« Tu as osé ! »

« Tu as osé ! »

Je viens de lui envoyer, un peu lâchement, un sms.

« J’ai fait une très grosse bêtise, je prépare Waldo. »

« Waldo », c est le prénom que nous avons donné à notre martinet. Pas un de ces jouets SM soft… non… un vrai, à l’ancienne, qui mord, pique et laisse des traces très rapidement. Je croyais bêtement qu’en le proposant moi-même j’allégerais ma peine. Ne dit on pas faute avouée, à moitié pardonnée ?

Bon là… côté faute… j’ai fait fort.

M’inscrire sur un site de fessée, déjà… Mon homme ne va pas être content : il me l’a formellement interdit. Mais là… Non seulement je me suis inscrite mais j’ai envoyé un récit… parlant de nous…

J’ai vraiment la trouille. C’est ma deuxième très grosse bêtise de la semaine, et là c’est carrément une double bêtise…

Un dialogue intérieur se crée…

« Il va me tuer…

– Non. Raisonne toi, ange ! Il ne va pas te tuer. Par contre tu vas te retrouver allongée sur ses genoux…

– J’ai peur !

– À qui la faute ? Tu agis et tu réfléchis après… »

Elle m’embête, ma conscience, mais elle a raison.

Bizarrement il ne m’envoit pas de sms en retour, ce qui m’inquiéte encore plus.

Quand mon homme rentre, il ne l’en dit pas un mot… N’a-t-il pas reçu le message ?

Je me mets à la cuisine, tendue, nerveuse. Je fais tour à tour tomber le sel, une fourchette… Il me rejoint, m’enlace par derrière et me demande posément : « Alors, qu’as-tu fait cette fois ? ». Je tremble un peu, essaye de m échapper (sans y croire). Me tortillant comme une gamine, je bégaye que, là, faut vraiment que j aille faire pipi, appuyant mes dires par des piétinements. Semi-mensonge, la peur aidant…

Mais mon homme reste inflexible. Alors je lui avoue… par bribes… en commençant par le site. Il me retourne face à lui :

« Tu as osé t’inscrire ? Je te l’avais défendu il me semble. Et pourquoi t’inscrire, hein ? Tu pouvais le consulter sans inscription… »

Je regarde mes tennis, prends une grande inspiration et lâche enfin…

« Pour y écrire.

– Pour y écrire quoi, dis-moi ? Correspondre avec d’autres hommes ?

– Non ! Bien sûr que non !

– Alors ? Dépêche-toi de me le dire ! Tu veux que je te rappelle ce que peuvent te valoir tes cachotteries ? »

Il fait référence à ma dernière fessée, reçue pour avoir caché le martinet. Pas besoin de rappel : mes fesses ne sont pas encore remises. J’avale ma salive et lâche en un souffle :

« Pour écrire nos fessées. »

Il reste interdit, rouge de colère et je me tends, prête à être déculottée sur le champ.

« Dis-moi que tu plaisantes. Tu n’as pas osé faire ça ? Tu n’as pas osé raconter ce qui se passe entre nous à tout le monde ?

– Tout le monde, faut pas exagérer… Juste les gens qui viennent sur le site… »

… Moi et mes bravades …

Pourtant, là je ne suis pas fière du tout. Je me tortille, j’ai peur de mouiller ma culotte, de trouille.

« Je crois qu’à ta place je n’en rajouterais pas. Je suis bien trop en colère pour te punir maintenant, mais je t’avertis : tu ne perds rien pour attendre. Demain, au lever, prépare-toi à prendre la plus belle fessée de ta vie, une raclée que tu n’es pas prête d’oublier, je te le dis. Et je t’assure que je vais m’employer à assouplir Waldo… avec ton cul. »

Au bord des larmes mais soulagée d’avoir une nuit de répit devant moi, espérant que d’ici là mon derrière sera moins sensible (il a laissé sa marque, « Waldow…) je me remets à la cuisine, encore un peu tremblante.

Je touche à peine au repas, non pas à cause de la fessée qui m’attend (quoique…) mais parce que je sais que, cette semaine, je cumule les bêtises… de celles qui appellent une sévère remise au point… Je ne me sens pas bien dans ma peau, je culpabilise.

Le repas fini, la table débarrassée, je m’apprête à me poser à ses côtés pour voir un film mais il m’arrête d’un regard, pointe du doigt l’escalier.

« Tu peux aller au lit, tout de suite ! Ta matinée va te paraître longue, très longue, et cuisante. File ! »

Je ne discute même pas, et je grimpe rapidement l’escalier, honteuse d’être traitée comme une gamine. Je me couche sur le ventre (eh oui… le prix à payer pour ma bêtise précédente) et je m’endors, épuisée par ces émotions.

Je me réveille plusieurs fois durant la nuit, le regarde dormir, en profite pour toucher mes fesses, m’apercevant que la douleur est toujours là. Au petit matin, je me lève sur la pointe des pieds pour me rendre dans la salle de bain. Je reviens dans la chambre ; comme je le craignais, il ne dort plus. Il m’attend.

J’ai envie de l’amadouer, le câliner, m’excuser, mais le martinet déjà posé sur le lit m’arrête. Il s’assoit sur la chaise et je m’approche, l’angoisse au ventre.Voulant paraitre plus courageuse que je ne le serai jamais, je lui demande si la fessée va être progressive ou directement cul nu. Je m’attends à un « cul nu », à une fessée courte mais terriblement forte. Il hésite et me lance :

« Garde ton pyjama. Ça va être la fessée la plus longue que tu aies jamais reçue. J’ai une heure devant moi, tu vas avoir droit à une heure sur mes genoux. Et tu n’auras rien d’autre ce matin. Rien que cette très longue fessée. »

Je me positionne de moi même, consciente de mes fautes, mais consciente également que mes fesses me font encore mal de la dernière raclée.

« Prête ?

– Non, bien sûr que non… Qu’est-ce que tu crois ? »

(Note à moi même : apprendre à me taire.)

Le début de la fessée me rassure, les tapes ne sont pas très fortes, mais très vite je m’aperçois qu’il ne fait aucune pause, et la douleur, déjà présente avant, revient en force. Malgré mon pyjama et ma culotte encore en place, ça pique. L’endroit où le martinet avait laissé son empreinte est hypersensible.

J’essaye stupidement de faire venir les larmes, pour stopper cette fessée mais surtout parce que j’ai envie de craquer, mais rien ne vient. Je pousse de petits cris, et mes fesses commencent à danser, malgré moi. Il me prend la taille, me colle à lui et m’ordonne de ne plus bouger en donnant une claque très forte qui me fait crier.

Il me baisse le pantalon jusqu’aux chevilles et je serre les fesses, instinctivement. La fessée me semble plus forte. Cette foutue culotte toute ajourée, faite pour aguicher, ne protège rien. Je gémis à chaque claque. Le fin sous-vêtement rejoint rapidement mon pantalon et la fessée reprend.

Je ne sais pas depuis combien de temps il me fesse mais j’ai l impression que ça fait une éternité. Mes jambes battent l’air, mes fesses essayent d’échapper à cette interminable correction. Il s’arrête enfin. Je respire, en nage, mais quand je sens son bras se tendre vers le lit, je comprends.

« Non, s’il-te-plait ! S’il-te-plaît ! Pas lui ! »

Il pose les lanières sur le bas de mes cuisses et les fait remonter doucement jusqu’au bas de mes reins. Je ressens un frisson tout le long de mon échine. Il lève le martinet, haut et je contracte tous mes muscles, m’attendant à ressentir la morsure de l’instrument… mais il joue avec mes nerfs, et les lanières tombent mollement sur moi.

Il répète l’opération plusieurs fois, s’amusant de me voir frémir de peur. Puis il assène un coup plus fort. Les lanières tombent en désordre sur les fesses mais aussi les cuisses. Je sursaute et serre les dents. Il recommence réellement à me fesser. Les coups tombent rapidement, juste assez fort pour cingler la peau. Il contrôle pour faire tomber les lanières de façon à ce qu’elles s’étalent, s’ouvrent comme une fleur.

Je n’en peux plus : je lance ma main sur mes fesses pour les protéger. Il l’attrape. Complètement paniquée, je me tortille et arrive à lancer l’autre main derrière. Il s’arrête brièvement, pour emprisonner mes deux poignets dans sa main gauche.

Le martinet reprend aussitôt du service. Tout mon corps se cambre à chaque coup. Ça tombe doucement mais implacablement. J’ai mal, je pousse des cris ridicules et je tire bêtement mes bras pour essayer de mettre mes mains sur les fesses. Un coup de martinet sur les doigts me ramène à la raison. Les lanières tombent, encore et encore. Chaque coup cingle à peine, mais j’ai l’impression qu’il ne va jamais s’arrêter. Le bas du dos, les cuisses, les fesses, le sexe… chaque coup touche partout.

Mes cris deviennent plus aigus. Je ne suis pas du genre à faire semblant, trop fière pour avouer la douleur, mais je n’en peux plus. La fesse où tombe le plus souvent le martinet n’est plus que douleur et brûlure. Mon corps saute de façon incontrôlée, mes jambes se débattent, je pousse des « aïe » à la chaîne.

Il s’arrête enfin, doit m’aider à me lever. J’attends un câlin, un mot tendre, mais il me regarde, consulte sa montre et me dit :

« Tu as eu 45 minutes de fessée et tu n’auras rien d’autre. Tu peux te rhabiller. »

Il m’avait prévenue… Rien d’autre… Pas de câlin, pas de moment coquin… Une fessée, pour me punir, réellement… Une fessée froide. Il ne m’a même pas sermonné. Je n’ai pas versé une larme, malgré tout. Seul le bruits des claques et mes cris ont brisé le silence.

Mes fesses sont sensibles au point que je dois faire attention en me reculottant. Mon homme regarde son pantalon et se tourne vers moi, mécontent :

« Mais je rêve ! Regarde ça ! Tu y as pris du plaisir ! Tu ‘»as pas honte ? »

Non, je n’ai pas honte… mais cette fois, je garde cette réflexion pour moi.

33 commentaires

  1. Le nom du martinet devrait en amuser certain(e)s… 😉

    • Un clin d’œil peut-être…..Qui sait…..
      Ce serait bien moi ça tiens, mon côté un peu espiègle….
      Ceci dit nous avons aussi baptisé le paddle “avec mes fesses et sans champagne” comme je le dis dans mon récit (il est presque fini….un peu de patience).
      Au plaisir de vous lire.
      Bien cordialement.
      Mi-ange

  2. Ben dis donc, comme tu le dis @monsieurno, le nom du martinet m’a amusé et devrait en amuser d’autres.
    Joli récit.

  3. Il suffit de lui demander, je pense qu’il est encore en activité , sa dernière intervention sur son blog date de juillet 2017.
    J’ai mis un petit mot sur lui sur “illustrations”.

    • Merci pour ce mot…
      Lui demander ? Hum…..Il a le sens de l humour j espère…
      Même pas peur….

      • Bonsoir, Mi-Ange.

        Je trouve très charmant que vous fassiez semblant de craindre Dieu sait quoi, mais rassurez-vous, je crois avoir un peu d’ humour… Et je vais plus loin : je trouve parfaitement flatteur que votre martinet porte mon nom !… Si, un jour, on ne disait plus “un martinet” mais “un Waldo”, comme Mr. Frigidaire a donné son nom à tous les réfrigérateurs, j’en serais positivement ravi !…

        A part ça, votre petit récit est délicieux. Et fort bien écrit, bravo !…

        • Très cher,
          Honnêtement mon martinet doit son nom à un post sur un autre site….Tenu par un homme tout à fait sympathique.
          Un double hommage en quelque sorte.
          Donc pour moi un martinet est forcément un «waldo» et une ceinture un «Stan».
          Je suis flattée et heureuse que ce récit vous plaise.
          Au plaisir de vous lire.
          Bien cordialement.
          Mi ange

  4. Waouh! Elles donnent décidément très chaud vos histoires… Pour notre plus grand plaisir.

  5. Délicieuse histoire 🙂

  6. Merci beaucoup.
    Heureuse qu elle vous ait plu.

  7. Très jolie histoire, bien racontée. Merci 🙂

  8. Bon, vu tous ces compliments, t’as plus qu’a faire une autre bonne grosse bêtise, te prendre une bonne correction et nous la raconter.

    • Je n ai pas attendu après vous mon cher Vil1tidiab.
      Je suis une grande fille figurez vous.
      J ai déjà deux autres récits en attente de publication .
      Na !
      Mince…mon homme ne va pas être content….tant mieux pour vous cher lecteur.
      Ah qu elle abnégation je fais preuve tout de même !
      Braver les interdits, juste pour votre plaisir…..(hum…)

  9. Wahooo ! Braver les interdits pour ravir nos pupilles de vos texte, quel courage !
    😉

    • Oui…je sais….je suis très très courageuse…lol
      D ailleurs mon dernier texte «dépense imprévue»est fini. En pleine relecture…..
      L homme veut le lire pour pouvoir le censurer si nécessaire….mais je ne suis plus a une désobéissance près.
      Peut être que «endurance» mon quatrième texte vous plaira à sa parution…un peu diffèrent dans l écriture….

  10. J’aime beaucoup vos récits Mi-ange, une fragilité émouvante… très joli.

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