Répondre à : La clope de 2/3 heures du matin.
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Fallait il vraiment une suite?
On prend les mêmes et on recommence.
Deuxième vague qu’ils disaient….la voili, la voiça….c’est reparti, on recommence…
Que faire d’autre…me réinscrire comme personnel soignant disponible….avec mes faibles capacités en réanimation…mais…il y a quelques mois, je suis allé dans cet hôpital, et j’ai revu….ai je le choix de refuser ? Le plan blanc est déclenché…j’accède au site internet…oui dispo je suis …oui…j’ai déjà donné il y a six mois…oui tant qu’à faire, autant retourner dans cette structure hospitalière…oui …Ok…demain soir, je suis dispo…
Trois nuits sont passées…difficile de reprendre…goût ? À cette ambiance d’urgence…je pensais qu’elle serait encore là….on me dit que demain peut être…
Une semaine est passée.
La nuit a été difficile…pas plus ni moins que les précédentes…Mais l’urgence sanitaire est là qui nous pousse dans nos derniers retranchements…Je l’ai croisée…enfin…dans l’autre salle de réa…Et non nous n’avons pas fumé la clope de 3 ou 4 heure du mat….Juste quelques clins d’oeil échangés au hasard d’un couloir…j’aurais pu la choper par le bras et lui dire que je n’étais là que parce que….
Il est 6h 45…je sors de d’hosto épuisé et envisage de rentrer chez moi…mais passant devant l’arrêt d bus je l’aperçois.
Je pose ma voiture devant l’arrêt de bus et baisse la vitre.
« -Tu veux que je dépose quelque part ? ».
Le temps est frileux et nauséabond …un temps d’automne…
Elle fait deux pas, me reconnaît et pose sa main sur la portière….
« -Pourquoi pas…je suis épuisée….
-Moi aussi…allez monte….c’est quoi ton adresse ? ».
Elle a posé ses fesses sur le siège passager et mes doigts pianotent sur le GPS….
Son logis est à un petit quart d’heure…pas du tout l’adresse que j’avais en mémoire, celle où elle logeait il y a vingt ans…
« -Tu ne m’en veux pas ?
-De quoi ?
-De te kidnapper comme ça…. »….
Pas de réponse….Sa tête a déjà basculé contre la vitre constellée des gouttes de pluie et elle dort déjà.
Je baisse le son de la radio, négligeant le site d’info…Covid, attentats terroristes,….en boucle…depuis des semaines…des morts, d’un côté comme de l’autre…TSF jazz diffuse un peu de bossa nova…cool…
Le confinement n’est pas autant respecté qu’il y a six mois…le quart d’heure est largement passé lorsque je trouve une place pour me garer à vingt mètres de son logis.
Je la secoue légèrement….elle s’ébroue, me regarde comme hallucinée…
« -Hum…on est où là ?
-Devant chez toi…
-Hummmm….Quel jour on est ? Bon …ok….Oui je sais…je….Tu pues…Je t’offre une douche et un café ?
-Be…Why not…tu es sûre ?
-Oui…j’ai du café….ta vas chercher des croissants ? ».
Dans mes souvenirs….comment refuser….
Elle me file le code d’accès à son domaine…
Quelques minutes plus tard grâce au sésame qu’elle m’a confié je pénètre dans son appartement…je me souviens….il y a vingt ans et quelques…elle avait fait la même chose…elle m’attendait nue, agenouillée, ses poignets enlacés dans une corde qui était suspendue au plafond, un grand fouet posé sur le canapé voisin…je venais pour la punir, la châtier, la fouetter…C’était il y a vingt ans…
Il y a six mois, nous avions partagé une clope de 3 h du mat…au cours d’une difficile nuit de réa…et à peine parlé de ce dont nous ne voulions pas discuter.
J’ai pausé le sac de croissants dans la cuisine, juste au bord de la cafetière glougloutante. Il n’y avait pas que la cafetière qui glougloutait….l’eau de sa douche aussi, juste dans la pièce à côté….l’opportunité était trop flagrante….Déjà j’étais nu dans sa salle de bain et ouvrit la porte de la douche dans laquelle elle se laissait aller à la chaleur du jet….Elle accepta sans un mot que je monte la petite marche pour la rejoindre. A travers la buée de la douche brûlante, je pouvais à peine distinguer son regard, mais ses mains posées sur mes fesses rapprochèrent nos corps…et déjà le savon dont ses mains s’étaient revêtues astiquaient….
Hum…vingt après…le retour de la mousse queutarde….
(bon ok, il fallait bien que je trouve une blague pour détendre l’atmosphère….!)
Je posais mes mains sur ses épaules , appréciant cette si douce caresse, les descendant vers ses seins.
Elle arrêta immédiatement son geste branleur…
« -Non…s’il te plaît… ».
Quelques instants plus tard, nous étions affalés sur son canapé. Elle avait revêtu son peignoir et elle m’avait donné une grande serviette de bain pour masquer bon anatomie bandante.
Vingt ans avait passé..elle avait pris autant en terme de kilos…La jolie jeune infirmière que j’avais punie et fouettée vingt ans plus tôt était devenue une femme de ….plus de vingt ans plus tard que la vie n’avait pas épargnée.
Difficile de discuter à ce moment…parler de nos vies actuelles, et de ce qui avait fait que le hasard d’une saloperie de virus faisait qu’on se recroise ? Des choses que faisaient que j’avais eu envie de revenir me frotter au milieu hospitalier dans ces conditions extrêmes, et lui avouer que ce n’était que juste cette clope partagée il y a six mois sur l’escalier me taraudait depuis ?
Je fis dégouliner le café bouillant dans nos tasses et sortit un croissant du petit sac papier, le lui tendant….La douche commune et ses mains aussi spontanément posées sur mon sexe avait fait sauter quelques barrières que nos souvenirs voulaient effacer…Non, elle n’était plus physiquement ce qu’elle avait été..moi non plus…
Ses lèvres mordirent avidement la viennoiserie…je la regardai…je n’y pouvais rien…je baissai la serviette qu’elle m’avait tendue au sortir de la douche..je bandai encore tout autant….Elle avala une gorgée de café et me regarda…
« -Viens là..dégrafe ton peignoir et allonge toi… approche…oui, pose toi sur mes genoux…».
Elle me regarda intensément longuement, puis son corps obéit à ma demande…
Quelques secondes plus tard, son ventre un peu grassouillet reposait sur mes genoux, ses seins devenus lourds ballottaient contre le haut de mes cuisses…un instant je me souvins de son corps si svelte d’il y avait vingt ans, de sa taille si fine, de ses seins pointus, de son si joli petit cul que j’avais pris tant de plaisir à châtier….et là, Elle était ce qu’elle était devenu..et moi aussi….
Malgré le temps passé, sa chair contre mes cuisses était toujours aussi chaude, et son cul bien que bien plus volumineux s’offrait à ma vue…et ma bite bandait tout autant qu’avant….mes mains se posèrent doucement sur ces galbes…et j’y déposai quelques claques toutes douces….aussi voluptueuses que possible…laissant son corps onduler et accepter petit à petit les frappes de mes mains toutes moites sur sa chair que je redécouvrais….il n’y eut pas de cris, pas de plainte, pas de demande..juste deux corps vieillis qui se retrouvaient…enfin…Juste son envie de sentir son cul se réchauffer sous quelques claques dont elles ne rêvaient même plus, juste des mains qui n’avaient pas imaginé qu’elles se poseraient un jour sur ce souvenir…
Elle se releva ensuite, et moi aussi…d’une main douce elle m’attira dans sa chambre et nos vieux corps s’enlacèrent doucement, dans une étreinte que…et s’endormirent…..demain soir, les urgences covid allaient encore nous rapprocher….peut être….
Je me sentirais vieux le jour où mon sexe ne me servira plus qu'à pisser