La faute à qui ?

La faute à qui ?

Sophie était inquiète, Sophie était préoccupée. Elle ne tenait pas en place, allait de la cuisine au salon, du salon à la chambre, comme si elle cherchait quelque chose de précis, comme si elle pouvait ainsi trouver l’apaisement. Mais toute cette agitation ne faisait pas disparaître son angoisse. En passant devant l’armoire de la chambre, elle vit que son visage était marqué par l’inquiétude. Elle reconnaissait ce rictus au coin des lèvres, qui lui venait toujours lorsque quelque chose la tracassait. Elle essaya de sourire.

« Allons ma vieille, du courage… Il ne va tout de même pas te tuer pour ça… Au pire, il te… »

Elle eut une pensée qui la troubla. Elle pivota légèrement devant le miroir, se mit de profil et regarda sa silhouette. Sa taille, enserrée par la ceinture qu’elle portait sur sa robe, bien fine, faisait ressortir le rebondi de son derrière qui, ces derniers temps, soit dit en passant, avait pris un peu de volume. Elle esquissa un petit sourire, se donna une claque sur la fesse droite et retourna dans la cuisine pour se préparer un thé en attendant le retour de Serge.

Le bruit de la clé dans la serrure la fit sursauter. Elle regarda machinalement la pendule: six heures trente ; Serge rentrait. Elle rangea la tasse de thé dans l’évier et s’aperçut que sa main tremblait.

« Bonsoir chérie, cria Serge depuis le salon.

– Bonsoir… »

Elle se dirigea vers lui et lui tendit les lèvres comme elle faisait tous les soirs lorsqu’il revenait de son travail.

« Je suis content d’être rentré, j’ai eu une journée horrible. J’étais en visite chez ce client hollandais dont je t’ai parlé. Il m’a harcelé de questions, de recommandations, de reproches. Il n’était jamais satisfait. J’ai failli le planter là… Ah, quelle journée ! Et toi, tu as pu aller chercher la voiture chez le carrossier comme je te l’avais demandé ? »

Sophie tremblait maintenant de tous ses membres, elle bafouilla un « Euh, ouiii… ». Serge comprit que quelque chose n’allait pas.

« Qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air complètement affolée… La voiture n’était pas prête ?

– Si… si… si…

– Alors c’est le prix de la réparation qui te met dans cet état. Dis-moi, c’était plus cher que prévu ?

– Non… non… pas plus cher… »

Serge fronçait les sourcils, essayait de deviner ce qui mettait Sophie dans cet état.

« Alors quoi ma chérie… La voiture est-elle réparée ?

– Non… Enfin oui, elle a été réparée…

– Bon ben alors tout va bien. Il faudra simplement que tu fasses plus attention la prochaine fois et que tu sois plus attentive notamment en évitant de téléphoner en conduisant.

– Oui, bien sûr…. Justement…Il faut que je te dise quelque chose… »

Serge était de plus en plus perplexe en regardant le comportement étrange de sa femme.

« Je t’écoute.

– Euh… J’ai abîmé la voiture…

– Mais je le sais Sophie, c’est pour ça que je l’ai laissée chez le carrossier. »

Sophie ne maîtrisant plus ses nerfs éclata en sanglot en déclarant :

« J’ai de nouveau abîmé la voiture en sortant de chez le carrossier !

– Quoi ? Tu veux dire que tu as de nouveau eu un accrochage ? »

Sophie tout en pleurant secoua la tête de bas en haut.

« Tu as encore téléphoné sur ton portable en conduisant ? »

Sophie de nouveau secoua la tête de bas en haut. Le calme olympien de Serge s’effaça d’un coup. Il marcha à travers la pièce en faisant de grands gestes et en vociférant.

« Tu es complètement inconsciente ! Je pensais que le premier accident allait te servir de leçon, mais pas du tout ! Sans compter qu’il va falloir de nouveau payer une réparation… Et ramener la voiture demain chez le carrossier, qui va bien se marrer… La honte… Il va me proposer un abonnement ! »

Sophie pleurait toujours.

« Je suis désolée »

Après avoir évacué toute la colère que la révélation de sa femme avait provoquée, déçu et épuisé, Serge décida d’aller prendre une douche pour se calmer. Il disparut dans la salle de bains tandis que Sophie, essuyant ses larmes, entreprit de préparer un apéritif comme son mari l’appréciait.

Quelques minutes plus tard, Serge, calmé par une douche bienvenue, était assis dans le canapé. Silencieux. Sophie lui avait servi le cocktail qu’il aimait particulièrement, accompagné de cacahouètes salées, de petites olives noires, de canapés au pâté, de tranches fines de saucisse sèche… Mais rien n’y faisait, Serge ne desserrait pas les dents. Ce que Sophie craignait le plus s’était produit : le silence, la bouderie. Et ça allait durer des heures, voire des journées entières. Elle connaissait bien Serge, la dernière fois il ne lui avait plus adressé la parole pendant trois jours. Cette idée la déprimait. Elle préférait encore la colère de tout à l’heure. Elle essaya deux ou trois fois de lui faire desserrer les dents, mais rien n’y fit. Alors elle décida de tenter le tout pour le tout. Elle saisit son mari par les épaules pour l’obliger à la regarder.

« Serge, je ne supporte pas ton silence, il est terrible pour moi et je suis persuadé que tu en souffres aussi toi-même. Je sais que ce que j’ai fait est très mal. Je suis impardonnable et je ne te demande pas de me pardonner. Mais si tu m’en veux beaucoup je préférerai qu’on règle le problème une bonne fois pour toute. Je ne pourrai pas supporter ton mépris pendant des jours entiers… C’est vraiment trop dur… Ecoute, je préfère encore que tu me donnes une bonne rouste tout de suite… Je mérite une fessée, donne-la moi… Et ensuite on en parle plus… Tu es d’accord ? »

Serge regarda Sophie droit dans les yeux mais ne dit rien. Désespérée, voyant que sa tentative échouait, Sophie se détourna de Pierre, se leva et le cœur gros se dirigea vers la cuisine. Tout à coup elle sentit un mouvement derrière elle. Elle n’eut pas le temps de se retourner que Pierre l’avait saisie par le bras.

« Tu as raison, nous allons régler ce problème tout de suite… »

Serge tira sa femme par le bras et l’amena jusque dans leur chambre.

« Je te préviens que tu vas avoir mal aux fesses… »

Sophie se sentit renversée et atterrit à plat ventre sur les genoux de son mari. Aussitôt une pluie de claques s’abattit sur son derrière mal protégé par le tissu fin de la robe. Ses fesses commencèrent à s’échauffer. Serge la sermonnait tout en la fessant.

« Après tout c’est toi qui as raison. Une bonne correction te fera le plus grand bien. Mais tu vas recevoir une fessée carabinée… Une dont tu te souviendras longtemps… »

Serge releva la robe et continua la fessée sur la culotte de sa femme, trop minuscule pour protéger ce qu’elle contenait difficilement.

« Je veux qu’à l’avenir, chaque fois qu’il te prendra l’envie de téléphoner en voiture, tu te souviennes de cette fessée… »

La culotte était maintenant descendue au milieu des cuisses et c’est fesses nues que Sophie recevait la sévère correction. Serge levait le bras haut, et sa main, en retombant lourdement sur les rondeurs charnues, faisait un bruit terrible, ponctué par un petit cri que sa femme ne pouvait retenir. Elle sentait augmenter la brûlure et souffla un peu lorsque Serge arrêta la fessée. Sophie se disait qu’après tout elle s’en tirait pas trop mal. Elle allait remonter sa culotte mais Serge mit fin à ses espoirs.

« Ne bouge pas, ce n’est pas fini. »

Elle l’avait vu se pencher vers la table de nuit et fut prise de frayeur lorsqu’elle aperçut dans sa main la brosse à cheveux.

« Oh non Serge, s’il te plaît, pas la brosse !

– J’ai dit que tu te souviendrais de cette fessée et je vais faire ce qu’il faut pour ça. »

De nouveau Sophie se retrouva à plat ventre, de nouveau ses fesses furent la cible de la colère de son mari. Mais cette fois c’était autre chose. Cette fois la douleur arrivait à une vitesse incroyable. La brosse, avec un bruit retentissant, lui mettait le derrière en feu. Sophie pleurait, suppliait mais reçut sa fessée jusqu’au bout. Lorsque Serge mit fin à la correction, Sophie avait l’impression de s’être assise sur des braises tellement ses fesses la brûlaient.
Elle partit dans la salle de bain et fit couler le jet d’eau froide sur ses rondeurs embrasées. Plus tard, elle rejoignit Serge au salon qui la prit tendrement dans ses bras et l’embrassa longuement pour lui montrer qu’il l’avait pardonnée.

« J’espère que ça te servira de leçon et qu’à l’avenir tu feras attention.

– Oh, oui ! Je t’assure que je me souviendrai de cette fessée lorsque je conduirai et au cas où l’envie me prendrait de téléphoner.

– Bien, c’est donc efficace.

– Très efficace. Et tu sais, je crois que si tu m’avais donné la fessée après le premier accrochage, il n’y en aurait pas eu de second… »

5 commentaires

  1. Récit bien sympa, dommage que le monsieur change de prénom lol

  2. Deuxième accident de voiture pour la même faute, cela mérite effectivement une fessée carabinée.
    Je n’avais pas remarqué le changement de prénom à la première lecture. @Mis à part ce petit incident de parcours sans gravité c’est un très joli récit qui montre qu’une fessée évite bien des disputes.

  3. La brosse est un instrument sévère, surtout sur les fesses nues, à réserver aux fautes les’ plus grave. Heureusement son mari a eu l’humanité de bien lui chauffer préalablement le derrière à la’ main. Un bon mari

  4. Récit très sympa

  5. Merci

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