Répondre à : Bella Potter à l'école des fessées.

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Chapitre 2 : Un premier cours cuisant

Le lendemain matin, Bella Potter fut réveillée par des secousses.
– Encore 5 minutes, marmonna-t-elle en se retournant dans son lit.
– Non ! Debout ! Tu ne veux pas être en retard pour notre premier cours. En plus, c’est un cours de potions avec Méchant Rogue. Nous ferions mieux de nous dépêcher…
En un instant, Bella se remémora tout ce qui s’était passé la veille…..
Le Spanklard Express, la Cérémonie des Instruments… Câline et Agna… Le festin dans la Grande Salle…. Une fois ce dernier terminé, toutes les étudiantes furent raccompagnées dans les dortoirs de leurs maisons respectives par les quatre directeurs. Minxgonagall mena les Paddledor jusqu’au dernier étage du château. Elle s’arrêta devant un tableau représentant un homme tenant un paddle en bois d’une main et désignant un bureau de l’autre, comme s’il ordonnait à une innocente victime d’y prendre position. L’homme sembla familier aux trois amies.
– C’est le fantôme des Paddledor, murmura Câline.
– Oui. J’ai lu quelque part que c’était le redoutable directeur d’un pensionnat pour jeunes filles de bonne famille. Il était réputé pour n’avoir jamais quitté son paddle. On raconte même qu’il l’a fait faire tremper dans de l’or pour le rendre incassable, répondit Agna en chuchotant.
– C’est exact Miss Agna, bravo, dit Minxgonagall. Maintenant que vous avez terminé votre exposé, je pourrais peut-être vous communiquer votre mot de passe.
Les trois amies se regardèrent. Mais comment a-t-elle pu les entendre ? Elles étaient les dernières du groupe, et les escaliers bougeaient sans cesse, ce qui aurait dû masquer leurs voix. Bella se dit qu’il faudra vraiment faire attention à ne pas dire quelque chose qui pourrait se retourner contre elle avec Minxgonagall dans les parages. Elle se demanda si les autres professeurs avaient aussi une ouïe aussi fine.
– Miss Potter ! Vous qui avez écouté avec attention, quel est donc le mot de passe ?
– Hum….. Je ne sais pas Professeur ….
– C’est bien ce qui me semblait. Plus dix coups pour Paddledor.
A ces mots, les première année se regardèrent d’un air interrogateur, tandis que les étudiantes des niveaux supérieurs lancèrent des regards noirs à Bella, qui baissa la tête. Ils auraient quand même pu prévenir pour cette histoire de distribution des coups lors de la cérémonie, quoi que cela veuille dire…
En voyant la réaction que son annonce avait provoquée, Minxgonagall poursuivit avec une étincelle dans les yeux :
– A la fin de l’année, le nombre de coups sera réparti équitablement entre toutes les pensionnaires de la maison. Cela vous apprendra à penser aux conséquences que vos bêtises peuvent avoir sur vos camarades avant de les faire. N’importe quel professeur peut ajouter des coups s’il le juge nécessaire. Les punitions seront administrées par les différents professeurs dans leur bureau. Vous recevrez les convocations pour vous présenter à l’heure prévue, en même temps que celles pour vos examens de fin d’année. Mais avant cela, vous avez encore toute une année à passer. Vous pourrez surveiller les jauges qui sont en train d’être installées dans la Grande Salle. La maison dont la jauge sera la moins remplie à la fin de chaque trimestre verra le nombre de ses coups réduits de moitié. Des questions ? Non ? Dans ce cas, Fesses-en-feu !
Avant même que Bella n’ait eu le temps de se demander si Minxgonagall venait de lui lancer un sort, le tableau s’écarta, dévoilant un passage secret, vers la tour des Paddledor. Le groupe pénétra alors dans la salle commune. Le parquet ancien en chêne, foncé par les années, grinçait à chaque pas. Au fond à droite de la pièce de forme octogonale, un escalier en colimaçon menait à l’étage supérieur où se trouvait le dortoir. En face de l’entrée, une imposante bibliothèque débordait d’ouvrages anciens et plus récents, tous sur le thème de la fessée. De chaque côté de la pièce, deux grandes fenêtres en bois à croisillons, laissaient entrevoir à l’ouest, le lac qui bordait le château d’un côté, et dans lequel se reflétait la lune ronde, et à l’est, la silhouette de la Forêt-Interdite-Sous-Peine-De-Fessée, dont l’immensité était révélée par la lueur que projetaient les lumières du château. Les murs en pierre étaient ornés de tapisseries et de tableaux dans les tons or et rouge, sur lesquels étaient représentés des scènes de fessées, toutes administrées à l’aide du légendaire paddle d’or. Les scènes semblaient animées, grâce à la lueur dansante du feu qui crépitait dans une immense cheminée. Devant celle-ci, des fauteuils en velours rouge et des sofas assortis, à l’air bien accueillants et moelleux, n’attendaient qu’à accueillir les fesses endolories des étudiantes.
– Mesdames, voici vos appartements. Vous retrouverez vos bagages devant vos lits respectifs dans le dortoir situé à l’étage. Vous y trouverez également la salle de bain. Extinction des feux dans trente minutes. Je passerai vérifier qu’il a bien été respecté. Demain matin, votre premier cours est à huit heures. Ne soyez pas en retard, Méchant Rogue a horreur de ça. Sur ce, bonne nuit.
Avec un petit sourire, Minxgonagall sortit et laissa les étudiantes rejoindre leurs dortoir, qui était décoré dans les mêmes tons que la salle commune. En pénétrant dans celui-ci les trois amies étaient stupéfaites. D’immenses lits à baldaquins déjà préparés, sur lesquels étaient disposés de nombreux coussins les attendaient. Au pied de chaque lit, se trouvait un coffre pour ranger toutes leurs affaires. Comme l’avait annoncé Minxgonagall, leurs bagages les attendaient déjà devant les lits qui leur étaient réservés, mais malgré cela, les trois amies n’en croyaient pas leurs yeux.
– Hum…. ce sont des lits pour trois personnes ? On doit dormir ensemble ? demanda Bella.
– Comment autant de lits de cette taille ont pu rentrer dans cette pièce ? Et Minxgonagall a encore parlé de deux grandes salles de bain. Cela ne peut pas tenir dans la tour… s’étonna Câline.
– J’ai lu quelque chose là-dessus… Je crois que c’est une pièce sans fin, expliqua Agna. Elle s’agrandit et se réduit selon les besoins, mais reste semblable vu de l’extérieur. Si nous y sommes que trois, elle sera plus petite et le reste du mobilier disparaîtra. Si une autre Paddledor y vient, elle s’agrandira. Je suis certaine que c’est la même chose pour la salle de… Oui ! Regardez !
A ces mots, l’une des anciennes années ouvrit une porte au fond de la pièce. Pendant un bref instant, Bella, Câline et Agna se pétrifièrent en voyant le ciel nocturne derrière celle-ci et l’étudiante avancer d’un pas assuré vers le vide devant elle. Mais au moment même où elle y entra, une salle de bain, apparut. Au même moment, dans le dortoir, le lit de l’étudiante, ainsi que son coffre et ses bagages disparurent, et la pièce sembla rétrécir.
– Tu as raison Agna… Mais une seule salle de bain pour nous toutes, ce sera invivable…
– Non, Bella. Regarde, répondit Agna en montrant une autre étudiante se diriger vers la porte.
Elles regardèrent l’étudiante ouvrir la porte à son tour et s’avancer, mais au lieu de voir la première jeune femme chasser l’intruse, elles virent cette dernière pénétrer dans une salle de bain différente de la précédente, et surtout, déserte. Le dortoir se réduisit de la même façon qu’auparavant.
– C’est plutôt bien pensé, vous ne trouvez pas ? lança une voix derrière les trois femmes. C’est une idée du Professeur Iagus Dumbledore. Il a décidé de jeter un sort au dortoir pour donner plus d’intimité aux fessées administrées avant le coucher. Avant cela, elles se déroulaient devant tout le dortoir et cela empêchait les autres de dormir….
– Les… les fessées avant le coucher ? Demanda Câline d’une voix tremblante.
– Bien sûr. Lorsque nous sommes envoyées dans le bureau du Professeur Iagus, il nous fesse une première fois, puis nous avons droit à une fessée à la main ou à la brosse avant de dormir. Nous sommes alors envoyées dans le dortoir avant les autres et nous y recevons la fessée. Il estime que nous sommes plus réceptives à la leçon dans un endroit plus chaleureux et plus intime que dans un grand dortoir vide. Et puis le bruit des claques et des pleurs résonne moins comme ça. Sur ce, je vous conseille d’aller dormir. Minxgonagall ne va pas tarder à faire sa ronde. Inutile de se faire remarquer le premier jour.
La jeune femme leur fit un clin d’oeil et partit elle aussi vers la salle de bain. Les trois amies se dirigèrent vers leurs lits et découvrirent avec joie qu’elles seraient voisines. Elles allèrent à leur tour se préparer et se couchèrent, exténuées par leur journée, et un peu inquiètes de ce qui les attendait ici, à Spanklard….
– Bella ! Bella, tu m’écoutes ?
Ses deux nouvelles amies se tenaient à côté d’elle, déjà habillées, prêtes à descendre dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner.
– J’arrive. Je ne tiens pas à être la première punie de l’année….
Après avoir pris en vitesse leur petit-déjeuner dans la Grande Salle, où elles remarquèrent l’absence de Misscil, les filles suivirent avec les autres premières années, le fantôme des Strapentard, qui devait les guider vers les cachots où devait avoir lieu leur premier cours de l’année, le cours de potion, avec l’effrayant Professeur Méchant Rogue. Derrière leur guide qui faisait sans cesse claquer sa ceinture dans un bruit sec, elles quittèrent la Grande Salle, descendirent dans le Hall d’entrée et prirent les escaliers qui descendaient aux sous-sols du château. L’air se fit plus froid et à la vue du long couloir à peine éclairé par quelques torches vacillantes, l’angoisse des étudiantes devint palpable. Des cellules dans lesquelles on voyait encore les chaînes pendre des murs couraient le long du couloir.
– Tu crois qu’elles servent encore ?, chuchota l’étudiante que Bella reconnut comme étant Sarah, de la maison Boisderègles à sa camarade, sans doute Karima.
– Espérons que non. Et puis ça doit terriblement résonner une fessée donnée dans ces sous-sols.
Le groupe arriva à un croisement. Le fantôme s’y arrêta et se retourna vers le groupe. Il désigna la porte à sa gauche de son doigt fantomatique, fit claquer une dernière fois sa ceinture, puis poursuivit son chemin dans le couloir qui semblait sans fin avant de disparaître derrière un coin de mur. Les étudiantes restèrent seules devant la porte, ne sachant pas quoi faire et se lançant des regards timides. De l’autre côté du couloir, en face de la porte, un portrait en pied représentant le fantôme des Strapentard, ornait le mur.
– Sakura, tu te rappelles encore du mot de passe de Branchesouple, toi ? demanda en chuchotant une jeune femme à sa voisine. Belle crut se souvenir que c’était Déborah.
– Rhooo…. on ne capte rien ici… hein ? Le mot de passe ? Répondit Sakura.
– Oui, la salle est encore fermée, je voulais vite aller chercher mon téléphone, je l’ai oublié dans le dortoir, mais je ne me rappelle plus du mot de passe.
– Non…. Demande à Herli.
La discussion entre les deux Branchesouple fit écho chez deux autres étudiantes, qui se mirent à chuchoter à leur tour.
– Tu crois que Misscil est déjà revenue du bureau de Minxgonagall ? Dit la fille dont Bella croyait se souvenir qu’il s’agissait de Chelonia, une Strapentard.
– Je ne sais pas. Nous sommes juste à côté du tableau d’entrée. On pourrait aller vérifier si elle n’est pas dans le dortoir, répondit sa camarade, Lily-Rose.
– On pourrait… Mais elle a peut-être battu le record….
– Le record ?
– Oui… Le record de rapidité de visite à l’infirmerie !
Les deux femmes éclatèrent de rire. Hmmm…. c’est donc là que se trouvait la salle commune et le dortoir des Strapentard. Bella se demandait quel pouvait bien être le mot de passe. Elle n’eut pas le temps de demander à Câline et Agna, car la porte s’ouvrit brusquement. Le professeur Méchant Rogue, alerté par les rires de Chelonia et de Lily-Rose, sortit en trombe de la salle, et s’arrêta devant le groupe, les bras croisés sur la poitrine et les sourcils froncés.
– Qu’attendez-vous pour entrer dans la salle ? Il est 7h58, le cours commence à 8h00. Vous devriez déjà avoir pris place dans la salle ! Dit-il d’une voix doucereuse et menaçante, dont lui seul avait le secret.
– Mais Professeur, la porte était ferm…., commença Bella.
– Silence ! Ne discutez pas…, dit-il en regardant Bella de son regard perçant.
Plus personne n’osait bouger.
– ENTREZ !
Et voilà….. Le premier cours de l’année, et Bella se faisait déjà remarquer par l’effrayant professeur de potions. Une chance qu’il n’ait pas encore décidé de la punir… L’année allait être longue…. La salle de classe était à l’instar du professeur, austère et effrayante. Le bureau professoral, fait dans un bois sombre marqué par le temps, tout comme la chaise à haut dossier placée derrière, se situait au fond de la salle, sur l’estrade, à côté d’une porte fermée à clé, menant à la réserve d’ingrédients. De l’autre côté du bureau, un vaisselier avait perdu son usage traditionnel, et présentait des instruments de fessées, plus effrayants les uns que les autres, soigneusement rangés derrière la vitrine fermée à clé. Devant l’estrade, un peu sur la droite, un tableau noir gribouillé d’étranges dessins faisait face à quatre rangées de pupitres. La partie du mur à gauche des pupitres était masquée par une grande bibliothèque dans laquelle de vieux ouvrages de potions, des manuels de cours et des piles de parchemins étaient rangés, tandis que devant la partie droite, une longue table prenait toute la longueur jusqu’au dernier pupitre. Dessus, une rangée d’objets hauts de cinquante centimètres et recouverts de tissus noirs étaient alignés. Derrière la dernière rangée de pupitres, entre la partie salle de cours et la porte d’entrée de la classe, se trouvaient douze chaudrons, ayant chacun à côté, une table sur lequel étaient posés des ustensiles, un alambic et un lutrin pour les livres de potions. De chaque côtés de la salle, des armoires renfermaient des ingrédients pour les potions de base.
Pour leur toute première leçon, le professeur avait décidé de leur enseigner la provenance et l’utilisation du venin de chauve-souris des Carpates, une espèce très rare, mais au combien dangereuse. Il était en train d’expliquer que ce terrible venin était produit par ces mammifères, et qu’il était ensuite distillé et transformé en onguent, utilisé en spankcellerie pour rendre les instruments en cuir plus cinglants, lorsque l’on entendit frapper timidement à la porte. Misscil, entra, les yeux rougis et alla donner à Méchant Rogue le billet justifiant de son arrivée tardive au cours. Celui-ci le regarda attentivement, et ne put retenir un sourire en apprenant la cause de ce retard. Il fit signe à Misscil de s’asseoir, puis la regarda s’asseoir précautionneusement, mais non sans peine, un sourire en coin. Il poursuivit sa leçon en expliquant qu’à cause des effets du venin en onguent, celui-ci n’était utilisé que pour châtier les fautes les plus graves. Plus les étudiantes écoutaient, plus leurs visages se décomposaient, ce qui plaisait beaucoup au professeur. Profitant du petit effet que produisirent ses mots sur les jeunes femmes, le professeur retroussa les manches de sa robe de sorcier, et d’un coup de baguette, découvrit les objets alignés sur les tables de chaque côté de la salle. C’étaient des cages, dont chacune d’elle renfermait une chauve-souris, à l’air furieux. Bella qui était assise non loin des cages, regarda sa nouvelle voisine avec une curiosité scientifique.
– Vous avez une interdiction formelle de les approcher et encore moins de les toucher. La chauve-souris des Carpates est une espèce très dangereuse. Désobéissez, et vous recevrez un châtiment exemplaire. Bien. Vérifions un peu vos connaissances. Quels sont les effets de la morsure de chauve-souris des Carpates ?
Agna, qui était originaire des contrées de l’Est, connaissait bien cet animal. De plus, elle avait une soif de savoir qui la poussait à dévorer tous les livres qu’elle voyait. Elle leva immédiatement la main. Évidemment, Bella et Câline qui étaient en train de discuter de leurs observations n’entendirent ni la mise en garde, ni la question. Câline, qui se moquait alors gentiment de sa copine, fut bien embarrassée lorsque le professeur qui les observait depuis un moment, décida de l’interroger.
– Eh bien, mademoiselle Câline, puisque vous avez tant de chose à dire, allez-y ! Nous vous écoutons. Que pouvez-vous nous dire sur cet animal ?
Câline, ne sachant pas quoi répondre, commença à s’empourprer et à bégayer.
– Nous attendons ! Et je vous conseille de vous dépêcher si vous ne voulez pas que vos fesses prennent la même couleur que vos joues.
Câline, regardant désespérément Agna, cherchait en vain la solution et commença à bafouiller.
– Hum…. c’est une….. une chauve-souris….
Pendant ce temps, comme le professeur avait le dos tourné, Bella, qui adorait les animaux, se pencha vers l’animal le plus proche, afin de le caresser. Alors que sa main s’approchait de la cage, elle toucha soudain un filet invisible, tissé à l’aide d’un sort, afin d’écarter les imprudentes. Le sort lui envoya une décharge légère, mais suffisante pour la faire tomber dans un fracas sonore. Cette interruption inopinée sauva pour un temps les fesses de Câline. Mais furieux, le professeur Méchant Rogue attrapa Bella par le bras, la releva du sol, et commença à la sermonner d’une voix menaçante.
– Mais à quoi pensiez-vous, mademoiselle ? Si je vous INTERDIS d’approcher, vous OBEISSEZ ! Pouvez-vous m’expliquez pourquoi vous n’en avez fait qu’à votre tête ?
Bella, agacée par ces remontrances, décida de ne pas se laisser démonter, et planta son regard dans celui du professeur, dont le visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien.
– Professeur, si c’est tellement dangereux, pourquoi nous présenter cet animal ?
Tant d’impertinence fit sortir le professeur de ses gonds, qui décida de montrer à Bella qu’elle avait intérêt à ne pas se montrer insolente pendant son cours.
– Puisque vous faites la maline, mademoiselle, vous resterez à la fin du cours et nous verrons si vous serez toujours aussi insolente après. En attendant, vous passerez le reste du cours au coin, puisque vous n’écoutez rien. Cela vous empêchera au moins de vous mettre bêtement en danger.
L’année commençait fort mal pour Bella, qui venait de faire du plus sévère des professeurs de Spanklard, un ennemi. Sonnée, elle obéit et fila au coin, sous le regard compatissant de ses amies et du reste de la classe. Le cours reprit et Agna pu enfin répondre à la question.
– La chauve-souris des Carpates est extrêmement dangereuse. Sa morsure est douloureuse à cause de ses petites dents acérées, mais c’est surtout le venin qu’elle vous inocule et qui vous paralyse instantanément, qui fait d’elle un terrible prédateur. Elle attaque ses proies en leur mordant les fesses. Beaucoup de touristes féminines se font mordre lors de balades en short ou en jupes courtes.
Le professeur acquiesça et continua la leçon. Il insista sur l’importance de ce cours et indiqua qu’une interrogation pourrait tomber à n’importe quel moment et que naturellement, tout résultat inférieur à quinze serait sévèrement puni. Il annonça également que pour le prochain cours, elles devraient avoir toutes lu le chapitre sur la chauve-souris des Carpates dans le manuel « Potions et onguents pour spankcellerie de niveau 1 », et qu’il interrogera à l’oral pour vérifier que les devoirs aient bien été faits. Le prochain cours consisterait à fabriquer une potion à l’aide du venin, il fallait donc que toutes connaissent leur leçon. A la fin du cours, Bella fit mine de partir avec le reste des étudiantes, mais la porte se referma impitoyablement devant elle.
– Mademoiselle Bella, il me semble vous avoir dit quelque chose pendant le cours. Décidément, vous n’en faites vraiment qu’à votre tête. Venez par ici, nous avons un compte à régler.
Bella, qui avait déjà entendu parler des légendaires punitions du Professeur Méchant Rogue, sentit son courage la quitter, même si elle se refusa à donner satisfaction au professeur en lui montrant son angoisse. Elle releva le menton et s’approcha à pas lent. Son cœur battait de plus en plus vite à mesure qu’elle avançait vers son destin, sous les yeux perçants de Méchant Rogue, qui avait déjà placé sa chaise au milieu de l’estrade et l’y attendait, assis. Elle savait que la fessée serait sévère. Son professeur devait donner le ton dès le début de l’année, et c’est elle qui servirait finalement d’exemple à ses camarades.
Câline et Agna, derrière la porte, attendaient inquiètes leur amie. Elles espéraient sincèrement que le professeur se montrerait indulgent, mais au bruit sonore des claques qui leur parvenait, elles comprirent vite que ce n’était pas le cas.
Après ce qui leur sembla une éternité, Bella ressortit enfin de la classe, la tête haute, mais la mâchoire serrée. Ses yeux brillaient, mais elle se refusa à pleurer. La correction fut longue et douloureuse, et s’accompagna de lignes à copier, dès le soir et ce pendant une semaine : « Dorénavant, j’obéirai à mon professeur, car ses consignes sont importantes pour ma sécurité et je ne serai plus insolente, si j’ai l’espoir de pouvoir me rasseoir un jour ».

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