Répondre à : Mon test amant
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Aux trois quarts assoupi, (mais peut on dire qu’on est assoupi dans son cercueil ? Je vous répondrais plus tard, un de ces jours, si sfr fonctionne à ce moment….), mon esprit divague quelque peu, après avoir adressé un clin d’oeil de courtoisie à ma si chère Anabelle…Je me laisse envahir par une douce mélodie, une polonaise de Chopin. Oh, non pas une de ces plus célèbres, Héroïque, ou Militaire…non la Polonaise fantaisie, bien plus douce et joyeuse…et forcément, je repense à « ma » Polonaise…Elle, bien évidemment, n’est pas présente devant ma dépouille (poil aux….euh..si quelqu’un a une idée, je suis preneur….!). Cela fait si longtemps…Je l’avais presque oubliée. Je ne lui en veux pas de son absence, ni dans ce sinistre cimetière (vous connaissez des cimetières joyeux, à part ceux face à la mer, et encore, faut pas que ce soit jour de tempête en Bretagne…), ni dans les tréfonds immédiats de mes neurones…Il a fallu que je me laisse prendre au déroulé des mélodies chopiniennes pour que j’y repense. Charmante Elsa (ah oui, y a eu une Charmante Elvire aussi, mais ce sujet, cette sujette…est tellement vaste…je serais sûrement vraiment crevé avant d’avoir le temps de vous le narrer!).
J’avais fait mes « premières armes » de vilain despote dominateur depuis peu de mois. Nous nous étions fort longuement entretenu au téléphone, grâce à ce bien sympathique réseau qui ne doit plus exister aujourd’hui. Cette jeune étudiante polonaise donc, vivait dans un petit appartement aussi lugubre qu’accueillant en bordure de periph est. Lugubre, car…lugubre quoi, accueillant, car il était occupé par cette jolie étudiante, blonde comme les blés (forcément puisque polonaise) aux yeux bleus (idem), mais facilement pleurnichards (re idem), tant qu’elle n’avait pas ingurgité quelques gorgées du breuvage préféré des pollacks…Au fil des phrases que nous échangions au téléphone, je savais, pas seulement aux secondes d’interruption de sa voix lorsqu’elle déglutissait, mais à la teneur de ses propos, qu’elle avait atteint un certain degré de libération de ses pensées. Alors…Le dialogue dérivait vite vers des niveaux que même quelques uns et unes de mes collègues de salle de garde auraient eus du mal à assumer ! Il fallut bien qu’à un moment, on finisse par se rencontrer (oui, je sais, comme n’importe quel cuisinier, je lie la sauce, et mes propos se délayent dans l’inutile…).
Il était l’heure déjà bien avancée de déjeuner lorsque je toquais à sa porte, après avoir difficilement gravi à pied les 5 étages de son gourbi. J’avais attendu un petit quart d’heure devant le boui-boui du bas de sa rue où nous devions grignoter quelque merde infâme borduro-syldave ou gréco-turque avant qu’elle ne m’appelle pour me dire qu’elle n’avait pas faim. Finalement, ce n’était pas que con….Peut être pas la peine de perdre du temps en discute oiseuse. Je vous parle d’un temps que les moins de XXXX ans ne peuvent pas connaître. A l’époque, nous n’échangions pas au premier contact 50 selfies…Je découvris une jolie et si frêle jeune femme, les yeux déjà pas mal embrumés par l’alcool, vêtue d’ une fine robe légère que son corps si menu avait du mal à remplir. Pieds nus, elle s’esquiva d’un pas pour me laisser pénétrer, puis alla s’affaler directement sur son vieux canapé, me laissant le soin de claquer la porte derrière moi. J’avançai doucement vers elle et déposai un petit baiser sur ses cheveux d’ange, avant de choper la bouteille de vodka qui trônait sur la palette en bois brut qui lui servait de table basse. Mon gosier commença à tenter de se mettre au diapason du sien. La brûlure de la vodka made in Polakie m’échauffa rapidement, et je me mis à genoux devant elle ( à l’époque, je rappelle, j’étais encore jeune et ce genre d’excentricité m’était encore permise!). Je caressai doucement ses cuisses, remontant par totale inadvertance le léger tissu de sa robe. Elle avait les yeux un peu plus loin que dans le vague, mais lorsque mes mains furent sur la peau dénudée du haut de ses cuisses, elle daigna enfin m’adresser la parole !
« -Bonjour…désolé mais j’avais pas faim…. ».
Vous allez être déçu, je le sens. Dans les longs moments qui suivirent, je vins m’asseoir à ses côtés, dû écouter, mais avec grand plaisir tout de même, ses jérémiades sur sa vie d’étudiante difficile, pour quelqu’un qui parlait pourtant si bien le français (aujourd’hui, je ne parle toujours pas un mot de polonais moi!), la littérature polonaise qu’elle tentait de vanter dans je ne sais plus quelle faculté afin de se faire un peu de pognon pour payer sa vodka, et que finalement, elle avait un peu faim, et que si je pouvais aller faire des œufs au plat sur le petit réchaud, ce serait sympa….
Une heure plus tard, les œufs engloutis et la discussion s’enlisant quelque peu,jJ’allais la quitter, car l’heure avançait, et j’avais du boulot. A ma grande surprise, elle réussit à se mettre debout, et alors que j’étais devant sa porte, elle vint se coller à moi, violant littéralement ma bouche de ses lèvres brûlantes et de sa langue chercheuse. Malgré les 40 centimètres de hauteur qui nous séparaient, mes mains se posèrent naturellement sur ses fesses au travers de sa robe et plaquèrent son corps contre le mien.
Son délicieux accent polonais me susurra des mots si doux….
« -Désolée, je sais que tu voulais autre chose…reviens demain…. ».
Je revins le lendemain…Après avoir patienté quelques instants après mon toc toc, j’ouvris sa porte qui n’était pas fermée à clé. Elle m’attendait totalement nue à genoux devant son canapé. Je n’avais pas imaginé que, et j’avais un peu l’air d’un con, ma bouteille de magnifique vodka et mes sandwiches à la main. Je déposai ce fardeau sur la palette de bois et caressai ses fesses doucement. Elle était si menue, si frêle, mais si jolie. A peine le temps de déplorer, ce que j’avais déjà pressenti, le faible volume de ses seins….Sa voix si mélodieuse…
« -J’ai trop rêvé de toi cette nuit…vas y punis moi…. ! ».
Elle était tellement attendrissante dans cette déclaration…
J’avoue, je ne me souviens plus très bien…quand j’ai ôté mon pantalon et mon caleçon…avant, pendant, après ? Je me souviens plus vraiment, mais par contre encore très bien, si longtemps après, de ses mains griffant le haut du canapé. Sur sa peau si blanche, mes mains avaient et avaient encore et toujours laissé des traces si rouges…. mon sexe était en furie au plus profond d’elle….et je la fouettai à coups de ceinture tout en la chevauchant tel le cosaque de ses délires. Elle m’encourageait, enfin semble t il, avec des mots que je ne comprenais pas…probablement du polonais !!!
Quelques minutes plus tard, je me revois encore, affalé au pied de son canapé, épuisé et heureux, la bite tellement souillée de nos liqueurs pendante entre mes cuisses, et sa main la caressant doucement, elle allongée sur le canapé quelques centimètres plus haut, me disant..
« -Je sais que tu es musicien…Tu connais Szymanovski ? Attends je vais te faire écouter… ».
Non mais oui, enfin oui, bien sûr que je le connaissais …mais bon, pas le moment, pas l’heure que sa main s’enlève de mon sexe…Déjà remise des si intenses émotions précédentes, alors que moi, pas encore vraiment, je la vis sauter par dessus le canapé et se diriger vers son électrophone (ben oui, à l’époque ça s’appelait comme ça) farfouiller dans ses 33 tours et mes faire écouter çà…Mon regard suivi ce si joli corps si nu et si meurtri par mes mains et ma ceinture…je fermai les yeux et senti son corps bouillant venir se coller à moi, sa main reprenant position sur mon sexe…
« -C’est beau non…. ? Tu m’as venir de façon aussi intense tout à l’heure…. ! »
Je ne goûtai guère les dernières mesures de cette si jolie pièce…sa bouche venait de remplacer ses doigts et mon corps et mon esprit dérivèrent ailleurs, vers d’autres plaisirs que ceux de la musique pure….
Nous nous revîmes quelques fois….Une dizaine peut être…Elle essaya bien des fois de me convaincre de la somptuosité de la poésie polonaise, de déguster de telle ou telle manière la vodka, d’aller visiter Cracovie (ça j’aurais tellement aimé…avec elle ou pas, mais je ne l’ai encore jamais fait), elle me parlait sans arrêt (sauf lorsqu’elle avait la bouche pleine forcément!) de sa vie rude d’étudiante, qu’elle allait un jour retourner chez elle, que le caviar polonais était le plus subtil sur une vodka glacée (je lui en ai offert parfois du caviar, mais jamais le bon ….)
Ses fesses si menues furent tellement battues par mes grandes mains de mauvais pianiste (je tente encore et toujours de jouer cette étude, de mois en mois…), mais nos câlins ultérieurs furent toujours grandioses. En fait, je ne sus jamais pourquoi, mais elle adorait être fessée, battue, se montrant toujours un peu plus offerte que la fois précédente, jamais sans aucun commentaire (à l’époque, je n’osais pas demander, me satisfaisant juste des actes que l’on autorisait à produire…cela dit, aujourd’hui tellement d’années plus tard, lorsque j’ai posé ces questions, je n’ai toujours pas eu de réponse cohérente!). Je finissais par m’habituer à nos petits rendez vous, à ces punitions que je lui infligeais sans qu’elle les demande, avant, voire pendant que nous ne soyons plus que deux corps liés par nos sexe. Je rêvai déjà d’aller un jour ou l’autre plus loin…de l’attacher avant qu’elle ne soit totalement nue devant moi, de déchirer les petits tissus dont elle revêtait parfois son corps avant mon arrivée, mais le plus souvent elle m’attendait nue, de l’emmener peut être enfin un soir dîner dans un restaurant…russe…juste pour la faire bisquer et la faire enfin sortir de ses gonds et de savoir ce qu’elle avait dans la tête…
Et puis…une fois, deux fois, dix fois…son téléphone ne répondit plus….
Qu’es tu devenue, ma si frêle et jolie Elsa ? Je n’ai jamais pensé à l’époque à te demander ton nom !!! peut être aurais je pu alors aujourd’hui savoir…
Lorsque je rejoue parfois ce morceau de Szymanovski, je ne pense jamais à toi…sauf maintenant…que je suis presque mort et que je comprends pourquoi j’ai tant de mal….
Ainsi donc, elle me revient en tête, d’aussi loin. En farfouillant dans mon cerveau, vais je retrouver encore d’aussi superbes rencontres enfouies ?
Je me sentirais vieux le jour où mon sexe ne me servira plus qu'à pisser