace en public avait beau m’interloquer, me sécher nette, ma culotte n’en demeurait  pas moins  humide. Elle en redemandait encore au fur et à mesure de la reprise de pouvoir par Monsieur. Comme si j’attendais qu’il annonce la suite. Une affirmation aussi humiliante que par exemple : « Allez, mon amie veut être traitée comme une gamine !  Nous rentrons ! La fessée te fera grand bien ! ». 

Il m’avait fait ce cadeau une fois. Je  l’avais vraiment cherché. Nous étions au parc. J’avais  trouvé un marchand de  glaces. Il avait pris un petit bol  avec une cuiller et moi un cône, plutôt large, parfum fraise. Nous  nous étions arrêtés au bord  d’un canal. Les abords  étaient bondés. J’avais voulu tester sa patience  et son cran. Je lui avais fait remarquer qu’on se reflétaient parfaitement dans  l’eau  et lui avais demandé s’il avait déjà vu une licorne qui saigne. Avait-il eu à  peine le temps de dire non, que je lui avait retourné mon cône sur le front. La chaleur de son crâne avait fait fondre la glace à la fraise qui dégoulinait déjà au dessus de ses yeux noirs. « Bah regarde dans l’eau nounouille, il y en a une qui te salue » avais-je osé dire le sourire jusqu’aux oreilles en lui déposant un baiser sur la joue. Il avait  saisi  le cône retourné, l’avait balancé dans l’eau, s’était essuyé le front d’un revers de chemise, m’avait empoignée par le  bras et m’avais ppt dit en se faisant entendre de tous : « Maintenant on rentre, sale gamine ! Tu vas prendre une fessée comme jamais ton père ne t’en a donné. P’tite idiote ! ». Bingo ! Il avait marché comme je l’attendais. Arrivé à la maison, il ne m’avait pas loupée. J’avais gardé des traces de ceinture pendant toute la semaine. Le passage au coin avait été d’une longueur. Insupportable. Surtout que ce jour là, il  avait aussi joué ainsi. «Et toi, tu sais ce que ça fait de se  faire enculer par une licorne ? Petite impertinente !» m’avait-il dit de sa grosse voix, en m’enfonçant un thermomètre  lubrifié entre les fesses, avant de poursuive « Serres bien les fesses jeune fille.  S’il tombe, on recommence la fessée… à la canne cette fois ci ». Je n’avais alors pas bronché et avais tenu tant bien que mal ce maudit thermomètre de verre. Au bout de trente minutes à contracter les muscles les plus puissants de mon corps, il  était venu  me l’enlever en me ricanant au creux de l’oreille : « Ma vilaine chérie, tu crois qu’une licorne mange au restaurant ? » et j’avais répondu gentiment : « Je te dois un restau ? ». Il avait fini par me prendre par la main, pour me sortir du coin, me pardonner et nous étions partis diner ainsi. 

Je gardais de ces mots prononcés en public un souvenir magique. Je savais à quoi je m’étais exposée mais j’avais tellement voulu savoir s’il oserait me réduire au statut de gamine en public que  je fus très heureuse d’avoir été ainsi servie. 

Outre ces moments de jeu, j’avais trouvé en Monsieur, un véritable Maitre auquel je m’étais complètement soumise. Il avait le pouvoir au quotidien. J’appréciais me laisser faire.  J’appréciais ne pas avoir le choix. Bien sur, lorsque je n’étais pas en état, il n’en abusait pas. Son emprise était toujours mesurée. Il savait bien faire la part des choses et n’était pas obsédé. Et, lorsque ça n’allait pas, il suspendait le règlement, brisait la glace et m’autorisait une pause. Il  savait me guider. J’appréciais énormément. Il m’avait  soumise petit à petit. Doucement mais surement. Il savait prononcer quelques mots pour m’éveiller. Il ne me brusquait jamais. Il avançait à petit pas. Nous discutions beaucoup. Il avait imposé des séances de discussion à propos de notre sexualité et de ma soumission. Je me  livrais. Il m’écoutait. Il savait me  surprendre tout en respectant mes convictions et mes envies. Il m’entrainait sagement vers de nouvelles pratiques qui faisait battre mon coeur de plus en plus fort. 

La fois où il m’avait mise en cage, ce n’était pas anodin. Nous avions évoqué le sujet au préalable. Il m’avait montré des vidéos pornographiques et érotiques en ce sens. Je m’étais mise face à la télévision. Lui s’était mis à côté de la télévision.  Il avait observé mon comportement  :  mes mains me  toucher ;  mes yeux se fermer ; ma tête se pencher en arrière. Régulièrement, il avait mis les films en pause. Il m’avait ordonné pendant ces pauses de reposer mes mains bien à plat sur le canapé  et m’avait  demandé de parler, de décrire mes sentiments, mes envies, mon ressentit. Il m’avait  demandé de décrire mon état d’excitation. 

J’aimais ces séances d’analyses.

D’autre  part, il avait rapidement mis au jour ma curiosité pour le libertinage. Il avait fait de même en me faisant lire à haute voix des récits libertins, des récits d’aventures réelles. Il m’avait ainsi fait lire et  regarder des aventures  de candaulisme. Un jour, il m’avait même emmenée dans un club libertin jouer les voyeuses à  observer  des couples se  prêtant à  ce jeu.  J’avais du résister  à l’envie de passer moi même à l’action ce soir là. Il  m’avait voulu  simplement observatrice  pour pouvoir en parler ensuite et  analyser la  puissance de mon désir. 

Petit à  petit, il m’avait habitué à ce  que je ne sois pas sa partenaire sexuelle exclusive. Nous étions complices.  Je lui laissais  la liberté de  s’amuser en dehors de la maison, sans moi, à condition qu’il me raconte tout pour  faire naitre en moi un désir de plus en plus intense. Parfois même, je lui choisissais ses rendez vous.

Eve avait été l’une de ces filles que j’avais  choisie pour lui  et pour  moi. J’avais demandé à  Monsieur de me surprendre avec elle. Il avait alors combiné libertinage et cage. J’avais été très excitée tout au long de cette séance de le voir : beau, séduisant dans les  bras de cette fille. Encagée, je ne ressentais pas d’abandon. Je ressentais son amour  et sa dévotion pour moi. Il me permettait de me découvrir de plus en plus,  d’aller  au plus profond de moi même. J’avais confiance en lui. Je savais qu’il n’aimait pas Eve. Je savais que nous la trouvions jolie tous les  deux. Nous savions tous les trois que nous étions dans la même pièce seulement pour activité sexuelle. Cela m’allait bien. J’avais ressentie ma fessée en cage ce soir là, donnée par Eve, comme une fessée donnée par Monsieur lui même. Eve n’avait été que le prolongement de ses pensées, de ses  mains. Je l’avais  regardé s’agiter,  lui, devant moi et  ne pensais qu’à lui lorsque, elle me claquait férocement les fesses.

Nous avions aussi abordé un jour le vocabulaire rude, le ton ferme et sévère, les paroles dites dégradantes par certains qui ne les manie pas assez.  Nous avions beaucoup échangé à ce sujet. A la base, ni lui, ni moi n’étions vraiment chauds  mais  nous avions renouvelé l’expérience du débat.  Nous nous étions confrontés à la diversité de points de vue disponibles ça et là sur  le net. Nous avions échangé, en vrai, en club. Nous avions même regardé des amis oeuvrant eux aussi dans le BDSM, user de  ce vocabulaire qui au premier abord n’est pas si  facile à manier mais qui avec  l’amour, la tolérance et l’habitude s’utilise aussi bien que de gentillets surnoms. Nous  nous aimions : là était l’essentiel. Là encore, j’avais sélectionné Eve car nous avions eu à ce sujet de jolies  discussions. Elle m’avait témoigné son amour pour les paroles fermes. Elle avait fini par m’en chuchoté en me lisant des histoires coquines. Mon coeur et mon  oreille s’étaient habitués à ce verbe.

Alors lorsque ce soir là, en cage, face à Eve, Monsieur avait employé l’appellation de « petite chienne », rien n’avait été vraiment du au hasard. J’y avais été  savamment préparée. J’avais  été en quelque sorte  conditionnée pour en ressentir  un plaisir certain et cela ne me déplaisait pas.

Cette soirée qui pourrait sembler un peu rude pour le vanille, avait été pour moi tout simplement délicieuse. Monsieur avait su créer pour  moi un  délicieux cocktails de sensations, de désir, de sentiments. J’avais adoré être la  petite chienne en cage obligée de voir Monsieur baiser  une quasi inconnue alors que j’étais  sa compagne officielle, avant  d’avoir le droit, moi aussi à la  jouissance. 

Je vivais donc avec Monsieur, mon amoureux, capable de me  découvrir un peu plus chaque jour, de jouer avec moi, infatigable joueuse et  taquine, capable d’assurer  une autorité certaine, capable  de me  satisfaire mentalement, physiquement, sexuellement. Il ne me brusquait  jamais, était ouvert et n’avait point de tabous. Cela le rendait tellement séduisant et puissant que je m’inclinait et me laissait aller entre ses mains, m’abandonnant, lui laissant le contrôle. Il ne me prenait jamais  en  traitre, ne me malmenait jamais pour rien. Il était toujours à l’écoute. Il osait casser les codes, franchir des barrières, et me faisait  dépasser mes peurs, mes craintes mes limites en me respectant.

  • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par Victor. Raison: Corrections et accords
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