10e commandement

10e commandement

Tu ne convoiteras pas la fessée de ton amie.

Je rentre dans l’église, un peu impressionnée. De l’extérieur, c’est une petite église de village du XIXe siècle, sans prétention, mais une fois dedans la beauté des vitraux m’éblouit. Son orgue est grandiose et je contemple avec ravissement la voûte sculptée.

La messe va bientôt commencer. L’homme s’est placé bien devant moi, sur la droite ; je préfère me mettre en retrait. Le prête parle de ne pas s’endormir, d’avoir toujours l’esprit en éveil.

« Ne vous laissez pas mourir dans une routine. »

Évidemment mon esprit vagabonde à cette phrase… vers des contrées que le pauvre homme ne peut imaginer. Je regarde les bancs et des envies de fessées attachée dessus me viennent. Ils sont bien faits, juste à ma taille si je me positionne à l’envers.

Pensée impure dans un lieu saint. Il me faut me confesser. J’envoie donc un SMS à l’homme pour lui faire part de mes idées. D’où je suis, je peux le voir sourire un bref instant. Je reçois sa réponse :

« Tu veux une fessée, là, tout de suite devant tout le monde ou tu te calmes ? »

Honnêtement… j’hésite. Y en a-t-il encore dans le village qui ne savent pas que je me fais déculotter à chacune de mes bêtises ?

Finalement, j’opte pour la solution de la sagesse, et je me mets à rêvasser. Tout de même, ces bancs, à croire qu’ils ont été créés pour ça… « Et Dieu créa le banc à fessée. » Non, là je divague…

Je sens mon portable vibrer… Mes amis fessophiles : la dame a été particulièrement pénible et j’ai droit à la photo de son postérieur rougi, accompagné du récit de la fessée. Je le lis, le relis… une magnifique fessée, très discipline domestique. Je ne peux pas garder ça pour moi, vous pensez bien. J’envoie donc plusieurs SMS à l’homme.

J’envie cette dame et le fais comprendre. Je veux cette fessée au moment de la bêtise, je veux cette main assez endurante pour marquer les fesses à elles seules, je voudrais avoir cette sublime paire de fesses. Un péché de convoitise, un peu particulier dans un lieu qui ne l’est pas moins. D’un coup, je vois l’homme se lever et se diriger vers moi d’un pas un peu trop décidé.

Je me sens blêmir, je balise comme une malade. Il ne va pas oser me fesser en pleine messe… non ! Il me tend les clefs de la voiture.

« Tu sors te calmer, tu m’attends dans la voiture, on en reparlera plus tard. Tu ne perds rien pour attendre, crois-moi. »

Je passe du blanc de trouille au rouge de honte en quelques secondes. Je sais que les personnes à mes côtés ont entendu. Je baisse le nez et me faufile à l’extérieur, penaude.

Malheureusement, la leçon n’a pas vraiment porté. Je m’ennuie vite, seule dans la voiture, et je retourne à mes messages, pour remercier mes amis… entre autres. Ce couple est pour moi une source d’inspiration et de rêveries inépuisable. Le temps passe beaucoup plus vite, et mon homme se met au volant, l’œil noir.

« Ton portable ! De suite ! »

Je lui tends en essayant d’avoir l’air de bouder (chose que je n’ai jamais su faire). Lorsque nous arrivons chez nous, des joggeurs s’entraînent en faisant des allers-retours dans notre petite rue. Monsieur, certainement désireux de me faire ressentir la honte qu’il rêvait de m’imposer à l’église, me claque bruyamment les fesses devant eux et, parlant de sa voix de ténor, dit :

« Tu rentres illico, et gare à tes fesses ! »

Je dois être couleur pivoine.

On monte dans la chambre, moi en traînant des pieds… pas très pressée. A mon arrivé sur le palier, il m’attrape le bras et commence à me tirer vers l’intérieur de la chambre. Je le supplie de me laisser « me préparer ». Cette demande de petite pisseuse apeurée me fait honte, mais la peur d’un « oubli » pendant une correction est restée ancrée en moi. Il me tient toujours et je commence à me dandiner d’un pied sur l’autre, implorant cette demande infantilisante. Il me lâche enfin, content de l’effet. Le ridicule ne tuant pas, je me précipite aux toilettes. J’essaye de me calmer, mon cœur bat la chamade. Je reviens et me mets en face de lui. Il est resté debout et commence son sermon.

« Tu sais que je déteste que tu me compares à ce monsieur, je suis différent et moi je suis unique, moi je ne peux pas… moi, moi, moi… bla bla bla… »

Le même laïus, encore et toujours… Je ne l’écoute pas. Mais je sens que je suis en train de monter en pression… rapidement, beaucoup trop… et ma bouche s’ouvre… zut, trop tard…

« Unique ? Comme dans débile ? C’est clair que tu es unique, tu es surtout particulièrement con !

– Tu cherches quoi là ? »

Il est furieux mais je m’en moque. Je sais très bien ce qui me pousse à me montrer grossière : j’ai ma conscience qui me travaille et j’ai besoin de libérer le secret qui me mine.

« Je veux une fessée. »

D’un coup, à mon air, ma voix, il comprend que quelque chose cloche et commence à me questionner. Tout y passe. Ma maladie ? Non, je gère, depuis le temps, je combats, pas de souci. Le travail ? Non… Les enfants ? Ton ex ? Non, non… Je me suis assise en tailleur et triture le bas de mon pantalon. Sans le vouloir mon regard se porte sur mon téléphone portable. Le regard de mon homme a suivi le mien.

« Ne me dis pas que tu as fait des bêtises sur le site encore ! »

Mon homme a cru que je m’étais calmée et n’a pas vérifié depuis plusieurs jours. À l’idée de ce que j’ai posté, je souris…

« Qu’as-tu encore fait ! Un nouveau récit, c’est ça ? Qu’est ce que je t’ai dit ?

– Non, pas un récit… enfin… si… aussi… »

Je jette un œil sur mon homme. Son visage est fermé, sa mâchoire contractée. Mes yeux s’embuent, une larme m’échappe.

« Pas la peine de pleurer. Qu’as-tu fait, dépêche-toi de me le dire ! »

Je me ramasse sur moi-même, prends un grand souffle et lui avoue tout d’un coup : le récit « Vengeance », la photo très explicite, le calendrier de l’Avent. Je tremble, m’attend à l’orage… et l’orage tombe. Il me sermonne vertement et je recommence à pleurer un peu.

« Pas de larme ! Ce soir au lit à 21 h et tu dors aussitôt ! Pas de fessée de toute la semaine, celle que tu mérites attendra dimanche prochain mais tu ne perds rien pour attendre, je t’assure. Et pas de câlin jusqu’à jeudi. »

Il se lève et me plante là, sur le lit. J’ai envie d’éclater en sanglots mais je n’ose pas. Je finis par m’allonger et m’endormir en pleine après-midi.

Le reste de la semaine se passe mollement, je me sens affreusement fautive, honteuse. Je suis en manque de câlin, en manque de fessée, ce qui n’arrange en rien mon caractère déjà bien trempé. Je craque jeudi et deviens à nouveau impertinente. L’homme me menace d’une fessée cul nu au martinet, sans préparation, idée qu’il a pris je ne sais où, de je ne sais qui… mais la menace est terriblement efficace. Le martinet me fait vraiment peur et je me calme pour plusieurs jours.

Le week-end, on se voit à peine. Monsieur a des obligations et moi, mes enfants. J’attends avec impatience dimanche, tout en redoutant ce moment. Je n’ai pas peur de me prendre une fessée, non, mais peur qu’il maintienne le « privée de fessée », ou pire : qu’il m’administre une fessée « on a testé pour vous » (il essaye tout et n’importe quoi sur mon cul, ça dure jusqu’à ce qu’il ait mal à l’épaule ou moi le cul qui bleuit…)

Non, ce dont j’ai besoin, là, c’est d’une vraie fessée de petite fille, de petite pisseuse énervée. Une fessée disciplinaire, sur ses genoux, le pantalon et la culotte baissés d’un bloc, d’une fessée rapide, puissante, sans concession, où il me tient la main coincée dans mon dos, je chouine, pleurniche mais il ne fléchit pas et je finis par promettre d’être sage avant de me retrouver le nez au mur, reniflant. J’ai besoin de me sentir aimée et encadrée, recadrée sévèrement mais sans abus. Avoir le droit de n’être plus une femme gérant, contrôlant tout. Le droit, le temps d’une punition, de lâcher prise, le doit de pleurer comme une enfant.

Le dimanche soir arrive enfin. Les enfants partis, je me retrouve seule à attendre mon homme et je commence à réfléchir. Les photos envoyées sur le site ne sont qu’une partie de toutes mes bêtises. Je me suis montrée intransigeante, sarcastique voire irrespectueuse toute la semaine. Je le sais d’autant mieux qu’une personne que j’apprécie grandement a su mettre le doigt où ça fait mal, à l’instant, sur un message long et particulièrement bien vu. Ce n’était pas un sermon mais je l’ai vécu comme tel.

Je reçois enfin un SMS de mon homme :

« Je rentre. Ça va barder pour ton matricule. »

Au moins, je sais que je vais avoir droit à ma fessée.

Mon homme arrive et nous montons dans la chambre conjugale. Il s assoit et je me place devant lui.

« Je te laisse me faire la liste de tout ce que tu as fait cette semaine, je t’écoute. »

Je triture l’arrière de mon pantalon, comme pour le retenir. J’énumère mes désobéissances, mes coups de sang, mes mots trop vite dits. Il me sermonne, sa voix est douce et grave et je me sens de plus en plus mal à l’aise. La discussion dure longtemps et je ne sais toujours pas ce qui m’attend. Enfin mon homme se lève et me prenant par le bras m’emmène au coin. Je mets aussitôt les mains sur la tête.

L’homme baisse mon pantalon, ma culotte, me mets un bandeau sur les yeux et me laisse toute à mes réflexions. Je l’entends ouvrir un meuble et reconnais nettement le bruit des menottes. Puis, plus rien…

J’ai froid et la punition s’éternise. Je ressens des picotement à l’entrejambe, je serre les cuisses me dandine un peu, tend l’oreille mais le bruit derrière moi est bien trop faible pour le reconnaître. Je gamberge, j’ai cette drôle d’impression, de sensation, entre la trouille bleue et l’excitation qui envahit une partie particulièrement cachée de ma personne. Le froid n’arrange rien.

Je me retiens plusieurs fois de demander si je peux enfin sortir du coin. Enfin, au bout d’une interminable attente, j’entends ses pas approcher. Je serre instinctivement les fesses. Il me prend la main et me guide vers ce que je sais être la chaise. Il appuie sur un bouton qui lance la musique de l’ordinateur portable. Je vais être fessée au rythme de « Hear my name » de Armand van Helden (les voisins entendront donc tout de même un bruit de fessée… mais bon, je préfère me taire).

Il s’assoit, m’allonge sur ses genoux et me donne une fessée appuyée, sans un mot. Je serre les pieds de la chaise dans mes poings pour ne pas mettre ma main sur mes fesses. Ça me chauffe sérieusement, je bouge et me replace de moi-même. Mes pieds ne touchent désormais plus le sol, je sens son genoux appuyer sur ma vessie et ce picotement, comme une envie de faire pipi sans en être une, revient en force. Je mouille et me frotte à lui, prête à en éprouver un très grand plaisir quand… il me relève d’un coup.

« En position sur le lit. »

Mince… là, ça va vraiment chauffer. Je me positionne donc, à genoux, épaules sur le drap, fesses tendues, en attente. Il me tend un mouchoir.

« Si tu ne veux pas que les voisins t’entendent chouiner comme un bébé… »

Je mord dans le tissu et me repositionne, angoissée. Il me menotte les chevilles puis les poignets au niveau du creux des genoux. Je l’entends attraper sa ceinture, la faire claquer plusieurs fois. Dès le premier coup je comprends que je vais avoir droit a une belle correction. Mes cris sont étouffés, la ceinture cingle, laisse une trace sur une hanche, tombe sur mes cuisses.

J’ai cherché cette fessée, je la mérite… Si le coup me fait bouger, je me replace de moi même. Mais, Dieu, qu’elle est longue cette expiation de mes péchés ! Et mes cris commencent à s’entendre, malgré le mouchoir. Mon homme pose la ceinture et continue à la main. J’ai l’impression que cette fessée ne va jamais se terminer.

Je ne sais pas si c’est le message que j’ai reçu un peu avant, le long sermon ou la mise au coin interminable, mais je me sens à bout et je profite de ces coups forts pour me laisser aller. Je commence à pleurnicher, puis les coups me semblent encore plus fort et me laissent sans voix. Je sens les larmes venir et ne les retiens qu’à moitié. Mon homme recule.

« Le coup de grâce. »

J’ai une trouille bleue de cette dernière claque, elle fait vraiment très mal. Il la donne plus forte que toutes les autres. Je serre mes sphincters, essaye de détendre mes fesses pour que le coup soit le moins douloureux possible. Je sens sa main loin derrière moi et un bruit explose dans la salle, je sens mes fesses se soulever. Le bruit emplit la chambre, résonne dans ma tête et les larmes s’échappent de mes yeux. La douleur arrive quelques fractions de seconde après… puis la chaleur. Mon cul me brûle. Il me détache.

« C’est bon, tu peux te rhabiller. »

Mais je reste dans cette position ridicule, le cul en l’air. Je pleure en silence. Quelques larmes seulement, mais je veux les cacher. Mon homme me prends dans ses bras.

« Là, là, c’est fini. Au moins, là, dis-moi que tu ne referas pas ce type de grosse bêtises.

– Non, non… plus de bêtises, plus de photos… fini ! »

Plus de photo… hum… mais une galerie… faut voir…

15 commentaires

  1. En revanche, et au risque de te décevoir @mi-ange, ce n’est pas en écrivant d’aussi gentils compliments que tu vas échapper à une juste correction. En effet, je constate q’une fois de plus, tu ne tiens aucun compte de ton couvre-feu pour répondre à des commentaires à presque 3 heures du matin !

  2. joli récit mi- ange, mais privée de câlins ça je trouve ça horrible, moi qui adore les câlins je pourrais pas tenir. La fessée ok, la privation de câlins ah non

  3. Merci @isabella.
    Heureusement pour moi mon nouveau spanker ne tiendrait pas 10mn à me priver de câlin.. Hein @pangolin12
    Tu imagines çà ? Priver de câlin ???
    Remarque.. Tu m’as bien menacé de me priver de fessée… Juste menacée… ? ? ?.

  4. Joli récit mi-ange… toujours pas de paddle…achetez donc une petite planche à découper en bois avec poignée…moins de 10€ …

    j’dis ça j’dis rien…)))

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