Répondre à : Lui, mon guide
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Moi, Soumise
Au cours des derniers mois, j’avais trouvé l’âme soeur. Nous avions toujours des moments de jeu. J’avais gardé mon caractère espiègle comme lors de la vente aux enchères. Mais désormais je le partageais avec un compagnon d’amusement…. de vie !
Il était aussi joueur que moi. Je l’aimais pour ça aussi. Il me voyait arriver à cent kilomètres la plupart du temps et savait là où je voulais aller. J’aimais jouer avec lui, le narguer, l’embêter, jusqu’à ce qu’il siffle la fin de la récréation et me menace d’une fessée. Ce mot. Ces quelques lettres. Tout un imaginaire ! Mais comment était-ce possible ? Comment cela pouvait il ce faire que ces quelques lettres : f-e-s-s-é-e – me fassent autant d’effet lorsqu’il les prononçait ?
Mon corps réagissait toujours de la même manière. Mon rythme cardiaque accélérait. Mes pensées divaguaient. Je m’imaginais déjà silencieuse à écouter ses remontrances. Je me voyais déjà déculottée sur ses genoux. Lorsque le ton y était ferme, je m’imaginais parfois là où nous nous trouvions, à l’instant présent, prestement déculottée, honteusement, en public, les yeux cherchant dans le sol un je ne sais quoi qui aurait pu me faire sourire.
Une menace en public avait beau m’interloquer, me sécher nette, ma culotte n’en demeurait pas moins humide. Elle en redemandait encore au fur et à mesure de la reprise de pouvoir par Monsieur. Comme si j’attendais qu’il annonce la suite. Une affirmation aussi humiliante que par exemple : « Allez, mon amie veut être traitée comme une gamine ! Nous rentrons ! La fessée te fera grand bien ! ».
Il m’avait fait ce cadeau une fois. Je l’avais vraiment cherché. Nous étions au parc. J’avais trouvé un marchand de glaces. Il avait pris un petit bol avec une cuiller et moi un cône, plutôt large, parfum fraise. Nous nous étions arrêtés au bord d’un canal. Les abords étaient bondés. J’avais voulu tester sa patience et son cran. Je lui avais fait remarquer qu’on se reflétaient parfaitement dans l’eau et lui avais demandé s’il avait déjà vu une licorne qui saigne. Avait-il eu à peine le temps de dire non, que je lui avait retourné mon cône sur le front. La chaleur de son crâne avait fait fondre la glace à la fraise qui dégoulinait déjà au dessus de ses yeux noirs. « Bah regarde dans l’eau nounouille, il y en a une qui te salue » avais-je osé dire le sourire jusqu’aux oreilles en lui déposant un baiser sur la joue. Il avait saisi le cône retourné, l’avait balancé dans l’eau, s’était essuyé le front d’un revers de chemise, m’avait empoignée par le bras et m’avais ppt dit en se faisant entendre de tous : « Maintenant on rentre, sale gamine ! Tu vas prendre une fessée comme jamais ton père ne t’en a donné. P’tite idiote ! ». Bingo ! Il avait marché comme je l’attendais. Arrivé à la maison, il ne m’avait pas loupée. J’avais gardé des traces de ceinture pendant toute la semaine. Le passage au coin avait été d’une longueur. Insupportable. Surtout que ce jour là, il avait aussi joué ainsi. «Et toi, tu sais ce que ça fait de se faire enculer par une licorne ? Petite impertinente !» m’avait-il dit de sa grosse voix, en m’enfonçant un thermomètre lubrifié entre les fesses, avant de poursuive « Serres bien les fesses jeune fille. S’il tombe, on recommence la fessée… à la canne cette fois ci ». Je n’avais alors pas bronché et avais tenu tant bien que mal ce maudit thermomètre de verre. Au bout de trente minutes à contracter les muscles les plus puissants de mon corps, il était venu me l’enlever en me ricanant au creux de l’oreille : « Ma vilaine chérie, tu crois qu’une licorne mange au restaurant ? » et j’avais répondu gentiment : « Je te dois un restau ? ». Il avait fini par me prendre par la main, pour me sortir du coin, me pardonner et nous étions partis diner ainsi.
Je gardais de ces mots prononcés en public un souvenir magique. Je savais à quoi je m’étais exposée mais j’avais tellement voulu savoir s’il oserait me réduire au statut de gamine en public que je fus très heureuse d’avoir été ainsi servie.
Outre ces moments de jeu, j’avais trouvé en Monsieur, un véritable Maitre auquel je m’étais complètement soumise. Il avait le pouvoir au quotidien. J’appréciais me laisser faire. J’appréciais ne pas avoir le choix. Bien sur, lorsque je n’étais pas en état, il n’en abusait pas. Son emprise était toujours mesurée. Il savait bien faire la part des choses et n’était pas obsédé. Et, lorsque ça n’allait pas, il suspendait le règlement, brisait la glace et m’autorisait une pause. Il savait me guider. J’appréciais énormément. Il m’avait soumise petit à petit. Doucement mais surement. Il savait prononcer quelques mots pour m’éveiller. Il ne me brusquait jamais. Il avançait à petit pas. Nous discutions beaucoup. Il avait imposé des séances de discussion à propos de notre sexualité et de ma soumission. Je me livrais. Il m’écoutait. Il savait me surprendre tout en respectant mes convictions et mes envies. Il m’entrainait sagement vers de nouvelles pratiques qui faisait battre mon coeur de plus en plus fort.
La fois où il m’avait mise en cage, ce n’était pas anodin. Nous avions évoqué le sujet au préalable. Il m’avait montré des vidéos pornographiques et érotiques en ce sens. Je m’étais mise face à la télévision. Lui s’était mis à côté de la télévision. Il avait observé mon comportement : mes mains me toucher ; mes yeux se fermer ; ma tête se pencher en arrière. Régulièrement, il avait mis les films en pause. Il m’avait ordonné pendant ces pauses de reposer mes mains bien à plat sur le canapé et m’avait demandé de parler, de décrire mes sentiments, mes envies, mon ressentit. Il m’avait demandé de décrire mon état d’excitation.
J’aimais ces séances d’analyses.
D’autre part, il avait rapidement mis au jour ma curiosité pour le libertinage. Il avait fait de même en me faisant lire à haute voix des récits libertins, des récits d’aventures réelles. Il m’avait ainsi fait lire et regarder des aventures de candaulisme. Un jour, il m’avait même emmenée dans un club libertin jouer les voyeuses à observer des couples se prêtant à ce jeu. J’avais du résister à l’envie de passer moi même à l’action ce soir là. Il m’avait voulu simplement observatrice pour pouvoir en parler ensuite et analyser la puissance de mon désir.
Petit à petit, il m’avait habitué à ce que je ne sois pas sa partenaire sexuelle exclusive. Nous étions complices. Je lui laissais la liberté de s’amuser en dehors de la maison, sans moi, à condition qu’il me raconte tout pour faire naitre en moi un désir de plus en plus intense. Parfois même, je lui choisissais ses rendez vous.
Eve avait été l’une de ces filles que j’avais choisie pour lui et pour moi. J’avais demandé à Monsieur de me surprendre avec elle. Il avait alors combiné libertinage et cage. J’avais été très excitée tout au long de cette séance de le voir : beau, séduisant dans les bras de cette fille. Encagée, je ne ressentais pas d’abandon. Je ressentais son amour et sa dévotion pour moi. Il me permettait de me découvrir de plus en plus, d’aller au plus profond de moi même. J’avais confiance en lui. Je savais qu’il n’aimait pas Eve. Je savais que nous la trouvions jolie tous les deux. Nous savions tous les trois que nous étions dans la même pièce seulement pour activité sexuelle. Cela m’allait bien. J’avais ressentie ma fessée en cage ce soir là, donnée par Eve, comme une fessée donnée par Monsieur lui même. Eve n’avait été que le prolongement de ses pensées, de ses mains. Je l’avais regardé s’agiter, lui, devant moi et ne pensais qu’à lui lorsque, elle me claquait férocement les fesses.
Nous avions aussi abordé un jour le vocabulaire rude, le ton ferme et sévère, les paroles dites dégradantes par certains qui ne les manie pas assez. Nous avions beaucoup échangé à ce sujet. A la base, ni lui, ni moi n’étions vraiment chauds mais nous avions renouvelé l’expérience du débat. Nous nous étions confrontés à la diversité de points de vue disponibles ça et là sur le net. Nous avions échangé, en vrai, en club. Nous avions même regardé des amis oeuvrant eux aussi dans le BDSM, user de ce vocabulaire qui au premier abord n’est pas si facile à manier mais qui avec l’amour, la tolérance et l’habitude s’utilise aussi bien que de gentillets surnoms. Nous nous aimions : là était l’essentiel. Là encore, j’avais sélectionné Eve car nous avions eu à ce sujet de jolies discussions. Elle m’avait témoigné son amour pour les paroles fermes. Elle avait fini par m’en chuchoté en me lisant des histoires coquines. Mon coeur et mon oreille s’étaient habitués à ce verbe.
Alors lorsque ce soir là, en cage, face à Eve, Monsieur avait employé l’appellation de « petite chienne », rien n’avait été vraiment du au hasard. J’y avais été savamment préparée. J’avais été en quelque sorte conditionnée pour en ressentir un plaisir certain et cela ne me déplaisait pas.
Cette soirée qui pourrait sembler un peu rude pour le vanille, avait été pour moi tout simplement délicieuse. Monsieur avait su créer pour moi un délicieux cocktails de sensations, de désir, de sentiments. J’avais adoré être la petite chienne en cage obligée de voir Monsieur baiser une quasi inconnue alors que j’étais sa compagne officielle, avant d’avoir le droit, moi aussi à la jouissance.
Je vivais donc avec Monsieur, mon amoureux, capable de me découvrir un peu plus chaque jour, de jouer avec moi, infatigable joueuse et taquine, capable d’assurer une autorité certaine, capable de me satisfaire mentalement, physiquement, sexuellement. Il ne me brusquait jamais, était ouvert et n’avait point de tabous. Cela le rendait tellement séduisant et puissant que je m’inclinait et me laissait aller entre ses mains, m’abandonnant, lui laissant le contrôle. Il ne me prenait jamais en traitre, ne me malmenait jamais pour rien. Il était toujours à l’écoute. Il osait casser les codes, franchir des barrières, et me faisait dépasser mes peurs, mes craintes mes limites en me respectant.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par
Victor. Raison: Corrections et accords